Prologue

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Le crépuscule passant, c'était l'heure pour les trois soldats de l'Alliance d'effectuer leur escapade nocturne : monter sur la muraille de Durama.

Ils quittèrent discrètement leur garnison en suivant le plan d'un informateur, celui-ci savait comment conduire les trois soldats sans être repérés. L'armée régulière n'avait pas le droit d'aller sur la bâtisse, seuls les unités spéciales et chercheurs de l'Alliance en avaient l'autorisation.

Arrivés devant l'énorme monument en béton, l'hésitation frappa les trois soldats, mais la curiosité dépassa la peur des réprimandes en cas d'échec. Ils découvrirent la petite porte secrète mentionnée dans les plans , et en y entrant, ils mirent tous la main devant la bouche. De la poussière, insectes et animaux en tout genres, habitaient le couloir semblant inexploré depuis des lustres. Torche en main, plan en tête, ils naviguèrent ensuite dans les différents couloirs habitant la muraille, esquivant toutes les patrouilles qui habitaient les principaux chemins. Après une dizaine de minutes, ils arrivèrent enfin au point de rendez-vous. L'informateur les attendait, et sans un mot, les soldats s'approchèrent du rebord : Une étrange barrière entourée d'une magie semblant être noire, recouvrait tout le côté est du territoire. Cette barrière était connue de tous, apparût il y a 500 ans auparavant, lors d'un cataclysme qui dura quelques années, chamboulant l'écosystème du contient. Les habitants de Galangar appelèrent cette évènement le "Jour Noir" .

– Enfin nous la voyons de près, lança un soldat regardant la barrière s'étendre jusqu'au ciel.

– Ne vous faites pas remarquer, les patrouilles passeront bientôt, lança l'informateur, nous n'avons qu'une dizaine de minutes au plus avant que vous ne deviez déguerpir.

– Racontes-nous donc ce qu'il se passe, rétorqua un troisième homme.

L'informateur fit signe aux hommes de regarder avec attention la barrière. Celle-ci grisaillait de petit éclairs noirs.

– Cela fait maintenant un mois qu'elle agit bizarrement, aucun écrit depuis le jour noir ne décrit une réaction pareille. L'information est passée au grand Conseil, mais on nous a juste dit de rester postés ici, sans plus. Les chercheurs sont même partis depuis une semaine sans explication...

L'homme réfléchit quelques instants avant de se retourner vers les soldats.

–Le peuple n'a pas été mis au courant de cet étrange évènement, ni vous je suppose ?

Les trois soldats se regardèrent en haussant les épaules, l'information n'était pas passée au sein de l'armée régulière. Le grand Conseil, dirigeants de "L'Alliance des septs nations" , organisme politique et militaire qui régissait la majeure partie de Galangar, cherchait peut-être à ne pas alerter les peuples pour le moment. Mais dans quel but ? pensa l'un des soldats.

Soudain, le ciel éclairé par la lune s'éteignit instantanément, remplaçant le silence par des grondements de tonnerre et d'éclairs qui s'échouèrent sur des parties de la muraille. Le groupe entier était figé, figé par le spectacle qui se découvrait à eux : le ciel tourna au rouge, comme si les feux de l'enfer s'étaient retrouvés dans les cieux.

Peu à peu, la barrière magique se mit à grisailler de plus fort éclairs noirs, au point qu'elle disparut inopinément. Vinrent alors des soldats qui prirent position le long de la muraille, sans prêter guère attention aux quatre intrus. La peur, l'incompréhension, se lisait sur les visages. Chacun regardait l'autre, cherchant comme si l'un avait la réponse à cette scène. Le silence complet arriva, laissant l'incompréhension total, jusqu'au moment où des cris retentirent de l'autre côté de la muraille. Ils durèrent quelques instants avant de se taire à jamais. Serait-ce le retour du "Jour Noir" ? pensèrent les soldats.

Un cor inconnu des hommes déchira le son environnant.

–ON EST ATTAQUÉ ! TOUS À VOTRE POSTE !

Les cris venaient cette fois-çi de la muraille. Un combat semblait s'être lancé entre les troupes de l'Alliance et un ennemi inconnu. L'informateur qui était tout bonnement un membre des équipes spéciales, se retourna vers ses compères.

–Owen, Lure, Morgan, vous devez rejoindre la garnison, dit-il, les troupes spéciales vont gérer ce qu'il se passe ici, il faut alerter la capitale de ce qu'il se passe, on se retrouvera plus tard !

–Fais attention à toi Tahoy, répondit Morgan.

–Ne t'inquiètes pas mon frère !

Le groupe se lança dans un pas assuré en direction de la garnison. Arrivés, ils ne purent que constater le désastre déjà apparent : la garnison était en proie aux flammes. Comment sont-ils déjà là ?! pensa Morgan. Il fit signe aux deux autres de venir. Ensemble, ils rentrèrent dans le camp qui enchaînait déjà une bataille.

À peine arrivés, ils firent affaire à l'un des ennemis : un être de presque deux mètres de haut, une peau noire comme du charbon, des sabots, des mains ressemblant à celles des hommes. Son visage était froid et dur, des longues dents sortaient de bas en haut de sa mâchoire, ses yeux étaient d'un rouge vif, et son crâne laissait sortir quatre cornes au dessus de ses longs cheveux noirs.

Se retournant, l'être noir fonça en direction du groupe, mais fût décapité par un sergent qui se cachait derrière un pilier.

-Qu'est-ce que vous foutez ?! Il faut partir d'ici ! L'ennemi nous a prit par surprise, réduisant de moitié notre effectif, les chev...

Le sergent se fit interrompre par le bruit d'une explosion qui venait de la muraille.

– MERDE TAHOY ! cria Morgane.

Au même moment, les soldats se firent attaquer par plusieurs ennemis. En sous effectif, le groupe se démena pour vaincre son ennemi, mais le résultat du combat ne laissa qu'un sombre résultat.

–Owen..Lure....Ca va ?... demanda Morgan blessé par le combat.

Aucune réponse n'allait atteindre le soldat, les deux étaient morts en combattant vaillamment, mais l'image des cadavres chamboula Morgan. Le sergent, vivant, mais blessé et allongé au sol, agrippa la jambe de Morgan en lui tendant une missive.

–Il...faut...que tu donnes...cette missive...soldat...

Laissant la missive dans la main de Morgan, le sergent rendit son dernier souffle, sa tête s'écroulant au sol. La missive indiquait qu'elle était destinée au Grand Conseil. Blessé et encore chamboulé par la mort de ses deux amis, Morgan devait dorénavant rejoindre Idolaris, la capitale de l'Alliance à l'ouest de Urbis, au bord du Mont dragon d'or. Avec difficulté, il prit les plaques des trois camarades mort et réussit à rejoindre l'écurie de la garnison, elle n'avait pas enconre été atteinte par le combat. L'homme s'enfuit rapidement de la garnison à cheval, laissant le reste des soldats présent se battre pour leur survie. Cependant, perdant beaucoup trop de sang, Morgan n'arriva pas à rejoindre la prochaine garnison vivant. Découvert par une patrouille, un soldat remplaça alors l'ancien messager jusqu'à Idolaris, laissant le reste de sa patrouille ramener le corps du défunt à leur garnison. La missive arriva après deux jours à la citadelle, informant de ce fait le Conseil de l'Alliance.

«La muraille à cédée, nous sommes attaqués, faites sonner les cors de Galangar. »

Signé, le Sergent Germain.

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