Chapitre 5

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Sydney

20 Décembre 00h00, appartement de Sydney.

Je n'arrive pas à fermer l'œil de la nuit. L'enquête tourne en boucle dans mon esprit. Si je ne fais rien pour calmer ses pensées, mon cerveau va exploser. Je prends mon ordinateur, et analyse les photos que Rémy, nous a envoyés dans l'après-midi. Ils n'ont pas trouvé beaucoup d'indices concernant l'enquête. Ce qui m'étonne fortement venant du poste de police le plus réputé de New York. Tous ses hommes faisaient partie du club de Monsieur Follett. Ils sont tous âgés d'une cinquantaine d'années environ et évidemment, ils sont tous milliardaires, enfin, ils étaient. Comme je peux le constater en observant les scènes de crimes, les meurtres sont tous différents. Les deux premiers sont brouillons avec très peu de précision, on peut donc en conclure que c'était la première fois qu'ils tuaient vraiment. Alors que les deux derniers sont plus précis, il y a plus de violence et de plaisir. Nous n'avons plus à faire à des débutants, mais à des professionnels qui ont sembles aimer tuer à présent.

Toutes les victimes ont tous été poignardé en plein dans l'abdomen, et toujours ses deux phrases qui reviennent. Sûrement leurs pseudos, " Black Sea " et " Red Sea ". Pourquoi, ce sont-ils fait tuer ? Pourquoi ont-ils tué ses hommes ? J'ouvre le fichier de l'affaire de Monsieur Follett. Les personnes qui venaient à son club ne faisaient rien de légal. Drogue, trafic, prostitution d'enfant. Prostitution ? Ce mot repasse en boucle dans ma tête. Il faut que j'appelle Simon, j'ai probablement une piste.

- Allô, Simon ?

- Salut Sydney, ça va ? Il y a un problème ? Pourquoi tu m'appelles si tard ? Dit-il, d'un ton inquiet.

- Non, il n'y a pas de problème. Je vais bien, ne t'inquiète pas.

- Ah d'accord. Tu me soulages, j'ai vraiment eu peur. Tu ne m'a jamais appeler aussi tard, à vrai dire tu ne m'as jamais appelée.

- Tu n'as pas à avoir peur pour moi, je suis une grande fille. Dis-je, en riant.

- Ne te moque pas de moi, je t'entend te foutre de ma gueule. Mais, pourquoi tu m'appelles à une heure tardive ? Tu devrais être en train de dormir, il est 00h. Dit-il.

- Tu me dis ça mais toi aussi tu devrais être entrain de dormir. Bref, Levi est avec toi ? J'ai quelques choses à vous dire.

- On trouve pas le sommeil. Et oui, il est à côté de moi. On t'écoute, dit nous tout.

- J'ai beaucoup réfléchi à l'enquête et j'ai une hypothèse, ce pourquoi je n'arrive pas à dormir. Rémy nous a dit que les victimes faisaient tous parties du club de Monsieur Follett et d'après les anciens registres que j'ai de mon ancienne enquête sur lui. Le club est réputé pour des affaires malsaines. Trafics de drogue et de prostitution. Donc, selon moi, les tueurs étaient sûrement dans ces trafics de prostitution. Mais ce n'est qu'une hypothèse et pour en avoir le cœur net, il va falloir qu'on aille voir Monsieur Follett avec toi, Levi, demain. Mais on prendra la voiture à Simon.

- Sydney... . Je ne voulais pas te le dire car Rémy me l'a interdit mais je n'ai plus le choix. Monsieur Follett n'est plus en prison, il est sorti. Il y a une semaine déjà. Dit-il

Mon corps se fige. Mon cœur accélère. J'ai peur. " Il est sorti. Il y a une semaine déjà." Une semaine. Je suis sortie dehors alors qu'il n'était pas en prison. Il était dehors. Simon n'arrête pas de prononcer mon prénom, mais impossible pour moi de répondre. Aucun mot ne sort de ma bouche. Je sens les larmes montaient. Finalement, il me reste un peu de force pour raccrocher au nez de Simon. Il ne m'a rien dit. Ils ne m'ont rien dit. Ils savaient tous. Et pourtant, ils m'ont demandé de venir résoudre cette affaire alors que mon pire cauchemar est dehors. Je n'ai rien, ni personne pour me protéger. Et j'ai le pressentiment que je ne vais pas tarder à le voir. Ce n'est pas juste un pressentiment, ma chérie. Ferme là, satané voix dans ma tête. Est-ce que tu as pensé à verrouiller la porte ? Merde ! Merde ! Et merde ! Je ne sais plus si j'ai verrouiller cette putain de porte.Tremblante et à la limite des larmes, je me dirige en direction de ma porte d'entrée sur la pointe des pieds pour ne faire aucun bruit. Je flippe. J'angoisse. Et si, ces trois mois de psychologue n'avaient finalement servi à rien. Putain, Sydney arrête de te poser des questions surtout maintenant, dans ce genre de situation. Pour une fois, j'ai bien envie d'écouter cette voix dans ma tête.

Arriver devant ma porte tout mon corps s'immobilise. Je suis au bord de la crise d'angoisse quand j'aperçois cette dernière ouverte. Une larme coule le long de ma joue. C'est lui. J'en suis sûr. Il est là. Chez moi. Cours, tu es devant la sortie. Part. Où tu mourras, Sydney. Je-, je n'arrive pas à ordonner à mon corps de bouger. La peur m'envahit. Je n'ai plus de contrôle sur mon corps. Je sens une présence. Non, plusieurs présences. Ils sont derrière moi. Je n'ai pas le temps de me retourner. Tout se passe très vite. Je sentis un bras me bloquer et un tissu couvrit ma bouche. Je n'arrivais pas à me débattre, je sentais que c'était la fin pour moi. Il m'avait retrouvé et il allait me faire payer tout le merdier que j'avais causé dans sa vie et dans ses affaires. Je vais mourir. Aide-moi. Sauve-moi. Levi.

*********

3 heures plus tard.

Je me sens si faible. Mon crâne me fait tellement mal. Malgré la douleur à la tête, j'essaye d'ouvrir les yeux qui me brûle tellement. J'ai l'impression d'avoir dormi pendant une éternité. Je baisse la tête en direction de mes poignets qui me font atrocement, mal. Je suis attachée sur une chaise, mes poignets chauffent dus aux cordes serrées. Même avec des cordes moins serrées, je n'aurais pas réussi à m'échapper. Je n'ai plus aucune énergie depuis trois mois avec tous les repas que je mange. C'est-à-dire, rien.

J'entends une personne se diriger vers ma direction accompagnée d'une chaise sur laquelle il s'assoit. Malgré l'angoisse qui m'envahit, je décide de lever ma tête pour lui faire face. Viken Follett.

- Bonjour trésor. J'espère que je ne t'ai pas trop manqué. Dit-il. Je t'avais bien dit qu'on aller se revoir et que j'allais te faire payer.

- Non, tu ne m'as pas manqué. J'espère que ton séjour en prison était bien.

- Parfait, mais comme tu peux le voir, je suis sortie. Juste pour toi. Dit-il en riant. Tu m'as tellement manqué que j'ai décidé de te rendre visite.

- Arrête un peu Viken ! Dis-je en lui hurlant dessus. Qu'est-ce que tu veux ? Tu ne t'es pas introduit chez moi et tu ne m'as pas attaché sur cette putain de chaise sans raison, connard !

- Mon trésor ne t'énerve pas comme ça. Patience, j'allais te le dire même si j'aime quand tu t'énerves comme ça. Ton regard noir me fait tellement frémir de plaisir que je pourrais te baiser là maintenant.

- Comme les autres gamins de ton club que tu forçais à se prostituer, sale porc.

- Je t'ai déjà prévenu Sydney, ne te mêle surtout pas de mes affaires ou bien, tu en payeras le prix. La fin pour toi approche, mais pas maintenant, je veux profiter de te voir plonger dans l'obscurité, te voir te détruire, te consumer à petit feu, tu es mon petit jouet du moment. Puis après, je te tuerais dans d'atroces souffrances.

- Jamais, je te laisserais le plaisir de me voir plonger dans l'obscurité. Je vais te faire retourner en prison mon cher ami. Et je vais faire en sorte que tu crèves là-bas.

- Écoute-moi bien. Dit-il en agrippant ma mâchoire. Tu n'auras jamais le courage, ni le pouvoir de réussir dans ta vie. Tu es née pour échouer, Sydney, pas pour réussir contrairement à moi. N'oublie pas qui je suis et que je peux sortir quand je veux de prison, gamine. Et puis ce n'est pas moi qui te ferai plonger dans l'obscurité, mais lui. Dit-il, en finissant par me lâcher.

- Je ne vais pas te le répéter Viken. Que veux-tu ? Et qui, lui ? Tu n'es pas venu ici juste pour me dire ça sinon tu m'aurais envoyé quelqu'un.

- Bien joué, trésors. Tu commences à me connaître par cœur. Tu n'es pas si stupide que ça. Dit-il en m'offrant un sourire des plus effrayant. Je vais te donner une mission, tu aurais un délai d'un mois, pas plus sinon tu pourras dire au revoir à tes amis. Trouve-moi, ces deux fils de pute qui ont tué mes collègues où je te promets que je ferais de ta vie un enfer.

- Tu as déjà fait de ma vie un enfer. Et je suis déjà sur cette affaire. Je comptais même te rendre visite dans ton trou à rat, mais tu n'y es plus finalement donc je vais te les poser maintenant mes questions.

- Je t'écoute, mon trésors.

- Donne-moi de quoi noter, non ? Et détache moi pour que je puisse écrire.

L'homme juste à côté de moi attend l'autorisation de son patron, hésitant à me détacher. Comme si j'allais pouvoir m'échapper. Je ne suis pas si suicidaire à ce point-là. Il finit par me détacher et me tend un cahier et un stylo. Même si cette situation m'angoisse et que j'aimerais m'enfuir, je me dis que cela me permettra peut-être d'avoir des indices pour l'enquête, pour pouvoir en finir et vite. Puis, quand tout ça sera fini, je pourrais quitter mon boulot et partir loin. Loin de tout ça et de tout le monde.

Après de nombreuses questions, il ne m'en resta qu'une. Je savais que dans toutes ces réponses, il ne disait que la vérité, car oui pendant un an à rester près de lui et à l'analyser pour une enquête qui m'a coûté de nombreuses séquelles, je sais quand il ment.

- J'ai une dernière question. Pensez-vous que des anciens jeunes prostituer de votre club aurez tuer vos collègues pour se venger de ce traumatisme ? Et était-il consentant dans ce genre d'actes ?

- Cela fait deux questions, trésors. Oui, c'est possible que ce soit des jeunes prostituaient de mon club qui on fait ça. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais si tu as la réponse à cette question, n'hésite pas à me le faire savoir. Dit-il, en se levant de la chaise pour partir.

- Vous n'avez pas répondu à la dernière question que j'ai posée. Dois-je le prend pour un oui, ils n'étaient pas tous consentants ?

- Prends-le comme tu le souhaites, chérie. Tu me connais quand même, au bout d'un an passé ensemble à enquêter sur une affaire alors que j'étais le meurtrier. Aure voir et à bientôt, mon trésor.

- À bientôt lors de ton enterrement, sale porc.

*********

Levi

4 heures. Appartement de Simon.

Je suis sur le canapé, zappant les chaînes, une cigarette à la bouche, pendant que Simon s'énerve à force d'entendre le répondeur de Sydney. Il m'énerve de s'inquiéter autant pour elle. Elle sait sûrement endormie ou elle est peut-être en danger ? Je m'en fous qu'elle soit morte ou non. Alors pourquoi tu t'inquiètes autant. Regarde ta jambe, elle ne fait que trembler. Non, c'est juste Simon qui me stresse à faire les quatre cents pas. Pourquoi tu te voiles la face, mon grand ? Elle t'intrigue depuis le jour où tu l'as vu un couteau à la main. Tu aimes ce qui te ressemble.

- Elle ne répond toujours pas Levi ! Ça fait dix fois que je l'appelle et elle ne décroche pas son putain de téléphone. Et si elle était en danger ? Et s'il l'avait tué, pour se venger ? Dit Simon, inquiet.

- Je ne sais pas du tout.

- Comment ça ? Je ne sais pas du tout. Tu n'as que ça à dire, sérieusement mec. Dit-il, en hurlant de colère. Tu devrais savoir qu'il est dangereux, qu'il est capable de faire des atrocités des plus m'orbites. Ce mec est un putain de cinglé.

- Et on est en train de devenir comme lui, Simon. Dis-je, agacé. On peut aller la voir, si ça peut te rassurer.

Simon n'a pas tort sur un point, cet homme est le diable incarné. Pourtant, cela n'empêche pas qu'on soit en train de devenir comme lui ou comme tous ses autres cinglés. Enfin, je deviens comme eux. Je prends goût à ça. Ça devient ma drogue, mon plaisir, une envie sordide qui ne sort pas de ma tête depuis plusieurs jours. J'en ai envie. Non, j'en ai besoin. Je veux tuer, maintenant. Ce soir. Je ne peux pas attendre.

- Levi ? Mec ? Ça va ?

- Oui, ça va. Va falloir que tout ça s'arrête vite Simon. Il va falloir qu'on tue plus vite. Chaque soir. J'en ai besoin.

- Je comprends. Tu commences à prendre goût comme ton père te l'avait dit.

- Ce n'est pas mon père. Il m'a adopté comme il t'a adopté. Il t'a détruit comme il m'a détruit.

- Non, je parle de ton vrai père Alexandre Polyakoff le tueur le plus connu du monde. Et tu es obligé de tenir de lui au bout d'un moment. Viken t'avait prévenue, il le savait. Il s'avait ce que tu allais devenir.

- Je ne suis pas comme lui.

- Tu deviens comme lui, Levi.

Je ne suis pas lui, je ne serais jamais lui. Je ne veux pas mais j'ai besoin de tuer. J'ai envie de tuer. Tu es comme moi.

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