17 Chuck

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Le père Noël répondit :

— Nous sommes venus chercher Chuck. Nous avons besoin de lui. Avec l’épidémie de coronavirus, on a décidé de laisser la place aux jeunes dès cette année…

Il lâcha un soupir.

— Mais Raf et Liz n’étaient pas bien intentionnés. Nous l’avons découvert quand nous avons voulu qu’ils fassent voler le traineau. Il n’a pas décollé ! Or, pour qu’il vole, il faut que les pilotes partent avec le désir d’aider les autres ! Ils avaient sûrement un objectif moins louable. Nous sommes venus en toute urgence chercher Chuck, pensant qu’il pourrait sauver Noël ! Il a accepté à condition que vous soyiez avec lui…

Les ongles de Jess rejoignirent immédiatement sa bouche.

— Pourquoi ? C’est ton rêve ?

Ses yeux étaient emplis d’incompréhension. Chuck passa une main dans sa barbe.

— Parce que je m’en veux de la façon dont on s’est quitté et je voudrais partager la magie de Noël avec toi ! Au moins une fois…

Un sourire timide apparut sur le visage de Jess. D’un coup, elle se retourna et lui tendit un nounours défraichi enrubanné.

Il le saisit et l’étudia. Une fourrure blanche un peu jaunie et un nœud rouge. Il ressemblait à l’ours qu’il avait eu petit. Elle s’en était souvenue. Il le serra contre lui.

— Merci.

— Pour l’esprit de Noël et pour te pardonner, je crois que c’est déjà bon. Je suis désolée d’avoir tout gâché… Je vais t’aider aujourd’hui.

Elle s’approcha de lui, envahissant ses narines d’une odeur de vanille. Elle déposa ses lèvres sur sa joue, juste au-dessus de sa barbe. Son cœur se mit à battre la chamade. Depuis qu’ils avaient quitté la Laponie, le souvenir de leur baiser ne cessait de le hanter.

— Je suis désolé aussi… rappela-t-il.

La mère Noël tapa des mains pour les presser tandis que son mari semblait attendri par leurs retrouvailles. Noëlle les mena sur le toit de l’immeuble.

Chuck et Jess s’installèrent sur le traineau. Il prit les rênes et échangea un regard stressé avec Jess. Pourvu que ça fonctionne ! Elle lui glissa à l’oreille :

— Si le traineau ne s’envole pas alors que tu as réussi à me faire croire à tout ça, il le fera jamais !

Il fit une grimace. Elle s’approcha alors encore et posa ses lèvres sur les siennes dans un doux baiser qui fit naitre des papillons dans son ventre.

— Aie confiance en toi, Chuck !

Il se retourna vers les rennes.

— C’est parti !

Aussitôt, ils se mirent à trottiner puis dès que la vitesse fut suffisante, leurs sabots décollèrent du sol et le traineau survola la ville.

— Joyeux Noël ! murmura Jess les yeux émerveillés, des flocons de neige tombant du ciel et scintillant dans ses cheveux.

Une véritable mère Noël !

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