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Un simple flyer pour une expo de peinture qui s’ouvre samedi prochain.

Ca fait une éternité que je suis pas allé voir une expo. Céline m’y trainait dès qu’il y en avait une dans le coin. Il nous était même arrivé de faire plusieurs heures de route quand le peintre l’intéressait vraiment. Peintre elle-même, en amateur, elle aimait voir la technique des autres, les sujets abordés. Je n’y comprenais pas grand-chose, mais j’aimais la voir s’enthousiasmer sur un tableau qu’elle trouvait particulièrement réussi ou sur une technique qu’elle considérait parfaitement maitrisée.

Elle peignait des paysages, mais un an avant notre séparation, elle s’était mise en quête d’un modèle pour s’essayer au portrait.

Mes pensées dérivant vers Céline, je me souviens de notre dernière rencontre, huit mois auparavant. J’avais besoin de récupérer une vielle imprimante que j’avais laissé dans mon ancienne maison et je l’avais appelé. A cette époque, contrairement à aujourd’hui, nous n’avions pas rompu tout contact.

Je l’avais trouvé en forme, malgré un air triste qu’elle ne pouvait pas me cacher derrière un sourire rassurant. Je ne lui avais posé aucune question sur sa vie sentimentale, je savais qu’elle n’en parlerait pas, pas plus qu’au lendemain de son annonce qui avait mené à notre séparation.

Ce matin-là, lorsque je me suis réveillé, elle était partie travailler. A son retour, et pendant les quinze jours qui ont suivi, j’ai mille fois cherché à savoir ce qui avait pu nous mener à cette séparation que je voyais de plus en plus comme inéluctable.

Céline s’était enfermée dans son mutisme, se contentant de me dire qu’elle était toujours profondément amoureuse de moi, qu’elle regrettait le mal qu’elle me faisait, mais qu’elle ne pouvait pas arrêter avec l’autre, elle l’aimait aussi, tout autant que moi, pour d’autres raison.

Raisons qu’elle n’a pas non plus voulu exposer.

Le temps de trouver un appartement, j’ai passé mes jours et mes nuits dans mon bureau, n’en sortant que pour aller chercher quelque chose à manger ou pour aller à la salle de bain ou aux toilettes.

Les fois où nous nous croisions, je la trouvais fatiguée et triste, et je l’ai souvent entendu pleurer la nuit. Pour ma part, même si j’essayais de savoir, je restais enfermé dans ma douleur et ma froideur.

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