21 - Sorcière

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Blotti l’un face à l’autre, nos lèvres ne se quittaient que pour quelques brèves inspirations. Mes mains glissaient sous le chemisier de Laura, parcourant la peau ferme de son ventre, le finesse de sa taille et le creux de ses reins. Je la maintenais contre moi, non pas de peur qu’elle parte, mais pour garder conscience de l’instant et de sa présence. Je tenais mon amour de jeunesse dans mes bras et trouvait dans ce lit une réalité à mes fantasmes de jeunesse.

D’un geste sec, elle me repoussa sur le dos et s’installa à califourchon sur moi. Nous nous laissions aller à de nouvelles caresses. Je parcourais de mes mains tremblantes ses cuisses dénudées. J’aimais le goût de thé vert de ses lèvres, une saveur enivrante.

Elle se redressa soudainement. Sa chevelure, d’habitude si ordonnée, était ébouriffée sous nos ébats, comme une sauvageonne. Elle se recoiffait à la hâte. Ses joues roses et son air candide me faisaient fondre. Je profitais de chaque instant pour admirer son corps, si parfait aux yeux de tous et qui pourtant ne se livrait qu'à moi.

  • Dis-moi, tu fais quelque chose pour Halloween ?, me demanda-t-elle, l’air de rien.
  • Pas vraiment, répondis-je, décontenancé par la question. Je ne fête jamais Halloween. Enfin, plus depuis que j’ai quinze ans. Indigestion de bonbons. Pourquoi cette question ?
  • Avec Marie, on prépare une soirée pour Halloween. Cette année, c’est un week-end prolongé, alors la fête n’en sera que plus folle, se réjouit-elle.
  • Ca a l’air sympa, tempérais-je. Mais vraiment, je ne suis pas très porté sur Halloween.
  • Allez, viens, ça sera drôle. Et puis, tu n’es pas obligé d’avoir un costume très élaboré. De toute façon, Marie aura certainement le costume le plus réussi, vu sa passion pour les zombies. Elle a une copine maquilleuse qui fait un travail remarquable et qui sait imiter des plaies ouvertes à la perfection.
  • Je vais y réfléchir. Et toi, tu seras déguisée ?
  • Bien sûr, ne bouge pas, je te montre.

Laura se glissa dans le dressing voisin. En son absence, le temps me paraissait interminable. Je n’aimais vraiment pas Halloween, je ne voyais pas d’intérêt aux fêtes devenues commerciales. Et pourtant, quand elle se posta dans l’embrasure de la porte, je changeais d’avis sur le champ.

Appuyée contre le cadre de l’ouverture, je la détaillais de bas en haut, les yeux écarquillés, la bouche certainement grande ouverte. Plantée sur des talons hauts, une de ses jambes en bas résille apparaissait au travers d'une robe noire, fendue jusqu'à mi-cuisse, au bustier lacé et échancré. Un voile translucide sur ses épaules peinait à dissimuler le reste de son corps dénudé. Enfin, le chapeau pointu me confirmait la nature de son déguisement.

  • J’ai rarement vu une sorcière aussi attirante, lui déclarais-je.

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