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Lisa se retourne sur son lit, puis ouvre lentement ses paupières. Ses jambes se détendent sous le drap blanc. Tout en se mettant assise, ses bras s'étirent sur le côté.

- Enfin réveillée ! Cette fois-ci j'y suis allé un peu trop fort. J'en suis désolé, entendit la jeune femme.

Par réflexe, elle tire le tissu crémeux jusqu'à son menton, afin de cacher son intimité. Ses yeux balayent la pièce. C'est seulement à ce moment que Lisa réalise qu'elle n'est pas dans sa chambre.

Les murs sont fait de branches, de mousses et de feuilles. Au plafond se trouve un lustre illuminé non pas par une ampoule mais par des lucioles. Le lit est suspendu à l'aide de solides lianes. Pour y descendre, un marchepied en bois est posé tout près. Rien d'autre ne vient décorer ce lieu serein.

- Où sommes-nous ? questionne l'ignorante en descendant de sa couchette.

Elle baisse les yeux sur sa tenue : une longue robe vert d'eau vient lui mouler son corps athlétique.

- Elle te plaît ?

- Sébastien, où sommes-nous ? répète la blonde quelque peu irritée.

- à Eldhwen, la capitale du royaume elfique.

- Le royaume des elfes, rien que ça, lâche Lisa tout en riant jaune. Je rêve, c'est ça, ajoute-t-elle en s'avançant vers Sébastien.
- Tu ne rêves pas. Le royaume se meurt...
- Laisse-moi deviner, et je suis la seule à pouvoir le sauver. Ce n'est pas très original, raille la jeune femme ironiquement.
- Elisabeth, ce n'est pas un rêve, ni une blague. Si tu veux des explications, tu dois me suivre, affirma l'elfe d'un ton très sérieux.


Sans attendre la réponse, il se dirige d'une démarche gracieuse vers la porte. Il sort sans un regard pour Lisa.


Cette dernière reste immobile au centre de la pièce, dubitative. Que doit-elle faire ? Le suivre ? Rester là et attendre ? Est-ce vraiment un rêve ? Ou la réalité ? Pourquoi elle ?
Toutes ses questions se bousculent dans sa tête, mais au plus profond de son âme, elle sait, elle sait que ce n'est pas un songe. Et puis sa curiosité est de plus en plus présente.


Arrangeant sa robe, la grande blonde quitte son havre de paix.

Dehors, un splendide paysage s'offre à elle. Le vert domine, chaque nuance est présente. Dans le ciel, les deux soleils sont toujours luisant. Lisa fait quelques pas et pose ses mains sur une balustrade en bois. Les habitations sont construites dans de gigantesques arbres. Le tronc doit sûrement servir de plancher et les branches de toits. Pour rejoindre les différentes huttes, des ponts suspendus sont installés ici et là, à l'aide de cordes ou de lianes.


Tout en admirant le panoramique, les cheveux dans le vent, Lisa marche vers son guide qui l'attend patiemment.


- Je savais que tu allais me rejoindre.
- Je n'ai pas vraiment eu le choix.


Tout en souriant, Sébastien s'engage sur un pont. La jeune femme le suit sans rien dire.


Après avoir descendu un escalier de pierre, contourné un arbre, traversé plusieurs passerelles, ils arrivent devant une chaumière beaucoup plus majestueuse que les précédentes. Elle a une forme octogonale, sur deux étages. De nombreux lampadaires naturels viennent rendre l'endroit accueillant. En s'approchant de l'un d'eux, Lisa remarque que c'est le même système que dans sa chambre. La nuit, ils sont éclairés par des lucioles.


Devant la porte, deux elfes armés d'un arc et prémunis par une cotte de mailles sur le torse gardent le lieu. Sébastien les salue d'un signe de tête puis entre avec sa protégée à ses côtés.


Le hall d'entrée est immense, Lisa se perd dans sa découverte. Ses yeux ne savent plus où se poser. Mais elle n'a pas le temps de s'attarder, car son accompagnateur la tire vers l'escalier en lui attrapant la main. Ce geste la fait frissonner, une sensation de bien-être l'entoure. Une douce chaleur s'insinue dans tout son corps. Plus rien ne compte sauf ce contact avec la douce peau de l'elfe. Cette agréable sensation se stoppe subitement au grand dam de Lisa. Le brun vient de lui lâcher la main et de rentrer dans une chambre. Elle est cent fois plus grande que celle du réveil de l'infirmière et décorée avec goût. Des rideaux dorés empêchent la lumière des soleils de pénétrer dans la pièce. Des meubles fabriqués avec de nobles matériaux sont posés contre les murs : une armoire, une commode, une coiffeuse avec un large miroir et une table accompagnée d'un fauteuil confortable. Le lit est suspendu au centre de la pièce, abrité par un long et grand tissu blanc.


Le regard de Lisa se pose sur la silhouette qui est couchée sur le matelas. Sébastien le remarque et lui glisse à l'oreille :


- Je te présente Arwen, notre reine.

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