Chapitre 3

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Cette fois, il ne fut plus question de calme ou de serénité lors de mon réveil. A vrai dire, je haletai tant que j'aurai pu m'étouffer ( et à nouveau crever dans la même journée ) avec ma propre salive.

Il me fallut quelques instants pour repérer mon environement. J'étais allongée dans une forêt éclairée par une lumière verdâtre et changeante, et une femme se tenait devant moi, ébahi. Il était vêtu d'habits simples, plus pratiques que beaux, et tenta lentement de s'approcher de moi.

Mon instinc réagit immédiatement. Sans que je ne sache comment, je sus au plus profond de moi-même qu'elle allait me frapper à la tempe, et je pus aisément esquiver son coup. Puis, sans m'arrêter, je devinai qu'elle essaierait à nouveau de me blesser, avec un coup de pied cette fois. Je en lui laissait pas le temps d'agir : au moment où elle leva sa jambe, je la déséquilibrait et la fit tomber à terre. Elle resta immobile, les yeux figés. Et, comme les fois précédentes, j'eus la certititude que la chute l'avait tuée. Tout de même perplexe, je la déplaçai du bout du pied, et découvrai avec horreur une pierre, sur laquelle sa nuque s'était cognée.

Je l'avais tuée. J'étais donc une tueuse, bien que cette perspective ne me gêna pas autant que je l'avais craint. De toute façon, le mal était fait. Je m'écartai un peu et remarquai ce qui donnait à la clairière cette teinte si étrange. Un mur de flammes vertes fluo se dressait à l'endroit précis où j'étais apparue. Un nom me revint en mémoire... Mais je m'obligeai à ne pas y penser. Ce n'étais qu'une coincidence, je ne pouvais pas m'être réincarner dans... Stop. Rien que le fait d'imaginer cette possibilité était risible. Il devait y avoir une autre explication.

Il n'empêche cette situation était pour le moins étrange. Je décidai de ne pas rester là, et je parti rapidement. J'errai dans des bois sombres et humides, et j'étais confronté à des plantes surprenantes. Certaines brillaient faiblement, d'autres se paraient de couleurs vives et changeantes... Je renonçai à chercher un sens à tout ça. Je me connaissais, et savais que si je commençai à réfléchir, je finirai par me noyer dans la peur.

J'ignorai combien de temps je marchai. J'étais épuisée, mais cela était peut-être une conséquence logique à ma mort. Ou a ma résurrection. Ou au deux. Pourtant, mon coeur s'affola quand un grondement, semblable à un énorme ventilateur, résonna dans le ciel. Effrayé, je levai la tête. Un vaisseau, oui, un vaisseau spatial, qui s'apprêtai, d'après mes piètres connaissance sur le sujet, à atterir. Je reculai précipitamment, trébuchai sur ce qui s'aparentait à des pissenlits, et observai d'un air béat la carcasse métallique qui se posai devant moi.

Je devais avoir un air particulièrement débile quand la blonde ouvrit la porte hydraulique. Pourtant, avant de m'évanouir, j'avais compris. Car si j'étais certaine de connaître l'arrivante, c'est qu'elle avait existé dans ma vie antérieur. Pas comme une personne, non, comme la protagoniste de ma série. J'avais hésité en voyant l'Anomalie, cet étrange mur vert, mais la présence de Clarke kom skaikru ne pouvait me tromper : j'étais entrée dans the 100.

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