Chapitre 1 : La vie parfaite...

Il était désormais seize heures. L'heure de la fin des cours. Et en effet, l'aiguë sonnerie retentit. Je rangeai mon cahier de mathématiques lorsque Lola, ma petite amie depuis cinq ans, vint me voir à ma table :

- Hey, Elnao ! Me dit-elle avec un charmant sourire.

Lola était magnifique de la tête aux pieds. Ses longs cheveux blonds ainsi que des yeux d'un bleu très éclatants la rendaient sublime. Elle ne se maquillait jamais, et pourtant, son visage rayonnait. Elle avait toujours ce même sourire sur les lèvres, qui montrait son attitude toujours positive face à la vie. Ce sourire était contagieux, et se propageait toujours autour de Lola. De plus, Cette dernière était drôle, intelligente, serviable, généreuse et j'en passais. C'était la fille parfaite pour quiconque.

Après cinq ans de relation avec elle, je ne comprenais toujours pas pourquoi elle m'avait choisi comme compagnon, et Dieu sait qu'elle avait le choix. Mais enfin, ces cinq années m'avaient conduit au pur bonheur qui jamais n'avait été contrarié. Bref, elle attendait sûrement une réponse de ma part :

- Lola ! Tu as besoin de quelque chose ? Lui demandais-je.

- Non, dit-elle simplement. Je venais juste te dire au revoir.

Elle se baissa, approcha son visage du mien, et me laissa un doux baiser. Même en y étant habitué, ce dernier me faisait toujours atteindre l'extase. Elle partit ensuite, avec toujours ce visage rayonnant de joie de vivre. Je devais donc me contenter de ça.

Finalement, je termina de ranger mes affaires dans mon sac à dos et partis de la classe. Une fois arrivé dans la cour du lycée, j'aperçus Jean, mon meilleur ami. Je pressa le pas et me plaça à ses côtés. Il finit par se rendre compte de ma présence, me salua d'un signe de tête et engagea la conversation :

- Elnao, ça va ?

- Moi ? C'est plutôt à moi de te poser la question ! Ton examen s'est passé comment ?

Jean était en pleine période d'examen. Il n'a jamais été très studieux et, malgré le fait que j'avais un an de moins que lui, il me demandais de l'aider à réviser. Cependant, en sport, Jean n'avait aucun concurrent. Il me répondit soudain :

- Comment dire... ?

- Allez ! T'inquiètes pas. Ça peut pas être terrible. Si ?

- La veille de l'examen, j'ai révisé comme tu m'as dit de le faire. Et pendant l'examen...

- Ça a été ou pas ?

- J'ai tout compris ! Je pense avoir au moins trois quarts des points !

- Pas mal du tout, ça sent le diplôme tout ça. Bien joué, Jean.

- Merci, merci. Mais c'est quand même grâce à toi, et fais pas le modeste. Tu m'as beaucoup aidé à réviser.

- Mais nan, mais nan.

J'étais très heureux pour lui, ça faisait longtemps que nous préparions ça.

- Bref, reprit-il, demain, c'est le grand jour. Faut organiser quelque chose. Enfin, c'est déjà en cours. Avec Lola et tes parents, on a organisé quelque chose... D'unique.

Il parlait de mon anniversaire qui avait lieu le lendemain. Il allait donc me faire une grosse surprise avec tout mon entourage ? J'avais hâte de voir ça. D'autant que ce jour tombait un samedi, un jour sans cours.

Nous nous quittâmes peu après et je rentra donc chez moi. J'entra, puis me dirigea vers la salle à manger et tomba sur un goûté préparé par mes parents, parents qui arrivèrent rapidement dans la pièce.

Mon père était un grand homme qui approchait de la cinquantaine, mais qui n'en restait pas moins en bonne santé. On ne voyait son âge que d'après quelques cheveux blancs dans une chevelure brune. Ma mère quant à elle, était plus jeune. Elle m'avait donné ses yeux verts et ses cheveux noirs. Mes parents avaient toujours été bons avec moi, qui était fils unique. Ils m'accueillirent joyeusement :

- Elnao, comment a été ta journée ? Me demanda ma mère. Ça s'est bien passé ?

- Très bien, merci. Et vous votre journée ?

- Nous, répondit mon père, nous avons fini de préparer ta surprise d'anniversaire. Cela va être un évènement... unique.

Je ne comprenais pas pourquoi me faire une telle surprise pour mes dix-huit ans. Même si c'était un âge très important. Mais je ne pouvais refuser une surprise. Je fini donc de goûter et monta dans ma chambre faire mes devoirs pour le prochain cours. Ma dernière soirée avant ma surprise se passa tranquillement. Après un dîner en famille, je partis me coucher.

Je me réveilla aux premières lueurs du jour. Mais pas n'importe quel jour. Le GRAND jour ! On m'avait beaucoup trop indiqué que ma surprise allait être quelque chose d'unique. J'avais beaucoup trop hâte. Je m'habilla et descendis en vitesse. Je retrouva mes parents à table, qui m'attendaient pour petit-déjeuner.

- BON ANNIVERSAIRE !!! hurlèrent-ils en cœur.

- Merci beaucoup, répondis-je, tout content. J'attends avec impatiente de voir ce que vous m'avez préparé !

- Commence par manger, me dit ma mère. Nous irons ensuite te montrer ta surprise.

J'acquiesçai et mangea en vitesse. Je n'étais pas de nature patiente. Une fois fini, je le fis signaler en levant le pouce.

- Bien, me dit mon père. Si tu es si impatient, nous pouvons donc aller à la cave te montrer de quoi il s'agit. Tu vas comprendre pourquoi nous préparions cela depuis des semaines.

La cave ? Je n'avais jamais eu le droit d'y aller, contrairement à mes parents qui, eux, y passaient beaucoup de temps. Enfin, j'allais en plus comprendre ce qu'il s'y passait.

- On y va, me dit ma mère. On ne va pas plus te laisser attendre. Ne soyons pas si cruels. Chéri, dit-elle en s'adressant à mon père, va ouvrir.

Ce dernier acquiesça et se dirigea vers la cave, dont la porte se trouvait dans le salon. Je me leva et le suivi. Ma mère fermait la marche.

Je vis donc mon père sortit une grosse clé de sa poche de manteau, et ouvrir la lourde porte en bois du sous-sol. Le son de l'ouverture était très grave et me fit me boucher les oreilles.

Une fois la trappe ouverte, mon père y entra. Je le suivi donc et vis de la lumière qui semblait provenir de bougies. Je descendis donc les escaliers. Ils étaient raides et les marches fines, ce qui faillit me faire tomber à plusieurs reprises.

Une fois en bas, je ne compris plus tout à fait ce qu'il se passait. Et ce qu'il se tramait devant mes yeux allait changer ma vie à tout jamais.