L'envolée

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Ô Demoiselle que j'aime !

De velours est ton regard qui se pose sur mon âme.

Charmante magicienne au pouvoir séculaire, en un mot tu te rengorges et te pâmes,

Tu me jettes, tu me tortures, tu me damnes...

Ta peau douce est comme le sable chaud, parfumé aux rayons des trésors de Célie

Et, comme les sauvages des îles, mon cœur tout entier se perd dans tes eaux

Ma tendre amie...

Aussi rare que les perles de ciel, que les larmes de sirènes

Que la rouge chevelure des alizéennes

Je t'en prie, reviens moi, car je ne peux vivre sans toi.

"Ôde à Liria" 

(par Eloïc, à sa maîtresse Liria) XVIIème année



Tout avait commencé sur ma plage natale. Je n'avais jamais quitté mon île, et je n'en avais jamais eu l'envie. Il faisait chaud, et j'allais sous l'ombre des grands arbres pour me détendre après manger. Le ciel sans accroc se mêlait à la mer. Pourtant... Pourtant, il y avait bien quelque chose qui clochait. Une ombre étrange se dessinait à l'horizon, une ombre noire et inquiétante qui se dirigeait vers moi à vive allure. Je n'eus le temps de crier, et les ténèbres m'envahirent entièrement. Je me sentit emportée, dévorée.

La première chose dont je me souviens, c'est le bruit qui résonnait autour de moi. Comme un rugissement terrifiant, le sifflement d'une tempête. Il faisait toujours chaud, d'une agréable douceur intime et cotonneuse. Je ne voyais rien autour de moi, comme si la nuit était tombée, mais je compris vite que ce n'était pas le cas. Mon souffle me revenait au visage, et je vis la doublure du tissu qui me couvrait la tête. Mes esprits revenaient lentement, et j'osai glisser mes doigts à travers l'étoffe. Elle était lourde et épaisse, et je dû m'y reprendre à plusieurs fois pour trouver une ouverture, comme si mes mains étaient engourdies et maladroites. Enfin quand je réussis, un froid glacial me mordit le visage. Je vis le ciel lugubre, je vis le vent rugissant qui me brûla les yeux. Et ces choses blanches qui tombaient avec fureur... De la... Neige ? On m'en avait parlé autrefois. Un curieux phénomène venu du Nord, qui avait frappé un jour mon village. Mais c'était il y a bien longtemps, et je n'étais pas née pour m'en souvenir. Pourtant, cela ressemblait bien à de la neige...

L'air glacial me réveilla de ma torpeur, et je me mis à me tordre pour sortir ma tête toute entière. Je me rendis compte alors: je pouvais à peine bouger. Tout autour de moi n'était que le vide. Sur chaque côté battaient de gigantesques ailes membraneuses, plus loin devant partait un long cou reptilien. Je tâtonnai devant moi avec frayeur et attrapai un morceau de cuir: une selle. Je vis la main à côté de mes flancs posée sur les rennes de la bête. Il y avait quelqu'un juste derrière, quelqu'un d'assez fort pour m'immobiliser d'un seul bras. Je sursautai et cherchai à me retourner, mais il me rattrapa brusquement et me plaqua contre son torse. La chaleur revint, m'apaisa presque. La cape de mon ravisseur se rabattit à nouveau sur mon visage. Le froid disparut, mais mon cœur battait la chamade. On m'avait enlevée, et je volais à des milles au dessus d'un pays inconnu. Bref, j'étais dans de beaux draps.

Plusieurs minutes plus tard -à moins que ce ne soit des heures- j'osai un autre coup d'œil dehors, malgré la morsure du froid. La moindre sortie me frigorifiait: impossible de m'y habituer avec les simples tissus attachés à ma taille et à mon buste. Pourtant, je touchais la peau de l'homme qui me tenait: il était lui aussi peu vêtu, ou en tout cas torse-nu, juste recouvert de cette cape qui me noyait presque. Les bords de fourrure étaient douillets et me chatouillèrent le nez. J'inspirai et relevai ma tête vers lui, me tordant la nuque. C'était bien un homme qui se tenait là, l'œil fixe vers l'horizon, l'air peu commode. Je n'eus pas le temps de m'attarder sur ses traits, plutôt agréables d'ailleurs, mais je sentis aussitôt son aura sombre traîner sur ses épaules carrées, sur sa mâchoire rude et sévère à la peau métissée. Son regard noir se ficha sur moi, et me glaça le sang. C'était un guerrier, un de ces barbares nordiques qu'on entendait dans les histoires étrangères, sans aucun doute.

Je me repliai comme une huître, et retrouvai la chaleur sous le manteau. Je sentis alors son odeur, boisée et piquante. Cela me terrifia. Partir, il fallait que je parte, sinon c'en était fini de moi! N'importe comment, mais tout de suite. Ou en tout cas le plus rapidement possible ! Je poussai un gémissement et repris ma fouille aveugle. Mes mains étaient liées, tout s'expliquait. Je m'étirai, me tortillai, suivant les bords de la selle du bout des doigts à la recherche d'un probable sac. J'avais pensé juste, et je ne pus retenir ma joie quand je sentis la sensation du métal glacé, recouvert de lanières rugueuses. Un poignard ! Je ne réfléchis pas plus longtemps et l'attrapai en hurlant. L'homme me retint, mais ne put m'empêcher de planter la lame entre mes jambes. Notre monture hurla, se cabra brusquement. Je pris ma respiration, et me rendis compte de mon geste. Le vent me souffla à la figure avec force, et l'animal plongea vers le sol. Je vis la terre blanche s'approcher à toute vitesse dans une chute vertigineuse, sous les cris de la bête. Et puis, plus un bruit.

+++++++

J'ouvris les yeux douloureusement, mes paupières brûlées par la neige. Etendue dans un linceul blanc et gelé, je me redressai difficilement. J'étais perdue dans l'immensité poudreuse: pas de trace du barbare et de sa bête volante. Je toussai, puis me relevai doucement. Rien de cassé : un miracle ! Peut-être que j'étais plus chanceuse que je ne le pensais... Mieux, mes poignets endoloris étaient libres d'entrave, la corde sans doute brisée par le choc.

J'entendis des bruits de pas sourds ; une voix résonnait autour de moi sans que je ne la comprenne. Elle était grave, imposante, et surtout très énervée. Pas le temps de prendre racine, je devais profiter de ma brève liberté pour m'éclipser. Mais où ? Je regardai autour de moi, désespérée. J'osai quelques pas, balayai l'horizon puis décidai au hasard le chemin à suivre. Je m'enfonçai dans un petit bois épars, me cachant derrière les arbres chancelants. Une trace attira mon attention : une longue traînée fissurant le sol, brisant les branches sur plusieurs mètres. Je suivis le chemin, alerte. C'était sans aucun doute la trace de notre chute ; ou plutôt de celle du monstre qui nous transportait. Si je la suivais, je pourrais trouver des affaires, de la nourriture... Quelque chose pouvant m'aider à m'enfuir : s'en aller à demi-nue était de la folie par ce froid. Et si la peur m'envahissait, mon instinct de survie exercé des années au sein de la moiteur de la jungle me hurlait à la prudence. Je me hâtai, fouillai les alentours avec inquiétude. Un craquement résonna, et je me retournai brusquement, la peur au ventre.

L'homme était là, me toisant de ses yeux d'onyx. Ses cheveux noirs, lisses et brillants, tombaient jusqu'au milieu de son dos, plaqués en arrière par un cercle d'or ceignant son front. Sa peau mate, dorée par le soleil nordique, portait des cicatrices qui couraient sur un torse musclé et dénudé, fièrement exhibé sous la lourde cape noire. Sur son pantalon, des pièces d'armures sombres couvraient les genoux et les hanches, martelées de créatures fabuleuses aux crocs inquiétants. Il était beau et grand, certes, mais aussi très intimident. Il me lança un regard glacial et je déglutis, faisant mine de m'écarter.

"Víkjask no !"

Il avait un accent dur, et me lançait ces deux mots comme des ordres saccadés. Je voulus le contrarier, et m'esquivai vers la droite, courant à toutes jambes. Ces dernières avaient d'ailleurs pris une teinte violacées qui ne présageait rien de bon. Tout mon corps tremblait, et chaque fois que mes orteils nus touchaient le sol, des milliers d'aiguilles me piquaient. Je me mordis la langue pour ne pas tomber, déterminée. Pourtant, l'homme était déjà juste derrière moi, me rattrapant malgré mes bonds à travers les buissons. Soudain, je me sentis agrippée par le poignet, brutalement stoppée. Le choc me tordit le bras, et je m'accrochai à un tronc, essayant de me glisser derrière en desserrant l'étreinte. Pourtant, impossible de me libérer de sa main de fer, et je m'écroulai sur le sol. Il en profita pour m'attraper la cheville. Je souris, lui lançai mon autre pied à la figure. Il poussa un grognement étouffé, mais ne sembla pas flancher. Décidant de changer de tactique, je sautai sur lui et plantai mes ongles dans son dos. Il perdit l'équilibre ; j'en profitai pour m'élancer derrière dans une roulade. Mon visage cogna brutalement le sol alors qu'il me bloqua le mollet. Je gémis, le goût du sang dans la bouche. Il m'entoura vigoureusement et me tira les cheveux, scruta mon visage. Je n'avais pas la force de bouger, mais le défiai du regard. Il ne le vit même pas. La douleur lancinante me rattrapa: mes jambes, ma tête, mes bras, tout me faisait horriblement souffrir.

Je ne sais plus combien de temps je passai entre deux eaux, fiévreuse et glacée à la fois. Mon ravisseur m'avait ramenée dans un abri de fortune, une grotte à la pierre cristalline et blanche. Je me débattis à peine quand il enleva le reste de mes habits déchirés, examina d'un air agacé les bleus tachetant mes membres et mon visage, d'habitude d'un blanc-doré comme le sable. Je ne sentais déjà plus la moitié inférieur de mon corps. Je ne compris pas tout de suite quand il se glissa contre moi, me recouvra d'une fourrure. Mais, petit à petit, au contact de sa peau, la chaleur me revint. Mes esprits aussi. Je poussai un cri et le repoussai de toutes mes forces. Il se recula, surpris, puis m'attrapa les poignets et me plaqua au sol. M'écrasant de tout son poids, je poussai un gémissement de protestation. Puis je croisai son regard glacial. Je me calmai aussitôt, retenant ma respiration. Il roula sur le côté, satisfait, me tirant toujours à lui. Je me laissai faire, de nouveau gelée par l'air qui s'engouffrait entre nous. J'étais essoufflée, oppressée, puis je me détendis quand je réalisai que mes mains n'avaient pas été rattachées. Peut-être que cette personne n'était pas si mauvaise : après tout, il aurait pu me laisser mourir dehors, après le coup que je lui avais fait. Je ne savais pas s'il voulait une rançon, mais j'étais toujours entière. Il y avait encore moyen de négocier. Je fermai les yeux, mon visage enfoui dans l'air tiède chauffé par nos deux corps enlacés.

+++++++

Un bruit soudain me tira de ma torpeur. Puis je sentis l'absence de son corps, le froid -encore lui- qui était revenu auprès de moi. Pourtant, je me sentais lucide. Un peu trop, puisque les douleurs qui me prenaient les jambes me tiraient jusqu'au ventre. Un autre bruit. J'ouvris les yeux en sursautant: c'était le guerrier qui jetait des morceaux de bois à l'entrée de notre grotte. Je me couvris pudiquement le corps d'une couverture restée là.

"Qui êtes-vous ?"

Il releva son visage vers moi, puis reprit son travail. Avec application, il sortit un briquet de silex et lança quelques étincelles. Les brindilles échauffées crépitèrent. Je m'avançai courageusement vers lui, serrant le tissu contre moi.

"Que me voulez-vous ?!"

Il poussa un soupir, mêlé d'un grognement à peine audible. Peut-être ne parlait-il pas ma langue, mais il n'aimait visiblement pas rendre des comptes non plus.

"Je vous en prie!"

Je lui attrapai le bras avec toute la force que je pouvais, lui lançai un regard suppliant. Je savais les hommes faibles à ce genre de prière. Il me regarda de haut en bas, visiblement surpris, puis jeta un œil agacé sur mes doigts. Mon cœur tressaillit. Il se libéra d'un mouvement brusque et se baissa vers le feu naissant, les lèvres closes.

Je me mis à genoux, lançant un regard vers l'extérieur. La nuit commençait à tomber. Sans plus attendre, l'homme me tendit un morceau de viande séchée, se couvrit et sortit dans le couchant. Je le pris sans un merci, le dévorai, le suivant discrètement des yeux. Quand il sortit de mon champs de vision, je me levai et me penchai au dehors. La bête volante s'était traînée un peu plus loin, gémissante, allongée sur la neige. Son aile droite était déchirée, complètement retournée. Elle semblait bien incapable de se relever, et encore moins de voler. L'homme posa une main sur son museau monstrueux, lui murmura quelque chose, le visage attristé. Il flatta la créature le long de son flanc, la caressa d'un air songeur. Puis il sortit lentement son épée accrochée à sa taille. C'était une lourde lame à double tranchant et finement décorée, qui me semblait bien impossible à porter. Pourtant, il l'attrapa avec aisance, les muscles saillants. Je me mordis la lèvre. L'animal tendit le cou, comme prêt à en finir. Une dernière fois, le guerrier lui gratta la tête, laissant la créature fermer les yeux de joie. Puis, des deux mains, il serra son pommeau, et abaissa violemment l'arme. Le sang gicla, un hurlement douloureux résonna jusqu'aux cieux. Plus loin, plusieurs oiseaux s'envolèrent.

J'attendais sagement le retour de mon ravisseur, le cœur lourd. La nuit était inquiétante malgré les flammes qui se reflétaient sur les parois de pierre, et je me sentais finalement rassurée par sa présence. Il arrivait enfin, alors que des hurlements de prédateurs résonnaient dehors. Je soupirai, inquiète. Si je me retrouvais seule ici, je ne ferais pas long feu. Désagréable sensation que de se sentir dépendante de son bourreau...

"Il y a des bêtes, dehors.."

Je murmurai à demi-mot cette phrase, plus pour casser le silence inquiétant que pour prévenir l'homme. De toute façon, il ne me comprenait pas. Il me regarda d'un air neutre, encore renfrogné par la mort de son compagnon. Il serra son poing, semblait admirer les coulées sanguinolentes qui séchaient entre ses phalanges.

"Je suis désolée."

Je ne me sentais pas vraiment coupable. Après tout, c'était lui qui m'avait enlevée ! Pourtant, son regard d'ombre semblait plus doux, quitté de toute colère. Je n'avais pas réfléchi quand j'avais planté le poignard, j'avais juste voulu l'agripper à quelque chose, provoquer un chaos. Ca avait trop bien marché.

"Vraiment... Je ne voulais pas en arriver là." Je terminai ma phrase d'un ton tendre. J'avais conn plusieurs hommes, et je savais que même le plus terrible combattant pouvait souffrir d'une perte. En Célie, les mariniers possèdent toujours un double, un "cuma" comme on dit dans l'île. Un coéquipier toujours présent pour venir nous chercher en cas de noyade. Animal ou humain, peu importe, puisqu'un lien unique uni les deux partenaires, éternellement et contre tout. J'étais jalouse, plus jeune, de me retrouver seule sur la plage, sans cuma à mes côtés. Oui, vraiment, je comprenais.

" Je..."

Il secoua la tête pour me faire taire, puis me tendit la main alors qu'il s'allongeait dans les fourrures près du feu. Je le regardai, inquiète. Je compris vite que la nuit allait être froide malgré les quelques bûches rougeoyantes, qu'il me demandait de venir dormir près de lui pour garder la chaleur de nos corps. Comme la nuit dernière. Je fis un signe négatif, oppressée. Peut-être n'avait-il pas profité de ma faiblesse l'autre nuit, mais il ne faut jamais tenter sa chance deux fois. Sans doute aimait-il ses victimes en pleine forme, prêtes à se débattre. Je le toisai du regard, ne pouvant m'empêcher d'admirer sa carrure inquiétante, flattée par la lumière du foyer. Il n'était pas du genre à avoir besoin de violer des femmes pour se satisfaire. Sans doute même devait-il en avoir plusieurs qui l'attendaient, dans son chez-lui barbare. Ce n'était pas seulement son corps, ni même son assurance: il avait une aura qui le rehaussait indéniablement. Qui faisait peur aussi. Je déglutis.

Un hurlement. Je lançai un œil dehors. Un tremblement. Le vent déjà forçait l'entrée de l'abri, soufflant les flammes. Un deuxième hurlement. Je m'avançai vers lui et m'assis à côté, laissant un espace d'un mètre entre nous. Je regardai à l'opposé, honteuse, frottant mes bras glacés.

"Vous n'allez pas me tuer ?"

Il m'attrapa et me tira brusquement vers lui. Surprise, je tombai sur son torse. Je voulus m'éloigner, mais il m'agrippa les épaules. Prisonnière. Je jetai un regard suppliant qui sembla l'amuser. Il lança sa cape autour de nous, m'enroula dans un confortable cocon. Il me serra contre lui avec force, comme pour apaiser les battements effrayés de mon cœur. Puis, lentement, il dénoua le tissu que j'avais rattaché plus tôt. Je restai immobile, ne voulant pas plus le provoquer. Enfin, il attrapa la ceinture de son pantalon, glissa son vêtement le long de ses cuisses. Retiré, il l'envoya près des plaques d'armure qu'il avait déjà posées plus loin. D'une main vigoureuse, il appuya mon corps contre le sien et soupira d'aise, un sourire furtif aux lèvres. Il souriait rarement, et son visage n'y semblait pas habitué. Son air sévère lui allait d'ailleurs d'autant plus, comme une statue de terre au regard inquisiteur. Je rougissais, étouffée à moitié par l'étreinte, mal à l'aise. Pourtant, il ne bougeait déjà plus et semblait presque endormi, le souffle paisible. J'osai un mouvement, essayant de dégager ma main. Il frémit, ouvrit les yeux et les laissa perdus vers le plafond. Il me frôla involontairement le flanc de ses doigts, et je sursautai. Il tourna la tête et me regarda fixement. La tristesse au fond de ses yeux semblait lentement se transformer en étincelles étranges. Il m'attrapa le menton et je pus à loisir mieux l'admirer. Il avalait sa salive, comme prêt à bondir sur une proie. Je m'écartai légèrement, forçant mon coude contre son ventre. Je levai la jambe contre lui, comme une barrière et puis, je rougis encore. Je sentais, appuyé sur ma peau, son désir brûlant. Quelle idiote ! Une fille dénudée contre un homme, il fallait bien s'y attendre. Il roula sur moi, me chevaucha soudainement pour m'empêcher de fuir. Si seulement je voulais fuir. Son souffle chaud rencontra le mien, ses lèvres brunes attrapèrent mon cou. Lentement, sa langue glissa jusqu'à ma nuque, sa main rude cherchant ma poitrine. Je gémis, me débattis, surprise. Il croqua alors mon sein, me tira les cheveux en arrière pour lui offrir entièrement mon buste. Je l'attrapai violemment, perdue. Et déjà, il glissa ses doigts sur mon ventre, entre mes cuisses avec fièvre. Haletante, je n'avais plus mal. Je n'avais plus froid non plus.

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