Chapitre 6 - Préparation de la soirée de Noël

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Le lendemain, Shany se réveilla vers neuf heures. Paula l’invita à un copieux petit-déjeuner. Après une petite demi-heure de bavardage, celle-ci s’éclipsa pour se débarbouiller sur un air d'opéra : la Traviata qui la mettait tant en joie. Restant seul avec Firmin, Shany en profita pour lui demander qui étaient les convives qui allaient partager leur repas du réveillon :

« Alors, mes parents arrivent demain matin. Ma mère n’a pas pu obtenir de jour de congés. Elle est cadre de santé à l’hôpital de Saint-Brieuc, elle ne fait pas toujours ce qu’elle veut. Ma tante et son mari, leurs deux enfants sont aussi de la partie. Je ne sais pas encore qui va chercher ma grand-mère maternelle, soit ma tante, soit mes parents, je dois téléphoner pour en savoir plus. Viendra aussi notre cousin Mathis, le fils du frère de mon père. Si le compte est bon, nous serons dix.

— Rémy ne vient pas ?

— Figure-toi qu’il s’est décommandé. Il a dit que ses nièces le demandent car elles ne peuvent pas se passer de leur tonton préféré. C’est une excuse qui sent le moisi, non ? Tu le connais, toi, ce Rémy ? J’espère que ma sœur n’est pas à la colle avec un petit minet inconséquent.

— Plutôt, oui. Il passe régulièrement à la maison. Il est gentil. Tu ne devrais pas t’inquiéter.

— Gentil, c’est la seule qualité que tu lui trouves ? » fit Firmin d’un ton un peu trop sec.

Il dut s’en rendre compte car il se reprit :

« Pardon, je suis brusque. »

Paula avait raison, son frère était adorable. Il ne pouvait s’empêcher de jouer le grand-frère protecteur. Paula ne se voyait pas passer sa vie avec ce garçon . Shany le savait mais décida de passer sous silence cette conversation avant de poursuivre :

« Il passe Noël avec la famille de sa copine. Tu sais, ce n’est pas simple, je crois, de venir en tant que “pièce rapportée”. Le lendemain du réveillon, tu vois tout le monde en pyjama, le cheveu en bataille. A vingt-et-un ans, on rêve de plus glamour. Et puis, sa sœur est hôtesse de l’air. Parfois, elle sait qu’elle est amenée à travailler mais toujours à quelle date ni sur quel vol elle va embarquer. Du coup, elle appelle, sachant à la dernière minute qu’elle doit se préparer à rejoindre l’aéroport Charles de Gaulle, elle appelle son frère en catastrophe à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il accourt à chaque fois, même s’il est avec Paula. Ça la rend dingue, tu imagines. D’après Paula, elle et son frère ont toujours été proches et cela remonte à loin : Rémy a été frappé par une maladie (j’ai oublié quoi exactement) quand il était petit. Sa sœur, son aînée de 4 ans, s’est beaucoup occupée de lui. Aujourd’hui il se sentirait toujours redevable en quelque sorte.

— Mouais, je ne sais pas si c’est une bonne raison… et il ne faut pas être jaloux des deux gamines ou de la sœur. Je trouve cela quand même pas très net. »

Shany laissa Firmin à ses doutes et se mit en tête de vérifier les cadeaux de Noël. Elle se rendit compte bien vite qu’il lui en manquait et qu’il fallait qu’elle se presse pour être prête pour la soirée. Elle retourna voir alternativement Firmin puis Paula et leur posa quelques questions sur les goûts de chacun. Heureuse de se sentir aussi sereine et entourée par les attentions de la fratrie de la famille Kerembellec, elle souhaitait faire plaisir à chaque invité. Elle pensa un instant demander à ce qu’on l’emmène dans le centre-ville le plus proche, pourvu qu’il soit suffisamment achalandé pour les fêtes mais, en passant au niveau de l’entrée de la maison, elle tomba sur un prospectus qu’avait laissé Firmin sur le dessus du meuble à chaussures et qui faisait la publicité pour le marché de Noël de Perros-Guirec. Elle se dit alors que ce n'était pas une mauvaise idée de s’y rendre et de voir si elle ne pouvait finaliser ses cadeaux ainsi. Aussi, demanda-t-elle comment le rejoindre.

Firmin, toujours dans son envie de bouger et de rendre service, sauta sur l’occasion :

« Bien sûr, je t’emmène là-bas en début d’après-midi, c’est place Saint-Yves Lannion dans le quartier qu’on appelle La Clarté… Tu vas voir, l’ambiance y est très sympathique. »

Shany se ravisa :

« Oh, mais ne te donne pas cette peine, je crois avoir aperçu des vélos dans le garage quand ta sœur m’a fait visiter la maison, je peux peut-être vous en emprunter un ? Comme ça, je ne vous dérange pas et je rentre quand j’ai terminé. Inutile d’attendre mon coup de fil pour passer me récupérer. Il me faut juste un sac à dos ou des sacoches accrochées au vélo pour y loger mes achats.

— OK, comme tu veux, Shany. Il y a des lignes de bus aussi, si tu veux mais c’est vrai que le vélo te permet de partir et de revenir librement. Tu en as pour une petite demi-heure. Tu es sportive, c’est un peu longuet, non ?

— Ça me va bien. Je suis pour une bonne moitié de la campagne, j’ai toujours marché, fait du vélo pour aller à l’école et pratiquer toutes sortes de sports. Encore aujourd’hui je cours dès que je peux.

— Au garage, je te passe le vélo de ma sœur et un anti-vol. Ça ira pour t’orienter ?

— Je n’ai pas trop le sens de l’orientation. Si tu peux m’expliquer en gros le parcours. Après si je me perds, je demanderai aux passants. J’imagine que la direction vers le marché de Noël est fléchée. »

L’affaire conclue, après un déjeuner léger et rapide sur les coups de midi, Firmin descendit au garage avec Shany sur ses talons. Il vérifia le gonflage des roues. Comme il portait les cheveux longs, il les plaça dans son polo et pris le gonfleur pour ajouter la pression nécessaire dans les chambres à air.

« Te voilà parée. Bonne route et à tout à l’heure. Pour l’aller, une fois que tu as dépassé le portail, tourne à droite. Comme point de repère, pour aller dans le bon sens, la mer sera toujours sur ta droite. Au bout de la rue, prends la direction Trouz ar Mor. Après, au port de plaisance, prends la départementale 786D jusqu’à Perros-Guirec. Ensuite, tu verras, les panneaux t’indiqueront le chemin à suivre jusqu’au marché de noël. Tu verras aussi de loin le clocher de la Chapelle Notre Dame de la Clarté. Si tu te perds, appelle Paula. »

Il sourit à la jeune femme de toutes ses dents. Shany se demandait si c’était pour la séduire ou bien si la mimique reflétait sa personnalité chaleureuse. Elle se promit de demander à sa sœur si les présentations entre Firmin et elle était une blague ou bien si le frère était de connivence. Ne sachant où se situait la vérité, elle détourna la tête, et s’écria en commençant déjà à dévaler l’allée :

« Allez, merci Firmin, à tout à l’heure. See you soon ! »

*

Shany roula environ vingt-cinq minutes. Lentement car elle tentait de mémoriser les commerces, les lieux et autres détails susceptibles d’être des marques pour retrouver son chemin dans le sens inverse. Firmin avait raison, il était simple de se repérer.

Sitôt arrivée près de la place Saint-Yves, Shany gara son vélo. Pour ne pas se le faire voler, elle choisit une rue passante mais pas grouillante de monde. La place, elle, fourmillait d’une foule d’individus venues seules ou en famille. Les enfants couraient en tous sens. On remarquait des pères qui les coursaient pour essayer de les ramener dans le rang, des mères qui essuyaient après coup les larmes de crocodiles. Les hommes trinquaient l'énième pinte de bière à la main. Les musiciens déambulaient, biniou sous le bras, on pouvait se laisser guider au son du bagad. Shany était toute guillerette à l’idée de s’immerger dans ce grouillement festif et collectif.

Il était environ 14h30. Elle pouvait prendre son temps. Elle se baladait sous les guirlandes et contemplait les chalets qui rivalisaient d’ingéniosité pour attirer le chaland. Elle souhaitait trouver des cadeaux qui ne soient pas des babioles tout en restant dans un budget raisonnable. Certes ses parents l’aidaient encore un peu pour vivre à Paris, mais ses finances restaient modestes. Shany respira fort. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ainsi flâner, qu’elle n’avait pas échangé avec les commerçants. Elle avait envie de toucher à tout, goûter les produits locaux, écouter ce que disaient les gens. Elle avait soif de rencontres, de savourer autre chose que l’air confiné de Paris. Ha, les bienfaits de la mer et de son air iodé, ce n’est pas du vent, se dit-elle. Elle se sourit à elle-même et partit à l’assaut des chalets du marché. Elle acheta des bougies pour la mère de Firmin et Paula, acheta une eau de vie de cidre de Bretagne pour le père de famille. Une bouteille de whisky Armoric pour le mari de la tante et des sucettes du Val d’André pour leurs deux enfants. Pour Firmin, elle opta pour un livre de cuisine du monde. La grand-mère maternelle aurait une écharpe en soie dans les tons bleutés. Elle était à l'affût d’une trouvaille de dernière minute pour Paula. Elle resserra son écharpe autour du cou, le temps passait, elle sentit une fraîcheur dans le cou.

*

Elle était pratiquement au bout de l’allée de tous les stands, lorsqu’elle remarqua qu’il en restait un. Celui-ci n’était pas tout à fait bien aligné avec les autres et ce dernier point suffit à aiguiser sa curiosité. Elle s’approcha et découvrit un homme à l’allure étrange. Il faisait des allers-retours derrière ses présentoirs, repositionnant encore et encore la marchandise comme pour parfaire sa mise en valeur. Son étal présentait des produits naturels à visée thérapeutique et des piles de vieux ouvrages tous plus jaunis les uns que les autres. Clairement, il ne cadrait pas avec les autres commerçants. Shany lui donnait une quarantaine d’années. Il n’avait manifestement prêté aucun effort vestimentaire. Ses moustaches poivre et sel mal taillées lui mangeaient le visage. Ses cheveux en broussaille n’avaient pas connu le coiffeur depuis un moment. Il portait une canadienne à carreaux rouges qui datait quelque peu. Shany en fut amusée. Elle salua poliment le bonhomme de la tête et se mit à regarder les boîtes, une à une, en lisant attentivement la notice inscrite au dos. Il était remarquable qu’aucune n’était imprimée mais écrite à la main d’une écriture plutôt serrée mais ronde et facile à lire. Les noms des plantes, du moins, elle supposa que c’était leurs noms, étaient tous plus exotiques les uns que les autres sans pour autant être ridicules. Non, dans la sonorité, on touchait à des sortes de noms sorties d’outre-tombe, de langues oubliées : Ivinenn, Saoj-munud, Huelenn-c'hwerv. Sur une seconde rangée, il y avait encore d’autres flacons mais là, il semblait qu’il ne s'agissait plus de plantes ou d’extraits de plantes bruts mais plutôt de sorte de décoction ou potion. Cette fois-ci, les noms avaient des consonances méditerranéennes. Le même soin était apporté sur la notice dans la description à la nuance près que la composition n’était pas décrite.

« Excusez-moi, c’est possible de savoir ce qu’il y a dans ces flacons ? La composition exacte, je veux dire… »

L’homme s’approcha d’elle et attrapa machinalement une fiole pour la faire tourner entre ses doigts en boucle. Au sourire qu’il arborait, il était manifestement heureux qu’une cliente s’adresse à lui.

« Mademoiselle, je vois que vous lisez les étiquettes avec attention. Sachez que les produits sont scrupuleusement choisis par mes soins. Mais pour les potions, malheureusement, non, je ne dis rien sur la formule. C’est une sorte de secret… ancestral, familial, un truc comme ça, vous voyiez ? Ma sinon, je peux répondre à toutes vos questions. »

La jeune femme s’aperçut que l’homme avait un accent à couper au couteau. Il roulait les ‘r’.

« Dites Monsieur, ne seriez-vous pas italien ?

— Qué si ! »

Shany était emballée. Elle continua la conversation en italien. L’homme se montra fort surpris.

« Mais vous êtes incroyable, Mademoiselle. Combien de langues parlez-vous ?

— Trois. L’anglais. Et le français et l’italien que m’ont appris ma grand-mère et ma mère.

— Qué, et pourquoi ça, l’italien ?

— Par amour pour l’Europe. Et n’est-ce pas la langue de l’opéra et peut-être de l’amour ?

— Ha, je ne veux pas d’histoire, je laisse la langue de l’amour aux français. Chut, ne le dites pas trop fort, ils pourraient se vexer. »

Shany éclata de rire et demanda :

« Vous êtes de passage ou vous vivez dans la région ?

— J’adore la France. Moi aussi j’aime la cuisine, et les plats français, j’adore. J’ai aussi un restaurant en Italie. Au fait, je m’appelle Milo.

— Shany, enchantée, Monsieur Milo. Pouvez-vous m’en dire plus sur vos produits ? Dans la mesure du possible, je ne me soigne qu’avec des plantes ou par les médecines traditionnelles.

— Ha, j’ai trouvé ma cliente du jour, on dirait. Tout ce qui est sous vos yeux est issu de plantes sauvages ou bien d’une culture raisonnée. Les cueillettes se font à la main. La fabrication est réalisée soit ici, dans le coin ou bien en Italie où les coûts sont moins chers. Il peut subsister bien sûr quelques machines dans la chaîne mais pas de grosse artillerie qui abîmerait la substance active de la plante. Et voilà, le résultat.

— Vous êtes quoi ? demanda Shany.

— Que voulez-vous dire ? Je ne suis pas sûr de comprendre votre question.

— Vous êtes le revendeur, le distributeur ou le producteur de ces produits ?

— Ah… C’est moi qui conçois et distille la plupart du contenu de ces fioles. Vous ne les trouverez nulle part ailleurs ou peut-être chez des consœurs ou des confrères… Et encore. En réalité, chacun a ses grimoires…

— Vous êtes quoi ? Une sorte de chamane ? De guérisseur ?

— On pourrait dire ça. Je préfèrerai faire honneur à la région où nous sommes, que je suis une sorte de druide.

— De druide ? Cela n’existe plus ça ou c’est une légende, non ?

— Une légende, certes non. La preuve. Je suis là. Cela vous paraît-il une chose si surnaturelle qu’il puisse y avoir une tradition millénaire qui ait pu survivre depuis l’Antiquité et sûrement un peu avant ? Vous, vous associez les druides à la Gaule et les gaulois. Sûrement ce qu’on vous a appris à l’école.

— Non, pas vraiment. Je suis américaine et nos programmes d’Histoire commencent autour de mille six-cents et quelque… Pas avant.

— D’accord… Du coup, cela risque d’être difficile…. Le concept du millier d’années n’est pas évident à intégrer, se moqua Milo.

— Okay… » fit Shany en prenant un air plus que dubitatif mais amusée.

Cela dit, l’originalité du bonhomme l’intriguait. Certes, il avait un côté excentrique qui la laissait perplexe mais l'enthousiasme et la conviction qu’il avait dans la voix lui donnaient envie d’en savoir plus.

« Vous pouvez ne pas me croire… Il n’y a que les preuves tangibles qui ont une valeur, n’est-ce pas ? Vous avez besoin de quoi ? Du pollen pour la vitalité, un spray pour améliorer la respiration ? Dites-moi tout, j’essaierai de vous aider.

— Je ne sais pas si vous pouvez m’aider.

— Dites toujours ! J’ai quelques miracles à mon actif. »

La jeune femme hésita. Les médecins chargés de l’état de santé de sa nièce rencontraient tellement de difficultés à la soigner. Comment un hurluberlu rencontré au hasard d’un marché de Noël pourrait-il venir en aide à Clara ? Elle pensa à tous ces gens qui se tournent vers les charlatans qui proposent des remèdes curatifs en un mois, des méthodes innovantes que la médecine cacherait pour éviter que la profession y perde son chiffre d’affaires. Ces familles qui se raccrochent à ce qu’elles peuvent pour tenter de sauver leur enfant. Après tout, que risquait-elle à évoquer le trouble de Clara ?

Alors, elle s’approcha davantage de l’homme et susurra :

« Ma nièce est atteinte d’une maladie rare qui touche les poumons : le syndrome de Panzuzu. Ses parents se demandent s’ils vont tenter la greffe. Cette opération est délicate, le pourcentage de réussite aléatoire et surtout, il n’y a aucune certitude que cela la soigne. En revanche, c’est certain que ma nièce essuiera les conséquences d’une greffe et potentiellement celles d’un rejet. »

Milo s’approcha encore. Tous deux formaient un curieux duo : lui avec son drôle d’accoutrement, elle avec son duffle-coat en drap de laine, son écharpe en cachemire et ses bottes griffées. Des expressions qui passaient sur son visage, on devinait facilement que l’italien était parti dans une grande réflexion. Il se mit à mâchonner et produire des borborygmes étranges. Pendant un temps qui parut une éternité à Shany, celle-ci constata que l’homme était très loin dans ses pensées. Elle allait l'interpeller quand il revint à lui dans une sorte de soubresaut particulièrement effrayant. Pourtant juste après cela, il reprit la parole sur un ton chaud, mâtiné d’une touche d’apparente confidence.

« Bon, je ne sais pas pourquoi je fais cela. Juste une impression. Comme si les planètes étaient alignées. Presqu’un devoir. »

Shany ouvrit de grands yeux ronds. Que venaient faire les planètes dans la conversation ? Mais elle ne dit rien et laissa le prénommé Milo poursuivre.

« Vous n’allez pas y croire, j’ai le remède miracle. Attendez ici un instant. Tiens, mettez-vous derrière le stand, j’en ai pour un instant. »

Shany n’eut pas le temps de répondre que déjà l’homme courait vers son camion à la recherche du produit censé améliorer l’état de santé de sa nièce.

Il revint quelques minutes plus tard.

« Alléluia, j’ai trouvé ! Voici une fiole. Il y a l’équivalent de deux verres, soit trente millilitres environ. A l’intérieur, se trouve une plante qu’on trouve dans très peu d’endroits. Elle pousse au printemps. Avec ça, les poumons et le pancréas de votre nièce vont être soulagés. Je vous donne cette fiole. Ne me regardez pas comme ça. Cette préparation se transmet de père en fils depuis des générations. Il n’y a rien de toxique, pas de risque d’allergie. La plante est rare mais très bien tolérée. »

Milo était bien peu conventionnel.

« Et vous savez quoi ? Vous m’êtes sympathique et je suis heureux de venir en aide à votre nièce, alors, je vous l’offre. Ça reste entre nous, hein !

— Je ne peux pas accepter, je vais vous payer.

— Mais non. Je vous en prie, vous me vexeriez. Vous savez, en Italie, ça pousse sans qu’on y prête attention. Sentez l’odeur, en plus, ça sent bon. »

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