Chapitre 10. ♤

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  • Hé Raph !

Je lève les yeux et regarde avec incompréhension mon ami Malek, qui est coach sportif dans ma salle de sport s’occupant principalement du secteur musculation.

  • Bien dormi ?

Je lui souris et l’invite à s’asseoir dans un des deux fauteuils qui sont tournés vers mon bureau. Il prend place en face de moi alors que je ferme mon ordinateur portable et le pousse sur le côté. Je me mets confortablement dans mon fauteuil et pose bien mon crân sur le repose-tête en fermant les yeux. C’est vrai que je suis un peu fatigué ces derniers temps. Entre Hope qui me cache des choses, Nolan que je supporte de moins en moins, ma mère qui commence à vraiment partir en vrille avec toutes ces conquêtes d’un soir, mon père qui essaie d’être celui qu’il n’a jamais été avec moi auparavant et Jill que je n’ose pas recontacter autre que pour nos cours de boxe, sans oublier ce foutu dossier qui me pose problème. Depuis quand ai-je vraiment dormir huit heures d’affilées ? Ça fait bien longtemps. Rien ne va comme je le souhaite. Je suis tellement peu concentré que j’ai dû relire au moins dix fois la même phrase du document avant de m’en rendre compte.

  • Ça peut aller et toi ?

Mentis-je mais connaissant Malek, il est capable de faire tout un plat pour rien et d’ensuite en profiter pour me demander quelque chose en retour, le fumier. Pourquoi suis-je ami avec lui déjà ?

  • Bien, merci. En fait, je viens te voir parce que j’ai quelque chose à te demander.

Je soupire et m’enfonce davantage dans mon fauteuil le trouvant soudainement beaucoup trop confortable.

  • J’aurais besoin de poser quelques jours de congés.

Je me tourne vers lui et fronce les sourcils.

  • Et j’ai le droit de savoir pourquoi ? Tu as déjà posé cinq jours le mois dernier. Et ne me sors pas l’excuse de « ma grand-mère est décédée » parce qu’elle est morte cinq fois cette année.

Il fait semblant de regarder ses ongles et me dit comme si cc'était tout à fait normal,

  • J’ai une grande famille, tu sais.
  • Je l’ai vu ce matin à la boulangerie ta seule et unique grand-mère. Ne cherche pas Malek.

Il souffle en levant les yeux au ciel tout en grognant.

  • Bon d’accord, pas l’excuse de la grand-mère décédée, mais là je te jure que j’ai une vraie bonne raison de poser ces jours-là.

S’exclame-t-il en levant le doigt comme si une merveilleuse idée venait de lui traverser l’esprit.

  • Malek, tu me dis ça à chaque fois. C’est pourquoi cette fois-ci ?

Je commence à me balancer avec mon fauteuil en cuir qui est posé sur des roulettes.

  • C’est pour la simple et bonne raison que je suis fatigué et que j’ai besoin de vacance.

J’arrête tout mouvement et relève doucement la tête vers mon ami en arquant un sourcil. Il se fout de moi, là, non ?

  • Tu plaisantes, j’espère. Sérieusement ? Ton prétexte, c’est ça ? En plus te connaissant tu vas poser ces cinq jours bien comme il le faut pour avoir en fin de compte une semaine de vacance tout en étant payé. C’est hors de question.
  • Mais allez Raphaël. Au pire, tu ne me payes pas !

Il prend un air dramatique, j’ai envie de rire mais je ne dois pas flancher !

  • Mais bien sûr ! C’est hors de question Malek. Ça fait neuf mois que je n’ai pas eu de vacances avec seulement deux jours par semaine pour me reposer, et toi, qui ne bosses que quatre jours par semaine, tu me demandes un congé ? C’est un non catégorique.
  • Mais ça c’est parce que tu aimes beaucoup trop bosser et puis tu es le patron, c’est normal ! Toi tu possèdes tout ça mais moi ? Qu’est-ce que je possède à part un appartement ?

Déclare-t-il en se redressant tout en me montrant ce qui nous entoure et notamment mon armoire à trophée. Je soupire profondément pour lui exprimer mon exaspération la plus sincère.

  • C’est déjà bien. Certains ne possèdent rien.

Il se tourne de nouveau vers moi, l’air outré.

  • Allez Raphaël, au moins deux jours de pause !
  • C’est mort, laisse tomber Malek.

Je me lève et vais vers la cuisine pour me servir un café. Il me suit. Je lève les yeux au ciel, il ne va donc jamais me lâcher ? Parfois je le déteste d’être aussi têtu, mais ça le rend attachant, à sa façon. Mais qu’est-ce qu’il est lourd quand il s’y met !

  • Je ferais tout ce que tu veux, s’il te plaît ! Tu veux un petit massage ? Tu dois avoir mal au dos à force de rester bloqué sur ton ordinateur toute la journée !

Alors que je mets en marche la machine à Nespresso, et que je suis dos à lui, je sens ses mains se poser sur mes épaules et il commence à les malaxer sans aucune pudeur.

  • Malek, c’est non.

Je bouge frénétiquement mes épaules pour me dégager de son étreinte. Quand c’est chose faite, je me tourne vers lui et le pointe du doigt pour mettre une distance entre lui et moi.

  • Et ne me touche pas, je déteste ça qu’on touche mon dos.

Il lève les mains en l’air comme pour me dire qu’il est innocent. Je me tourne de nouveau vers ma tasse de café qui est enfin remplie.

  • Tu veux peut-être venir avec moi en week-end dans la maison de mes parents sur les hauteurs de Sydney ?

Je prends ma tasse et la porte à mes lèvres et souffle dessus.

  • Pourquoi faire ? J’ai une vue sur la mer et je vais surfer tous les soirs, que veux-tu que j’aille faire en week-end au bord de la mer à trois heures de route d’ici ?
  • Comme ça on pourra dormir et faire la fête tout le week-end et rencontrer plein de filles !

Dit-il d’un air trop enjoué à mon goût. Je lève les yeux en souriant. Il est vraiment trop enfantin pour moi. Mais alors que je commençais à réfléchir à la possibilité de lui laisser deux jours de congés tout frai payé, il me met un coup de coude et ma tasse se renverse partiellement sur mon t-shirt blanc ainsi que sur le tapis gris à poil long de mon bureau. Malek me regarde en riant nerveusement.

  • Malek, laisse-moi tranquille, je commence sérieusement à m’impatienter.
  • Oula, toi t’es bizarre aujourd’hui. Qu’est-ce que tu as ? Tu es si fatigué que ça pour perdre aussi vite ton sang-froid ?
  • Oui, je suis crevé et j’aimerais finir ces dossiers avant d’aller décompresser.

M’exclamais-je en montrant de ma main libre mon bureau qui croule sous les dossiers.

  • Tu veux que je vienne avec toi ?

Je le fusille du regard. J’ai tout sauf envie de le voir actuellement.

  • Non. Je ne surf qu’avec les mêmes personnes ou seul.

Je vais reposer dans le lavabo de la cuisine des employés la tasse de café vide et prends l’éponge pour essayer de nettoyer le plus possible le tapis. Pendant ce temps, Malek me regarde sans bouger le petit doigt.

  • Tu es trop exclusif. Extrémiste du surf.

Je me redresse avec indifférence en murmurant un,

  • Je t’emmerde, Malek.
  • Dis-moi, je me demandais si tu étais en couple. On n’en a jamais parlé toi et moi.
  • Pourquoi le ferais-je ?

Je retourne m’asseoir derrière mon bureau et réouvre mon ordinateur portable.

  • Parce que nous sommes amis.

Dit-il en haussant les épaules. Je souris et quitte du regard mon travail.

  • Peut-être en privé mais là on est au travail. Je suis donc ton patron.

Il lève les yeux au ciel en prenant un air pensif.

  • Mmh, je vois. On en parle ce soir autour d’une bière si tu veux.
  • Non merci ça ira. Je vais aller surfer et rentrer dormir chez moi en mangeant une bonne pizza devant un match de rugby.

Déclarais-je en continuant de taper sur le clavier avec une vitesse grandissante. Je me sens soudainement assez concentré. Malek me motive à travailler parce que je veux qu’il comprenne qu’il doit s’en aller.

  • En tout cas, si tu as besoin de parler, je suis là.

J’hoche la tête sans le regarder ni même lui parler. Mais je remarque au bout de quelques instants, je relève la tête, et vois qu’il me fixe, toujours appuyé sur mon bureau.

  • Merci Malek. Tu peux retourner travailler, feignasse.

Il sourit et me fait un clin d’œil.

  • J’y vais, j’y vais. Au fait ! C’est toujours non pour mes jours de congés du coup ?

Me demande-t-il depuis la porte de mon bureau.

  • Malek !

Hurlais-je pour le mettre en garde même si au fond de moi j'avais envie d'esquiver un timide rictus.

  • J'ai compris, je m’en vais. Bisous Raph !

Il s’en va en claquant la porte sans omettre de m’envoyer un bisou comme une petite fille. Malgré moi je ris. Ce mec ne doute décidément de rien, c’est fou.

Finalement, lorsque j’ai enfin terminé mon travail, il était trop tard pour aller faire quoi que ce soit et l’envie de rejoindre mon lit était beaucoup trop grande pour y renoncer.

Mais le lendemain, entre six et sept heures du matin, j’ai envoyé un message à Jill.

« Hello Jill,

Merci pour la soirée de la dernière fois, c’était vraiment super. Ça te dit qu’on se rejoigne un peu avant 19h sur la plage derrière la salle de sport pour surfer et profiter du coucher de soleil ? Et n’oublie pas, tu peux passer quand tu veux à la salle de sport, je te ferais des cours gratuits, ne t’inquiète pas pour ça ☺ »

Je lâche mon téléphone n’attendant pas de réponse étant donné qu'il est assez tôt. Je me lève de mon lit, me prépare un copieux petit déjeuner et glande un peu devant ma télé en jouant aux jeux vidéo avant de quitter mon appartement pour aller chez une riche cliente.

Le soir, vers 17h, je quitte la salle de sport et vais à ma jeep pour récupérer ma planche de surf et mettre ma combinaison. Je saisis mon sac de sport bleu marine et marche, planche sous l'aisselle, sac dans une main et téléphone dans l'autre pour regarder l'heure et vérifier une dernière fois pour voir si Jill m'a répondu. Une fois arrivée dans un coin un peu reculé de la plage, je dépose ces affaires et commence à me préparer pour aller surfer. Quand j'ai fini de sortir mes affaires de mon sac comme par exemple ma serviette, ma crème, une bouteille d'eau, je range mon téléphone, mes écouteurs, mes papiers et mon trousseau de clés dans une poche intérieur du sac et prends ma planche.

Je marche énergiquement vers l'océan, bien trop heureux de retrouver l'eau et son doux frottement contre ma peau. Je mets mes pieds dans l'eau et sens le sable s'incruster entre les oreilles et l'eau un peu fraîche caresser ma peau et se retirer doucement. Je plonge ma main libre dans l'océan et humidifie ma clavicule avec. Puis je me décide enfin à rentrer dans l'eau, jusqu'à ma taille, guettant les vagues avant de me mettre à plat ventre sur mon surf et m'avancer vers les vagues, m’éloignant de la berge, creusant dans l'océan avec mes mains. Je me redresse et me prépare à pivoter grâce à mes pieds lorsque je sens que le courant marin commence à s'intensifier preuve qu'un navire passe près de nos côtes.

Je fais ça plusieurs fois puis quand je me sens fatigué, je m'assois sur ma planche, ouvrant ma combinaison pour retirer mon torse et mes bras de son emprise. Je ferme les yeux et hume l'odeur salé qui m'entoure, laissant les ondulations me faire doucement avancer et reculer. Lorsque je sens que mes jambes s'engourdissent, je décide de retourner sur la plage. Je remarque d'ailleurs que Jill est assise sur le muret en brique blanche qui entoure la plage, la séparant du parking et de la piste cyclable. Une fois les pieds de nouveau dans le sable, je serre sous mon bras droite ma planche et m'avance vers elle en l’interpellant. Elle a l'air dans ses pensées, j'espère que ce n'est pas à cause de moi ou qu'elle ne va pas m'annoncer une mauvaise nouvelle. Je m'arrête quand je vois qu'elle me cherche. Je me sens frissonner lorsqu'elle pose son regard bleu ciel sur moi. Elle esquisse un petit sourire. Je me sens fébrile. Elle est si belle… Elle descend du muret en sautant de ce dernier et atterrit debout, les pieds foulant négligemment le sable. Je continue de l'appeler, la voix un peu tremblante. Je racle ma gorge pour retrouver une certaine constance et ne pas laisser mon corps choisir à ma place ce que je dois dire ou comment le dire.

Plus elle s'avance vers moi, plus je souris. Qu'est- ce qu'elle m'a fait cette maudite fille ? Elle paraît si jeune et innocente. Je devrais m'éloigner d'elle, je le sais, mais j'en suis incapable. Je soupire profondément pour garder mon calme. Ne pense pas à ça Raphaël, tu n'es plus ce gars, tu sais te contrôler maintenant. Allez, courage Raphaël.

Je commence à m'avancer vers elle mais alors qu'elle me souriait, je la vois ralentir et en même temps, son visage se fige. Je fronce les sourcils. Je ne connais que trop bien ce regard. Elle va s'enfuir. Non, hors de question ! Elle se met à courir, ses chaussures à la main, partant dans le sens inverse d’où je me trouve. Je marche un peu plus rapidement, l'appelant, le stress monte en moi. J'allais me mettre à courir lorsqu'enfin elle se tourne vers moi, les lèvres tremblantes, les larmes aux yeux.

  • Laisse-moi Raph… S'il te plait…

Je me stoppe sous la surprise. Elle a l'air si fragile, si apeuré, si… Suppliante. Elle me supplie pour que je m'en aille, pour que je la laisse tomber ? Pour qui me prend-t-elle cette fille ? Je fronce les sourcils. Putain, Raph merde pas., me murmure la voix de Jonathan dans ma tête. Comme ce jour-là… J'essaye de m’adoucir mais la frustration est trop forte.

Je ne dois pas perdre le contrôle, pas encore, pas maintenant, pas devant elle, non pas elle…, me dis-je pour me calmer. Mais c'est seulement quand je la vois reculer lentement, quand je m'avance vers elle, sans l'écouter me demander de m'arrêter mais c'est lorsque je l'entends hurler que je sors de ma torpeur. Je secoue la tête de droite à gauche et pose mes yeux verts sur elle.

  • D'accord, je reste là où je suis mais dis-moi ce qu'il se passe, Jill. J'ai fait quelque chose ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Elle lève les yeux au ciel. Les larmes ruisselent sur ses joues rougies. Elle fuit mon regard, se mordant la lèvre inférieure, sa jambe gauche tapant du pied à cause de sa nervosité. Je regarde en détail ses moindres mouvements avant qu'elle ne parle enfin, la voix tremblante.

  • Rien, il ne se passe rien. Juste, reste loin de moi, s’il te plait.
  • Et pourquoi je devrais faire ça si je n'en ai pas la raison ?

Je vois qu'elle désapprouve ma réponse et soupire lourdement. Elle croise enfin mon regard. Je le sais à cet instant, que peu importe sa réponse, je ne pourrais pas là laisser partir comme ça. Pas sans me battre et essayer de la convaincre.

  • Je suis toxique Raphaël, alors ne m'approche pas.

Je hausse les sourcils. Si elle, elle est toxique alors moi je suis mortel.

  • Désolé mais je ne peux pas faire ça.

Elle commence encore à reculer en désapprouvent d'un hochement de tête. Je n'hésite pas un seul instant et laisse tomber au sol ma planche et cours vers elle. Je l'attrape par le poignet et la tire vers moi. Je sens ses mains contre mon torse. Elle lutte pour s'éloigner de moi mais je la bloque contre moi, un bras entourant ses hanches tandis que l'autre est à l'arrière de son crâne. Puis elle finit par se calmer, cessant ses mouvements, elle renifle encore un peu et laisse ses bras tomber le long de son corps. Je la serre encore plus contre moi et commence à la bercer, doucement. Elle pose sur mon torse, vers mon cœur. L'entend-t-elle battre comme moi j'entends mon sang pulser dans ces oreilles ?

Je lui embrasse le haut de sa tête et lui chuchote des mots doux à l'oreille. Elle commence soudainement à laisser ses fins doigts parcourir ma peau métisse. Puis elle entoure finalement ses bras autour de ces hanches. Je souris contre son oreille et la serre encore plus fort.

Alors que je lève les yeux vers ma serviette, je vois Hope au loin qui dépose quelque chose dans mon sac de sport avant de jeter un regard vers moi. Le suis loin, je ne suis pas sûr de ce que je crois avoir discerner, mais je crois bien avoir aperçu des fines gouttelettes couler sur le visage de ma jumelle. Je reste stoïque quelques instants, la fixant puis avant qu'elle ne disparaisse derrière le muret, je me mets à crier son nom. Jill sursaute et s'écarte un peu de moi.

Je suis haletant. Que se passe-t-il ?

Je regarde vite fait Jill et lui demande de prendre ma planche alors que je me mets à courir vers mon sac. Une fois que je suis près de mes affaires, je prends avec rage mon rage et le retourne en le secouant, sous le regard remplis d’incompréhension de la noiraude. Qu’a-t-elle mis dans mon sac, merde ! J’étais prêt à déchirer mon sac lorsqu’une enveloppe est tombée de celui-ci. Je lâche le sac qui vient lourdement rejoindre le sable. Le souffle court, haletant comme après avoir couru plusieurs kilomètres, c’est avec hésitation que je saisis l’enveloppe sur laquelle est inscrit mon nom. Sans plus attendre, je la déchire et y découvre une lettre à l’intérieur. Un jolie et fin papier blanc avec l’écriture fine et penchée de Hope.

Je la parcours du regard, en long et en large, avant de commencer ma lecture. Plus ma lecture avance, plus je me demande si j’ai réellement envie de savoir le fin mot de celle-ci. Quand j’arrive à la fin de la lettre, je me sens basculer. Je tombe sur les fesses, me trouvant muet, face à la mer. Les larmes me viennent vite aux yeux, ma gorge me fait mal. Je retiens ces cris mais intérieurement dans ma tête c’est le bordel, mon cœur se compresse dans ma cage thoracique. J’ai de plus en plus de mal à respirer et je me sens étouffer.

Alors que je vois Jill s’abaisser et saisir la lettre pour la lire, je me lève et me mets à courir vers l’océan où je plonge après avoir enjambé les vagues. Je plonge et nage jusqu’à ce que je n’aie plus d’oxygène et une fois éloigné du bord je me mets sur le dos et hurle haut et fort ma douleur face au ciel qui commence à s’assombrir, la nuit arrivant à grand pas.

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