Chapitre 16 "Mission diplomatique"

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La Lame

Lorsqu'il ouvrit les yeux, le commandant Kuzack, aperçut la jeune commandante des forces du Hammer, qui se trouvait sur la couche en face de lui, en débardeur noir, son insigne du Hammer bien en vue sur sa poitrine.

« Bonjours, » lui lança t'elle, en enfilant son pull réglementaire, noirs également, dont l'insigne militaire, se trouvait cette fois, sur l'épaule. « bien dormi, Marshall ? »

Obster la regarda pendant qu'elle enfilait son vêtement, il eut un moment où il se mit à penser qu'une si belle jeune femme, ne devrait pas être une machine à tuer comme elle en avait la réputation. Puis il lui répondit, un peu gêné par ses pensées profondes :

« Oui lieutenant, très bien, je vous en remercie et vous ? J'espère que je n'ai pas trop ronflé ? »

Là, la jeune femme, lui fit son fameux regard froid, dénué de toute expression et lui lança tout de go :

« Vous êtes encore en vie, NON ? Alors la question ne se pose même pas...Et puis vos copines n'ont pas remis cela ce matin...elles doivent être mortes de fatigue ! » puis sur un ton plus amicale et lui dit : « J'ai surpris une conversation il y a 20 minutes, en allant me doucher, Les extros nous ont contactés et sont en route, ils seront au point de rendez-vous en milieux de matinée. Nous qui n'allons pas avec votre détachement, nous donnerons un coup de main à vos fusiliers, pour surveiller notre otage et la propriété, jusqu'à ce que vous soyez à bord de cette navette. Mais je vous le répète, Obster ...soyez extrêmement prudent. »

« Ne vous en fai... » il ne peut terminer sa phrase, car il fut interrompu par l'arrivée de quatre rangers. Le fameux quatuor qui s'était fait la belle, juste avant l'attaque et qui le lendemain matin avait aidé des soldats du Hammer, à neutraliser un détachement d'extros, qui bloquaient l'entrée de l'ambassade confédérée !

« Commandant, lieutenant... » fit le caporal Benz, en saluant les deux officiers, imités par les trois autres rangers. « Avec tout cela, nous n'avons pas encore eu l'occasion de faire notre rapport... euh de ce qui nous est arrivé lors du bombardement...chef ! »

Le Marshal Kuzack les regarda froidement tous les 4, puis éclat de rire en leur disant :

« Les mecs, dois-je vous faire pendre pour désertion ou vous donner une médaille, pour votre acte de bravoure de l'autre matin, je ne sais pas. Qu'en pensez-vous lieutenant ? »

La jeune femme sans sourciller après avoir bu sa dernière gorgée de thé, lui dit :

« Décorez-les, Commandant...et ensuite pendez-les haut et court ! »

« Bon, on va oublier et les médailles et le gibet...on est d'accord les gars ? » finit-il par dire.

« Oui chef...Merci, chef ! » répondit en souriant un des autres miliciens du nom de Marco Arrigoni. «Dites, vous êtes au courant pour les survivants du QG de Stellar Force ? »

« Non, je dois avouer que ces derniers trois jours, je n'ai pas trop voulut penser à cette abomination. Dites-moi donc ! »

Marco continua :

« Sur la cinquantaine de survivants des personnes civiles et militaires du QG...de ceux qui ...euh enfin...étaient présents...bref, nous avons tout de même deux de nos camarades qui s'en sont tirés... »

« Qui donc ? » demanda le chef des rangers.

« Strike et Lilou...euh je veux dire la première classe Aurélie, Kavalsky » se repris le caporal ranger...vous savez l'ancienne hackers, celle qu'on surnomme Blue à cause de la teinte qu'elle met sur sa tignasse et le sergent-chef Slavko Božić. Ce dernier n'a que des bleus et des bosses, mais Lilou, elle, a eu la jambe brisée. Mais elle ne s'en sort pas trop mal, au vu de ce qui leur est tombé sur la tronches. Quelle belle merde !»

« Je compatis, les gars, j'ai moi-même perdu un de mes sous-officiers, pulvérisé en sortant de l'ambassade, on a du inhumer son uniforme de parade, vu qu'il ne restait rien de lui. » fit Zoé aux quatre rangers. « En tout cas si je tenais les salopards, qui ont attaqués la planète des extros en se faisant passer pour des impériaux... Si ce que les prisonniers ont dit est vrai et je les pense sincères, je les étriperais de mes propres mains et... » là elle se retourna vers Kuzack, «vous savez Obster que ce ne sont pas des paroles en l'air ! »

« Je sais Zoé...je le sais... » fit le Marshall sur un ton triste.

Le caporal Benz demanda alors au lieutenant confédéré :

« Lieutenant, sauriez-vous où se trouve le sergent de la Rosa, nous voudrions le saluer, avant que nous nous en allions chacun de notre côté ?»

La jeune femme désignât une direction de son doigt en lui répondant :

« La dernière fois que je l'ai vu, il était près de la salle de bain principale, par là. C'était il y a une dizaine de minutes. »

« Merci, Lieutenant ! » dit le sous-officier en saluant, la confédérée, puis le Marshall. « Commandant, bonne chance pour votre mission ! » Puis il suivit ses co-équipiers, qui partaient dans la direction que Zoé leur avait indiquée.

Zoé semblait songeuse et Obster s'en aperçu et lui demanda :

« Vous êtes toujours inquiète de savoir si ce que nous allons découvrir va changer l'alliance que votre nation a avec la nôtre lieutenant ? »

«Jusqu'à présent, je me suis toujours sentie très proche des mouvements isolationnistes, Obster, mais depuis que j'ai eu l'occasion de côtoyer les vôtres, dans ces péripéties, je ne suis plus aussi, radicale...j'espère que si c'est tout de même une faction incontrôlable de chez vous qui a fait ce coup, vous l'Imperium, saurez être ferme...avec ces crapules...en tout cas si c'est des nôtres qui ont fait cela, pour déstabiliser les relations entre nos deux peuples...je vous jure... » fit Zoé, visiblement en colère.

« Calmez-vous ma chère, nous saurons nous en occuper...même si nous n'avons pas, contrairement à vous autres, la peine de mort, nos mines de fer sont réputées, pire que celle-ci. »

Puis alors qu'il se réservait de café noir, toujours assis autour d'une des petites table en métal, recouvert de mosaïque, près du jardin interne de la Domus, à quelque pas du bassin de l'Atrium, il se risqua à lui demander :

« Lieutenant, je sais que cela ne me regarde pas, mais au sujets de ce qui vous est arrivé lors de la seconde guerre Nihiliste, nous dans les milices, n'avons qu'une vague idée ce de qui s'est réellement passé. Vous avez vraiment poignardé quinze fois chacun de vos agresseurs ? Cela me semble un peu exagéré...»

Zoé avait l'air un peu, gênée en avouant :

« Oui Marshall, c'est la vérité et surement plus, pour le premier en tout cas. Quant aux deux autres agresseurs, je ne me souviens plus, mais heureusement que je les avais abattus juste avants, sinon...ils auraient dégusté ! Et le pire, c'est que même depuis ces dix années qui se sont écoulées, je n'ai aucun remords, ils avaient je pense largement mérité ce sort. » Elle regarda s'il n'y avait personne, près d'eux et continua, « Je pense que je peux vous dire exactement ce qui s'est passé ce soir-là et vous jugerez vous-même, mais soyez discret, peu de gens, en dehors de mon second, l'adjudant Johnson, sont au courant de toute l'histoire, l'Armée a fait en sorte que cela ne s'ébruite pas trop. »

« Vous avez ma parole, Zoé, ce que vous me conterez sera confidentiel ! » Répondit Obster en buvant son café.

Alors le lieutenant Bruckner, officier du Hammer et commandant de la section des Fils d'Arès, lui raconta ce qui l'avait fait basculer, elle, la jeune adolescente, de douce étudiante en Beaux-arts, à une tueuse des forces d'assauts confédérés, réputée pour sa froideur et son efficacité.

En 432, lors de la dernière insurrection nihiliste, alors que la jeune Zoé, qui avait entamé des études dans les beaux-arts, alors âgée de 17 ans, se trouvait chez ses parents, en toute fin d'après-midi, des terroristes, s'introduisirent dans la maison familiale, située en pleine forêt et massacrèrent ses parents et son chien. Quant à elle, la pauvre, elle subit, les derniers outrages par les trois malfrats. Alors que deux de ses crapules quittaient la maison pour aller à leurs point de rendez-vous, (nous étions au débuts de la seconde guerre nihiliste), pour commettre un sabotage en ville, le troisième devait se charger faire passer de vie à trépas la tendre jeune femme, mais il commit l'erreur de vouloir en profiter une dernière fois et oublia la présence de son long couteau logé dans un fourreau accroché à son pantalon. Bien que malmenée et violentée une seconde fois, elle eut la présence d'esprit, de se saisir de cette arme et de l'enfoncer dans la panse de cet ignoble individu. Puis alors qu'il agonisait, elle le poignarda à plusieurs reprises, pas moins de 15 fois selon le rapport du légiste. Ensuite elle fila, le couteau en main et le pistolet de son ennemi à la ceinture, se mettant à la recherche de ses agresseurs, le premier qu'elle vit, qui était resté un peu en arrière, pour se soulager, eu juste le temps de se retourner pour voir la jeune femme, (chasseuse et redoutable au lancer de couteau), lui envoyer le poignard de son camarade, qu'il reçut dans la poitrine. Lui aussi eu droit à un lardage en règle. Voyant ceci le troisième larron voulut sortir son revolver de son étui, mais il n'arriva pas à ouvrir la pochette à temps, Zoé fit feu deux fois et l'atteint dans la poitrine et dans la tête, le terroriste s'effondrât. La jeune artiste, arriva près de lui et vida le reste du barillet, sur le cadavre. Après le quatrième coup, n'ayant plus de cartouche, elle s'acharnât sur lui comme pour ses complices avec son couteau.

La police locale fut prévenue par Zoé elle-même qui fut emmenée pour examens médicaux et établir les faits précis du drame. La justice fédérale, bien que comprenant le geste de folie pour le premier agresseur, la poursuivit tout de même pour acharnement post mortem, (pour les deux autres) et Zoé fut condamnée à deux ans dans un établissement spécialisé.

Mais au bout de quelques mois ayant atteint sa majorité, ou homme et femme doivent servir dans la milice confédérée*, on lui donna le choix, vu ses excellents antécédents et ses dispositions pour le tir et le maniement des armes blanches, de mettre ses études de côté et d'entrer dans l'armée afin de suivre les pas de son défunt père, officier du Hammer.

Son surnom de « la lame» vient plus de ce fait tragique, que de sa détermination à servir son pays. Devenue experte en maniement des armes blanches, en plus de son don pour le tir au pistolet, elle gravit rapidement les échelons militaires, puis dans ceux du Hammer, pour devenir lieutenant et chef de sa propre unité de soldats d'assaut.

Une fois son récit terminé Zoé arrangeât son uniforme d'assaut, cingla correctement son ceinturon avec ses pochettes en cuirs, puis se levât.

« Mais c'est dégueulasse, ce que la justice de votre pays vous a fait, vous condamner aussi durement...je ne pense pas que dans notre Imperium cela puisse arriver. » Lui dit Obster visiblement scandalisé.

« Vous savez Obster, je pense qu'ils ont vu surtout mon potentiel et ont du faire en sorte que j'ai une lourde peine pour que leur proposition de rejoindre un programme, spécial de resocialisation, soit plus attractif pour moi. » Expliqua le lieutenant Bruckner. « Vous vous souvenez de Nemeria**, ma camarade du Hammer qui était avec nous hier soir ? »

« Oui lieutenant, celle qui avait le crâne presque entièrement rasé, des piercings sur le pourtour des oreilles et plein de tatouages tribaux...celle qui est allé s'enfermer dans la cave avec le ceinturions prime et alors ? » demanda-t-il.

Alors que le Marshall se levait également pour aller voir la délégation qui allait venir avec lui dans le vaisseaux extros, elle lui dit :

« Eh bien elle a trainé dans un gang depuis ses 15 ans jusqu'au moment où dans une bagarre entre le sien et clan rival, elle a tué un gaillard bien plus costaud et grand qu'elle, ce qui a attiré l'attention de notre bienveillante Armée, qui l'a contrainte, elle, qui venait d'avoir 20 ans à intégrer ce programme spécial, après 3 ans passées dans une prison fédérale. Mais maintenant, je lui confierai ma vie...car je sais ce qu'elle vaut. » Elle désignât du doigt une des deux chambre ou tout le raffut de la veille au soir était partit. « Tiens, voilà vos copines les archéologues qui émergent... Bon on se voit à votre retour, Commandant...et une fois tout ceci finit, je vous laisserai me payer un verre de votre tord-boyaux...et en retour je vous inviterai à votre prochaine permission, pour autant qu'on puisse les avoir ensemble, à venir visiter ma planète...qu'en dites-vous...j'ai une petite cabane dans les bois près d'un étang, c'est très calme et reposant ? » Finit par dire le lieutenant Bruckner alors que Marna et Lupe approchaient, d'eux.

« Ce sera avec plaisir Zoé, une foi ce conflit terminé, je connais la planète confédéré Pélion***, mais point Exodia****. Bon lieutenant on se revoit, si tout se passe bien, dans quelques heures, je suppose. » répondit le Marshall.

Zoé le saluât, puis dit aux deux scientifiques en les croisant :

« Salut les filles, jolis concerto en quatuor cette nuit." (elle sourit de manière ironique.) « Vous tenez toutes deux, la super forme ! »

Et elle quitta la pièce avant que les deux femmes ne puissent lui répondre.

« Alors les gratteuses, bien remis de cette nuits ? » leur demanda t'il. «Marna, vous êtes prêtes, pour la mission diplomatique? »

« Bonjours Obster ! » lui dit le professeur Reyes, alors que de son côté Lupe le salua d'une main alors que de l'autre elle cacha un bâillement. Marna dit à sa compagne : « Lupe, tu devrais profiter d'avoir accès au réseau Hermès, pour joindre tes parents, ils doivent être morts d'inquiétude, là-bas sur TERRA. Où m'a tu dis qu'il vivaient déjà ? Du côté de Old El Paso*****, non ? »

« Un peu plus bas, à Coyote. Mais oui, mi dulce amor, je le ferai dès que tu seras partie, mais... » fit Lupita en direction de sa compagne, d'une voix tremblante...reviens moi en un seul morceau, je t'en prie ! » La jeune aspirante archéologue avait les larmes aux yeux, en disant cela.

D'un ton paternaliste Obster dit à la jeune latina :

« Ne t'inquiète pas je veillerai personnellement sur notre amie, tu peux compter sur moi ! »

« Merci Marshall, tu es un ange ! » dit Lupe en lui faisant un baiser sur la joue. Puis elle les laissa s'en aller vers leur destinée.

*Service Militaire confédéré : Les hommes et les femmes citoyens de la Confédération de Pel-Aur, sont astreints à 3 années de service militaire obligatoire, pour la gente masculine et 2 pour celle féminine, plus 6 mois d'académie militaire juste avant, entre leur 18 et leur 30 ans. S'ils sont étudiants, ils peuvent reporter cela au maximum jusqu'à leur 29 ans révolus. Tous refus de servir entraine un privation de 5 à 6 années, (selon leur sexe), de leur droit civiques, ainsi qu'un taxation spéciale annuelle pendant 10 années, (par contre aucune charge judicaire ne peut être retenue contre eux, ce qui n'était pas le cas il y a encore une décennie).

**La première classe Olga Nemeria : Elle est née dans la province du Russland près de la frontière avec la province de Scania, mais ses parents ont déménagés sur le monde confédéré de Pélion, puis sont devenus citoyens confédérés, ainsi que leur fille, ce qui fait que la jeune femme une fois majeure était astreinte au service militaire obligatoire, malgré ses origines de l'Imperium.

*** Pélion : Système stellaire de Chiron, à 90 Années-Lumière du système Solaris (Terra Secundus) et capitale des Mondes de la Confédération. Sa Capitale planétaire et siège du gouvernement se nomme Palladium.

**** Exodia : Seconde plus importante planète confédérée, situé à 135 Années-Lumière, dans le système Auréus. Ancienne capitale de cette Confédération, lorsqu'elle n'était encore que le Conglomérat de Pel-Aur. St Elmos est le nom de sa capitale fédérale planétaire.

******Old El Paso : tout comme la ville de Coyote, elle est situé dans le sud de la province du Continent Bêta de TERRA Secundus, (dans l'ancienne réalité alternative, le continent nord-américain), nommée Midwest, d'où est originaire l'Empereur actuel.

Mission diplomatique

Le lieu de rendez-vous ayant été fixé à deux kilomètres de la villa, près d'un canyon où serpentait le "fleuve d'azur", le petit groupe composés des deux rangers, du professeur Reyes, du magistrat impérial, escorté de ses deux gardes germains et bien entendu de l'émissaire Xylon, se rendirent avec la trentaine de soldats extros, indemnes, qui pour certains conduisaient des brancards à sustention pour ramener les blessés et les dépouilles des guerriers morts pendant l'assaut.

Le second Naark Dorn, prit la tête de cette troupe hétéroclite, désarmé en ce qui concerne les extros. Tous ces prisonniers non menottés (en signe de bonne volonté des vainqueurs), furent tout de même escortés par quelque fusiliers-marins armés de MP98 et 97.

Ils arrivèrent au sommet de la gorge et c'est par là que le vaisseau de transport de troupes leviantes, qui avait reçu une autorisation de passage de blocus, devait se poser et prendre en charge toute ces personnes. Le vaisseau faiblement armé, serait escorté jusqu'au lieu, secret pour l'instant, où se tenait caché le reste de la flotte extros.

Et pendant ce temps-là à Vera Cruz...euh Non... à la Domus consulaire, où le dernier des prisonniers, le leader des troupes au sol extros, le premier Naark était retenu, "invité" de l'Imperium et en profitaient pour déguster les divers alcools, que les deux maîtresses de maison eurent la courtoisie de lui faire gouter, Zoé Bruckner qui nettoyait son MP 97, vit soudain la première classe Cow, s'éloigner discrètement de la partie centrale de la Domus, où elle se trouvait cantonnée avec les quelques confédérés et les autres rangers, pour sortir subrepticement de la propriété, un des canon-blasters en bandoulière et son pistolet à la ceinture. Le sixième sens de Zoé, la mit en garde, quelque chose ne tournait pas rond...elle décida de suivre de loin la jeune milicienne...

Au lieu de rendez-vous, alors que les fusiliers marins impériaux surveillaient l'embarquement des prisonniers extros, (qui de facto ne l'étaient plus), à bord du cargo de transport de troupes ennemies. Le groupe de terrans désignés pour cette étrange mission diplomatique discutaient entre eux et le leader en second de ce détachement de guerriers de l'Alliance d'Arush.

« Comprenez-bien, que pour que l'entrevue réussisse, Dorn, il faut que nous tous, puissions revenir sains et saufs et sans avoir été molestés, d'aucune sorte, ou que nos quelques armes personnelles aient été confisquées. N'oubliez pas que nous avons l'avantage, pour le moment dans ce secteur stellaire et que d'autres renforts peuvent parvenir ici, très rapidement, car votre système de déplacement, spatial, à ce que j'en ai compris, n'est pas aussi performant que le nôtre. » dit le légat Cynfeirdd , à l'officier extros.

Ce dernier, lui répondit alors qu'ils s'avançaient tous vers la passerelle d'appontage du cargo alien :

« Excellence, » (alors que le garde du corps du légat avait en bandoulière le traducteur universelle, afin que son Maître puisse parler sans avoir à tenir cet engin en permanence.) « Sans dévoiler aucun secret militaire, nous autre avons toujours utilisé la technologie de glissement dans une bulle spatiale. » Mais il est clair que vous utilisez une autre technologie, plus rapide, Messaire Légat !"

Le Marshall se permit de répondre, à la place de l'éminent Magistrat :

« Second Naark, sans vouloir vous offenser, votre technologie semble être ce que nous utilisions il y a des siècles, sous le nom de Moteur Alcubierre ou ALC. Toutes les espèces avec lesquelles nous sommes alliés ou avec lesquelles nous faisons commerce ont la même technologie, celle des trous dans l'espace-temps ou trous de vers. C'est étrange que vous ne l'ayez pas découvert, le fait que vous soyez ceux qui ont tourramentés* cette technologie ALC, dans les 4 autres systèmes planétaires, fait qu'il n'y a pas eu assez de brassage technologique et de concurrences entre vos cinq nations au niveau de la quête scientifique, ce qui a freiné les idées innovatrices. »

Le Leviante, dut toutefois contredire le commandant Kuzack :

« En fait nous n'avons rien tourramenté du tout, ils connaissaient depuis des décennies cette technologie, mais ne l'avait pas augmenté au même niveau que nous l'avions fait nous, ce qui nous a donné un avantage tactique certain. Une fois leurs mondes soumis, nous leur avons donnés l'amélioration pour leurs propres usages. »

Là ce fut à l'archéologue se donner son avis :

« Dorn, je ne suis pas expert en science militaire comme le commandant ou le légat qui est un ancien chef de guerre de notre Empire, mais si votre technologie de déplacement est pour nous autre obsolète, depuis longtemps, votre technologie de téléportation est par contre très impressionnante. A ce que vous nous avez dit, vous maitriser la téléportation transtellaire par flux cosmique**, d'un lointain système planétaire, à un autre. »

L'extros la regarda, comme si elle venait de lui dire que sa planète était plate et lui rétorqua :

« Ce n'est pas aussi simple, que cela, nous ne pouvons faire ce transfert qu'a une distance raisonnable d'une source de gravitation planétaire et idem pour l'arrivée. C'est pour cela que nos petits vaisseaux de téléportation, devaient eux s'approcher suffisamment de l'orbite de cette planète pour y téléporter les soldats qui avaient été transférés sur nos bâtiments plus éloignés...et de plus cela demande des ressources énergétiques énormes à chaque téléportation interstellaire. Il faut une base de départ pas trop proche de l'orbite planétaire, car, contrairement à la téléportation standard, cela empêche la translation stellaire »

L'Emissaire Xylon, paraissait fort intéressé par ces dire, il se permit de dire, non pas par télépathie, ce qui aurait été inconvenant vis-à-vis de leurs alliés, mais dans la langue basic*** des impériaux, qu'il maitrisait parfaitement, afin que ces propos puissent être traduits par la machine qui était auprès d'eux :

« Je suis sûr que nous allons pouvoir régler ce conflit de la meilleurs manière qu'il soit pour nous tous...je ne détecte aucun subterfuge dans vos propos Second Naark, ni dans ceux de mon éminent confrère le légat. Je pense que si nous arrivons à un accord de paix entre vous et l'Imperium...un échange entre votre technologie de transfert interstellaire de personnes et notre système de trous de vers, pourrait être par la suite envisagé, car même si effectivement transférer des soldats en grand nombres d'une planète à une autre dans un autre système stellaire, n'est pas très efficaces, pour de rapide transfert diplomatique ou de techniciens, cela serait tout autre. Mais nous verrons, une fois le cessez-le feu-établi. »

Le légat se tourna vers un des sous-officiers de l'escorte de marines, qui venait de laisser monter les derniers des extros et lui dit :

« Adjudant, regagnez la Domus du Commodore, nous vous contacterons toute les 3 heures, pour donner de nos nouvelles. »

Le marins, saluât le petit groupe de civils et militaire qui allaient partir pour effectuer ce premiers contact avec une nouvelle civilisations alien et tenter de ramener la paix dans le Dominion, puis tourna les talons et repartit avec ses hommes dans les véhicules anti-grav qu'ils avaient utilisé pour venir.

Hancock, Francogianna, (les deux gardes germaniques du légat), Le Professeur Reyes, Guzokrat, le xylon, l'aumônier des rangers, Pavlópoulos, le Marshall Kuzack et l'émissaire impérial Cynfeirdd, accompagné de l'officier Leviante, avancèrent vers la passerelle de l'engin extraterrestre qui contrairement aux étranges vaisseaux des xylons, ressemblait relativement à un vaisseaux standard Terran ou erinien.

Juste avant de faire le premier pas sur le ponton métallique, le légat dit à haute voix :

« Eh bien mes amis, c'est ici que les athéniens s'atteignirent ! » et il fit le premier pas sur ce Rubicon**** d'acier, alors qu'Obster souriait en pensant à la dernière fois qu'il avait entendu cette devise.

*Tourramenter : Amener une connaissance technologique, philosophique, morale, politique ou religieuse, à un peuple moins élevée intellectuellement. Ce mot fut inventé par un grand humaniste du début du 21ème siècle et dont les écrits ont inspirés, le Nouvel Ordre Romain. Ce terme par contre ne peut pas être utilisé comme synonyme du verbe "amener " pour n'importe quoi, on ne peut Tourramenter quelque chose de physique, comme du pain, du beurre etc.

** Flux cosmique : voir l'Addendum "Technologies extros"

***Basic : langue Molière, l'idiome standard dans la Confédération et l'Imperium, agrémenté d'un peu d'anglicisme technique et militaire, ainsi que de l'allemand pour la première et du latin-grec, pour le second.

****Rubicon : petit fleuve qui séparait le territoire romaine central des provinces cisalpines, le franchir est une manière de jeter les dés, (de dire, qu'on ne peut maintenant plus reculer), Alea Jacta Est ! C’est également un canal qui coupe la capitale romaine de Ravenne en deux zones distinctes.

Dans l'antre du Némésis

Sous bonne escorte, la délégation de l'Imperium, fut transbordé du vaisseau cargo qui s'était arrimé dans un des docks du croiseur amiral Leviante. A l'entrée des coursives le haut seigneur qui était apparu dans un genre d'hologramme dans la Domus, les y attendait , entouré de deux autres leviantes, sûrement des sous-officiers, car quand le second Naark qui menait le petit groupe de Terrans arriva devant son Maître, il plia genou et fit quelques signe, qui devait être un salut miliaire, les deux gardes le lui rendirent en faisant une courbette chacun.

« Je suis Nergeken, suprême Leader de cette flotte et je vous souhaite la bienvenue sur mon navire amiral. » Le grand Officier Leviante, se tourna alors vers son subalterne le Second Naark Dorn et lui fit signe de se relever. Puis il fit signe à ses invités de le suivre dans la coursive principale du vaisseau amiral. Puis tout en marchand et sachant que le traducteur était toujours à portée de sa voie, il poursuivit : « Nous allons vous enseigner nos pièces à convictions, principalement les dépouilles de vos soldats, si tenté qu'il s'agissent bien de vos hommes. Car nous avons réuni aussi bien les corps découverts sur le petit vaisseau qui s'était écrasé sur notre planète, que les deux autres guerriers qui ne se sont pas laissés prendre vivants il y a quelques heures et dont les uniformes sont alors tout à fait différents des vôtres. Et pour finir nous vous laisserons interroger à votre manière le prisonnier, celui qui s'en est sorti plus ou moins indemne et que nous allions de toute manière interroger. »

Le légat qui marchait aux côtés de son homologue extros, lui répondit :

« Je vous en suis grés, Leader suprême et je suis sûr qu'avec les compétences de notre ami le xylon télépathe, l'affaire sera vite résolue. »

« Je me suis permis de vous faire préparer un repas, fait surtout des rations de survie habituelles, il est bientôt l'heure du dîner, sur votre région, le soleil étant à son zénith sur votre capitale et nous manquerions tous nos devoirs si on vous affamait. Mais commençons par notre morgue afin que vous puissiez analyser avec vos appareils de scan, les divers corps qui s'y trouvent. » leur dit Nergeken.

Les Leviantes, conduisirent alors nos amis terrans et l'émissaire xylon dans une salle, qui servait de morgue. Quelques leviantes se trouvaient dans cette pièces et examinaient un des corps Terrans, ce devaient être des médecins ou des légistes du vaisseau.

Le Leader Suprême Nergeken, désignât un corps, dans un uniforme, qui semblait effectivement appartenir à la Flotte impériale, puis annonça :

« Ceci est la dépouille de l'unique passager, retrouvé entier dans le petit vaisseau de combat que nous avions abattus, lors du raid sur une de nos cités et par là ce qu'il reste de deux autres soldats, mais vu leur état, on ne peut pas en tirer grand-chose. Je vous en prie examinez, tout ce qu'il vous plaira, nous ne vous cacherons rien ! »

Le professeur Reyes pris alors le scan médical qu'elle avait emporté avec elle et fit un examens complet du génome de ce soldat. Puis elle eut un petit rictus et donna un réponse assez étrange :

« Messieurs et vous autre Officiers Leviantes, je suis au regret de vous dire, que ce corps n'est qu'un simple clone d'un humain. Certes nous avons aussi des soldats clonés dans nos rangs, mon propre grand père en fut un, mais tous nos clones et je dis bien tous, ont un marquage génétique propre, à nos usines de clonage. » puis elle se tourna vers le légat très dubitatif et continuât : «Même le fameux réseaux Antarès avait introduit dans ses clones ce genre de marquage et nous avons répertoriés leurs génomes également ! »

« Excusez-moi Professeur, » fit au travers du traducteur le Leader suprême, «Qu'est-ce qu'un clone, je comprend pas ?»

Alors Marna lui expliqua succinctement ce dont il s'agissait.

Le Commandant en chef des Extros avait l'air abasourdi :

« Donc il s'agirait d'une vulgaire copie, faite à partir de matériel génétique volé sur un des vôtres ? Nous n'avons encore jamais eu recours à ce genre de pratique pour faire un guerrier, c'est encore quelque chose qui pourrait être échangé lors de futurs pourparlers de paix... »

« Votre Haute seigneurie, » continua l'archéologue, « il est même tout à fait possible que ce clone n'ai jamais été vivant et mit dans ce module spatial pour vous leurrer. »

Là ce fut le second Naark qui intervint en désignant deux autres cadavres, dans des uniformes jaunes et rouges :

« Ceux-ci, nous vous en assurons, étaient bien vivants quand nous avons tenté de les faire prisonniers. »

Marna Reyes, se déplaçât vers un des deux autres cadavres de soldats présumés impériaux, suivit de toute la délégation Terran et de leurs alliés xylons et scanna également les dépouilles. Elle paraissait soucieuse, puis déclara :

« Celui-ci en tout cas n'est pas cloné, mais son camarade là-bas oui, c'est très curieux, son marquage génétique de clonage existe, certes mais il est totalement inconnu. Même nos alliés les confédérés ont un marquage de leurs clones assez proche du nôtre, mais là rien de connu. Quant au soldat ici, lui c'est bien un être vivant, comme je viens de le dire, non cloné...Mais il a quelque chose dans son ADN d'assez inhabituel, le clone aussi d'ailleurs. C'est très infime comme différence en fait, avec notre espèce, mais cela se note facilement, comme s'ils avaient été exposés longtemps à des taux vraiment très faiblement radioactifs, mais d'un isotope qui ne provient pas de la kalanide, mais du deutérium. Je ne suis pas une spécialiste en radioactivité, mais ce que je sais, c'est que les personnes qui sont constamment ou très souvent dans des vaisseaux spatiaux, qui en principe fonctionnent tous grâce à des réacteurs basés sur la fusion de ce combustible, sont marqués par des isotopes spécifiques. Mais eux, c'est le deutérium qui est à la base de leur conception énergétique, comme c'était le cas pour nous il y a encore cinquante ans, avant que nous sachions utiliser la kalanide. C'est ce que nous avions avant dans nos vaisseaux, peut-être qu'eux aussi utilisent encore ceci. C'est, bien moins efficace que l'improbium*, mais c'est très rentable et facile à se procurer. » Puis elle se tourna vers le Commandant Suprême des extros et lui demanda : «Vôtre Grandeur, est-ce que vos ingénieurs ont trouvés des traces de kalanide, ce que nous appelons scientifiquement improbium,» Elle lui montra sur son pad, (sa tablette informatique, multi-usage, qui lui servait entre autres de scan à courte portée), le schéma atomique de cette matière, « dans les restes du vaisseau ? Je me suis aperçue, par un simple scan, que vous devez aussi utiliser cette matière dans vos réacteurs, car nous baignons dedans en ce moment, à des taux tout à fait normaux d'ailleurs, comme dans tous les vaisseaux stellaires de cette région de la Galaxie."

Nergeken lui répondit :

"Effectivement, ils ont trouvés cela très étrange, que vous n'utilisiez pas cette substance que nous, nous nommons, Goldja »

« Comment est-ce possible ? » demanda le Xylon « c'est un humain ou pas Professeur ? » puis il demanda au leader suprême : « Pouvons-nous voir votre prisonnier, mes pouvoirs psy sont certes grands mais pas au point de lire dans l'esprit d'un être décédé ? »

« Nous allons vous y conduire de ce pas, votre Excellence. Suivez-nous ! » lui répondit Nergeken, en retournant vers la porte, toujours escorté de deux gardes Leviantes et de Dorn.

Empruntant une grande coursive centrale qui devait bien faire 4 mètres de haut, ils arrivèrent devant l'entrée d'une section qui devait être les geôles du destroyer, le Second Naark s'engouffra dans un passage relativement étroit et d'à peine 2m20 de haut, (n'oublions pas que les leviantes ne dépassent guère les 1m70).

Puis un des gardes du commandeur suprême arriva prêt d'une porte ou deux autres gardes se tenaient, ils lui firent un genre de salut et un des deux lui ouvrit la porte. Les deux soldats laissèrent passer la délégation des terrans, ainsi que le Xylon. Une fois que tous furent entrés dans cette cellule, la lumière se mit, sur un ordre vocal du Leviante que le traducteur ne put déchiffrer, en mode éclairage complet et les délégués purent apercevoir un personnage, enchaîné au fond de la pièce.

« Par la sainte Triade, » lança le consul à l'humain qui se trouvait devant eux, dans un uniforme du même genre que ceux des deux cadavres vus peu de temps auparavant, jaune avec des parties rouges... « Mais qui diable êtes-vous donc ? »

*La kalanide : ce minéral rare permettant de produire d'énorme quantité d'énergie, pour très peu de matière de départ (quelques grammes pour faire voler un vaisseau spatial pendant 5 ans au moins), servant aussi bien pour la propulsion des croiseurs astraux, des véhicules anti-grav ou de la production énergétique des citée, porte le nom scientifique dans le Dominion Terran "d'Improbium", tableau périodique des éléments de l'an 399 (2498 selon l'ancienne chronologie) : IP 21

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