Miel

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Elle sentait à présent son sexe dur et gonflé contre son ventre, et elle le pressait contre elle. La réserve était obscure, seulement éclairée par les lumières de la boutique. Saisissant sa bouche, elle y fit pénétrer toute sa langue tandis qu'il déboutonnait rapidement le haut de son chemisier, dégageant seulement ses deux petits seins gonflés de désir. Il prit le temps de les contempler, leur aréole brun clair, large, les tétons pointant en sa direction, légèrement plus clairs en leur extrémité, comme un appel à sucer cet endroit-là. Bien plus grand qu'elle, il dût courber la tête, les dos, puis finit par poser un genou sur une chaise qu'il tira à lui, ses pouces tenant le tissu du chemisier ouvert, de part et d'autre de son buste, les autres doigts pressant son dos. Les épaules en arrière, elle s'appuyait de ses deux mains tendues sur la table, s'étirant dans une ligne imaginaire qui devait mener au plaisir.
Frénétiquement, il faisait courir sa langue sur elle, d'un téton à l'autre, et partout, elle était sucrée. Il la léchait comme enfant il le faisait de son assiette d'île flottante, du bout de la langue, avec gourmandise.

Les yeux de la belle le transperçaient : elle ne perdait pas une miette de la fièvre qu'elle lui voyait, et semblait totalement absorbée par cette vision, en tirant un plaisir sérieux, qui faisait briller ses pupilles et entrouvrir ses lèvres. Malgré le désir de le voir dévorant ses seins, elle inclina sa tête en arrière avec un son rauque, jetant encore davantage ses épaules en arrière et ses bras, dégageant sa gorge blanche, pour mieux se cambrer et lui donner ces tétons à sucer. L'observation dont il faisait l'objet, et la posture de cette inconnue l'excitèrent davantage encore. A chaque coup d'oeil qu'il jetait sur ce visage, son sexe bondissait sous le tissu du pantalon et il sentait ses bourses se gonfler.

En reculant, elle était allée buter contre une petite table sur laquelle elle s'appuyait à présent, à moitié assise, un pied chaussé d'escarpin sobre au sol. Dans sa gourmandise, il la poussait, quittant la chaise et elle résista lorsqu'elle fut à moitié étendue sur la console, sa tête appuyée contre le mur qui rabattait sa chevelure légère sur ses épaules. Ses cuisses légèrement écartées avaient fait remonter sa jupe. Il avait posé à présent ses mains sur ces cuisses nues, et les laissait courir des genoux aux hanches. Elles précédaient la langue, partout, remontant à présent les cuisses savoureuses de la vendeuse, et ne trouvant aucun obstacle jusqu'à sa fente.
Elle gémissait de plus en plus fort, en se cambrant, lui saisissant la tête, savourant la caresse des cheveux de cet homme sur ses mains, et sa langue qui tour à tour, tapotait son clitoris et léchait ses lèvres abondamment mouillées, les suçotait, avalant son liquide salé et doux à la fois. Repartait plus profondément en elle, glissait sur son périnée, enfonçant son nez entre ses lèvres et la respirant avec délice, sans se préoccuper d'étaler cette crème sur son visage .

Notre homme la sentait trembler et soupirer bruyamment sur un rythme rapide, saisie d'un spasme de plaisir pendant lequel elle se tordait de manière incontrôlée, gémissant à présent d'une voix aigüe et entrecoupée. Allant ainsi de tout son visage et de sa langue il ne s'arrêta que lorsqu'elle l'immobilisa, serrant sa tête avec force, sa langue écrasée contre elle. Il contempla longuement son visage rendu grave par l'intensité de la jouissance, sentant que tout mouvement était vain, presque douloureux. Leurs sexes palpitaient à l'unisson, l'un contre le tissu et l'autre contre sa langue. Son gland douloureux laissait s'échapper un peu de sperme. Goutte laiteuse coulant le long de son gland, s'écrasant contre le boxer à présent légèrement mouillé.

L'air avait l'épaisseur de leur plaisir, ouaté et violent comme un ciel d'orage.

Puis les mains dans les cheveux s'amollirent après tant de tension. Elle gardait sa tête contre son ventre, et le berçait de sa respiration qui le soulevait doucement, la douceur de ses doigts fins pris dans ses cheveux. Son sexe bandé, prisonnier de son pantalon vibrait avec force, mais il savourait le plaisir qu'elle avait pris, comme une promesse. Les images toutes fraîches de la jouissance à laquelle elle s'était abandonnée défilaient sans cesse devant ses yeux, perpétuant son désir.
Il restèrent immobiles un temps indéfini. Aucun des deux n'aurait pu dire si c'était une minute ou vingt. L'air embaumait le thé, le jasmin et l'oranger. Un courant d'air frais assorti d'un tintement les tira de leur bienheureuse somnolence.

Se reboutonnant rapidement, ajustant sa jupe, et secouant sa tête pour remettre ses cheveux en place, elle lui ordonna de ne pas bouger et retourna dans la boutique où une cliente attendait ses conseils. Assis à présent en tailleur sur la table, une main sur son sexe qui bouillonnait, notre homme songeait à l'étrangeté de cette rencontre tout en redécouvrant la voix de la belle, ses accents chantants, le sourire qu'elle y mettait naturellement. Il ne pouvait s'empêcher d'y répondre à distance par le même sourire, ce qui avait le don de le durcir chaque fois un peu plus. Lorsqu'elle revint, la lumière du jour avait décliné et les bruits de la rue se faisaient plus rare.
« Nous avons tout notre temps, décida-t-elle, la boutique est fermée à présent. »

Il la retrouvait gaie et pleine d'entrain comme à son arrivée lorsqu'elle avait paru derrière la table. Visiblement, l'extase et la torpeur délicieuses n'étaient plus de mise. Il se demanda avec gourmandise ce que cette femme lui réservait et il se sentait près à continuer le voyage sans poser de question, quoique tenaillé par une furieuse envie de lui sauter dessus à nouveau.

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