L'apprentissage de la magie continua ainsi durant un mois. Nous apprîmes différents sortilèges, comme les vibrations sismiques ou le détournement du vent. Des sorts amusants, simples et basiques. Et puis, plus on s'améliorait, plus ça se compliquait, mais nous suivîmes notre propre rythme et chaque jour, nous allions plus loin. Chaque pas était un mètre de moins avant l'affront. Nous traversâmes des moments de bonheur, avec Yari, par exemple. Derrière cette sagesse indiscutable et cet instinct de philosophie se cachait une véritable passion pour, devinez quoi... Les films d'horreur ! On a même passé plusieurs soirées à en visionner tous ensemble, et on s'est tellement bien amusé. On a eu la frousse, mais il y avait un petit côté marrant. Bref, l'entraînement s'est déroulé parfaitement, et un mois plus tard, Alyma, Erno, Irus et moi-même étions

Et, croyez-moi, le résultat est une véritable satisfaction. Après un mois à apprendre les sorts, nous maîtrisions 5 sorts parfaitement et plus de 15 couramment ! C'est juste... Magique. C'est le mot. On devenait de vrais sorciers, tout en entrant dans l'histoire d'Alvana : les premiers Jynas à adopter l'art de la magie ! C'est pas génial, ça ? Pourtant, il ne fallait pas se réjouir trop tôt. Sachant que notre clan était encore encore entre les griffes des Krynas, on ne pouvait se permettre de jouer les héros. Non, d'abord, sauver les Jynas. Puis vaincre les Krynas. Ce sera peut-être un combat douloureux, un combat dangereux, certes, mais on se battra quand même, peu importe les conséquences. Sauf si, bien sûr, nos coups pourraient avoir un éventuel impact sur nos familles.

Pour résumer, nous étions prêts. Mais une question se posait encore : comment allions-nous retrouver nos terres natales ? Le vaisseau Kryna royal ? Pas possible. Son état est fort défectueux, il est bon pour la casse. À la marche ? Le truc le plus stupide que je n'ai jamais entendu. Traverser les montagnes, les forêts, les marécages infestés de toutes sortes de créatures répugnantes, et tout cela à pieds, mais quelle folie ! Nous devions absolument trouver un moyen de transport. Mais, au milieu de cette prairie, ça ne risquait pas... Alors comment ?

Nous en parlions donc de ce problème qui s'est imposé sur notre chemin à Yari. Le mage avait toujours des solution, de belles idées superbes. Il savait sûrement comment répondre à notre question. Irus, le prodige du pilotage, se porta volontaire pour aller demander ceci à Yari. Revenant, notre ami nous raconta ce que le mage lui avait répondu.

- Voilà ce qu'il m'a dit : il a d'abord réfléchi un long moment, puis, après, il a eu une idée. Une idée assez folle, mais, d'après lui, ça pourrait fonctionner. Il ne reste plus qu'à attendre, je suppose.