Chapitre 1

2 minutes de lecture

Mes jambes tremblaient à force de courir à travers les rues sombres, je pouvais entendre les volets des différents appartements autour de moi s'ouvrir et je pouvais sentir des yeux curieux m'observer.

Mais elles ne s'arrêtèrent jamais de bouger, les rues et bientôt les avenues me passèrent devant et mon sourire s'agrandissait de minutes en minutes. Après un moment de course et de regard noir envers ma personne, j'arrivais finalement à la limite de l'île. C'était la zone la plus verte de toute notre côté du mur, le reste était constitué d'industries, relâchant des nuages noirs immenses, et d'immeubles empilés les uns sur les autres et pratiquement aussi haut que le mur: c'est à dire, à peu près soixante mètres de haut

Je m'avançai jusqu'au bord de la grande falaise et m'y asseyais, regardant le vide sans une once de peur. En fixant le vide en dessous de moi, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce que représenter vraiment ma vie, avait-elle un sens ?

Je levais la tête, fermais les yeux, et respirais l'air: je ne connaissais pas d'air plus pur. Enfin, c'était normal comme je vivais sur une île flottante autour d'un put- pardon, d'un noyau instable menaçant la prospérité et la sécurité de notre habitat. Un sourire glissa sur mes lèvres. Autour de moi, le vent était frais et faisait bouger l'herbe dans une valse lente et sans beaucoup de vie.

Même la plus petite portion de verdure s'ennuyait en attendant d'être piétinée ou arrachée. Nous, humain, ne pouvions pas entendre leurs pensées, mais j'étais sûr que les brindilles espéraient pouvoir avoir des ailes et s'enfuir loin de ce morceau de terre volant.

Moi aussi... Mais si on voit les choses d'une autre façon, la vie ici était assez idyllique... si on ignorait les immenses industries polluante, les immeubles empilés à perte de vue et le mur séparant l'imagination de la pauvreté: ce qui est notre côté actuellement. Mes jambes balancèrent au rythme du vent lassant, le bruit du quotidien était étouffé, lointain, mais pour ceux qui était née dans ce vacarme, le bruit, ne s'éloignait jamais vraiment. Et on ne pouvait ni l'ignorer ni l'oublier pour toujours.

Un jour forcément, ses sons revenaient nous donner le même mal de tête permanent. Je soupirais en massant mes tempes: juste d'y penser, il revenait me hanté et je ne pouvais m'en débarrasser.

J'aurais aimé pouvoir rester en paix comme je le suis en ce moment même... pour toujours jusqu'à ce que la mort m'emporte.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire MyopiaRelay1 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0