I - Espoir (partie 3)

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  L’aéronef les déséquilibrant volontairement, plusieurs personnes furent éjectées, suivies du personnel de bord. Le premier au classement mondial accompagna le mouvement sans hésitation, toujours aussi impassible. Haytham et Mariah criaient, leur cœur bousculant leur poitrine. L’un après l’autre, plusieurs passagers lâchèrent prise, les derniers à bord étant les deux polymathes, le vieil homme, le couple et une hôtesse.

— Vous devez sauter, insista cette dernière sous le vent.

— V-Vous d’abord ! paniqua le vieil homme.

— Nous n’avons que quelques secondes !

— Poussez-vous ! lâcha l’homme, tenant la main de sa compagne avant de sauter avec elle les yeux fermés.

Mariah fit face à Haytham, désolée de le voir trembler de peur.

— On doit sauter, Haytham ! Qui sait, ils pourraient te jeter dans l’océan sinon !

— Je ne peux pas ! cria-t-il, assailli par le vertige, une peur l’ayant suivi depuis son enfance.

— Haytham, regarde-moi !

Haytham ne comprit pas immédiatement qu’elle avait profité de ce moment d’inattention pour lui empoigner la main et le tirer. Dans le même élan, elle entraîna également le vieillard à travers la porte qui les aspirait. Derrière elle, l’hôtesse avait elle aussi sauté.

Mariah ne pouvait se résoudre à lâcher la main des deux hommes, sachant pertinemment qu’ils omettraient de tirer sur leur parachute. Elle compta ainsi sept secondes.

— Haytham, tire sur ton parachute ! hurla-t-elle du mieux qu’elle pouvait, mais il était impossible de tenir une conversation en chute libre.

Elle serra alors sa main droite, qui tenait celle du jeune homme, pour faire passer un message. Le vent leur giflait violemment le visage, leur arrachant quelques larmes. Haytham fermait les yeux si fort que des veines apparurent sur son front violacé. À court de solution, Mariah aperçut un geste de l’hôtesse. Celle-ci semblait indiquer de relâcher le vieil homme, qu’elle prendrait en charge durant la descente.

Cela faisait maintenant dix secondes que les derniers passagers auraient dû déployer leur parachute. Le temps filait aussi vite que leurs corps approchaient dangereusement du sol.

Mariah libéra le vieil homme puis ouvrit le parachute d’Haytham qui se déploya d’un vacarme semblable au tonnerre avant d’activer le sien.

 Tous deux descendirent ; Haytham ouvrit les yeux et faillit les refermer quand il vit à quelle hauteur il se trouvait. Il reprenait à peine ses esprits quand une puissante rafale vint balayer tous les parachutistes amateurs encore en suspension. Plus ils s’approchaient de la forêt, plus Haytham, encore déboussolé, remarquait que sa position divergeait de celle des autres.

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