Chapitre 3

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Alex m’avait ordonné de rester dans le jardin, mais j’avais désobéi et courrais à présent à ses côtés entre les maisons de bois.

Je n’avais pas fait attention, autour de l’endroit où nous étions s’étendait un immense village. Mais ce n’était pas le temps de visiter.

On arriva très vite à la fin des maisons, là où un immense mur venait de s’écrouler en partie, écrasant quelques habitations. Je compris mon malaise : un démon. Golac fut le nom qui me vient en tête, et je savais que ce n’était pas un allier. Immense, une créature de pierre animée d’une magie ancestrale devenue incontrôlable.

Alors qu’Alex et les autres qui nous avaient accompagnés s’élançaient vers le démon, je laissai mon regard parcourir les débris. Des villageois blessés, certains morts, ensevelis, mais mes pupilles s’arrondirent alors que mes yeux se posèrent sur lui, le vieil homme, celui qui m’avait soignée. Il était allongé sous une poutre et un reste de mur, inconscient.

Je n’hésitai pas, sautant à travers les débris pour le rejoindre. Que pouvais-je faire ? Moi, petit renard encore blessé ? Le réveiller peut-être. Je m’approchai donc de son visage et me mise à le lécher. Ce n’était pas bon, il était couvert de sang et de poussière, mais la cerise avait été pire.

Il fini par ouvrir les yeux et, après un juron, tenta une première fois de soulever la poutre sur ses jambes. Mais un cri lui échappa alors qu’il parvient à la soulever quelques secondes. Il tourna les yeux v ers moi, prenant une voix pleine de souffrance :

  • Il me faut des garrots, sinon je vais me vider de mon sang.

Je redressai ma nuque pour regarder autour, il n’y avait pas grand-chose d’utilisable. Finalement, l’image des longs sabres terminés d’un tissu flottant dans les airs me revients. Je partis très vite vers l’un des hommes qui était venu aider, il s’occupait de mettre les villageois à l’abri. D’un coup de croc, je sectionnai le tissu du bout de son arme qui pendait à sa ceinture. Et de un, il m’en fallait un autre. Je couru donc rapidement et fini par en voler un à un autre homme.

Je retournai près du vieil homme. Il se redressa, installant les tissus sur chacune de ses jambes, mais il ne semblait plus avoir la force pour les resserrer, alors j’agrippai l’une des bandes du nœuds pour tirer avec lui. On fit de même pour sa deuxième jambe. Mais il ne tient pas la douleur et je vis bien facilement ses yeux partir.

Que pouvais-je faire ? La poutre était bien trop lourde pour moi. Si seulement je savais comment prendre forme humaine.

Je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus longtemps qu’une immense ombre me fit lever les yeux. Le Golac, il s’apprêtait à attaquer exactement là où nous étions.

Ça ne pouvait pas finir ainsi… Cet homme m’avait sauvée, je devais faire quelque chose. Alors je me redressai pour tenter d’effrayer le monstre par un grognement ridicule. Une chaleur monta dans ma poitrine. Une lumière vive, bleuté, s’alluma dans mon dos. Alors qu’un flash aveuglant vint troubler mes pupilles, le noir se fit dans mon esprit.

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