Troisième péri-épilogue

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Hôpital psychiatrique de Jolly la Forêt, jour de visite.

Jacques Pelot vient de franchir la porte d'entrée. Il décline son identité, enjambe à la hâte les longs couloirs de l'établissement. Devant la porte, il hésite une seconde, toque trois coups brefs, et ouvre.

- Bonjour Jacques !

- Bonjour frérot.

- Alors qu'est-ce que tu deviens ?

- Ha, tu sais, pas grand chose. J'ai dû me battre contre un Homme Rouge, c'était pas facile ! Il était bien planqué sous des kilomètres de galeries, sous des kilomètres cubes de glace ! Ha ha ! On manquait jamais de glaçons pour l'apéro.

J'étais suivi par la CIA. On a même essayé de m'enlever, plusieurs fois ! Les Cafards, les Antarctes... Pfiuu... A la fin, ils ont réussi. Les Lutins n'ont rien pu faire. Alors j'ai fait alliance avec les Elfes.

Là-bas, c'est comme si tout le monde n'était pas vrai. Ils ont des chevelures frisottées qui les font grandir de plusieurs centimètres, ou de longues mèches de cheveux, et des grandes moustaches ! Des pattes d'éléphants, aussi !

Comme j'étais le plus fort avec la CIA, ils ont voulu faire sauter l'Antarctique avec des bombes nucléaires. Heureusement, le chasseur de l'Arctique a trouvé les codes pour désactiver les bombes ! Puis, un Guerrier du Notanou a retrouvé le Masque d'un grand sorcier de chez eux, et l'a donné à un petit enfant.

Et puis tu sais ! Le Père Fouettard, tu connais ? Il est tombé amoureux d'une grenouille... Il pense que c'est une envoyée du Ciel ! Elle prophétise y paraît... mais là, je dois dire que, bon...

J'ai aussi appris à jouer de la trompette. Je l'ai prise avec moi. Tu veux écouter ?

- Si tu veux.

- ......

- C'est très joli !

- Oui. Je fais beaucoup de progrès. Tu viendras à mon mariage ? Je vais me marier avec la nièce de l'Homme Rouge. Finalement, c'était un brave gars, on aurait pu sympathiser !

- Tu sais, Jacques, je ne sais pas si je pourrais me libérer. Je suis très occupé ici ! Ils ont vraiment besoin de moi...

- Je sais, mon frérot, je sais... Bon, alors, à bientôt ?

- A bientôt, Jacques.

Jacques sortit, reprit sa voiture.

Dans un bois tranquille, il s'arrêta, avisa sa trompette. Il pleurait et se mit à jouer.

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