Tristesse !

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Je suis triste, ma jolie suissesse est partie, elle a emportée mon coeur avec elle. Elle était si jolie, avec ses souliers vernis ;

Elle m'a laissé un petit mot sur la table du salon.

  • C'était super ces quinzes jours, jamais je ne m'étais autant reposée, mais hélas, tout à une fin ( sauf les saucisses qui en ont deux !) J'ai mangé comme quatre, aimé comme vingt , dormi comme trente ...j'ai un peu grossie, j'ai du mal à rentrer dans mon jean, ça y est, j'ai le cul de Beyoncé ! et ça me va pas trop mal...mais il fallait que ça s'arrêtte...mon affaire est en chute libre, pas d'internet, mais j'en pouvais plus ! Installe la Wi Fi étienne et je reviendrais !

Rooo les femme, on ne les comprendras jamais, hier encore elle me disait qu'elle était bien , qu'elle ne s'était jamais sentie aussi bien... que j'étais un homme parfait, qu'elle ne me quitterais jamais...et ce matin cette lettre !

Et que ça cogne à la porte, ça n'arrete pas, depuis que tu es partie, elles sont revenues, toutes, comme des vautours !

  • Hoou hou Etienne, tu va bien, c'est la factrice, allez, j'ai un reccomandé pour toi, tu m'offre un café, j'ai oublié de mettre ma culotte.

Je fais le mort, j'entend la voiture jaune qui s'en va !

Juste aprés c'est l'épiciére qui tortille des fesses devant ma porte ! elle gratte à la porte et miaule comme un gros chat !

  • Etienne, c'est ton petit chaton, tu veux pas jouer ! avec ma petite langue rose je lape du lait, je ronronne, je fais le dos rond, je fais...allez Miauou Miaou , mon gros toutou...cours moi aprés en aboyant, je me laisserai attraper.

Une folle, les femmes d'ici sont toutes folles!

J'ai droit à l'institutrice qui pisse sur mes tulipes pour marquer son territoire, à la fausse bonne soeur qui veux que je joue au curé défroqué...Lucette, est venue avec son petit canard et ses menottes rose.

Maman, j'ai peur !

les femmes d'ici sont toutes folles, et toi, ma suissesse tu n'es pas là pour me défendre !

J'ai du barricader ma porte, mais elles vont la défoncer d'ici une heure ou deux...alors de guerre lasse, je céde. C'est la curée, une véritable boucherie, je vais sûrement finir en paté croute, dépecé par ces furies

je finis attaché à ma tête de lit avec les menottes de Lucette, L'épiciére, odette Lechat ronronnait comme une locomotive. la postiére cette grosse vicieuse me léchait comme un timbre. Mais elles n'avaient que mon corps. Mon ame était loin, trés loin...en suisse!

D'un bond je me redressais, écartant toutes ces groupies

  • Oh oui Etienne, joue du piano debout !

Je criais :

  • Lorenzo ! non pas Lorenzo

Je voulus aller à ma voiture, elles m'avaient crevées les pneus ! j'étais coincé ! je voulais sortir mon cric en croix, mais j'eus peur, si en plus la fée venait ici...j'étais cuit !

Au petit matin, tremblant flageolant, je leur dit que j'allais m'acheter une boite d'allumette.

a moi la liberté !

Je passsais devant le lac noir, ou nous nagions tout nus en chantant à tue tête le curé de Camaret, ces souvenirs me faisaient pleurer

Je dormis sous un sapin, pas une femme à l'horizon, j'allais enfin pouvoir dormir ! C'est alors que je les vis arriver, toutes, sérées comme des sardines à l'arriére d'un pick -Up

  • Youhou Etienne, tu veux jouer ? nous on a un lasso, tu fais le cheval sauvage ?on te laisse cent mêtres d'avance. Celle qui t'attrapera auras droit à jouer au rodéo avec toi !
  • Oui Etienne, on te passera une bride au cou et on te chevauchera à tour de rôle, la premiére qui tombe de cheval aura droit à un gage !

635 gages plus tard, je n'en pouvais plus...je priais le ciel pour que ça s'arréte

et j'ai crié , crié Heidi, pour que tu reviennes !

Mais tu t'en foutais, tu avais dû retrouver ton Lorenzo, tu n'en avais plus rien à faire de moi

C'est ce jour là que j'ai choisi la mort

la mort par rodéo !

Je les réveillais, toutes, je hénissait comme un cheval fou, j'avais de la bave aux lêvres et je criais

  • Je suis Jolly Jumper, j'attend Luky Luke ! faites moi courir jusqu'à ce que mort s'ensuive !

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