Chapitre 2 : Chute et Rencontre

3 minutes de lecture

: 9 h 35


Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur les bureaux. La frénésie que je trouve à mon arrivée me surprend. Je suis en avance de vingt-cinq minutes et une pression inconnue pèse sur toute la boîte.


"Que se passe-t-il au juste Richard ?"


Mon collègue, que j'interpelle, se retourne et me regarde d'un air bête comme si j'étais déjà censé savoir ce qui se tramait dans cette pièce.


" T'as oublié quel jour, on est ?? "


Sa réponse me laissa muer deux secondes, mais cet instant de débilités qui s'affichait sur mon visage laissa place à une panique non contenue.


" Putain, c'est aujourd'hui l'inspection !"


Je me rue sur mon bureau, de manière bestiale, et cherche désespérément les dossiers en cours sous l'œil rieur de Richard. Foutu dossier ! Jamais là quand on en a besoin évidemment ! Je jette mon téléphone sur mon bureau qui rebondit sur une liasse de dossiers et tombe au sol. Je pousse un juron et me penche pour le ramasser en priant pour qu'il n'ait rien.
Au moment où mon corps bascule en avant pour effectuer cette action, des chaussures à talons noires viennent se placer sous mes yeux. Une main sertie d'une bague couleur or, entourer de petit serpent bleu, surgi pour prendre mon smartphone à terre.


"Je crois que cela vous appartient."


Cette voix douce et dure à la foi, me donne des frissons bizarres à la nuque. Je me relève doucement et prends le téléphone de cette main. Cette voix appartenait à une femme, environ 25 ans, cheveux sombres et ensemble noir. Ma première réflexion : Cette couleur n'allait pas avec cette peau blanche et cette pureté qui émane d'elle.


Je la remercie en balbutiant une phrase étrange. Je ne me reconnais pas. Mon corps bouillonne littéralement de l'intérieur. J'ai oublié de retirer mon par-dessus ça y joue peut-être, mais quand même.


Je me remets au travail en essayant d'ignorer le regard perçant de cette femme, que je sens sur mes épaules. Bon sang laisse-moi ! Me dis-je silencieusement. Mais non, je la sens me regarder comme si elle me mettait à nu. Je me plonge de plus belle dans mon travail jusqu'à oublier sa présence. Ce qui est assez difficile, sans rire.


: 10 h 00


Plongez dans mes dossiers, j'oublie vite cet incident et je me confronte actuellement face à un dossier d'envergure dans un accident entre un poids lourd et une Audi Q3, quand la porte de mon patron s'ouvrit. Mes yeux s'écarquillent quand je vois la femme de tout à l'heure à côté de mon boss, elle me lance un petit clin d'œil . Je sens que cette journée risque de pas si bien aller que ça. Je comprends aux dires du boss, qu'il s'agit de l'inspecteur, ou plutôt de l'inspectrice. Super comme première impression... Après le spitch habituel, ou j'ai la vague impression de retourner au collège quand un inspecteur venait nous rendre visite. Le boss nous laisse entre ses mains.
Elle nous tourne autour, vérifie nos dossiers. La pression déjà présente en arrivant s'accentua d'un cran.


Une goutte de sueur s'écrase sur mon clavier lorsqu'elle s'approche de moi. Elle me regarde et rit. Pas le rire machiavélique et vil qu'ont les inspecteurs lorsqu'ils nous prennent en train de faire une bêtise, mais plutôt un rire doux et taquin, qui coule sur moi comme une pluie brulante, tant j'ai chaud.


" C'est moi qui vous fais suer comme ça ? "


Elle me le demande comme une évidence . Je me tourne afin que nos visages soient face à face. Je me rends compte, alors, que je n'avais pas fait attention à son visage auparavant. Des yeux d'un vert foncé , des lèvres mis en valeurs par un rouge à lèvre bordeaux, et une cicatrice partant de sa lèvre supérieur remontant jusqu'à son oeil droit. Je reste un instant planté sans rien dire, je contemple, béat, ce visage.


" J'étais trop concentré dans mon travail, ça dois être ... C'est ça !"


Je dis sa brusquement comme sortis d'un rêve. Elle rit encore. Gêné je ne dis plus rien, mes joues s'empourpre et j'essaie sans rien dire,de me remettre au boulot.


"Je m'appelle Mélie et vous ? "


Son visage, c'est rapproché de moi, ses paroles, comme un gong, me sors de mon mutisme.


"Andrew"

: 10 H 10

Et ça commence ...

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