CHAPITRE 11 : LA METAMORPHOSE

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Cela fait maintenant des mois que je prie régulièrement, tout en me nourrissant de la Parole de Dieu, grâce à la Bible de Cassie.

Tout à l'intérieur de moi a changé. Et à l'extérieur, ce changement s'est opéré dans des proportions que je n'aurais jamais pu imaginer ! Maintenant que je suis en paix avec moi-même et avec Dieu, je vois différemment le monde, et tout particulièrement ce monde que je nommais « l’île EHPAD ». Finalement les dames en blanc sont des infirmières qui font ce qu'elles peuvent et j'appréhende différemment ceux que j'appelais avant les zombies de l'île. Je vois leur souffrance, et maintenant je fais tout pour les aider, pour améliorer leur quotidien. Je les aide à manger lorsque les infirmières sont débordées, je leur demande quelle émission télé ils veulent regarder… Je tente en tout cas de m’occuper le plus possible de ces pauvres gens. J'ai même été étonné par les révélations que certains m'ont faites sur leur passé. Il y a par exemple ce vieil homme de 101 ans qui avait été champion d'haltérophilie lors d'un championnat de France. Il avait même participé aux JO. C'est fou comme ces zombies, comme je les appelais, sont une mine d’expériences de vie et sont si riches à l’intérieur.
Tout être est précieux aux yeux de Dieu. Même si à la fin, ils n'ont pas toute leur conscience, ils méritent qu'on s'occupe d'eux. Ils ont droit à l'amour eux aussi, voilà pourquoi je me suis mis à leur service. Car Jésus a dit
« Ce que vous faites aux plus petits, c'est à moi que vous le faites »

Mon amitié avec Cassie est plus belle que jamais nous partageons des moments de prière, de discussion sur Dieu, sur la vie, sur la mort, et nous nous mettons tous les deux au service des plus petits.

Hier, elle m'a demandé si elle pouvait lire ce journal dans lequel j’avais retracé tout mon itinéraire. Elle insista, arguant de nouveau que les journaux intimes avaient toujours eu une grande place dans sa famille.
Cassie est mon amie, et cela ne me dérange pas qu’elle lise mon journal : je n'ai rien à lui cacher. Lorsqu’elle m'avait demandé ça au début de notre relation, j'avais refusé… Mais maintenant, elle me connaît aussi bien que je me connais, sinon plus. Je le lui prêtais donc, impatient tout de même, qu'elle me dise ce qu'elle en pensait…

Quelques jours après Cassie me rendit le journal. Elle m’en dit beaucoup de bien, et me demanda si elle pouvait le faire lire à sa fille, convaincue qu'elle adorerait ce témoignage magnifique. J'ai hésité quelques temps puis je finis par accepter. Le seul argument que j'avais pour le garder était que je le remplissais régulièrement, mais cela pouvait attendre quelques jours. Je pouvais m'en passer maintenant que j'avais mon amie Cassie et les résidents à aider au quotidien.

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