Chapitre 6

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 En me faufilant au travers de la faible lumière qui émanait d’entre les roches, j’apparus dans une pièce vide. J’essuyais mon front qui commençait à dégouliner et replaça correctement sur mon nez mes lunettes bleues qui s’affaissaient à cause de la transpiration.

 Je décidais d’ouvrir la porte qui se dressait devant moi. Mon souffle se mit à saccader de plus en plus. Enfin, après quelques secondes d’hésitation, j’actionnais la poignée.

 — Un couloir, ça m’aurait étonné ! bougonnai-je.

 Il poursuivait sa route en angle droit dans une ambiance tamisée par le faible nombre de chandelles allumées se trouvant dans son antre.

 Alors que les battements de mon cœur commençaient à réduire leurs vitesses, ils repartirent à vive allure lorsque mon regard loucha sur le mur teinté d’ombres noires présentes dans l’angle du couloir.

 — C’est quoi ça encore ! pensai-je, affolé.

 Il fallait que je trouve une solution pour me mettre à l’abri, et vite ! Les silhouettes devenaient immenses ! Je me tournai pour ouvrir la porte et me cacher, mais un signe me captiva.

 Dans l’angle du couloir, j’étudiais un morceau de tissu rouge qui dépassait du mur puis, un autre violet non loin et enfin, du cuir noir. Les silhouettes sortirent complètement de l’opacité du couloir stoppant l’évolution de leurs ombres qui ne cessaient de grandir jusqu’à présent. Je reconnus instantanément les personnes en face de moi.

 — Les amis ! criai-je au loin, soulagé de les avoir retrouvés.

 Jordan me fit plusieurs signes vifs, mais je ne comprenais pas ce qu’il voulait me dire.

 — Quoi ? Je comprends rien à ton charabia, parle bon sang.

 Et là, stupeur. Je saisis le regard figé de Jenny sur moi. Cela ne signalait rien de bon.

 — Cours ! hurlèrent Jordan et Sam devant une Jenny tétanisée.

 Je me retournais et admirais la bête qui se tenait à moins de quinze mètres derrière moi. Elle marchait d’un pas démesuré en courant dans ma direction et poussait des bruits effrayants. Alors que Jordan essayait de faire reprendre connaissance à Jenny qui s’était effondrée, je me mis enfin à courir, comprenant leurs comportements. Sous le coup de l’adrénaline ma vitesse s’accentua.

 Jenny se relevait à grand peine, distinguant ma personne, puis en risquant un œil au-dessus de mon épaule, elle entrevit cette espèce de zombie beuglant tel un lion enragé.

 Nous serpentions entre les couloirs, suivant aléatoirement le destin de ce dédale infernal.

 — Au fait, me demanda Jenny mot par mot, où est… Mickaël ? Est-ce… que tu… l’as vu ?

 — Oui. Je l’ai retrouvé dans une des pièces de l’hôtel où je me suis protégé d’un des frères de celui qui nous poursuit. Le zombie nous a enfermés à clef, mais nous avons trouvé un passage secret. Malgré ça, Mickaël est tombé dans un trou qu’il n’avait pas vu… Je ne sais pas s’il est encore vivant ou non. Je n’ai pas vu son corps tomber il y régnait trop de noirceur. D’ailleurs, je n’ai même pas entendu le bruit de sa chute.

 — Ne t’inquiète pas. Il est stupide, mais il est fort et on l’aime quand même. On va le retrouver tous ensemble, dit Jordan.

 — Un cul-de-sac ! s’écria Sam.

 — Nous nous retournions, prit au piège avec cette immonde créature complètement azimutée.

 Elle allait bientôt nous atteindre mais, alors que tout semblait perdu, une porte s’ouvrit. Ce qui suivit me parut entièrement dingue mais, c’était réel. Mickaël asséna un coup de pied violent de surprise au zombie, le mettant hors d’état de nuire.

 — Tu n’es pas mort ! m’écriai-je.

 — Il en faudra plus pour me tuer ! dit-il d’un air hautain.

 Il redressa sa casquette et, les yeux pleins d’entrain, se mit à avancer seul.

 Jordan me chuchota avant de le suivre :

 — C’est sa chute qui l’a changé ? Parce que là le gamin que je connaissais à disparu.

 Je hochais les épaules en signe d’incompréhension.

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