Elle est ma plume,

Elle trace mes maux, appuyant si fort qu'elle en fait couler l'encre rouge le long de la page déjà abîmée par les précédents poèmes à peine oubliés.

L'encre glisse, goutte par goutte,

Emportant avec elle toutes les peurs et les douleurs intérieures.

La plume s'enfonce dans le papier, traçant de nouvelles lignes à chaque mouvement, de nouvelles marques, de nouveaux espoirs d'enfin pouvoir tourner la page et de laisser toutes les autres vierges.

L'entaille créée par la plume est une nouvelle porte,

Une porte vers la liberté, une porte vers le bonheur, une porte parmis des milliers d'autre.

Ne plus avoir besoins d'appuyer si fort que j'en perce la feuille, que j'en perce ma peau, que j'en perce mon âme.

Cette lame est ma plume,

Cette lame est mon échappatoire.

Et elle est le réceptacle de mon sang et de mes larmes.