Chapitre 1

7 minutes de lecture

Sydney

New York.

La nuit commence à tomber et le froid se fait ressentir en cette saison hivernale.

Au bord de ma fenêtre, j’observe la neige et ses jeunes rirent de leur ami qui vient de tomber, à cause du verglas. C’est très drôle. J’espère qu’il ne s'est pas fait mal. J'envie vraiment ces gens dans la rue; ils arrivent à parcourir les rues sombres sans avoir la moindre peur. Moi aussi, j’étais comme eux. Je n’avais pas peur de traverser les rues tard le soir ou de traîner dans les bars, mais c’était probablement dû au fait que j’étais enquêtrice et que j’avais mon arme sur moi, jour et nuit. Tu essayes juste de trouver une excuse.

Cela fait maintenant trois mois, que je n’ai toujours pas eu le courage d’affronter le monde extérieur et la population. Je ne connais plus la sensation du vent frais ou des rayons du soleil sur ma peau, je ne sais plus entretenir une conversation avec une autre personne que moi-même. Je n’ai plus de vie, je reste chez moi dans mon lit à me morfondre et à vivre dans la peur chaque heure, chaque minute, chaque seconde, et ça ne fait que s’empirer de jour en jour.

En rentrant dans la police en tant qu’enquêtrice, j’ai eu la chance de pouvoir enquêter sur de nombreuses affaires, malgré mon jeune âge et j’ai été élu la meilleure enquêtrice de New York, mais en intégrant le poste d’enquêteur, jamais de ma vie je n’aurai imaginée vivre un véritable enfer comme celui-ci, l’affaire de la famille Follett.

Après cette dernière affaires des plus monstrueuses, j’ai pris la décision de quitter mon travaille d’enquêtrice et à ma plus grande joie une psychologue vient me rendre visite tout les jours chez moi, tellement je suis effrayée de sortir dans les rues de New York, et comme me la souvent dit ma mère avant de mourir « la peur fini toujours par gagner ma fille et quand la peur te gagne, elle reste encrée en toi jusqu’à la fin de ta vie.», dire que je m’étais moqué d’elle le jour où elle m’avait dit ça, j’aurai probablement dû la prendre au sérieuse plus souvent.

Après un long moment à réfléchir à la vie misérable que je peux avoir en restant enfermer chez moi, je décide enfin de me lever de mon lit et de me diriger vers ma salle de bain pour rafraîchir ce visage qui n’a pas l’air formidable à voir. Devant le lavabo, j’ouvre le robinet et asperge mon visage d’eau froide. Je lève ma tête vers le miroir et contemple mon reflet :

- Je ressemble vraiment à rien. Mon visage ne reflète qu’une chose, la mort, la tristesse et la peur, rien de très positif.

Je continue à observer mon reflet pâle et mes yeux sombres pendant quelques bonnes minutes à travers le miroir. Soudainement, la porte sonne ce qui me fit sursauter et mon cœur se mit soudain à battre tellement fort que j'ai bien cru qu'il allait sortir de ma cage thoracique. L’angoisse et la peur parcouraient mon corps tout entier. Qui pouvait bien me rendre visite à cette heure-ci ? Je sors de ma salle de bain et me dirige vers ma cuisine en essayant de faire le moins de bruit possible.

Arrivée dans ma cuisine, j’empoigne un couteau et le cache derrière mon dos. Il pourra sûrement me servir si je me fais agresser. Je me dirige vers ma porte et jette un coup d’œil au judas, et malgré la vision flou que je peux avoir en observant. Je reconnais malgré beaucoup de difficultés à savoir qui est de l’autre côté de ma porte, c’est Simon Adams, mon ancien collègue de travail. Mais à ma plus grande joie, il n'est pas seul.

- Salut Simon, tu as besoin de quelque chose pour venir tard chez moi ?

- Salut Sydney. Je- Enfin, nous voulons te parler de quelque chose de très important.

- D’accord, mais pourquoi maintenant ? Il est vingt-et-une heures, vous devriez être chez-vous à cette heure-ci. Et puis, les téléphones existent à notre époque.

- Il n’est pas vingt-et-une heures, mais vingt-deux heures passées. Rétorque-t-il.

- Ce n'est pas possible. Dis-je en sortant mon téléphone de ma poche pour vérifier l’heure et effectivement, il est bien 22 heures passé. Effectivement, il est vingt-deux heures passé, mais vous devriez être quand même chez-vous avec vos familles. Dis-je en bégayant.

- Absolument Sydney, tu n’as pas tord, mais on a vraiment besoin de te parler. C’est important donc je t’en supplie ouvres-nous. Insista-t-il.

Qu'est-ce que je fais ? Je connais Simon et jamais il n’a autant insisté. Est-ce que je leur ouvre ou pas ? Eh merde, je sens que je vais regretter ce que je vais faire. J'ouvre la porte et je vois Simon accompagner de quatre autres hommes, mon patron, des anciens collègues et un autre que je ne connais pas. Est-il nouveau ? Peut importe, cela n’a pas d’importance pour moi. Je leur ouvre et leurs faits signent de bien vouloir rentrer.

Je ferme la porte derrière moi précipitamment par peur que quelqu’un bloque la porte et qu’on rentre chez moi pour m’agresser. Je regarde une dernière fois dans le judas pour m'assurer que personne n'est encore derrière ma porte d'entrée.

En me retournant, je vois cet homme que je ne connais pas me regarder avec insistance, mais je n’y prête pas vraiment attention, j’avance en direction de mon salon et m'installe sur une chaise toujours le couteau en main, ils font de même. Ça m'angoisse de voir ces hommes chez moi, même si je les connais. Enfin, je n'en connais que trois.

- Sydney ? Tu fais quoi avec un couteau dans les mains ? Me questionne Simon.

- Ah ça, ce n'est rien, j'étais en train de préparer à manger et j'ai oubliée de le déposer en vous ouvrant. Dis-je en riant nerveusement.

- D'accord. Dit Simon, les yeux rivaient vers l'objet.

Mais putain, je suis vraiment stupide qui va croire à cette stupide réponse. Le couteau n'est même pas sale. Comment peuvent-ils croire que je préparais le dîner ? Je suis peut-être une bonne enquêtrice, mais je ne suis pas une bonne menteuse enfin si, mais là, je n'avais rien d'autre en tête.

- Tu te fais une nouvelle couleur ? Dit Simon.

- Oui, j’avais besoin de changement.

- Cela te durcit les traits, je trouve.

- Dois-je le prendre pour un compliment ?

- Oui- oui, bien sûr, je trouve que cela te va bien. Cela me fait juste bizarre de te voir brune maintenant,je me suis habitué à te voir blonde. Dit-il embarrasser.

Un homme aux cheveux gris cendré et aux yeux bleus commence à prendre la parole et il nous interrompt. C'est Rémy mon ancien chef. Il y a trois mois, il m'avait supplié de ne pas démissionner. Il m'avait même proposé une augmentation, mais je n’ai pas voulu changer d'avis. La dernière enquête m'a traumatisé, elle m'a laissé des séquelles que je ne pourrais jamais oublier.

- J'aimerais que tu reviennes parmi nous, Sydney. Dit Rémy.

- Alors là sûrement pas. Si c'est pour ça que vous êtes venus, je vous proposes de prendre la porte et de ne jamais revenir chez moi.

- Non, Sydney. Tu ne comprends pas. On a besoin de toi. Tu es la meilleure enquêtrice de New York et cette affaire, on ne va pas pouvoir la résoudre sans toi. Rétorque Simon.

- Non, j'ai dit. C'est hors de question ! Vous n'avez pas le droit de m'obliger à faire quelque chose que je ne veux pas !

- Elle a juste trop peur. Autant laisser tomber. Elle n'a pas les épaules pour ce genre d'affaire. Elle a tellement peur depuis sa dernière affaire qu'elle a un couteau en main pour nous ouvrir la porte. Dit un homme en rigolant.

Tout le monde se retourne vers l'homme outré par ce qu’il venait de dire. La colère montes en moi. Comment pouvait-il dire ça ? Il ne sait pas ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu, ce que j’ai dû endurer pendant cette affaire.

Évidemment que j’ai peur, mais quand j’y repense ma psychologue m’avait dit un jour « il faut que tu affrontes tes plus grandes peurs pour guérir, pour pouvoir revivre une vie normal et ce n’est pas en restant enfermé chez toi que tu vas y arriver, donc prend ton courage à deux mains et fonce, sort, vie et tout ira bien, Sydney ». Alors je n'ai pas d'autres choix qui se proposent à moi en me remémorant ce qu'elle m'avait dit.

- J'accepte de prendre l'affaire en main. Dis-je, en regardant cet homme insolent.

Cet homme me regarde avec un sourire qui me fait froid dans le dos, comme s’il savait que j’allais finir par accepter. Il m’intimide, il m’intrigue car je n’arrive pas à lire en lui, il est mystérieux. Sauf qu’à chaque fois que j'ai été curieuse au sujet de quelqu'un ou de quelque chose il met arrivée des choses horribles. Et puis merde, son regard si sombre me donne envie de savoir ce qui se cache au fond de lui.

- Cela me fait plaisir que tu es fini par accepter. C'est une bonne décision que tu as prise, Sydney. Dit Rémy.

- Je ne sais absolument pas si j’ai pris la meilleure décision.

- Ne t’inquiète pas tout va bien se passer Sydney, tu ne seras pas toute seule. Dit Simon, en essayant de me rassurer.

- D’accord, je verrais bien. Et je serais en équipe avec qui pour cette affaire ?

- Tu seras avec Levi. C’est un très bon enquêteur, certes cela ne fait pas longtemps qu’il a commencé, mais de ce que j’ai vu, il a beaucoup de potentiel. Dit Rémy.

- D'accord. Mais qui est Levi ?

- C'est moi. J’espère que tu n’es pas trop déçu ? Répond l'homme.

 Je n'avais jamais rencontré un homme avec un regard aussi remplis d'amertume. Il m'intruige de plus en plus et ce n'est pas bon. En dirai bien que tu es née pour te mettre en danger.

Qu'est-ce qui se cache derrière un regard si sombre que le tien, Levi ?

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