MONSTRE

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Une semaine venait de s'écouler. Les survivants avaient étés transportés à Rosya et a Rosark, les deux derniers bastions de l'Humanité. La situation était précaire. Le surplus de réfugier causait de nombreuses carences et l'hiver était aux portes des Terres du Nord. Le froid mordant avait déjà tué quelques malchanceux.

Kiunju soupira.

- Eh, Sokia.

- Oui ?

- A ton avis, elle parlait de quoi, maman ?

Son amie le regarda, ne connaissant pas la réponse. Ils s'étaient installés dans un grand hangar avec d'autres réfugiés.

- Je me demande... comment un Magmarien si grand peut exister...

- Malheureusement, je n'ai pas la réponse.

Kiunju regarda son pendentif.

- A ton avis, ça représente quoi ?

- Je ne sais pas.

- Je me souviens qu'il n'était pas comme ça, avant. Mais papa n'en a jamais parlé. Les seules histoires dont j'entendais parler, c'était qu'il avait un grand ami.

- C'est possible.

Kiunju soupira à nouveau, ne sachant quoi dire. Il leva les yeux. Un trou dans la tôle permettait de voir le ciel. Celui-ci était blanc. Cela n'allait pas tarder à tomber.

Une escouade parcourait l'intérieur des murs entre les trois Cités. Celles-ci étaient disposées en triangle, et au centre se trouvait la grande ville de Roseras. Quelques villages se trouvaient entre les murs.

- A votre avis, comment des Magmariens ont-ils pu attaquer Roseras ?

- Peut-il y a-t-il une brèche.

- Non, dit le capitaine de l'escouade. Sinon, croyez bien qu'il y en aurait d'autres. Or...

Ils regardèrent autour d'eux. Le silence régnait. Alors, un grondement peu rassurant s'éleva.

- Qu'est-ce que...

Ils s'arrêtèrent. Un craquement se fit entendre.

- Là !

Ils tournèrent la tête. À l'orée d'une forêt, dans l'ombre des arbres, se dressait une silhouette aux yeux bleus scintillants.

- Quoi ?!

Tous dégainèrent leurs lames, prêts au combat. Les chevaux hennirent et piaffèrent. Pourtant habitués à ce type de manœuvre, leur instinct leur ordonnait de fuir.

- C'est un gros, celui-là !

La créature ne bougeait pourtant pas, se contentant de les regarder. Le capitaine l'avisa. Il semblait se fondre dans le décor et il ne parvenait pas à le discerner avec précision. Pourtant, le Magmarien devait bien mesurer trente mètres, sinon plus. Ses membres semblaient imposants et longs. Ses articulations n'étaient pas faites de lave. « Ses yeux ». Ceux-ci, au lieu de scintiller d'un éclat orange empli de perfidie et de cruauté, étaient bleus et n'exprimaient qu'une sorte de rage. Alors, le titan bougea. Il passa derrière les arbres, restant caché. Les chevaux piaffèrent.

- Tout doux, mon beau, oh !

L'un des animaux se cabra, terrifié. Il voulait fuir.

- C'est quoi cette saloperie, a la fin ?!

Le monstre émit un nouveau grondement. Il semblait les observer sans pour autant vouloir attaquer.

- Serait-ce un Déviant ?

- Non.

Les Magmariens de type Déviants étaient généralement plus intelligents que la normale et agissaient souvent groupe. Mais celui-ci était seul. Alors, le titan disparu. Les soldats restèrent silencieux encore un instant. Les chevaux se calmèrent.

- Eh bien, soupira l'un des hommes. Je ne sais pas ce que c'était, mais c'est parti.

- Capitaine, vous savez ce que c'était que cette chose ?

- Ce n'était clairement pas un Magmarien. Du moins, je ne crois pas. Rentrons, cela vaut mieux.

Ils s'élancèrent à vive allure. Dans l'ombre, le Magmarien les regarda s'éloigner. Alors, il leva la tête, avisant le ciel. Il plissa les yeux. Il était temps de se mettre en route. Il fit demi-tour et s'enfonça dans les bois. Alors, ses yeux scintillèrent vivement.

Kiunju tressaillit. Il regarda son collier.

- Qu'est-ce que...

Il attrapa le pendentif.

- Kiun ?

Sokia tourna la tête. Son ami semblait perdu dans ses pensées. « Qu'était-ce donc » ? Il ferma les yeux et se laissa aller contre le mur. « Il y a un truc que je ne comprends pas »...

- Eh, dit une voix.

Ils se tournèrent. Un homme se tenait là, à les regarder. Il avait de cours cheveux noirs et des yeux orange.

- Ton copain, il n'a pas l'air bien.

- Kiunju est juste fatigué.

L'homme ne répondit pas. Lui aussi venait probablement de Roswail.

- Au fait, je m'appelle Nadak. Nadak Reymar.

- Sokia Bridger.

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