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Il contemplait le bâtiment couleur beige, qui pouvait presque paraître blanc avec les rayons du soleil qui baignaient sur ses murs. La bâtisse rayonnait de son bon état ainsi que du côté chic qu’elle renvoyait, signature de l’arrondissement parisien dans lequel il se trouvait. Elle n’était pas vraiment imposante de par sa taille, mais semblait tout de même particulièrement grande pour Basile. Beaucoup d’éléments de cette ville passaient pour plus important qu’ils ne l’étaient à ses yeux. À tel point qu’il avait parfois l’impression d’étouffer dans cette jungle Urbaine : son adaptation totale demeurait encore loin d’un idéal.

Il aimait la capitale, mais se sentait par moment, assez souvent même, loin de chez lui. Pour briser ce sentiment particulier, « ce mal du pays », il n’avait pas d’autre chois que de remplacer Roah par Paris dans son cœur. Et pour ça, il n’y avait pas de secret : il allait devoir rester dans cet immense endroit pour parfaitement s’acclimater. Cette pensé pinça son cœur : était-ce le premier pas vers un détachement de ses origines ? Non, absolument pas. Basile savait qu’on pouvait très bien devenir celui qu’on voulait être en restant celui qu’on était la veille.

Ainsi, il fut rassuré. Il pouvait conter sur lui-même pour garder, ne serait-ce qu’un minimum les pieds sur terre.

Il était maintenant grand temps d’arrêter de méditer et d’entrer dans l’établissement pour affronter son destin, même si il ne croyait pas en l’existence d’une telle chose.

La première chose remarqué par Basile une fois dans le bâtiment fut son l’intérieure, qui n’avait rien à envier à son extérieure : un sol en marbre parfaitement entretenu, dont l’éclat attestait de sa valeur, surement supérieur à l’ensemble de la maison de ses parents. Par-dessus, un long, magnifique et parfaitement tape à l’œil tapis rouge, probablement en velours, dont l’une des largeurs menait directement à ce qui semblait être une réceptionniste. Les murs, quant à eux, arboraient divers cadres contenant les photos grands formats de personnes ayant vraisemblablement réussi dans la vie, selon les critères déontologiques. Pour Basile, tout cet endroit « sentais le fric à plein nez ». Pas de doutes, il se trouvait définitivement dans les beaux quartiers de Paris.

Il s’avança jusqu’à la réception et plus particulièrement à la personne chargée de la tenir ; une jeune femme au visage triangulaire et au cheveux de jet particulièrement ravissante, quoi qu’un peu trop maquillé à son goût.

  • Bonjour, se lenca-t-il hasardeusement, je viens pour euh, bah pour le casting…

Pitoyable et un manque totale d’assurance, et ça veut jouer les acteurs ? C’est ce qui pouvait être lu dans les yeux de la jeune standardiste. Et Basile n’avait pas besoin de se rajout de mal-être. Il devait se reprendre.

  • Vos nom et prénom, s’il vous plait ? questionna-t-elle d’un air indifférent, lui faisant prendre compte dece qu’il était en ces lieux : un ajout à une longue liste de candidat. Et de toute évidence, il n’avait rien de plus que tous ceux passé devant cette femme avant lui.

  • Basile Petit, madame. Répondit-il avec autant de conviction possible.

  • Première étage sur votre gauche monsieur, dit-elle machinalement, telle l’ordinateur signalent un disfonctionnement, vous patienterez dans le couloir jusqu’à ce qu’on vous appelle, merci.

Il s’exécuta, montant l’escalier situé sur sa gauche pour rapidement débarqué à l’étage souhaité. Basile se retrouva alors dans un couloir parfaitement quelconque. Rien à voir avec l’étonnant rez-de-chaussée qu’il venait de quitter. Il eu même l’étrange impression d’avoir accidentellement changé de bâtiment, tant ce couloir différait du reste. C’était comme voir un dessin peu ragoûtant dessiné par un enfant de quatre ans encadrer et accrocher au Louvre.

Une porte était enfoncé au bout du corridor, avec à côté d’elle des chaises, sur lesquelles certains postérieurs étaient vissés. Basile côtoyait tellement souvent ce genre d’endroit, qu’il leur avait donné un surnom : le couloir de la mort.

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