Chapitre 11 : Ilona et le garçonnet

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— Dis, madame, demanda encore le petit garçon, le monsieur qui voulait me donner des bonbons, pourquoi il voulait me donner des bonbons ?

— Il ne voulait pas vraiment te donner des bonbons, trésor, il voulait que tu ailles avec lui, dans sa voiture…

— Et pourquoi il voulait que je vais avec lui ?

— Parce qu’il voulait faire de la peine à ton papa et ta maman. Tu sais, il y a des gens très méchants, parfois, qui veulent rendre les autres gens malheureux. C’est comme un jeu, pour eux.

— Et ce monsieur, il était vraiment méchant, alors ?

— Oui, trésor, vraiment méchant…

— Mais pourquoi il voulait me donner des bonbons, s’il était méchant ? C’est gentil, des bonbons…

— C’était pour qu’on ne voie pas qu’il t’emmenait de force. Avec les bonbons, il savait que tu le suivrais. Sinon, s’il t’avait juste attrapé, tu te serais débattu, tu aurais crié, les gens l’auraient empêché de t’emmener.

— Mais, toi, alors, pourquoi tu l’as empêché ?

— Parce que je connais ce genre de vilain monsieur, j’en ai vus beaucoup, je sais ce qu’ils font. Je savais ce qu’il voulait te faire.

— Mais toi, tu lui as fait mal, au monsieur. Maman, elle dit que quand on fait mal aux autres, on est très méchant… Alors, t’es une méchante, toi ?

— Non, j’ai fait mal au monsieur pour l’empêcher lui, de te faire du mal. Parfois, il faut faire des choses pas très jolies, mais c’est bien quand même. Tu vois, si je ne lui avais pas fait mal, au monsieur, il t’aurait emmené de force, quelque part, et il t’aurait sûrement fait très mal, et on aurait mis beaucoup de temps avant de te retrouver. Et pendant tout ce temps…

— Il aurait continué à me faire mal ?

— Oui, trésor, il aurait continué…

— Dis, madame, t’es un peu comme Ronder Roman, alors ?

— Comme qui, trésor ?

— Ronder Roman, la dame qu’il y a dans les films, et qui sauve les gens contre les méchants. Mon papa il m’a raconté…

— Oui, sourit la gentille dame, je suis un peu comme ça.

— Alors t’es une superéro, toi ? C’est pour ça que tu connais les méchants et que t’es jolie ?

— En fait, rougit la grande et jolie dame, je cherche des informations sur les gens, et ensuite, j’écris des textes, et ces textes sont imprimés dans les journaux, et les gens les lisent.

— Et tu t’appelles comment ?

— Je m’appelle Ilona, trésor.

— Merci que tu m’as délivré du méchant monsieur, Ilona.

— De rien trésor.

Alors qu’Ilona lui caressa la joue et les cheveux dans un geste d’affection, le garçonnet s’endormit paisiblement en attendant l’arrivée de son père.

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