Le matériau se nomme exohaurio. On pourrait l’assimiler à une sorte de film plastique ayant une légère élasticité. Il est parfaitement étanche. Je devrais pouvoir m’arranger pour le porter en permanence sans me faire remarquer. Au pire, je peux faire mieux comme ça… Il me suffit de mettre du exohaurio sur toutes mes articulations, autour de mon cou et sur les gants, sauf pour la partie qui projete et analyse l’aura. Ensuite, je n’aurais qu’à reprendre sa structure pour en faire une armure largement plus efficace qui couvrira le reste de mon corps. Je me chargerais de mettre une couche de micros écrans qui me fera paraître normal.

Il m’aura fallu plus de deux jours, mais j’y suis parvenu. J’ai trouvé un nouveau matériau. Son processus de création demande du graphène, du superfluide et quelques autres matériaux qui auraient étés impossible à obtenir en quantité suffisante dans mon univers de base. Mais, selon mes calculs, la structure ainsi formée sera près de dix fois plus résistante tout en demandant deux fois moins d’énergie, même si elle sera largement plus épaisse que celle de l’exohaurio. De ce fait, l’armure sera assez ductile, mais pas au point d’être plié en deux avec un peu de force.

Il m’a fallu deux heures pour créer une plaque de trois centimètres d’épaisseur et de un mètres carré. Je me rends dans la zone vide et je prend mon pistolet. J’ai pris le soin de charger la plaque avant de tirer. Je règle la puissance de feu sur 90TJ et je tire. La plaque n’a rien. Elle serait inutile dans les mains d’un être de niveau U1, mais, avec moi, elle peut résister à un pourcent de l’énergie d’une supernova.

Cependant, il semblerait qu’une chose vienne pour m’interrompre. Je sens que mon aura se fait absorber. C’est dur de savoir d’où. Mais, au vu de la vitesse d’absorption, l’objet doit être suffisamment proche pour ne pas prendre la courbure de la planète ou l’atmosphère en compte. Je règle le laser du pistolet sur 200 TW. Ça va réchauffer l’atmosphère de… dix degrés Celsius sur dix mètres si je tire en vitesse lumière. Je passe en vitesse lumière et je tire en décrivant un cercle. Normalement, rien ne peut survivre à ça. Même à 10 kilomètres, ça aurait eu la puissance d’une balle de neuf millimètre et je suis sûr que l’objet en question était plutôt à une distance de moins de deux kilomètres. Ce qui signifierait une puissance de deux fois celle d’une cartouche de .357 magnum. Ce laser est puissant.

Mon aura… le trou est toujours là. Ce n’est pas une machine normale. Je prends la plaque du nouveau matériau avec moi. Je passe en vitesse lumière, concentration absolue et je désactive la force qui me maintient au sol. J’atteins les deux kilomètres de hauteur et je règle le pistolet sur 50 kilogrammes d’antimatières, soit 18 fois la puissance de la Tsar Bomba et je tire. J’ai à peine le temps de voir la balle. Il lui faut environ trentes secondes relatives pour atteindre le sol. Je réactive la force qui me mène vers le sol et j’attends. Je peux déjà voir les rayonnements absurdement puissant émané de l’endroit où la balle a touché le sol. Même à 10 kilomètres, l’onde de choc aura la puissance d’un wagon de 31 tonnes allant à la vitesse du son. Je place la plaque sous moi et j’attends. Je suis sûr d’atterrir indemne, ça prendra juste un peu de temps. Je me déconcentre légèrement.

L’onde arrive sous la plaque je sens que je continue à descendre. Il semblerait que la plaque ait annulé l’énergie de l’onde de choc. Ce matériau commence à m’intéresser. Je finis par atterrir.

Mon énergie est encore absorbée...