Un p'tit feu? -

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Un sourire fait son apparition sur mon visage alors que les danseuses brûlantes s'entremêlement et se font la cour. Une danse sensuelle. Je jubile, mais je sens que je vais bientôt jubiler encore plus. Je grignote mon maïs qui c'est un peu refroidis, mon repas me plaît, et il est encore meilleur comme il est gratuit. Je croque, je mâche, sans ménage ni tact, comme un cromax, personne ne me regarde, je m'en tape donc le coquillard.

Me voilà assis, face au spectacle comblant que je viens de créer. "Pense-y..." me dit-elle, encore elle me parle. Non, non, il ne faut pas que je l'écoute. Non. Mais elle est forte, et me surplombe, glisse à mes oreilles jusqu'à ma cervelle, jusqu'à mes souvenirs et se faufile à mon encontre. Oui, jusqu'à remonter à ce jour maudit. Je repense à ma mère, à ce feu de joie, à ce barbecue, plutôt. A ce massacre, en soit. La colère monte doucement, et je sens le feu de mes veines s'embraser peu à peu. Il descend de mon coeur et remonte le long de mes bras, les parcoures jusqu'à mes poignets et mes paumes qui s'ouvrent. Tombe à terre ma pitance.

Je me relève, d'un geste vif, je suis énervé, non je ne voulais pas y repenser. Mais que puis-je y faire, moi? Rien autour ne me distrait assez pour ne pas en avoir le souvenir qui refait surface. Il a surgit, et je suis debout, et j'écrase ce qu'il reste de mon repas, avec hargne et haine. Non, je ne déverserai pas ma colère sur la nourriture. Il me faut plus, bien plus pour calmer ses nerfs presque incontrôlables qui me font respirer si fort et si durement. Mon regard se porte rapidement à droite et à gauche, il n'y a même pas une fille de joie que j'peux me bourlinguer pour me défouler. Non, même pas ça, dans les parages. Je respire, tente de me calmer.

J'envisage à nouveau de cramer, oui, mais quoi? Je me pose, et je tremble, j'essaie de réfléchir, je regarde cet épis écrasé et ses petits morceaux éparpillés. J'imagine que ce sont des membres parsemés. Je respire, je palpite, je respire et je sucre encore les fraises. Calme toi, Ephialtès, ou tu va sombrer dans la folie destructrice.

Mère...

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