Chapitre 9. ♤

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« J’ai peur de l’avenir car je ne sais pas ce qu’il me réserve. J’ai toujours détesté les surprises ! Instabilité, c’est ce qu’est ma vie depuis quelques années maintenant. J’ai développé une peur irrationnelle du temps qui passe et qui me terrifie lorsque je songe au combien il est incontrôlable. J’ai l’impression que cette peur est comme un électron libre, pas à sa place, pesant et dangereux. Un être sournois. Dangereuse. Je suis dangereuse pour mon entourage et moi-même, j’en suis certaine. J’ai peur d’apprendre que mes rêves n’étaient que des mirages, ça me briserait le cœur. Et sans cœur, on n’est rien qu’une coquille vide. Je suis une coquille vide. Je n’ai que mes cauchemars pour me rappeler que je vis, se mélangeant à la réalité afin de faire partie, intégrante, de moi. J’ai peur de moi parce que je suis aussi instable que mes poumons. J’ai peur de moi car je suis aussi dangereuse que le temps qui me court après. J’ai peur de moi car je ne veux pas me noyer sous des rêves éphémères alors que je cours vers ma perte. »

L’ancienne brune relit ce qu’elle a écrit la nuit précédente. Les médicaments qui lui ont été prescrits n’atténuent pas ses douleurs, et elle se retrouve bien souvent incapable de fermer l’oeil de la nuit. L’ancienne surfeuse a l’impression que ces mots ne veulent rien dire, que tout cela n’a aucun sens, mais que sur le moment, sans doute y en avait-il.

Deux semaines se sont écoulée depuis sa rencontre avec Gemma. Hope ne peut s’empêcher désormais de douter des paroles qu’elle a pu prononcer ce jour-là. Elle hésite à en parler à ma famille, cependant désire connaître leur point de vue. Ne serait-ce pas une bonne occasion de leur confier ce terrible secret qui lui pèse de jour en jour sur la conscience ? La maladie la gagne, elle le sait, elle le sent et l'angoisse qui grandit en elle, celle de mourir lui indique très clairement qu’elle est sur la mauvaise pente. L'ancienne rebelle a oublié le temps où la vie comptait à ses yeux. Elle ne souhaite plus se battre.

Les grognements de Nolan extirpent Hope de ses pensées. Il semble être à la recherche d’affaires, comme à son habitude. Il a cette fâcheuse manie de toujours les laisser trainer un peu partout chez eux et d’ensuite accuser le bon Dieu de les changer de place pour le cacher et lui faire perdre son temps. Finissant de sécher ses cheveux à l’aide d’une serviette, elle commence à descendre l’escalier et le regarde faire, un fin sourire ornant son visage fatigué. Le métis n’a de cesse de s’agiter dans tous les sens en insultant des êtres imaginaires de tous les noms. Ce que Nolan appelle « cacher », elle appelle cela « rangement ».

La nouvelle colorée se racle la gorge et le métis se tourne subitement vers elle, les cheveux en pétard.

  • Tu cherches quelque chose ? Tu veux de l’aide ?

Il se radoucit et lui sourit en lui indiquant quel est le problème de tous ses maux.

  • Oui, je cherche le dossier sur mon patient qui a eu un accident de la circulation. Tu sais le gars amnésique, le dossier rouge vif.

Hope hoche la tête et se rend dans le bureau et regarde dans les dossiers que son petit-ami ramène parfois à la maison pour travailler dessus et retranscrire ses notes au propre. Il a un placard spécialement pour cela, ici, mais il ne l’utilise jamais alors Hope s’occupe de les ranger à sa place détestant le désordre. Elle monte sur un tabouret et regarde dans la catégorie amnésique. Lorsqu’elle le trouve enfin, elle le saisit et retourne dans le salon où elle voit son compagnon boire sa deuxième tasse de café de la soirée, toujours en plissant des yeux à cause de son goût amer.

  • Jamais je ne m’y ferais à ce truc.

La tatouée ne peut pas s’empêcher de sourire face à sa grimace et lui tend le dossier en question.

  • Tiens, ton dossier.

Il se jette quasiment sur elle, en reposant sa tasse vide dans le lavabo de la cuisine ouverte sur le salon et feuillette le dossier. Il soupire de soulagement et relève la tête vers sa petite-amie, tout content.

  • Oh merci ma chérie. T’es la meilleure !

Il lui embrasse la joue et va vite le ranger dans sa sacoche. Hope se mord la lèvre inférieure et joue avec ses doigts sous le stress. Elle continue de l’observer s’agiter avant d’enfin oser l’accoster mais celui-ci la devance de peu.

  • D’ailleurs tu es rentrée il y a longtemps ? Je ne t’ai pas entendu.

Lui demande-t-il en allant dans la cuisine laver sa tasse de café. Hope continue de le suivre du regard, la voix un peu hésitante.

  • Tu dormais profondément, c’est pour ça.

Il hausse les épaules.

  • Ton cours de natation t’as fait du bien ? Tu as l’air d’avoir un sommeil compliqué ces derniers temps.

Même s’il est dos à elle, Hope hoche la tête, le regard fuyant.

  • Ça a été. Euh… Nolan ? Je peux te déranger quelques instants, s'il te plaît ?

Déclare Hope en jouant avec quelques mèches de ses cheveux encore un peu humide tandis que Nolan lui tourne les dos pendant qu’il finit de préparer ses affaires avant d’aller prendre la relève d’un de ses collègues à l’hôpital.

Malgré son handicap, Hope est restée sportive et cela grâce à l'aide de Nolan. Elle a pu se reprendre en main. Sans lui, jamais elle n’aurait pas eu la foi et l’envie d’agir. Il a été pour elle d’un grand secours, comblant le vide qui la détruisait de l’intérieur. Au début, elle n’y croyait pas, elle rejetait ces sentiments naissants n’acceptant pas l’idée que le stéréotype de la patiente et du médecin amoureux soit bel et bien réel. Nolan est un homme un peu plus âgé que Hope, comme la plupart de ses anciens petits-amis, mais Nolan est différent, plus mature, plus posé que les autres hommes qu’elle ait pu côtoyer par le passé. De plus, il connait le passé d’Hope, ce qui lui a permis de plus facilement se confier à lui et d’être rassurée dans ses moments de doute où la rechute est parfois inévitable. Nolan est sa bouée de sauvetage et jamais Jonathan n’aurait pu endosser ce rôle étant bien trop affectif et impulsif par rapport à Nolan qui est quelqu’un de très réfléchi.

  • Hope ? Tu voulais me demander quelque chose ?

Hope relève la tête vers les yeux chocolat qui la regardent avec une intensité bien étrange. Un mélange de fatigue et d’inquiétude. Elle lui sourit tendrement en venant lui caresser la joue pour dissiper toutes ces inquiétudes qu’elle juge encore trop infondées.

  • Ah oui… Je me demandais combien de temps les traitements peuvent-ils durer pour un cancer du poumon au stade trois ?

Nolan fronce les sourcils et s’assoit en s’enfonçant bien profondément dans le fauteuil qui est contre la baie vitrée. Il soupire profondément et semble réfléchir.

  • Si je me souviens bien de mes premières années de médecine, cela dépend de comment répond le patient aux traitements, c'est donc très variable, tu sais. Un stade trois ça signifie que le cancer a déjà des métastases, ce sont des tumeurs secondaires à un autre endroit que la tumeur initiale, mais qu'elles sont globalement dans la même région, donc ici thoracique, si ça concerne les poumons.

Il s’avance sur le rebord du fauteuil et met ses coudes sur ses genoux.

  • Les traitements en stade trois sont généralement la chimiothérapie et la radiothérapie qui vont globalement faire diminuer la taille des tumeurs en tuant les cellules qui les composent. Mais tu peux aussi avoir recourt à la chirurgie pour enlever ces mêmes tumeurs. La chirurgie permet hypothétiquement de tout enlever mais malheureusement ce n'est pas toujours possible. Par exemple, lorsque le patient est trop faible, il peut refuser de se faire opérer car c’est une opération douloureuse et compliquée. La chimio et la radiothérapie peuvent être réalisées avant une chirurgie pour réduire la taille des tumeurs, même si c'est fortement déconseillé par le médecin. La durée est donc variable. La maladie peut aussi bien durée six mois ou plus, tout dépend de comment le patient réagit aux traitements que ce soit pendant les radios chimio ou par phases en alternant avec du repos.
  • Mmh d’accord mais comment se sent un patient atteint d'un cancer ?

La questionne l’ancienne brune en s’asseyant sur le canapé. Il ricane.

  • Cela me parait logique qu'il ne va pas sauter de joie. Il se sent obligatoirement mal. Même si c'est également très variable selon les personnes. La radio chimio est très lourde et la peur de la mort est à prendre en compte.

La malade hoche de la tête en se mordant la lèvre inférieure puis se décale sur le canapé trois places pour encore plus se rapprocher de lui.

  • Est-ce que c'est héréditaire ?
  • Je ne crois pas que le cancer des poumons fasse partie des cancers dits « héréditaires » mais il existe certainement des gènes qui augmentent le risque d'en développer un. Mais les facteurs de l'environnement sont plus importants à prendre en compte, comme le tabagisme par exemple.

Il sort son téléphone de la poche avant de son jean et ouvre une page google.

  • Quels sont les effets secondaires ou les complications existantes dû aux traitements ?

Nolan relève la tête vers sa petite-amie et fronce les sourcils. Il sert ses lèvres et ouvre la bouche mais ne dit rien avant de soupirer.

  • Il y a les complications possibles de la chirurgie comme des infections et d'autres effets secondaires dû à la chimio et à la radiothérapie comme la diminution des globules blancs, de fortes nausées, des vomissements, des problèmes de transit comme des diarrhées et des constipations mais également une chute des cheveux et surtout une importante fatigue.
  • Quels sont les syndromes d'un cancer du poumon ?

Nolan se redresse et tourne le dos à l’ancienne surfeuse en tapant du pied d’un air impatient avant de se retourner vers sa compagne et de commencer à s’énerver.

  • Hope, je n’en sais rien. Je suis psychiatre pas chirurgien ou cancérologue !

Tout de suite, la colorée se lève et s’avance vers lui et l’étreint.

  • S’il te plaît Nolan, ces questions me hantent beaucoup trop.

Il soupire de nouveau et la repousse en se détachant de son étreinte. Le métis lui donne son téléphone. La jeune femme aux yeux verts perçant le regarde sans trop comprendre ce que cela signifie. Il soupire une nouvelle fois, excédé.

  • Bon, selon le site officiel, il est marqué qu’ils n’apparaissent pas forcément au début. Ils sont variables et ne sont pas spécifiques au cancer du poumon. Il y a en particulier la toux persistante, un essoufflement, des sifflements, des douleurs ou des problèmes aux poumons comme un affaissement ou du liquide présent mais aussi une fatigue générale. Mais tout cela dépend également de l’origine de ce cancer.

Les mèches colorées retombent sur l’écran de l’IPhone de son ami. L’ancienne rebelle coince cette mèche derrière son oreille et se concentre pour commencer à lire l’article que lui a indiqué Nolan.

  • Et la dépression, quels sont les symptômes existants et les traitements possibles ?
  • Il y a principalement la tristesse persistante s'étalant sur plus de quinze jours, une dégradation corporelle variable comme une grande fatigue, perte ou prise de poids et j’en passe. Une perte d'intérêt pour toute activité, … Mais tout ça, les traitements, les symptômes, tu les connais.

Elle hoche la tête et s’assoit sur le fauteuil sur lequel Nolan était encore posé, il y a quelques minutes.

  • Pourquoi tu me demande tout ça ?

Hope cesse sa lecture et commence à chercher une excuse. Elle rit nerveusement en levant la tête sous les yeux chocolat de son petit-ami qui la scannent.

  • Tu m’avais juré de ne pas poser de question, Nolan !
  • Oui mais ça m’intrigue. Tu me parles de cancer et de dépression. J’ai le droit de me questionner quand même, non ?

Nolan approche une main vers Hope pour lui caresser la joue, elle le laisse faire.

  • Hope, je sais que tu me cache quelque chose. Quelque chose de grave. Je le sais, je le sens. Ne me mens pas, s'il te plaît. Alors, dis-moi, que se passe-t-il ?

Hope se mord la lèvre et repousse la main de son petit-ami et va dans la cuisine jusqu'où Nolan la suit. Elle se lave les mains avant de s'appuyer sur le coin du lavabo et sort la première excuse qui lui vient à l’esprit.

  • Un client. Il a ce genre de symptôme, du moins je crois. Il n’a cessé de nier lorsque l’on l’a évoqué. Pourtant c’est important pour monter le dossier !

Nolan fronce les sourcils peu certains de ce que lui raconte son ancienne patiente. Il fait une moue dubitative. Il vient prendre dans ses bras sa petite-amie en soupirant pronfondément tout en enfouissant son nez dans le coup si doux et si chaud de la jeune femme.

  • Tu sais, Hope, parfois la vérité est difficile à accepter et le déni nous parait plus adéquat pour atteindre une certaine sérénité et bonheur. Mais si tu es si inquiète, je peux demander à des collègues s’ils peuvent le prendre en consultation pour que tu ais plus de précision pour mieux aider cet homme.

Elle lui sourit, touché par cette intention. Elle pose sa tête sur l’épaule musclé du métis qui se met à lui caresser les cheveux encore humides de l’ancienne brune.

  • Non, ne t’inquiète pas. Tu m’as déjà beaucoup aidé, merci Nolan.
  • De rien ma puce. Ne reste pas trop longtemps avec les cheveux humides sinon tu vas tomber malade.

Elle hoche la tête et ils échangent un doux baiser. Soudain, le biper de Nolan retentit. Il regarde sa montre et ouvre grand les yeux. Il se redresse en vitesse et embrasse encore une dernière fois sa petite-amie qui sourit en le voyant de nouveau s’agiter comme un petit chiot.

  • Oh mince, je suis super en retard ! Allez j’y vais, bonne soirée et repose-toi, tu as l’air crevé. A demain, je t’aime !

Alors que Nolan est de garde à l’hôpital, Hope tombe sur des souvenirs de ses années de lycée parmi les cartons qu’elle était en train de défaire et qu’elle n’avait pas vidé depuis leur aménagement dans leur nouvel appartement, il y a déjà deux mois. Parmi des dizaines de photos se trouvaient plein de petit mot, des lettres, des objets en tout genre. Elle a également eu la douloureuse malchance de tomber sur son ancienne boîte à bijoux. C’est avec beaucoup d’anxiété, et les mains tremblantes, qu’elle a osé s’aventurer sur la pente glissante qu’était le fait d’ouvrir la boite. Au fil du temps, Hope s’est faite à l’idée de se voir avec son corps d’avant sur les anciennes photos, essayant de ne plus le comparer avec celui qu’elle aborde désormais. Elle s’est habituée à ce pincement au cœur qu’elle a quand elle revoit tous ces souvenirs de quand elle était heureuse mais… Cette bague qu’elle tient entre ses doigts, cette même bague que Jonathan lui avait offert pour leurs deux ans, lui fait prendre conscience de quelque chose de douloureux, comme jamais auparavant.

  • Si nous n’étions pas aller surfer ce matin-là alors peut-être que l’on vivrait, lui et moi, en Floride et qu’on aurait réalisé nos rêves ensemble. Tout est de ma faute.

Geint-elle en commençant à pleurer sur son triste sort.

Hope, reçoit une notification. Elle renifle vulgairement avant de saisir son téléphone, et se rassoit en tailleur par terre. Le nom de Jonathan s’affiche sur son écran. Il vient de lui faire une demande d’ami sur Instagram. Hope retient un énième sanglot en se souvenant du fait que Jonathan devinait toujours quand elle avait besoin de lui et il accourait pour se retrouver auprès d’elle. Hope s’en veut d’avoir cru que sa douleur s’était atténuée avec le temps. La douleur qui lui compresse sa cage thoracique lui prouve que la douleur est encore trop vive pour qu’elle puisse reprendre contact avec son passé, surtout quand elle a atterri sur le profil du compte Instagram de ce dernier. Elle regarde toutes les photos comme si elle voulait e faire encore et encore du mal en espérant se sentir mieux au final.

  • Il a refait sa vie avec une jolie blonde et ils vivent dans une grande maison en Floride, ça aurait pu être ma vie.

Murmure-t-elle en faisant défiler les post de son ex-petit-ami.

  • Tu vois Jonathan, notre séparation t’as été bénéfique.

Mais l’ancienne brunette n’a pas longtemps supporté cette vision et a immédiatement bloqué Jonathan, comme il y a quelques années, avant de décider de définitivement tourner la page, une bonne fois pour toute.

Elle se tourne vers le carton où se trouve tous ses souvenirs. Elle sèche ses larmes et prend une grande inspiration en fermant les yeux, essayant d’arrêter de pleurer. Que doit-elle faire de ces souvenirs ? Les bruler, les déchirer, les cacher ? Elle a vite arrêté la contemplation de ces souvenirs aussi doux que douloureux pour courir aux toilettes cracher une nouvelle fois du sang. Hope a été horrifié en constatant que la cuvette de ses toilettes était colorée d’un rouge carmin, de son propre sang. Avant de vomir une nouvelle fois, sentant ses muscles abdominaux se contracter tout en sentant la brûlante bile se propager dans son organisme.

Accoudée à la cuvette des toilettes, les jambes étendues, son corps contre le mur, elle se laisse somnoler. Elle se sent horrible de jalouser cette fille qui partage désormais la vie du jeune homme. Elle lui en veut malgré elle, pas parce qu’il a refait sa vie ou encore parce qu’il est heureux avec cette fille mais parce que lui a été un miraculé. Hope est devenue assistante sociale pour combattre les injustices, mais elle sait au fond d’elle que certaines injustices ne pourront jamais être punie. En revanche, la douleur de Hope a été encore plus grande quand elle a remarqué que lui ne portait plus son collier sur les photos alors qu’avant il ne le lâchait jamais comme si c’était son bien le plus précieux. Après l’accident, Jonathan n’avait eu de cesse de lui dire qu’il était persuadé que c’était grâce à ce même collier qu’il était en vie. Hope n’avait rien dit. Que pouvait-elle répondre à cela ?

  • Raphaël… J’ai besoin de Raphaël…

Sans plus attendre, Hope, vacillante, se redresse et tire la chasse d’eau. Elle range tous ses souvenirs dans le carton utilisé pour cela avant de le ranger dans le fond de son armoire et de saisir son téléphone. Elle regarde l’heure et estime qu’il doit être à la salle de sport, à cette heure-ci. Elle veut qu’il soit le premier de sa famille à être au courant de ce qu’il se passe dans sa tête, dans son corps. Elle appelle à la salle de sport et tombe sur le répondeur alors elle contact l’accueil. C’est Swann, un ami et collègue à son frère qui lui répond, lui signalant que son frère est à la plage se trouvant derrière la salle de sport. Hope se met frénétiquement à la recherche de la lettre dont elle aura peut-être besoin pour parler avec son frère si elle n’a pas les mots et quand elle l’a enfin trouvé elle se précipite dans son entrée et s’en va. Sans plus attendre, elle prend l’ascenseur, interpelle un taxi qui l’amène à l’endroit où son frère se détend et paye la course souhaitant vaguement une bonne journée au chauffeur.

Elle se met à le chercher à l’horizon se doutant bien qu’il est dans l’eau à cette heure-là. Elle met sa main en visière au-dessus de ses yeux et plisse ces derniers pour essayer d’avoir une meilleure vision. Elle l’aperçoit sortant de l’eau et courir avec une fille au long cheveux noirs.

Jalouse sans vraiment savoir pourquoi Hope s’apprête à les rejoindre et à avoir des explications mais finalement elle se retient et décide d’aller aux affaires de son frère, laissés vers les rochers comme à son habitude, et de déposer dans son sac la lettre qu’elle lui a écrite il y a bien des années de ça. Elle regarde une dernière fois vers son frère qui sert contre la lui la jeune fille, un pincement au cœur, et Hope rebrousse chemin jusqu’à chez elle.

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