CHAPITRE 8

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Halotus se réveille dans l’obscurité du cachot, le voisin de cellule tente d’arracher une réaction à son compagnon d'infortune. Il l’interpelle, redouble de sarcasmes, le provoque. Ses rires ricochent sur les parois et viennent de tous les côtés. Aucun de ses efforts ne perturbent Halotus. Immobile, il reste muré dans le silence. Assis en tailleur, ses yeux sont fermés pour mieux explorer sa vie passée. Il s’est muré dans un cocon et compte n’en sortir que lorsqu’il aura découvert la vérité.

Cette nuit de janvier, Halotus se réveille deux heures avant le lever du jour. “Morphée a-t-il relâché son emprise ou ai-je moi-même décidé d’ouvrir les yeux ?” se demande-t-il en fixant le plafond. “Est-ce que je suis une voie tracée d’avance ou est-ce que je forge mon propre destin ?” Ces questions, il le sait, resteront sans réponse, alors il les laisse en suspens pour se rattacher aux certitudes.

Et ce qui est certain, c’est qu’il ne peut fermer l'œil. Il ne ressent pas non plus l’envie de se faufiler dans les couloirs à la recherche de potins. L’atmosphère lourde du palais le lasse. Ses escapades nocturnes se sont d’ailleurs espacées ces derniers temps.

Il délaisse la chaleur du lit, il se lève, enfile un manteau et s’échappe en silence du palais, loin des intrigues étouffantes de la cour.

L’air givré le pique, mais il l’apprécie. Janvier… le mois de Janus, le dieu au double visage, le dieu des portes et des transitions. Janvier, le mois où chaque instant peut être le seuil vers un monde inconnu. Halotus se laisse imprégner par cette pensée, il se demande pourquoi toutes ses réflexions matinales tournent autour du destin et de l’incertitude.

Ces questions l'accompagnent alors qu’il se dirige vers le sud-ouest de la colline Palatine, vers le temple de Cybèle. Depuis sa rencontre avec Claude, cette visite rituelle est devenue un pilier de sa vie. C’est sa manière de faire preuve de piété filiale. En devenant un spadone, il a acquis un nouveau père, une nouvelle mère et même un frère en la personne d’Attis. Cette nouvelle famille lui apporte la sérénité et l’équilibre qui lui avaient tant manqué jusqu’ici. Le barbier avait raison, sa vie est devenue bien plus agréable au prix du sacrifice de ses parties génitales.

Après une révérence à la Déesse-Mère qui domine le fronton, il pénètre dans le lieu où, deux ans plus tôt, son destin avait pris un nouveau tournant sous le scalpel du barbier. La douleur ressurgit en lui alors qu’il remonte la travée déserte, mais s’apaise à la vue du rocher noir niché dans l’immense statue d’argent. Sa protectrice couve Halotus du regard comme une mère son enfant. Il lui adresse une courte prière, la supplie de le guider sur son chemin.

Au moment de prendre congé, Halotus sent une force retenir ses pas. Il se retourne vers Cybèle. La déesse semble implorer son aide et Halotus cherche en quoi il pourrait être utile. Il observe autour de lui, puis comprend ce qui ne va pas. En pénétrant dans le temple, il n’a pas éternué comme à son habitude. Il renifle. Le temple n’a pas son odeur habituelle. Le turibulum pend au plafond, vide, sa résine à brûler épuisée. La déesse est privée de ses offrandes. Un sentiment de tristesse l’envahit. Cybèle mérite mieux que ce temple silencieux.

Halotus s’approche du turibulum, ouvre le couvercle et ôte les cendres, puis s’en va chercher du labdanum, cette résine d’arbrisseau si précieuse. En parcourant un ouvrage de médecine crétois dans la bibliothèque, Halotus avait lu que les Anciens récupéraient le labdanum dans la laine de leurs moutons et pensaient qu’il était le produit de leur crasse, alors que les animaux ne faisaient que se frotter contre ces petits arbres.

Halotus récupère le feu de la lampe à huile éternelle, allume la résine, referme le couvercle et balance le turibulum pour qu’il diffuse son parfum boisé, camphré et légèrement piquant. Aussitôt, il éternue et lance un regard complice à Cybèle, qui lui sourit en retour. Échange muet, connexion entre le mortel et le divin.

Il prend congé de sa mère et quitte les lieux, satisfait d’avoir rétabli l’harmonie dans le temple et prêt à affronter les portes que Janus pourrait placer devant lui.

Avant de rentrer au palais, Halotus se détourne de son chemin pour admirer Rome, la ville aux mille visages.

Du sommet du Palatin, une vue dégagée s’étale devant lui sous le ciel étoilé. Emerveillé, il laisse son regard errer.

Sur sa gauche, au milieu du Tibre, se dessine l’île Tibérine, aussi surnommée l’île du serpent d’Epidaure. Le temple d’Esculape, dieu de la médecine, se découpe dans l’obscurité. Entouré de boutiques où l’on peut se procurer des onguents et des ex-voto censés protéger des maladies, le lieu est certainement désert à cette heure de la nuit. Seuls quelques maîtres doivent profiter du calme et de l’obscurité pour abandonner sous le porche leurs esclaves malades ou trop vieux. “Puisse-je être affranchi avant d'atteindre un tel sort”, pense-t-il, partagé entre sa colère envers les lâches et son empathie pour les opprimés.

Face à lui, sur le flanc du Capitole où les temples des dieux majeurs veillent sur la Ville Éternelle, de petites lumières s’agitent, telles des lucioles. Ce sont les vigiles qui patrouillent, une lanterne à la main, pour assurer la sécurité des citoyens.

En contrebas s’étend la vallée du Vélabre, traversée par la Cloaca Maxima, le grand égout qui se déverse dans le Tibre. Quand le fleuve est saturé des déchets de Rome, il se venge en les charriant à terre lors de crues dévastatrices. "Retour à l'envoyeur", pense Halotus en se remémorant les odeurs insoutenables qui avaient envahi son quartier durant la Grande Crue, cinq ans plus tôt.

Malgré l'heure, certains édifices prennent vie, comme en témoignent les volutes de fumée qui s'échappent des cheminées. Les ateliers de fabrication de savon, les scieries, les entrepôts de vin et d'huile, le marché aux bestiaux s'éveillent doucement. Il n'est guère prudent de flâner à cette heure. Bien que la quiétude règne en apparence, Halotus sait que Rome est tout sauf paisible. D’ailleurs, un cri bref, mais perçant parvient jusqu’à lui. Un noctambule imprudent, sans doute, que le sort a jeté au devant de brigands ou d’un un loup affamé.

Une clameur attire son attention vers le cirque Flaminius. Des cris résonnent, une lueur rouge danse dans la nuit. Un incendie consume une insula. Une tragédie parmi tant d’autres dans la Ville Éternelle. Les cloches des vigiles sonnent l’alarme, mais Halotus les ignore. On raconte qu’il y a un incendie par jour à Rome, une cruelle et banale réalité qui ne surprend plus guère que les victimes, malheureusement.

Alors que les rayons du soleil effleurent timidement l’horizon derrière l’Esquilin, un son à peine perceptible titille l'ouïe d’Halotus. Il se retourne. Deux silhouettes se dessinent dans la pénombre et glissent sans bruit le long d’une allée. Intrigué, Halotus décide de les suivre d’une démarche aussi souple que légère.

L'une des silhouettes s'immobilise brusquement, l'autre suit son exemple. Halotus se tapit derrière un buisson et les observe à travers les feuillages. Bien qu'il ne puisse les voir que de dos, l'éclat des armures rutilantes et des cimiers étincelants les trahit : deux officiers de la garde prétorienne, ces protecteurs d'élite de l’empereur.

  • Tu n’as pas entendu quelque chose ? murmure le plus grand.
  • Non.
  • J’ai l’impression qu’on nous suit…
  • Nous ne sommes pas en Germanie, pas de risque d’embuscade chérusque, ici ! observe l’autre.
  • Ne te moque pas, nous ne pouvons pas nous permettre de nous faire remarquer.

Tandis que les deux scrutent les environs, Halotus sent une angoisse paralysante l'envahir. Que se passerait-il si les vétérans découvraient sa présence ? L'embrocheraient-ils sur-le-champ ? Ces officiers, lorsqu'ils sentent le danger, ont tendance à frapper d'abord et réfléchir ensuite. Halotus cogite rapidement sur un plan pour détourner leur attention. L’évocation des barbares lui insuffle une idée. Il se souvient du récit de la bataille de Teutobourg et des tactiques des Germains pour semer la confusion dans les rangs de l’armée romaine.

Avec discrétion, Halotus inspire à pleins poumons, étire le cou, et imite le hululement strident d'une chouette. L'un des deux lève le nez à la recherche de l’oiseau. Le second, plus méfiant, dégaine son glaive, prêt à trancher les taillis.

  • Oh, tu crois réellement qu'Arminius nous espionne dans les fourrés ? ricane le premier.
  • Arminius est mort, il ne peut pas être ici.
  • Tu as autant d'humour qu'un collecteur des impôts... Allez, détends-toi, j'ai bien fait attention, personne ne nous a suivis, nous sommes seuls, écoute la nature, elle a le droit de s'exprimer.
  • Que Mars t'entende, concède le second en regainant son arme.

Halotus profite de la confusion pour ramper vers un autre buisson, répète le hululement à partir de sa nouvelle cachette et renouvelle l’opération plusieurs fois, tandis que les deux serviteurs de Rome se laissent distraire et scrutent les cieux à la recherche du volatile illusoire. Puis il se tait et, bien caché dans les replis de la végétation, laisse le silence s’imposer à nouveau.

  • Un oiseau de nuit, je dirais un Bubo Bubo conclut le plus petit.

Halotus, passablement vexé, se retient d’objecter qu’il tentait d’imiter une chouette et non un hibou.

  • Ou alors une buse, propose l’autre. En tous cas, espérons que c’est un oiseau de bon augure.

Le vent porte les mots des deux hommes en direction d’Halotus.

A présent situé à sept pas romains, Halotus reconnaît les deux soldats d’élite. Il les croise souvent au palais. Eux en revanche ne lui ont certainement jamais prêté attention.

Le grand, c’est Cassius Cherea, le vieil officier que Caligula prend un malin plaisir à humilier et qui encaisse les moqueries la mâchoire serrée et le regard lointain. Halotus se rappelle ce jour où Cherea avait demandé le mot d’ordre, ce mot de passe utilisé pour communiquer des informations de manière sécurisée à ses subordonnés. Caligula avait répondu : “Suce-moi” en mimant des gestes obscènes avant de tomber dans les bras d’un de ses courtisans en riant comme une femme.

L’autre, c’est Cornelius Sabinus, un officier issu d’une noble famille, rigoureux et strict envers ses subordonnés, réputé pour son honneur sans faille. Jamais Halotus n’a vu ces deux-là fréquenter les bacchanales de l’empereur.

“Que manigancent-ils à cette heure matinale, à l’écart du palais ?” se demande le jeune spadone.

  • Voilà comment nous allons procéder, déclare Cherea d’une voix nerveuse. Dès que Caius se réveillera, probablement tard étant donné qu’il ne s’est même pas encore couché, il viendra me voir, comme tous les jours, dans sa tenue débraillée. Là, il prononcera le mot d’ordre. Ce sera pour nous le signal. Je serai le premier à frapper.
  • Et moi le second. Mes hommes n’interviendront pas, certains se joindront peut-être à moi. Les autres se chargeront de ceux qui prendront la défense de Caius.

Halotus tremble comme les feuilles du buisson derrière lequel il se cache. Le Caius auquel Cherea et Cornelius font allusion est l’Empereur. Caligula n’est que son surnom et signifie “petite sandale”, car quand il était enfant, il portait une version miniature de la tenue militaire de son père Germanicus.

Le complot ne consiste ni plus ni moins qu’à assassiner l’empereur !

  • Nous n’aurons qu’une seule chance, ajoute Cherea. Si nous échouons, nous mourrons tous les deux et l’empire sera perdu.
  • Et après ? Que prévois-tu ?
  • Tu veux dire, une fois la tête du satyre coupée ?
  • Oui.

Halotus tend l’oreille, mais le vent change subitement de direction et les mots de Cherea se perdent dans la mauvaise direction. “Encore un coup des dieux”, songe-t-il, ne percevant que les ultimes paroles de Cherea.

  • Que Jupiter nous vienne en aide !

Les deux officiers se séparent en se tapant le poing sur la cuirasse, au niveau du cœur.

Halotus demeure un long moment caché dans son buisson, tremblant. Il vient d’être le témoin d’une scène de la plus grande gravité. Le simple fait d’y avoir assisté ferait de lui le complice de l’assassinat.

Que dirait Cybèle ? Que se passerait-il si Caligula venait à périr sous les coups de glaives ? Les Furies se déchaîneraient. Le sang appelle le sang, le palais se transformerait rapidement en arène. Claude, en tant que membre de la famille, figurerait certainement parmi la liste des têtes à trancher. Halotus ne supporterait pas de perdre son père adoptif.

D’un autre côté, Halotus pourrait étouffer le poussin dans l'œuf. S’il prévient l’empereur de ce qui se trame et demande l’arrestation des deux conspirateurs, Claude sera sauvé. Mais, Caligula mérite-t-il de vivre ? Depuis qu’il est au pouvoir, Rome sombre dans le chaos. En plus, comment réagira-t-il s’il apprend qu’on voulait attenter à sa vie ? Ne risque-t-il pas de massacrer son entourage pour prévenir un nouvel attentat, quitte à le tuer lui, ainsi que Claude ? L’empereur est si imprévisible.

Halotus doit prendre une décision. Les dieux l’ont mis sur le chemin d’une confidence, il ne peut feindre de l’ignorer. Mais il a beau peser le pour et le contre, la balance reste désespérément équilibrée.

“Un fardeau se partage mieux à deux”, songe-t-il avant de se diriger vers le palais. “Claude saura quoi faire.”

Le jour est levé à présent. Dans la fraîcheur du petit matin, Halotus se hâte vers l’hermaeum, ce petit cabinet où Claude passe le plus clair de son temps. Son maître est déjà debout. Entre deux verres de vin, il grave une tablette en argile, son brouillon avant d’écrire à la plume sur les papyrus.

  • Maître, Maître ! C’est … C’est…, il y a… l’interpelle Halotus à bout de souffle, dans l’encadrement de la porte.

“Voilà que je bégaie moi aussi”, songe Halotus. “Je dois me calmer”.

Claude lève les yeux de son travail, son visage marqué par l'inquiétude.

  • Qu… Qu… Qu’y a-t-il, Halotus ? répond Claude, le visage parcouru de spasmes.
  • C’est horrible, maître… j’ai assisté à quelque chose… de terrible… d’atroce !
  • Maîtrise ta pensée, les mots suivront d’eux-mêmes, disait le grand Caton lui répond Claude, sans bégayer cette fois.
  • Vous avez raison, maître, se reprend Halotus. Ce matin, j’ai surpris Cherea et Cornelius Sabinus en pleine conversation.
  • D…deux hommes de grande valeur, commente Claude.
  • Ils comptent assassiner Caligula.
  • Co…Co…Comm… Quoi ? s’étouffe Claude en recrachant le vin qu’il avait en bouche

Halotus hoche la tête, le visage grave. Claude demeure figé de longues minutes, comme une statue.

  • Je… je n’ai p…pas fini mon histoire de Carthage…

“En peu de mots, j'ai saisi sa pensée”, songe Halotus. “Il a pris la décision de laisser le destin agir et de ne pas sauver son neveu. Il ne craint pas de mourir, mais de mourir avant d’achever son œuvre.”

  • Je dois travailler, ajoute-t-il en s’asseyant à son bureau. Il ne me reste plus beaucoup de temps. Trouve un endroit sûr, il va y avoir du tumulte. Laisse-moi tranquille maintenant.

Halotus secoue la tête avec fermeté.

  • Maître, je resterai avec vous jusqu’au bout ! Jusqu’à la mort !
  • Pars d’ici !
  • Mais…
  • Dois-je au moins prévenir votre épouse ?
  • Messaline ? Je ne sais même pas où elle est ! soupire Claude. Et puis, en cas de danger, elle pourra certainement compter sur l’un de ses amants pour la protéger, elle et l’enfant qui grandit en son sein. Allez, va-t-en ! Tout de suite !
  • Mais…
  • C’est un ordre ! Quitte Rome ! s’étrangle Claude, rouge de colère.

Halotus baisse la tête. Le maître a parlé. Penaud, il quitte la pièce, et erre dans les couloirs du palais, le visage noyé de larmes. Il ne supporterait pas de le laisser mourir sans agir. Il refuse de quitter Rome. Ses prières à Cybèle demeurent sans réponse. Sa mère et son père l’ont abandonné, il les perd tous les deux. “Pourquoi le destin reprend-il toujours ce qu’il a donné ?“ songe-t-il, en proie au désespoir.

Assis par terre, les bras autour des genoux, il ne peut s’empêcher de pleurer et songe à mettre fin à sa propre vie, quand soudain, une porte s’ouvre à quelques pas de lui.

Des jeunes femmes et hommes en sortent en se bousculant, Halotus reconnaît parmi eux le blond Caligula, qui bâille en se grattant l’entrejambe.

  • Le repas de cette nuit était un peu lourd, commente-t-il. Il faudra exécuter le cuisinier.

Des gloussements accompagnent cette mise à mort. Un jeune homme effectue une révérence et file en direction des cuisines annoncer la nouvelle. Caligula ne plaisantait pas, le cuisinier passera à la casserole.

De l’autre côté du couloir, la garde prétorienne avance dans le bruit métallique des armes.

  • Par Jupiter, donc par moi ! Voilà cette pute de Cherea ! ricane Caligula. Que me vaut le déplaisir ? Sais-tu qu’on ne dérange pas les dieux impunément ?

Cherea, les dents serrées, s’incline.

  • ô César, quel est le mot d’ordre ?
  • Hmmm… je vais dire “Priape”, car j’ai une de ces triques ce matin !

Ce disant, Caligula exhibe son membre dressé. Cherea n’hésite pas. Sans trembler, il dégaine son glaive et frappe l’empereur au ventre. Cornelius Sabinus se joint à lui et assène plusieurs coups d’épée. Caligula s’effondre dans une mare de sang, les yeux révulsés. Les courtisans poussent des cris, se bousculent, tentent de s’enfuir. L’un d’entre eux se rue sur Cherea, qui lui tranche la gorge d'un geste précis. Le sang gicle et dessine une courbe pointillée sur les murs. Halotus détourne les yeux devant l’horreur de la scène.

  • Ce chien est mort ! Maintenant, suivez-moi, lance Cherea, l’épée levée, à l’adresse de ses soldats.

Halotus se redresse. “Ils marchent en direction du cabinet de Claude !” Sans hésiter il court prévenir son maître, il connaît des raccourcis. Une fois arrivé devant la porte, il tambourine à s’en faire saigner les poignets. Rien n’y fait, la porte demeure désespérément close.

Derrière lui, l’armée se rapproche et grossit, elle prend toute la largeur du couloir et semble aussi inarrêtable qu’une vague déferlante.

Halotus se retourne et se colle dos à la porte, les bras en croix.

  • Vous ne passerez pas ! hurle-t-il de sa voix d’enfant.

Cherea baisse la tête et le considère d’un œil froid.

  • Bien sûr que si.
  • Alors, il faudra me passer sur le corps !

Dans un mouvement désespéré Halotus se jette en avant. Le poing de Cherea s’abat sur le haut de son crâne. Choc. Le noir total l’engloutit.

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