Chapitre 36. Voyage à Marseille.

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Rachel et Louis avaient réussi à planifier une semaine de congé durant la première quinzaine de décembre, cela avait été possible au prix de devoir travailler durant la période des fêtes de fin d’année.

Ils en avaient discuté et avaient tranché ; plus tôt ils obtenaient des informations fiables concernant la conception de Madeleine, mieux ils se sentiraient. Ils avaient donc été d’accord pour sacrifier la période des fêtes.

Louis s’était chargé de réserver le voyage, un hôtel à proximité du Vieux Port, histoire de se balader le soir et de visiter un petit peu, s’ils en avaient l’occasion.

Le voyage commença par 5h30 de TGV, quelque peu éprouvant pour tous, surtout pour Madeleine, qui, à huit mois et demi, était beaucoup plus réveillée et très accrochée à Rachel.

— C’est l’angoisse des neuf mois, toute personne étrangère lui fait peur… Et on se balade à l’autre bout de l’Europe, pauvre chérie.

Soucieux, Louis demanda,

— Ça va ? Tu n’en as pas marre ? Elle t’agrippe vraiment ces derniers temps !

— Faut faire avec, cela finira par passer… Attends, d’ici trois à quatre mois, elle marchera, ce sera encore autre chose !

— Oui, une chose à la fois ! Et ses dents, ça a l’air d’aller mieux, non ? Elles sont presque toutes sorties je pense. J’espère qu’elle n’aura pas de crise à l’hôtel… Ou que ce soit bien insonorisé, mais rien n’est moins sûr !

— Oh oui, c’est vrai, j’espère qu’elle se sentira bien dans l’hôtel et qu’elle dormira bien, maintenant qu’elle fait ses nuits, il ne faudrait pas qu’elle reprenne ses anciennes habitudes !

Avec un sourire en coin, il lui confia,

— Et j’espère que le la literie sera bonne…

Rachel ajouta, en se penchant vers lui pour l’embrasser

— Et que nous aurons de la place dans la chambre, pour éloigner Madeleine et son petit lit.

Madeleine n’apprécia pas les mouvements de Rachel et le fit savoir en plaquant ses mains sur le visage de cette dernière.

— Mais dis, toi, ça va aller ? J’embrasse ton père si je veux, non mais !

Elle la cala dans ses bras, en la berçant un peu et c’est Louis qui se pencha vers elle pour l’embrasser.

— C’est plus facile comme ça.

Il était déjà tard dans l’après-midi lorsqu’ils arrivèrent en gare de Marseille Saint Charles, ils laissèrent les plus pressés courir et prirent le temps de sortir du train à l’aise, en vérifiant de n’avoir rien oublié. Suivi alors la découverte du Métro, heureusement, que pour quelques arrêts. Louis avait bien préparé le voyage et avait le plan de localisation de l’hôtel en tête, ce dernier fut rapidement trouvé.

L’installation fut relativement rapide malgré les demandes particulières de chauffe biberon, chauffe petit pots et autres détails tellement nécessaires lorsqu’on voyage avec un bébé.

Ils ne furent pas déçus par la chambre d’hôtel. Comme c’était la période « avant les fêtes », l’hôtel n’était pas trop rempli et la chambre qui leur avait été attribuée était vaste. Louis se jeta sur le lit double,

— Mmh, il est moelleux et souple… On va bien dormir.

Elle acquiesça, songeant à l’effet réparateur d’une bonne nuit de sommeil ; le voyage en train s’était révélé plus fatiguant que prévu.

— Fait une sieste pendant que je rafraichi Madeleine, après je te la refile pour prendre une douche… Puis je propose qu’on aille manger quelque part, j’ai faim !

Louis rejoignit Rachel dans la salle de bain qui était de belle taille.

— Je prends une douche rapide pendant que tu rafraichis Maddy, comme cela, on ne perdra pas trop de temps, j’ai faim aussi et cette demoiselle est dans le même cas, je crois.

Une fois douché, Louis se chargea de Madeleine et laissa Rachel se rafraichir. Madeleine avait faim et le fit comprendre, il lui donna un biberon en s’adossant au ciel de lit. Rachel sortit de la salle de bain et pris une photo de Louis biberonnant sa fille.

— Meuh, que c’est mignon tout plein, ce sera pour son album photo.

Elle grimpa sur le lit et posa sa tête sur l’épaule de Louis,

— Ce voyage m’a épuisé !

— Moi aussi, je crois qu’on va juste manger une pizza dans le petit resto qu’on a vu en arrivant et puis basta, on viendra faire dodo…

Ce fut ce qu’ils firent, trop épuisés pour autre chose, après avoir bordé Madeleine qui s’était très bien comportée au restaurant et qui, elle aussi, tombait de sommeil. Louis et Rachel se retrouvèrent au milieu du lit, collé l’un à l’autre, en cuillère et enlacé.

— Bonne nuit mon amour

— Bonne nuit mon aimé, à demain, en forme !

Elle s’étira puis se recroquevilla tout contre lui en cherchant la bonne place pour dormir. Louis ne lui répondit pas, il était déjà dans les bras de Morphée.

Réveillée tôt, Rachel fit le tour de la chambre pour la découvrir, Louis dormait à poings fermés, Madeleine aussi. Le décor était minimaliste mais fonctionnel, dans des teintes bleues. La fenêtre de la chambre, qu’elle ouvrit, donnait sur l’arrière du bâtiment, avec vue sur une cour interne et sur les toits avec ces tuiles arrondies typiques des toits du sud. Au loin, elle entendit le cri de mouettes, il est vrai qu’ils n’étaient pas très loin du Vieux Port. Elle sentit l’odeur du pain frais monter de la cour interne… Elle avait faim.

Elle ferma la fenêtre et se tourna vers le lit où dormait encore Louis qui était étendu sur le dos, elle se rapprocha de lui et prit le temps de le regarder, il avait toujours son bouc, qu’elle caressa. Elle avait dû s’y habituer, au début, cela lui irritait un peu la peau… Ils étaient finalement tombés d’accord sur la longueur idéale de sa pilosité faciale après moult discussions, elle sourit à l’idée de ce souvenir.

Elle continua à parcourir du regard le corps de son amant, elle le redessina ensuite avec ses mains et son visage, elle renifla l’odeur de Louis, il sentait bon, il sentait l’homme … Elle aimait ça.

Ses mains trouvèrent l’érection matinale de Louis, à qui elle décida de réserver un réveil plein de plaisir alors qu’il commençait tout doucement à se réveiller.

Après avoir entrouvert les yeux et compris ce qu’il se passait, il murmura,

— Mmh mais, dit-moi, quel réveil !

Avant de prendre son sexe dans sa bouche et de le lécher goulument, elle chuchota,

— Bonjour mon aimé, c’est le service d’étage.

— Aah, je n’avais rien commandé, mais je suis preneur, oh oui… Ooh…

Rachel s’activa et l’amena jusqu’à l’orgasme. Après avoir récupéré de ce plaisant réveil, Louis entrepris de lui rendre la pareille, en la couchant sur le dos.

— Viens ici toi, que je te donne aussi un peu de plaisir.

Il plongea tête la première vers son sexe après lui avoir écarté les cuisses. Elle éclata de rire,

— Oh oui, merci mon petit chéri ! Oui, fait moi du bien !

Louis pris son temps pour l’amener là où il le voulait, au sommet du plaisir… Rachel en fut très heureuse.

Ils se caressèrent ensuite, couchés en travers du lit, jambes entremêlées. Louis souffla,

— J’ai faim, pas toi ?

— Moi aussi, il faudrait peut-être qu’on s’habille pour descendre et Madeleine dort encore… Mais, à mon avis, elle ne va plus tarder.

Tout en posant des baisers sur sa poitrine, il proposa,

— Si tu veux, je t’habille…

— Ça, on devrait peut-être l’essayer un jour !

Ils roulèrent dans le lit tout en rigolant et en se chatouillant. À un moment, Louis s’arrêta et dit à Rachel,

— Regarde, Maddy se tient debout dans le petit lit.

Rachel se retourna et fit des signes à Maddy qui, effectivement, se tenait debout dans le petit lit en se retenant aux barreaux et regardait vers eux en babillant.

Le réveil de Maddy signa la fin de la parenthèse câline du matin, ils préparèrent Maddy et filèrent prendre un petit déjeuner.

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