Ô toi, toi qui écris des vers à moitié pleins
Toi qui te décris comme un verre à moitié vide
À l’envers du décor, ton corps est-il mon guide ?
Ô toi, toi qui abrite tant de vie en ton sein
Ô fille de poète
Ô enfant de bohème
Enchante ma plume
Chante et sois mon écume
De mes jours sans fin
Ô toi, qui n’te crois pas, digne d’être une muse
Ôte toi ces idées là, et danse avec moi
Sans que s’emmêlent nos pas, ni se démêlent nos doigts
Ô toi, toi dont les mots sont dignes qu’on en abuse.
Donne moi ta peau, donne moi ta main, donne moi tes maux
Toi, au verbe facile, à la verve subtile
Ô toi, toi qui te noies dans tes vers fragiles
À fleur de mots, effleure demain à fleur de peau.
Ô fille de poète
Ô enfant de bohème
Enchante ma plume
Chante et sois mon écume
De nos jours sans fin
Ô fille de poète, qu’as tu dans la tête ?
Dis-moi, parle-moi, chante-moi, poème-moi
Mais surtout aime toi, Ô fille de ma joie
Et vois donc ces refrains où ton âme se reflète.
Ô toi, l’optimiste, que rien ô rien n’attriste
Si ce n’est le regard des autres sur ton cœur
Sur tes mains qui tremblent, privées de leur chaleur
Donne moi de toi, à moi le pessimiste
Ô fille de poète
Ô enfant de bohème
Enchante ma plume
Chante et sois mon écume
De nos jours sans faim
Et moi, fils de poète, que rien ô rien n’arrête
Si ce n’est le barrage, que font tes cheveux
Si ce n’est le chantage, que me font tes yeux
À toi fille de poète, je chanterai à tue-tête
Je chanterai cet air, on s’enverra en l’air
Du temps qui passe ou pas, comme un tour de passe-passe
Pour que tu n’oublies pas, que jamais tu n’te lasse
Et pour ne plus jamais avoir les pieds sur terre
Ô fille de poète
Ô enfant de bohème
Enchante ma plume
Chante et sois mon écume
De ce jour qui vient.