038 - imploration

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Dimanche 7 Juin 2116. Elle prie avec toujours autant de ferveur, même peut-être plus. Par défi ? Ça me fait sourire. J’aime son côté obstiné, rebelle. La belle philosophe, je suis en train de la débaucher, la rendre plus humaine. J’espère que ça ne va pas trop perturber sa vie, celle qu’elle s’est choisie, avec Graham. Elle ouvre les yeux car le sermon parle de fidélité et elle me regarde. Je crois qu’elle hésite, mais à quoi faire ? Un clin d’œil. C’est moi qui lui fait et elle sourit.

  • Tu es libre ma Bri, c’est toi qui décide.

Je n’ai ni droit ni autorité sur elle, je la respecte et j’accepte, et j’adore, être son jouet. En sortant de la Messe, avant d’aller aux mondanités des Jardins du Couvent, on s’isole sur un banc pour discuter et je la laisse faire le point :

  • Je comprends pourquoi Graham n’est pas inquiet. Parce que tu es une fille d’abord, jeune ensuite mais aussi parce qu’il est convaincu que ça ne va pas durer.
  • Non Bri. Votre histoire c’était du passé et tu t’es à nouveau imposée à lui. Il t’a à son tour imposé Béatrice et ça ne t’as pas fait partir.
  • Ouf, on n’est pas dans l’eau, c’est pas vrai, pas vraiment. Elle était déjà là.
  • Tu m’utilises pour sortir de cette histoire. Tu n’y arrives pas toute seule, tu veux de l’aide. C’est à ça que tu pries. Alors oui, je peux te sortir de là avec un sortilège mais ça serait mieux que ça vienne de toi. Maintenant, c’est moi qui lui fait la leçon, au risque de la perdre, comme hier quand je lui ai dit que je ne l’aimais pas. Les jeux sont faits, rien ne va plus. Elle le lève et me tend la main. Je la prends.
  • Lève-toi et marche, Maëlle. À côté de moi. À ma gauche, pour me protéger. Quoi qu’il arrive tu es mon amie pour l’éternité, comme le sont les autres, mes autres, Simone, Izzy, Adrien, Nathalie et Graham.
  • Adrien ? Le fils de Victor et Alice. Avec Izzy, tu es doublement impliquée avec les Virein. Je suis l’ennemie de cette famille.

Elle me tire du banc pour me prendre dans ses bras.

  • C’est pas la famille qui compte.

Ce n’est plus la famille, ce n’est plus cette famille, on est dans une nouvelle ère.

  • Bri, Je suis heureuse d’avoir ton amitié éternelle.
  • Maëlle, j’ai d’abord beaucoup d’amour à te donner.

Et on part main dans la main vers le Jardin du Couvent. En passant sous la porte je fais un vœu pour notre histoire. Moi aussi je commence à croire ?

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