Chapitre 49 - Rencontre avec Joly

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Cela faisait cinq ans qu'elle n'avait pas remis les pieds sur Paris et le jour où elle se décidait à s’y rendre de nouveau, il fallait bien un cataclysme métrologique pour l'accueillir.

« Vous auriez dû prendre quelque chose comme un parapluie voire même un imperméable, ma petite dame… fit le chauffeur de taxi lorsqu'elle s'y engouffra. Vous allez gâter tous vos jolis vêtements avec cette pluie. »

Jennifer hocha la tête et esquissa un sourire un peu crispé. Elle savait que l'intention du bonhomme tenait plus de la compassion que de la remarque désobligeante.

« Je vous emmène où ? »

Jennifer tendit un bout de papier tout chiffonné au chauffeur qui hocha la tête.

« Ce sera l'histoire d'une petite demi-heure si cela roule bien. Sinon, il faudra compter bien trois quarts d'heure avec les bouchons. Surtout à cette heure-ci. »

De toute manière, quand est-ce qu'il n'y en avait pas de bouchons à Paris ? Le chauffeur démarra et s'engagea sur la chaussée. Jennifer regarda l'aéroport s'éloigner du coin de l'œil.

« Voyage d'affaires ? demanda le chauffeur en regardant sa passagère au travers du rétroviseur.

— Non. »

L'homme sembla un peu décontenancé par une réponse aussi courte.

« Vous n'avez pas beaucoup de bagages , poursuivit-il en guise de justification.

— Je ne devrais pas rester longtemps en effet, finit par dire Jennifer pour détendre l'atmosphère et se faire pardonner sa mauvaise grâce.

« Vous êtes américaine ? »

Jennifer hocha la tête en direction du rétroviseur.

« C'est bizarre... Vous n'avez pas trop l'accent… »

Jennifer sourit en coin. Évidemment qu'elle n'avait pas d'accent.

« Ma grand-mère est française.

— Ah... Et vous êtes d'où ?

— Saint-Albans, une ville proche du Canada.

— Ah c'est bien cela... J'aimerais bien que ma fille fasse pareil... Enfin qu'elle fasse ses études à l'étranger, je veux dire... »

Jennifer n'avait aucune idée où ce chauffeur voulait en venir mais elle commençait à trouver le temps long bien qu'ils ne roulaient que depuis à peine cinq minutes.

*

Arrivée à destination, Jennifer s'empressa de payer la course.

Elle remonta la rue et chercha le numéro de l'immeuble qu'elle avait inscrit sur son papier. La pluie tombait à verse et s'infiltrait dans ses vêtements. Le froid commença à la saisir. Sous le porche, elle réussit à faire en sorte que l'appareil se décide à appeler l'appartement qu'elle venait de sélectionner. Elle n'entendait rien avec le bruit incessant des gouttes sur le trottoir mais la porte vibra au bout d'un instant.

Dans le hall, trempée, elle fouilla des yeux une surface quelconque qui pourrait lui servir de miroir mais n'en trouva pas. Arrivée à l'étage, elle remarqua qu'une des portes d'entrée était entrouverte. Elle entra.

« Laurent Joly ? »

N'entendant pas de réponse, Jennifer s'aventura dans l’appartement éclairé de luminaires plutôt faibles qui reflétaient une lumière jaunâtre. Jennifer ne s'attendait pas à un appartement aussi ancien. Elle n’aurait su dire pourquoi, elle avait imaginé un logement design, moderne. Or, l’aménagement reflétait une décoration des années soixante.

Tandis qu'elle progressait le long du couloir, son regard ne put s'empêcher de s’attarder ur certains détails : aux murs, les toiles de petits formats d'un style entre art abstrait et expressionnisme alternaient avec des luminaires de verre soufflé aux formes jaune-orange, au sol, une sorte de moquette rase dont elle n'arrivait pas à donner la couleur. Elle arriva au bout du couloir et entra le salon. De l'autre côté de la pièce, debout à côté d'une immense baie vitrée, se tenait un homme qui tourna la tête vers elle, un verre à la main. Elle ne distingua pas tout de suite son visage mais elle devina une sorte de crispation au moment où son regard se posa sur elle.

« Vous êtes trempée. »

Pas de bonjour, pas de présentation. La remarque était au pire un reproche ou, au mieux, une sorte de désappointement. En d'autres circonstances, Jennifer se serait énervée mais préféra se montrer diplomate.

« Disons que ce n'est pas le grand soleil dehors aujourd'hui. »

C’était certain, on avait fait mieux en termes d'entrée en matière. Au bout d'un long silence, son mystérieux hôte se décida à approcher.

« Passez à la salle de bain, il y a des serviettes de toilette. »

Aucune complaisance dans la voix. Jennifer donnait à Joly une trentaine d'années, le jugeait d'un physique ordinaire, très passe-partout, les cheveux bruns, coupés courts, des yeux marrons autour d'un nez fin. Sa tenue vestimentaire ne laissait pas non plus transparaître d'originalité, une petite chemise claire et unie à manches courtes, un jean. Sans aller jusqu'à dire qu'elle était en proie à une certaine déception, Jennifer trouvait le bonhomme assez fade, assez éloigné de l'idée qu'elle s'était faite d'un jet-setter dont la presse à scandale se faisaient les choux gras.

« La salle de bain ? » demanda-t-elle.

« Derrière vous, la seconde porte à gauche. »

Jennifer fit donc demi-tour et se rendit dans la salle de bain. Elle prit une serviette pour se sécher et en profita pour remettre ses cheveux dans une forme présentable.

Joly l'attendait tranquillement toujours son verre à la main.

« Vous voulez quelque chose ?

— Ce n'est pas de refus. »

Joly fit un quart de tour dans un mouvement de poupée articulée et se rendit vers le bar.

« Une préférence ? »

Jennifer n'aimait pas les boissons alcoolisées d'ordinaire mais elle se dit que cela la détendrait quelque peu.

« Vodka martini. »

Jennifer ne put s'empêcher de sourire en s'entendant. Elle n'avait aucune idée de la composition de ce cocktail mais c'était le premier nom qui lui était venu en tête.

« Avec ou sans glaçon ?

— Je crois que je vais me passer des glaçons. »

Joly vint à sa hauteur et lui présenta son verre.

« Merci. »

L'écrivain l'invita à avancer jusqu'à un canapé d'angle. Jennifer s'assit. Elle ne voulait pas prendre la main sur la conversation.

« Santé ? fit Joly en levant son verre.

— Santé, répondit Jennifer.

— Vous avez fait un bien long voyage pour venir me voir. Cela s'est bien passé ? »

Elle était étonnée : autant au premier abord, le type lui était apparu comme froid et sans manière, autant là, il lui semblait jouer le rôle du parfait hôte à l'aise pour échanger quelques amabilités.

« Oui, cela s'est bien passé si l'on excepte le trajet en taxi.

— Le chauffeur n'a pas été aimable avec vous ? Il vous a fait payer la course trop chère ?

— Non, rien de tout cela... Juste que... Comment dire ?... Je pense que j'étais un peu fatiguée par le voyage. Je n'avais ni envie de parler, ni envie de l'écouter... Vous voyez ? »

Joly lui fit un sourire et hocha la tête.

*

Jennifer réalisa qu'elle n'avait rien préparé pour introduire le sujet pour lequel elle était venue rencontrer Joly. Par où fallait-il commencer ? Bien entendu, lorsqu'elle avait eu son éditrice au téléphone, elle lui avait parlé du roman et de Battaglini mais elle était passée sur la raison essentielle pour laquelle elle avait fait le voyage.

« Un souci ? » demande Joly voyant le trouble de Jennifer.

« Non... Non... I’m fine

— Bien... Alors... Est-ce qu'on pourrait commencer à parler de ce qui vous amène ici ? »

Comme la réponse de son interlocutrice tardait à venir. Joly reprit l'initiative :

« Vous écrivez quelque chose sur Battaglini, vous aussi ? »

Il laissa de nouveau quelques secondes à Jennifer pour répondre.

« Je vais supposer que oui alors, et je vais être obligé de vous dire…

— Ce n'est pas vraiment le peintre qui m'intéresse pour dire la vérité. »

La phrase était sortie comme un couperet. Joly fut un peu décontenancé. En même temps qu'elle avait prononcé cette phrase, la jeune femme avait changé d'expression. Ses yeux s'étaient brusquement mis à briller.

« En fait, je voudrais en savoir plus sur son tableau La fille aux papillons.

La fille aux papillons ? Et pourquoi ?

— Vous connaissez bien ce tableau et son histoire ?

— C'est exact. Je la raconte dans mon livre même si, vu l’époque, subsistent quelques zones d’ombre, j’ai un peu brodé mais peu, tout compte fait.…

— Peut-être…

— Peut-être ? Vous m'intriguez. Aurais-je omis quelque chose ? Enfin, y a-t-il un élément que j'ai omis ou qui est faux ? »

Joly avait prononcé ces dernières questions avec un ton qui ne cachait pas une certaine arrogance de sa part.

« Peut-être. »

Après ce second peut-être, Joly était partagé entre deux sentiments. Celui de s'énerver et la curiosité aidant, celui de laisser apparaître un certain intérêt. De toute évidence, la jeune femme n'aurait pas fait le déplacement depuis New-York si ce n'était juste pour lui faire une critique.

« Vous faites quoi dans la vie, Mademoiselle ? »

La jeune femme sourit. Joly crut un instant que sa réponse serait cinglante.

« Je suis journaliste reporter de guerre et photographe parfois.

— Ah, laissa-t-il échapper sans masquer son étonnement.

— Ma profession n'a guère d'importance.

— Alors... Je suis désolé d'insister... Pourquoi venir me voir pour me parler de ce tableau ? »

La jeune femme chercha ses mots. Elle finit par lâcher :

« Je pense que la petite fille du tableau et moi avons un point commun. »

Surpris, Joly fronça les sourcils.

« Pouvez-vous m’en dire plus ?

— Le mois dernier, j’ai été invité à une exposition au MoMA “Aesthetics of Smell” et je suis tombée sur ce fameux tableau. La toile m’a éblouie. J'ai été transportée, incapable de détacher mes yeux de cette fille. Le plus étrange, c’est qu’en regardant la scène du tableau, j’ai une sensation de “déjà-vu”.

— Déjà-vu… Vous voulez dire que vous aviez déjà vu cette toile ?

— Non, une impression de déjà-vu, comme si j’avais vécu la scène du tableau.

— C’est juste impossible.

— C’est bien pour cela que je dis que cela est étrange.. Cela m'a ramené à ma jeunesse, à mes vacances d’été avec ma grand-mère. Et je sais que ça paraît insensé. Je sais pertinemment que cette huile date de 1855. Depuis l’exposition, je suis obsédée par le décor, l’ambiance, le visage de cette petite fille. Et pour cause, j’ai l’impression de la connaître. Je suis totalement obnubilée. J’ai bien tenté de me détacher de cette histoire. Je ne comprends pas l’origine de ces impressions. »

Jennifer, soudain, mue par une farouche dynamique poursuivit son explication sur un ton enjoué..

« Consciente d’être aux prises avec une fixette, j’ai pris des somnifères pour ne plus en rêver, pour éloigner ces images de ma tête. J’ai eu peur de tomber dans une sorte de torpeur, de folie. J’en ai parlé à un ami. Il m’a convaincue de prendre rendez-vous avec un de ses contacts spécialiste en régression. Cela devait faire revenir à ma mémoire des scènes passées par la technique d’hypnose. »

Joly n’en croyait pas ses oreilles. Comment avait-il pu se retrouver embarqué à écouter cette histoire à dormir debout ?

« Ecoutez, je vous arrête, Mademoiselle, mon temps et le vôtre sont précieux. J’entends bien que cette histoire vous bouleverse, mais, je ne vois pas comment je peux vous venir en aide. Je suis très peu au fait de ces explorations ésotériques. Je n’ai guère envie de m’y frotter. Sans vouloir être grossier, il vaut mieux que nous stoppions là notre entretien. »

Cette remarque fit presque sourire Jenny. Joly se rendait-il compte de son attitude peu amène ? Tant mieux, elle pouvait en profiter.

« Ecoutez. poursuivit la jeune femme. Je vois bien ce que ma démarche revêt de farfelue. Je ne m’en ouvre qu’à une poignée de personnes. Pouvons-nous nous asseoir le temps que je poursuive ? Une fois que j’aurais terminé, vous serez à même de juger si mon histoire tient la route ou non. »

Jennifer décocha son plus beau sourire :

« Vous pouvez bien m’accorder une courte demi-heure ? »

Joly souffla pour montrer sa désapprobation. Il ne percevait pas du tout ce qu’il venait faire dans ce récit dénué de bon sens. Une petite voix lui dit que cela pouvait déboucher sur une histoire pour un futur roman. Curieux d’écouter la suite, il murmura :

« Soyez brève s’il vous plaît. »

Jennifer pensa que Joly n’était pas disposée à lui faciliter la tâche. Il se montrait décidément peu courtois.

« Vous connaissez le tableau mieux que moi, je pense. Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de l’approcher. Vous avez senti l’odeur qui se dégage de la peinture ? Une odeur végétale ? L’idée que la fragrance puisse encore apporter ces effluves aujourd’hui est fascinante. J’imagine que je ne suis pas la seule à me poser cette question. Vous avez étudié le tableau. Avez-vous une idée de la technique qui fait perdurer des odeurs à travers les siècles ? Il me semble, dites-moi si je me trompe, que votre roman est centré sur l’histoire du tableau, moins sur son aspect odorant. Ce qui peut paraître étonnant, c’est notamment cet aspect qui en fait son originalité, n’est-ce pas ? »

Joly savait bien qu’il avait négligé certains aspects historiques. Il avait certes contextualisé la vie de Battaglini, avait évoqué la partie technique du tableau. Par paresse, il avait évité de trop interroger les faits. En interview, il se faisait presque passer pour un spécialiste de la peinture italienne du dix-neuvième siècle. Son sens de la répartie, son éloquence charmaient ses interlocuteurs. Il brodait plus qu’il n’exposait la véracité des événements de l’époque.

Prudent, il répondit :

« Bien entendu que je me suis interrogé. Le musée ayant chèrement acquis cette œuvre, il s’est empressé de le montrer au public et a coupé court à ces recherches. Que voulez-vous y faire ?

— Le MoMa est une chose, mais vous, en tant qu’indépendant, vous aviez tout le loisir de vous pencher sérieusement sur le sujet. Comment pouvez-vous clamer être fin connaisseur d’un artiste et faire l’impasse sur ce qui fait la substantifique moelle de son objet ? Votre démarche n’est-elle pas, comment dire… discutable ? »

Joly se sentit piteux mais voulut éviter de perdre la face.

« Disons que je me suis concentré sur la narration, l’ambiance de cette période italienne avec l’odeur et les couleurs des ateliers d’artiste.

— Justement ! C’est là que ça devient intéressant un roman historique où s’entrecroisent un environnement aussi vivant qu’un atelier qui fourmille de petites mains qui étudient, peignent, s’essaient à des techniques, tentent de copier leur maître !

— Bon, d’accord. J’aurais pu enrichir mon propos quant aux procédés picturaux employés, les travaux effectués par les peintres sur la matière. Je vous rappelle que je prépare un deuxième volet. Ceci dit, pour reprendre le fil des recherches du MoMa, comment, nous simples citoyens, pourrions-nous influencer un musée d’une telle envergure ?

— Simple citoyen, vraiment ? fit Jennifer. Monsieur Joly, je compte bien trouver un moyen de secouer le cocotier du musée et inciter les chercheurs à reprendre les investigations là où ils les ont arrêtées. Je voudrais que vous m’aidiez dans ce projet.

Joly arqua un sourcil. Jennifer continua :

« En second plan, mon intention est plus personnelle, je souhaite partir à la recherche de cette fille. Comment se fait-il que je m’en sente si proche alors que je suis née bien après l’époque Battaglini ? L’expérience de régression m’a confortée sur le fait que cette petite fille et moi-même avons un lien. Je veux savoir lequel. ».

Bien que Joly pensait que ces vécus de régression tenaient plus du charlatanisme propre à détrousser les bourses de personnes faibles et influençables que d’éléments tangibles. Ses yeux verts interrogateurs invitèrent la jeune femme à continuer son récit :

« J’ai rencontré M. O’Connor un hypnothérapeute. Honnêtement, j’étais sceptique. Je lui ai fait part de mon expérience lors de l’exposition et m’a proposé de faire une régression.

— Hmmmmm, fit Laurent de manière dubitative.

— Je comprends votre réaction, fit Jennifer pour couper l’herbe sous le pied de son interlocuteur. Durant la scéance, j’ai été plongée dans un lieu, probablement en Italie, qui ressemblait à ceux que je connaissais quand je partais en vacances. Je vous la fais courte. La scène était quasi identique au tableau de Bagliani. A contrario, la petite fille était appelée Clélia. Et je ne sais pas pourquoi. Ce prénom semble venir d’ailleurs. »

Jennifer s’arrêta un instant pour se redresser et boire une gorgée de son verre.

« Maintenant que vous m’avez écoutée, que dites-vous de cette revivance ? Le tableau, finalement, en sait-on tant qu’on le prétend sur son histoire, les droits de cession et de succession ? Que connaît-on du peintre : sa vie, son œuvre ? Les circonstances de sa mort restent floues. Comment le tableau a-t-il atterri au MoMa ? »

Rompue à l’exercice de trouver des arguments pour faire pression sur son interlocuteur, Jennifer renchérit :

« Et que dire quant à l’odeur ? Quel procédé technique a-t-il été employé pour parvenir jusqu’à nous ? Pourquoi les recherches ont-elles si peu avancées ? Une recherche s’inscrit dans le temps. Croyez-vous vraiment au fait que le MoMa ait voulu le proposer au public rapidement ? Les musées sont connus habituellement pour prendre leur temps. Voyez-vous, Monsieur Joly, je trouve que ce tableau soulève bien plus de questions qu'il ne donne de réponses. »

Jennifer espérait pouvoir convaincre Laurent en appuyant sur leurs intérêts communs concernant le tableau. N’étaient-ils pas des chercheurs-nés eux-aussi ? Habitués qu’ils étaient à trouver des débuts de réponse aux questions du monde ? Laurent Joly par le truchement de ses romans - et parfois d’articles parus dans les blogs de littérature.

« Laurent, n’êtes-vous pas intrigué par ce tableau ? Après toute cette conversation ? Vous êtes The spécialiste du peintre. J’ai lu votre livre. Bien entendu, certaines données sont fiables. Dans votre interview accordée au magazine Lire, vous expliquiez aussi que, faute de connaissances biographiques, vous aviez romancé le personnage. Ça vaut le coup de chercher plus avant qui est Battaglini, comment et avec qui il a travaillé. Les retombées des recherches vous propulseraient au devant de la scène. Bon, d’accord, en France, on le perçoit peut-être comme un peintre mineur, exposé au MoMa, tout de même.

« Je vous avoue que je ne sais plus trop quoi penser. Écoutez, je vais mettre tout ça au clair, j'y réfléchis. »

Jennifer griffonna les dix chiffres au dos du papier qui lui avait permis d’arriver jusque là et lui tendit.

« Vous connaissez le chemin… »

Jennifer se dit que s’il devait faire un bout de route ensemble, le bonhomme ne serait pas forcément simple à vivre. Qu’importe. On lui reprochait souvent de se conduire comme un homme, et d’oublier de mettre les formes dans les situations délicates. Mais pourquoi tourner autour du pot ? Quand il faut y aller, il faut y aller, comme disait sa grand-mère.

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