La vie de Marco (1)

3 minutes de lecture

Et plus loin, dans une autre pièce du QG du clan Carreti, un homme à la stature d'un gorille, le teint mate et le cheveux coiffée en une multitude de longue dreadlock se retrouve piégé par une conversation téléphonique.


  • Oui m'man, j'ai plus mal à ma cicatrice. J'te l'ai déjà dit l'aut' jour. Ça va, j'suis plus gamin. Interlocutrice réplique et Marco retient sa respiration.
  • Encore avec ça ? Mais m'man, je te promets que le jour ou je me trouve une copine je l'appel tout de suite. Pour le moment c'est pas d'actualité tu vois, c'est pas comme si j'avais un boulot à plein temps. ...
  • Je sais... je saiiiis que tu veux des pti-enfants, mais faudra encore attendre un peu, okai ? ...
  • Comment ça « Benji' vit à la maison parce qu'il à plus de travail ?! » se renfrogna la montagne suspicieuse. ...
  • Ouai, si tata à pas peur que son moment se fasse canarder, ouai il peut v'nir, je vais le dresser s'tasticot là, il fera moins le malin ! Acquiesça Marco.

La conversation dura une heure de plus et c'est soulagé et fatiguée d'avoir eu sa mère très présente au téléphone que l'homme à la peau bronzé s'assit sur son lit défait, se massant la tempe. Que d'histoire. Sa mère qui voulait qu'il se case, son cousin qu'il allait devoir faire grandir quand il ferait grossir les rang de Silvio. Sans parler de la collecte d'information sur les dernières actions des Kavanak histoire que le boss ait toutes les cartes en main. Comme il l'avait dit à sa mère, il avait un travail à plein temps. Et c'était pas des horaires de bureau. C'était H24. Mais c'était ça aussi, faire partit de la clic à Carreti.

Et Marco en faisait partit depuis le tout début. Il avait même filer un coup de main, pas mal de coups de main au boss pour qu'il puisse le devenir. C'était également à lui qu'incombait de faire le tour des petites affaires de Silvio. De s'occuper des petit revendeurs de drogue, d'aller les voir pour récupérer l'argent des ventes et retrouver les petit malin qui voulait tout garder pour leur gueule. Silvio lui faisait confiance et c'était réciproque. Car il connaissait Silvio mieux que personne. Marco savait que derrière le regard gelé, les lèvre pince en ce sourire jamais satisfait ou terriblement hautain, que derrière les menace et les coup de feu tiré en sa direction. Il y avait un homme reconnaissant et un homme qui était son allié, son ami. Même si personne ne le montrait si cette relation ne partait pas en embrassade, cela n'empêchait pas que chacun baisse sa garde en présence de l'autre. Et ça c'était la plus grande marque de confiance que pouvait montrer un boss de la pègre.

Après avoir enfilé une paire de chaussette et sa veste de costume qui lui élargissait encore davantage les épaules, le bras droit de Silvio quitta le grand manoir. Il était l'heure d'aller récupérer toute la thune des maisons closes et aller voir les kidnappeurs de Féeries pour voir qui serait vendu ou gardé. Et Marco savait pertinemment qu'il ne rentrerai qu'au petit matin de sa tournée, surtout si sa prostituée préférée était libre pour le restant de la nuit. Alors il laissait son bosse seul dans la grande maison, en compagnie de deux créatures assoiffées de sang sans aucune restriction. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait mit, au minimum, ce Uri sous artefact. Un petit artefact pour le rendre un peu moins... lui... Non honnêtement, Marco trouvait le cadet des Van Drake beaucoup trop vivant et plein de bonne humeur pour être un vampire et un Van Drake. C'était d'ailleurs aussi pour cela qu'il se pressait tant à déguerpir de là. Le soleil se couchait et il ne voulait pas d'une énième soirée pyjama qui lui ferait regretter d'être le bras droit de Silvio... ou d'être encore en vie...

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