Annonce et duel

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La rumeur du duel s’était propagée comme de la traînée de poudre. En à peine deux jours le peuple elfique. Certains elfes volontaires pour aider à faire les préparatifs. Les va-et-vient constants des elfes bénévoles étaient devenus une chorégraphie ennuyeuse à cause de la répétitivité des mouvements.

Katrina était assise sur un magnifique canapé en lin à motifs ethniques. Accoudée sur le boudoir, elle était gênée que son fils aie été provoqué en duel par un elfe lambda. Elle n’arrêtait pas de repenser à ce que son fils lui avait annoncé : un elfe dont il ne connaissait nullement le nom l’a provoqué en duel.

Le mot « duel » résonnait dans les oreilles de Katrina comme si on avait tapé sur du métal avec une baguette en bois. Katrina était en train de devenir hystérique et nerveuse. Elle suait à grosse gouttes et son cœur palpitait d’angoisse.

Une fois que les elfes avaient terminé les installations pour le duel, les haut-bois sonnèrent afin d’annoncé le duel tant attendu entre Edelyn ; l’amour de Lyna et Aymeric ; son prétendant et son promis.

En à peine quinze minutes, toutes les places furent prises. Les premiers eurent le temps pour choisir leur place, comme ce fut le cas de l’impératrice Katrina. Elle était assise au cinquième rang des éphémères gradins alors que les derniers qui au dernier moment, se bousculèrent avant de se trouver une place.

Pendant que les spectateurs s’installèrent, nos deux adversaires s’échauffèrent et se préparèrent mentalement, une dernière fois. Aymeric n’était pas bien assuré car il s’agissait de son premier combat contre un « non-humain ». Dans son enfance et son adolescence, il s’était toujours entraîné contre ses pairs par un des garde impérial.

Deux minutes plus tard, les deux adversaires sortirent des mini-coulisses prêt à en découdre. L’atmosphère déjà tendue s’alourdissait davantage : les deux adversaires se concentrèrent avant de s’avancer.

Edelyn s’avança en premier et dégaina une magnifique en épée en orichalque. Epée qu’il avait nommé : Nie carmalin 1. La lame étincelait comme le soleil d’un midi sans nuage. Aymeric éblouit par les éclats lumineux se protégea les yeux avec le bras gauche afin de se protéger de ces éclats lumineux.

Après s’être avancé, Aymeric, sortit son épée en fer kadastre2 de son majestueux fourreau en cuir. Son épée était aussi sombre que la nuit sans lunes.

Il se ressaisit et se reconcentrait avant de s’avancer. Pendant ce temps, Edelyn brandissait son épée en direction en la direction de ce dernier. Aymeric esquiva ce premier coup qui aurait pu le blesser le bras.

L’elfe furieux ne renonça pas.

Les yeux d’Edelyn étaient remplis de rage. Une rage longtemps enfouie dans les méandres de son âme et qui au fur et à mesure que le temps passait, s’extériorisait. Il continua durant de longues minutes à essayer de trouver des failles en son adversaire. A chaque fois, qu’il en avait trouvé une, son adversaire esquiva trois-quatre fois.

Aymeric en profita pour lever la lame de son épée vers l’elfe puis la lame atteignit le genou droit de l’elfe.

L’elfe, blessé, perdit son équilibre à cause de la blessure infligée par la lame de son adversaire. De grosses gouttes de sueurs perlaient son front qui avait rosit avec les efforts demandé par le combat. Sa respiration saccadée montrait encore plus la fatigue physique.

Il reprit son souffle et visa le coude de son adversaire. Par manque de chance, la lame effleura l’avant-bras de son adversaire et une petite entaille rouge surgit là où cette lame avait effleuré Aymeric. Une goutte du précieux liquide rouge tomba sur le sol.

Malgré la blessure, le combat continuait de plus belle : les gestes des deux combattants formaient une chorégraphie périlleuse dont les spectateurs ne pouvaient pas s’en lasser. Des « Ah ! » et des « Oh ! » venant des spectateurs, suivaient cette danse durant une heure-et-demi.

Lors des dernières minutes, les deux adversaires étaient recouverts d’entailles sur presque tout leur corps.

Edelyn était plus impacté par ces entailles, essoufflé, il fit une erreur monumentale en baissant sa garde. Aymeric en profita pour l’achever en un coup. Sa lame noire et rouge, embrocha le corps d’Edelyn. Dans ces derniers moments de vie, les yeux d’Edelyn montrèrent l’effroi.

Aymeric, sortit la lame de son épée du corps de son adversaire et le corps de l’elfe se raidit avant de s’effondrer sur le sol. Une flaque visqueuse de sang commença à apparaître sur le sol.

Lyna depuis les gradins fut horrifiée : ses yeux s’écarquillèrent de pure terreur devant la mort de celui qu’elle l’aimait à la folie ; ses yeux lui picotèrent à cause des larmes salées qui coulaient sur ses joues. Le vieux roi voyant l’état de sa fille lui fit un câlin mais cela ne la réconforta pas.

Deux médecins-prêtres sortirent des coulisses avec un brancard sur lequel ils déposèrent délicatement le corps d’Edelyn.

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1 En elfique : Larme rouge

2 Fer kadastre : minerai qu’on trouve dans les mines gérées par les nains. Ce métal noir est plus tranchant et plus résistant que du fer normal.

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