Chapitre 14 : Surprises, surprises !

9 minutes de lecture

Elle n’arrivait pas à se détacher de ses lèvres irrésistibles. Iker continuait de la plaquer contre la porte, et la sensation d’être coincée entre la matière rigide et le corps brûlant du beau brun la galvanisait.

Les lèvres et la langue de ce dernier descendirent ensuite à la naissance de sa mâchoire, puis dans le creux de son cou, la faisant frémir. Il s’amusa à faire glisser l’une des bretelles de sa robe le long de son bras, suivie par celle de son soutien-gorge. Sa clavicule et son épaule nues subirent un traitement de faveur : embrassées, caressées, mordillées, léchées du bout de la langue.

Cali gémit, empoigna les cheveux d’Iker pour l’intimer à continuer. D’un coup, la lumière automatique du couloir s'éteignit, les plongeant dans la pénombre.

Iker s’arrêta alors, dévisagea sa partenaire.

— Hmm ne t’arrête pas… lui souffla-t-elle.

— Tu ne veux pas qu’on rentre dans l’appartement ?

Elle le fixa, lui rendant son sourire taquin.

— Ça dépend… lui répondit-elle.

— Dépend de… ?

— Ton droit d’entrée dépend de ce que tu vas me faire avant, déclara Dark-Cali-pompette, les yeux brillants.

Elle lut la surprise dans ses belles prunelles noisettes, rapidement remplacée par le désir. Cette Cali effrontée lui plaisait énormément.

— Je te prends au mot, mais ce sera entièrement ta faute si les voisins nous surprennent, avança Iker tout en saisissant la jambe de l’écrivaine qui dépassait de la fente de sa robe.

Il fit remonter sa cuisse pour l’enrouler autour de sa taille.

Elle pouffa.

— Mais non, qu’est-ce que tu racontes, on est dans le noir et au moindre bruit j’ai mes clés juste ici ! chuchota-t-elle en tapotant son sac.

— D’accord… je vais essayer de gagner mon droit d’entrée dans ce cas.

Il l’embrassa passionnément, aspira ses lèvres tout en caressant sa cuisse dénudée. Sa main parcourut centimètre par centimètre la peau de Cali, jusqu’à arriver à son entrejambe. Les doigts du guide sexy s’aventurèrent sur la culotte de l’écrivaine, sa paume s’appuya contre son pubis. La jeune femme tressaillit.

Elle glissa alors sa main entre leurs bassins pour atteindre la protubérance qui se dessinait insolemment dans son bermuda, et caressa aussi son sexe à travers le tissu. Elle en devina les contours, et ne put réprimer un sourire satisfait. La taille était par-fai-te.

Iker la plaqua plus intensément contre la porte, dévora sa bouche, avant de descendre au niveau de sa poitrine. Il lui suffit de défaire trois boutons de la robe pour accéder à un de ses seins, qu’il fit sortir d’un geste habile de l’habitacle que constituait son push-up.

Il goba son mamelon, traça des cercles autour de son téton avec sa langue, le titilla et le suça avidement en la regardant dans les yeux.

Cali bascula la tête en arrière. C’était trop bon.

Ensuite, le beau brun revint à sa culotte, qu’il caressa avec fureur, puis qu’il tira d’un coup vers le haut.

Oh putain. La ficelle de son tanga s’insinua dans tous ses interstices et compressa son clitoris, ce qui lui provoqua une puissante décharge électrique qu’elle ressenti jusque dans ses orteils.

Enfin, le jeune homme se décida à passer ses doigts sous le tissu en dentelle. Il effleura son pubis, ses grandes lèvres, ses petites lèvres, remonta jusqu’à son clitoris… Son index et son majeur taquinèrent son organe du plaisir, le pressèrent, le caressèrent, alternant les mouvements tendres et vigoureux.

Cali se mordit la lèvre inférieure, gémit, et gémit encore.

Il glissa ensuite ses doigts plus bas, puis pénétra sa vulve trempée avec son majeur. Son annulaire ne tarda pas à le rejoindre, et le beau brun entama des va-et-vient ardents tout en jouant avec son clitoris de la paume de sa main, alors qu’elle continuait à caresser sa verge à travers son bermuda.

L’écrivaine était au bord du précipice. Ses yeux se révulsèrent, une chaleur incroyable l’inonda de toutes parts, son sexe commença à délicieusement la torturer de spasmes, ses jambes flageollèrent, des frissons envahirent son corps entier. Iker ne lésinait pas d’efforts, elle pouvait entendre le nectar dégoulinant de son désir clapoter entre ses doigts experts.

Tandis que la jeune femme pressentait l’orgasme venir, le guide sexy s’arrêta d’un coup. Il retira prestement sa main de la culotte de Cali, que cette dernière retint vivement par le poignet.

Noooon !

Il la toisa de son regard malicieux.

— Alors, j’ai le droit d’entrer maintenant ? susurra-t-il.

Petit con ! Elle avait envie de lui mettre des claques, de le pincer et de le mordre, et en même temps, elle adorait cette façon qu’il avait de jouer avec elle pour constamment attiser son désir.

— Oh mon dieu, oui ! souffla Dark-Cali-pompette. Et tu as intérêt à finir ce que tu as commencé !

— Toi aussi je te signale...

Il se sourirent, et elle s’empressa d’attraper ses clés dans son sac pour déverrouiller la fameuse porte.

SURPRISE.

Une vision choquante les prit de court. Mélodie, entièrement nue, était menottée à une chaise dans le salon, un bandeau sur les yeux.

— Carmen, bebe, je t’attendais.

AAAAAH ! La romancière referma la porte d’un coup sec pour échapper à cette scène. Iker plaqua sa main sur sa bouche, entre l’envie d’exploser de rire, la frustration et le traumatisme.

La lumière du couloir s’alluma tout à coup, et ils virent Carmen débarquer, remontant les escaliers. Elle portait un trench volumineux - bizarre pour la saison à Séville - et des bottes en cuir.

— OH ! s’exclama-t-elle en apercevant Iker et Cali. Pero… Vous no dormir chez Iker ?!

— Merde ! Cali on s’en va ! répondit-il précipitamment sans un regard vers sa demi-soeur.

Totalement embarrassé par la situation, le couple s’éclipsa dare-dare.

Ils filèrent sans s’arrêter jusqu’en bas de l’immeuble, où ils reprirent leur souffle. Après le choc, Cali fut prise d’un fou rire. Quelle situation cocasse tout de même !

— Encore heureux que Carmen ne nous ait pas surpris ! arriva-t-elle à articuler en s’appuyant sur le portail du bâtiment.

— Oh non ne m’en parle même pas s’il te plait, je suis totalement traumatisé, c’est ma petite sœur quand même ! répondit Iker en cachant son visage sous ses mains.

— Bon, du coup… on continue chez toi ? suggéra-t-elle en lui adressant un sourire coquin.

— Ah, ouais pourquoi pas...

Le ton d’Iker se fit soudain plus hésitant. Il se redressa, prit la main de Cali pour l’enjoindre de le suivre. Il se retourna toutefois deux secondes après, se gratta la nuque, et s’adressa à l’écrivaine en fuyant son regard…

— Heum Cali, avant que l’on aille chez moi, il y a quelque chose que je tenais à te dire… J’attendais le moment opportun pour le faire, mais je crois que c’est mieux que je le fasse maintenant.

Le coeur de la jeune femme rata un battement, ses cils papillonèrent. Que pourrait-il bien lui révéler ?

— A vrai dire, moi aussi je voulais te parler de quelque chose… enchaîna-t-elle.

Si c’était le moment de vérité, autant le saisir. Pourquoi es-tu introuvable sur les réseaux sociaux ?

— Ah ? Tu...tu veux me dire quelque chose aussi ? balbutia Iker, quelque peu surpris.

— Oui, enfin… Je te laisse commencer, tu t’es lancé en premier ! avança-t-elle en esquissant un semblant de clin d'œil pour essayer de détendre l’atmosphère.

— D’accord…

Il prit une profonde inspiration, la fixa d’un regard grave qu’elle ne connaissait pas encore.

— Je dois m’envoler pour Paris après-demain de très bonne heure, pour une durée encore indéterminée. Mais je pense que ce ne sera pas très long, deux, trois semaines à tout casser…

Ces mots sonnèrent comme un jet d’eau froide qu’elle ressentit tout le long de sa colonne vertébrale.

— Ah… Ok… Et tu peux me dire pourquoi ? questionna-t-elle, la voix défaillante.

— Non… Je… Pour l’instant je ne suis pas prêt à t’en parler… Je suis désolé.

Comme par hasard ! Mister le mystère dans toute sa splendeur ! Décidément, Guillaume avait bien trouvé son surnom…

— Je vois… Et tu es au courant de ce départ depuis combien de temps ?

— Depuis lundi soir, je crois…

Il lâcha sa main pour tortiller les siennes. Ces réponses évasives et ce comportement soudainement étrange firent tout à coup remonter des souvenirs douloureux à l’écrivaine - ses ex -, qui fut aussitôt prise d’un accès de colère.

— Donc, si je résume, ça fait trois jours que tu es au courant de ce départ dont tu ne souhaites pas me donner la raison ? Tu attendais quoi ? Qu’on couche ensemble avant de me le dire c’est ça ?

— Non, c’est juste que… Je ne voulais pas gâcher le super moment qu’on a vécu ensemble. D’ailleurs, tu voulais me dire quelque chose aussi ?

Et voilà, après avoir lâché sa bombe, il esquive le sujet en me retournant la question…

— Eh bien, tu tombes juste, Iker Llorente ! s’écria-t-elle. Tu n’utilises pas de portable, tu es introuvable sur les réseaux sociaux, et là, tu ne souhaites même pas me donner le moindre indice sur ce départ précipité ? Que cherches-tu à cacher bon sang ? Tu crois que c’est amusant d’être aussi mystérieux ?

— Non, Cali, calme-toi s’il te plait… Tu sais bien que je tiens à toi ! Simplement, je ne suis pas prêt à te parler de certaines choses de mon passé, qui me rattrapent encore aujourd’hui… S’il te plait, mettons ça de côté pour l’instant, reste encore avec moi jusqu’à vendredi...

Il s’avança vers elle, essaya de lui caresser le bras. Elle l’esquiva.

— Tu crois vraiment que je vais accepter que tu profites tranquillement de moi, jusqu’à ce que tu t’envoles vers on ne sait où pour quelque raison obscure ? lâcha-t-elle, les dents serrées.

— Cali, je t’en prie… Je t’assure que je t’en parlerai un jour, mais là ce n’est pas le bon moment…

— Non, Iker. Laisse-moi. Tous tes mystères là... je ne peux pas… balbutia-t-elle. J’ai besoin que tu me laisses tranquille. Tu ne veux rien me révéler, soit. Mais je ne pourrais pas continuer à sortir avec toi en faisant l’autruche.

Il l'implora de ses beaux yeux noisette, triturant le col de son polo. Ils restèrent immobiles un instant, se regardant en chiens de faïence.

— Je comprends ta position… finit-il pas souffler. Mais sache que je tiens vraiment à toi, et que je ne fais pas du tout ça dans le simple but de profiter de ta compagnie.

Et même si c’était le cas, tu ne l'aurais jamais avoué de toute façon… Elle secoua la tête, inspira longuement.

— Au revoir Iker, reviens quand tu seras prêt à t’ouvrir un peu plus à moi. Et si ce n’est pas le cas, tant pis… Désolée mais là, je suis dans l’incapacité de te suivre ce soir… lâcha-t-elle à contre-coeur, les yeux humides.

— Ok… Je comprends…

Elle lut la déception traverser ses prunelles sombres. Il soupira, se retourna, entama quelques pas, puis fit volte face pour adresser un dernier regard à Cali.

— Tu vas me manquer, je penserai à toi… déclara-t-il, cherchant à croiser les émeraudes de sa Dragona.

— Au revoir Iker, bon voyage…

La jeune femme baissa la tête et se dirigea vers l’entrée de l’immeuble. Un silence s’installa quelques secondes, puis elle entendit ses sneakers sonner sur les pavés sévillans en s’éloignant.

Une fois certaine qu’elle était seule, elle s’appuya contre la porte de l’immeuble avant de s’effondrer. Elle repensa à leur échange, à tous ces secrets qu’il lui cachait, à leur soirée qui avait si bien commencé. Puis, elle se remémora ses relations passées, qui s’étaient toutes forcément soldées par un échec.

Après tout, en quoi Iker serait-il si différent de ces garçons qui s’étaient délectés de son corps et de sa compagnie, avant de la laisser tomber pour voguer vers d’autres aventures ? Ils ne se connaissaient que depuis quelques semaines et tout compte fait, elle ne savait pas grand-chose de sa vie.

Elle s’assit sur le perron, replia ses jambes qu’elle entoura de ses bras. De chaudes larmes coulèrent sur ses joues tandis que des frissons glacés parcouraient sa poitrine. Son cœur se déchirait encore un peu plus au fil de ses pleurs.

S’il fallait que ça se termine, autant le faire maintenant, avant qu’elle n’en souffre davantage.

Comprenez-vous la réaction de Cali ? Et Iker dans tout cela, pensez-vous qu’il a mal fait de ne rien lui avouer ? Mais que peut-il bien cacher bon sang ! Est-ce la fin de leur idylle ?

P.S : Je tenais à remercier la formidable @Joecornuaille pour ses corrections et ses suggestions dans ce chapitre <3 Merci maître :)

Annotations

Vous aimez lire Misa Miliko ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0