Chapitre 2 : n'existe pas

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Chapitre 2 : n'existe pas

Dans la cave étaient présents deux personnes encapuchonnées habillées en tout blanc. Ils étaient disposés autour d'un pentacle au sol. Des bougies étaient placées à chaque pointe du pentacle. Je commença à me poser beaucoup de questions. Ça devenait plus que louche. Je ne pouvais pas enlever quelque chose à mes parents, je ne m'y attendais pas, c'était une surprise. Je questionna ma mère qui venait d'arriver en bas :

- Maman, il se passe quoi là ? C'est normal, tout ça ?

- T'inquiète pas, me répondit-elle froidement. Tout va bien se passer. Tout va très bien se passer.

J'avais réellement peur. Où était passée la sympathie rassurante de ma mère. Pourquoi me parlait-elle comme cela ?

Soudain, sans prévenir, elle me poussa jusqu'au centre de l'étoile. Mon père me confirma que j'étais en danger en disant :

- Jean, tiens-le.

- Jean, l'appelais-je. Qu'est-ce que tu fais ? C'est plus drôle là !

Mon meilleur ami obéit à mon père, et me maintins en place. Je voulu me débattre, mais physiquement, Jean m'était de loin supérieur. Je jeta un coup d'œil vers mes parents, derrières moi, et les vis avec des manteaux blancs et avec une capuche. Je les supplia :

- Je vous en supplie, arrêtez ça. Laissez-moi ! Je ferai tout ce que vous voulez.

Mon père répondit calmement :

- Cela fait depuis maintenant dix-huit ans que tu fais ce que nous voulons.

Puis, les quatre personnes présentes commencèrent à dire en cœur :

- Satan, ange de lumière, prend cette offrande, prend cette âme joyeuse et augmente ta puissance.

Satan ? Que se passait-il, enfin ? Mes parents avaient toujours été chrétiens !

Il répétèrent cette incantation plusieurs fois, jusqu'à ce que mon père donne un ordre à la quatrième personne présente, me confirmant ainsi son identité :

- Lola, c'est ton tour. Tu sais ce qu'il te reste à faire.

Quoi ?! Lola aussi était dans le coup ? Non, pas elle... Elle s'avança vers moi et je vis la lumière d'une bougie se refléter dans l'une de ses mains. Elle tenait un couteau ! Non, non, et non !

- Lola, ne fais pas ça. Je t'aime tu le sais. Je sais pas ce qui te prend, mais arrête, s'il te plaît.

Ma mère m'expliqua, toujours avec sa voix si froide :

- Pour que le sacrifice soit validé, il faut qu'il soit effectué par la personne que tu aimes le plus. Ne bouge pas, ça n'en sera que plus compliqué et douloureux. Tu as été préparé toute ta vie pour ce moment.

J'allais donc mourir ici et maintenant. Lola s'approcha jusqu'à être en face de moi. Elle leva son couteau jusqu'à hauteur de mon cou. Son visage était terriblement neutre, aucune pitié ne se laissait lire. Je ne pouvais exprimer ce que je ressentais à cet instant. Je fixa son couteau, il avait une lame rouge courbée, un manche noir.

Je sentis tout à coup le métal froid toucher mon cou. Sans que personne ne dit un mot, Lola me trancha la gorge. La douleur fut insoutenable, je vis un flot de sang jaillir de mon cou. Je sombra ensuite dans les ténèbres.

- Elnao ? Vas-tu réellement te laisser faire comme ça ? Ta vie se termine-t-elle si nullement ? Tu n'auras donc vraiment servi à rien ?

Quoi ? Qui me parlait ? Cette voix résonnait dans ma tête, j'étais donc mort ? La voix était grave, et franchement pas très rassurante.

- Qui est-ce ? Qui êtes-vous ?

- Je me prénomme...

À cet instant, je vis des lettres apparaître dans le vide. E. L. L. -. N. A. O. H.

- Ell-Naoh ? Demandais-je. Comme... Mon prénom ? Est-ce un hasard ?

- Tu apprendras vite que le hasard n'existe pas. Mais dis-moi, veux-tu vivre ?

- Quoi ?! Vous pouvez me faire vivre ?

Je ne savais pas de qui il s'agissait. Mais pour communiquer avec moi dans mes pensées, ça ne devait pas être n'importe qui.

- Je peux te faire vivre. Peut-être pas comme avant, mais vivre quand-même. Tu pourrais te venger de tes bourreaux !

- Je ne veux pas particulièrement me venger, mais vivre, c'est quelque chose qui me tente vraiment. Oui ! Je veux vivre.

Il était vrai que je ne voulais pas vraiment me venger. Malgré tout, c'était des gens qui j'aimais. Je ne leur voulais pas de mal. Mais je refusais que ma vie s'arrête en cet instant. J'avais encore des choses à vivre. Accepter la proposition de cette entité était ce que je voulais en cet instant.

- Bon, c'est simple. Nous devons pactiser. Si tu acceptes, nous vivrons. Ensemble. Tu as tout à y gagner. Tu vis, et je te protège.

- Ell-Naoh, j'accepte. Fais-moi vivre. Nous pouvons pactiser.

Soudain, une lumière rouge m'aveugla, et j'ouvris les yeux, revoyant ma chère petite amie avec son couteau. J'étais allongé, évidemment, j'étais mort quelques instants plus tôt. Ma douleur à la gorge s'atténua, ne laissant qu'une forte chaleur à cet endroit. J'avais un sentiment étrange. Quelques instants plus tôt, je ne voulais aucun mal à mes proches, me disant qu'ils avaient sans doute une raison de faire ce qu'ils avaient fait. Mais désormais, je ne ressentais qu'un grand vide à leur égard. Plus de pitié, ils allaient tous payer de leurs actes.

Je me releva en vitesse, et pris l'armes blanche des mains de Lola et lui rendis ce qu'elle m'avait fait. En gros, je l'égorgea. Le sang coula, et elle s'effondra. Adieu, seule fille que j'avais jamais aimé. Avec cet action, je ne m'étais pas montré très discret.

En effet, Jean me remarqua, et vint m'attaquer. Je lui donna un coup de poing dans le ventre. Petit souci, mon poing le transperça et fini plein de sang. Lui qui était si fort, ne m'arrivait désormais plus à la cheville.

Je me dirigea vers mon père, qui était pétrifié de peur. Je me plaça face à lui, et lui brisa la nuque, sans aucune clémence. J'avais passé de bons moments avec lui, mais en l'instant présent, je ne faisais que rendre justice.

Pour finir, je m'avança en direction de ma mère qui voulu s'enfuir. Tel un jaguar, je bondis vers elle et lui tomba dessus, ce qui la fit tomber. Sans réfléchir, je la mordis au niveau de l'avant-bras et aspira son sang jusqu'à ce qu'elle meurt. Son sang me revigora. Je ne savais pas pourquoi j'avais fait cela, c'était instinctif.

Fini, j'avais tué tous mes proches. Le plus perturbant dans tout cela, c'est que je ne ressentait aucune tristesse, aucun remord. Ni même une certaine forme de satisfaction

- Bien, maintenant que tu as fini, que comptes-tu faire ?

- Ell-Naoh ? Tu es toujours là ?

- Je t'avais prévenu que nous allions vivre. Tous les deux. Pour toujours.

Je ne savais pas pourquoi, mais cela ne me dérangeai pas. Je me sentait presque rassuré. Je me sentait puissant, et énervé. Mais pas triste, malgré la mort de tous mes proches.

Mais enfin, j'allais juste remonter sans savoir quoi faire.

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