Fleur d'oranger

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Il avait quitté son travail un peu plus tôt ce jour-là pour choisir un cadeau. Comme il entrait dans la minuscule boutique embaumée de l'odeur du thé, il parcourut l'espace du regard sans voir personne, repérant la partie du magasin où il devrait chercher le thé qu'il comptait offrir. Pendant que ses yeux balayaient la pièce, la vendeuse se redressa vivement de derrière une table de présentation où elle s'affairait et lui dit bonjour avec un sourire. Il nota les jolies dents, le regard doux, le chemisier léger ceinturé par sa jupe qui soulignait sa taille fine. Elle remarqua le visage affirmé, les cheveux bruns et la force qui se dégageait de lui.

« Je peux vous renseigner ? » demanda-elle avec un hochement de tête léger, et ses boucles d'oreille comme les mèches de ses cheveux dansèrent dans son cou. Surtout, cela était dit avec un regard pénétrant qui ne le laissa pas indifférent.

Il dit ce qu'il cherchait, et elle s'approcha de lui, le dépassant pour le guider. Il ne bougea pas, et elle se glissa entre lui et la table, peut-être plus près de lui qu'il n'était nécessaire... mais il n'en était pas sûr. A peine devant lui, elle jeta un coup d'oeil en sa direction, faisant à nouveau danser ses cheveux, dans son cou gracile, tandis qu'il détaillait sa silhouette fine, ses fesses prises dans cette jupe d'une longueur sage. Il lui sembla qu'elle ondulait à peine, et il mit son pas dans le sien.

Lorsqu'elle interrompit sa marche brusquement pour s'arrêter devant les boites de thé, il se retrouva tout près d'elle, surpris lui-même. Etait-ce l'odeur de tous les parfums de thé, ou bien elle, ou bien lui qui était trop rêveur ce jour-là ?... mais il lui semblait qu'il régnait ici une atmosphère un peu hors du temps. Il avait la certitude que personne n'entrerait dans la boutique avant qu'il n'en sorte.

Ouvrant une grosse boite de thé Darjeeling, elle s'approcha de lui pour qu'il sente et choisisse. Il pencha son visage au dessus du thé, tandis qu'elle le couvait du regard. Ce thé avait une odeur de fleur d'oranger, étonnamment. Agréable mais inhabituel pour ce type de feuilles. Il se redressa en détaillant le visage de la jeune femme, courbes douces, pendant qu'elle ouvrait une autre boîte et répétait la même opération, inclinant cette fois sa tête plus près de la sienne, comme pour sentir aussi l'odeur du thé. Pendant quelques secondes, il la vit fermer les yeux. Il regardait le grain de peau fin et clair, les paupières posées à peine sur ses yeux, le léger sourire qui étirait ses lèvres et éclairait son front, et il se disait que ce n'était pas le thé qu'elle humait ainsi, mais lui.

Cette pensée et le plaisir visible sur le visage de la vendeuse lui donnèrent l'envie de poser ses lèvres sur les siennes, mais il se contenta de s'approcher un peu. Il sentit à nouveau la fleur d'oranger. A la troisième boite, elle avait fait un pas de plus vers lui. Il pouvait voir que ses seins étaient libres sous son chemisier, et la légère pointe de ses tétons. A cet instant, il aurait aimé approcher sa main jusqu'à frôler son sein, encore une fois, il se retint. Elle tenait la boite un peu de côté et ils se penchèrent ensemble au-dessus. Seuls quelques petits centimètres séparaient son visage de son cou. Le parfum de fleur d'oranger était chaud... c'était d'elle qu'il émanait, et il tourna un peu son visage vers elle, pressé de l'envie de fourrer son nez dans son cou et ses cheveux. Ce fut elle qui s'approcha imperceptiblement, et colla son cou à ses lèvres. Il respira cette peau si douce, et osa sortir sa langue pour la goûter doucement. Elle était légèrement sucrée bien sûr, comme l'eau de fleur d'oranger.

Oubliant la boutique et les clients qui auraient pu entrer, il laissa courir sa langue sur sa peau. Elle avait posé la boite, gardait les yeux fermés tandis qu'il descendait à la base de son cou et dans l'ouverture du chemisier. Elle ouvrit ses lèvres dans un soupir et sourit de ce même sourire d'extase.

Enhardi par son souffle, il posa les mains sur sa taille fine, la serra, et elle se cambra. Il remonta ses mains par dessus son chemisier qui était doux et légèrement glissant, jusqu'à la hauteur de ses seins et posa ses pouces sur les tétons durs, les caressant d'un geste circulaire très léger. Elle gémit et ouvrit les yeux, le pénétrant de désir. Il avait envie à présent de la lécher partout, pour savoir si sa peau avait partout ce même goût, et elle l'attrapa par les fesses, l'attirant et reculant jusqu'à une ouverture à deux pas derrière elle, qui devait mener à une sorte de réserve.

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