Je m'en vais

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Dans ma vie, je loupe pas tous les rendez-vous mais presque.
À la bourre de moi-même et de mes rêves, tous les jours, je crève.
Au réveil, les yeux explosés de l'avoir trop convoité sans trêve, ce bonheur.
Et je continue à me plonger dans ce foutu manège, j'exagère, et mes sentiments s'exarcerbent de ne pouvoir être sous son règne.
Alors à mes heures. Perdue je reste.

Il y a la vie, la belle, celle que je redoute aussi sans cesse.
Il y a ces heures automnales qui me donnent la certitude que rien ne meurt mais que tout renaît.
Il y a cette capacité à dire, je te quitte la souffrance, et je m'en vais, c'est juste mon cœur qui s'en détache au fait. Même si mon esprit s'y accorde encore, mais pas en fête.
Ô toi belle souffrance, tu m'as causé trop de tourments tu sais, à présent la mélancolie je la sais, elle me parle de toi à chaque saison, et même l'été, ma raison et ma passion s'en mêlent, c'est vrai, elle aime que je ne pense qu'à elle, et que j'oublie et laisse l'euphorie, celle qui me rend ivre de vivre et de lui aussi.
Et quand je reviens à la raison, Souffrance, tu en souffres, car j'ai bien compris ton piège ensorcelant qui désespère, je comprends tous tes codes pervers, je suis tellement tombée que je sais comment me relever, la tête haute je ne le sais, mais au moins me relever même si c'est la tête basse, c'est déjà ça, crouler, couler, je l'ai fait une fois et plus jamais, je mérite mieux que ça, j'en suis persuadée, non Souffrance tu n'auras pas mon sourire, ma joie de vivre, mon amour qui déborde, le peu d'espérance qui m'anime, tu ne m'auras pas, mais s'il te plaît laisse-moi tranquille, arrête de me coller et de scruter le moindre de mes faits et gestes, la moindre faille qui blesse. Laisse-moi me panser. Ne sois pas jalouse. Car possessive et obsédante, tu préfères que je ne ne fasse que penser.
Comme tu ne pars pas, c'est moi qui vais le faire. Sans un au revoir, sans même me retourner. Je m'en vais. La vie est belle là-bas. Je vois un rayon de lumière qui m'invite à de la douceur, de la quiétude.
Et toi la vie, ma vie, fais-moi vivre, revivre, n'est ce pas ce que je mérite....
Je lève les yeux au ciel en n'ayant plus la crainte qu'il me tombe sur la tête, mais pour un vœu, une prière...
Et puis dans le fond, l'espoir c'est pas ce que je recherche.
Je n'attends rien d'extraordinaire ou d'ordinaire.
Mais juste être telle une feuille d'automne, me laisser porter là où le vent me mène... Affronter les rafales, les tempêtes, les pluies diluviennes... Dans cet abandon, et ce don de tout mon être, il y aura ce soleil automnal que j'aime qui réchauffera mes humeurs glaciales, me faisant penser à ces ardeurs que j'ai un temps à peine effleurées. Mais le soleil c'est déjà ça. Et c'est déjà bien. Se contenter de peu pour être heureux. Alors je me nourris de sourires timides, et de sou(rire) aux éclats.








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