Chapitre n°15 Cessez-le-feu

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Les Leviantes

Alors que les soldats du Hammer, les rangers et les Héraclites profitaient de l'hospitalité du Commodore Tamerlan et de sa concubine la Consule Singh, pendant que les détachements de marines et de fantassins, débarqués des divers bâtiments de Stellar Force, surveillaient le périmètre de la Domus ainsi que les prisonniers ennemis, dans une pièce donnant sur les jardins intérieur de la demeure, les pourparlers entre les différents protagonistes de cette campagne militaire et les leader extros commencèrent.

Le Commandant des Leviantes et son adjoint se tenaient debout devant le Légat Cynfeirdd, entouré de ses deux gardes du corps et les officiers Terrans, présent.

Le Lieutenant Bruckner alluma l'Holo console qu'un serviteur de la maisonnée avait apporté et posé sur le sol. La silhouette d'un grand officier de la Confédération, d'un grade de l'amirauté apparut.

Zoé se mit au garde à vous devant son Commandant en chef et fit les présentations :

« Amiral Alexeï Nevelskói, permettez-moi de vous présenter son Excellence Branwen Cynfeirdd, représentant de son Altesse l'empereur Nahiossi. » commença t'elle en désignant le légat. « Le Feld-maréchal Lazic, Connétable de l'Imperium, pour cette campagne et le Marshall Obster Kuzack, commandant des milices de défense planétaire et des rangers d'Agriffon. » puis elle désignât les trois aliens qui étaient avec le groupe : « Venus en renfort avec un de leur vaisseau diplomatique, le capitaine Re'wuz du croiseur "le Vul-Zurgor" et son ordonnance le lieutenant Ju'kiop, de la Nation érinienne et voici Guzokrat l'envoyé de l'Empire Xylon, qui était en représentation diplomatique sur le vaisseau erinien ! » L'amiral confédéré salua l'un après les trois représentants de l'Imperium qui le saluèrent à leurs tours, les deux militaires en se mettant au garde à vous, l'émissaire impérial de la manière des magistrats et sénateurs romains, en tendant le bras devant lui* et bien entendu les trois aliens de la Coalition d'Orion, qui lui rendirent un salut à leur manière.

Ce fut le vice-amiral Nevelskói qui commençât :

« Je suis Honoré de vous rencontrer, mais je suis peiné que ce fut dans de si pénibles circonstances. » Puis tournant holographiquement sur le côté, il désignât les deux créature aliens, qui se trouvaient au centre du petit groupe de soldats. « Et donc ce sont eux, les commanditaires de cette abomination ? Qu'avez-vous à répondre Messieurs, les envahisseurs ? Quelle est cette histoire sans aucun sens que vos guerriers nous content depuis leurs cellules, se seraient nos alliés de l'Imperium qui vous auraient attaqués les premiers...montés une expédition affrétés plusieurs destroyers et croiseurs de guerre, qui lesquels, envoyés dans un de vos mondes, l'auraient bombardé et tout ceci sans que nous, leurs Alliés de toujours, ne soyons informés, de manière officielle ou non ? » Là le vice-amiral, faisait bien comprendre aux impériaux, que leur service de renseignement, nommé le Postdam était au courant de tous leurs faits et gestes, juste un petit rappel amical entre alliés...

« Comme je l'ai dit au représentant de l'empereur, » dit le leader en second, à l'hologramme de l'amiral, « je suis le second Naark Dorn, aide de camps du premier Naark Kuljpur. C'est lui le plus haut gradé de toutes les troupes sur le sol de cette planète. Et étant moi-même dans la confidence des plans de cette mission de riposte, je peux témoigner que c'est bien une petite armada de vos vaisseaux qui ont attaqués la planète mère de la nation vassale des velosks, il y a des semaines de cela, selon votre chronologie humaine. Mais mon supérieur pourra mieux en parler. »

Il désignât son compagnon Leviante qui l'air choqué répondit au groupe de soldats et de magistrats :

« Le second Naark Dorn, bien qu'ayant été informé comme tous les officiers de notre caste dirigeante, n'a pas eu non plus tous les détails, ni moi d'ailleurs, mais ce que je sais de plus, c'est que des insignes et bannières de votre Imperium ont été retrouvés dans les décombres d'une navette humaine accompagnant les bombardiers, qui s'est écrasé lors de cette infamante attaque, qui a couté des centaines de milliers de vies de ce peuple et entièrement rasée les trois principales citées de ce monde. »

« Avez-vous des preuves de ce que vous avancez, Messieurs ? » se permit de lui lancer le Marshall Kuzack.

« Pas avec nous, bien entendu, ce n'était pas nécessaire pour cette offensive, mais le Commandant en chef de notre flotte, qui se trouve actuellement aux confins de ce système, détient des preuves irréfutables, entre autres, des restes du vaisseau d'escorte, car il se trouve que nous y avons récupérés quelques dépouilles de vos soldats.»

Le Connétable Lazic prit la parole :

« Sachez Messieurs, qu'en tant que commandant en chef de l'infanterie mobile de l'Imperium, ayant mes entrées, dans les bureaux de nos forces armées, je n'ai aucune connaissance d'une pareille offensive montée par notre Etat Major de Stellar Force. Et je pense, » continua-t-il en désignant le Légat, « que vous Messaire Cynfeirdd, n'avez pas non plus confirmation d'une implication de notre gouvernement dans cette prétendue attaque d'envergure ! »

« Je confirme, Connétable et à vous tous, que le Palais impérial, de Ravenne, nie toute implication dans une telle barbarie...Toutefois, il existe parmi nos divers services de défenses internes, une branche qui bien souvent nous a joué des tours pas toujours très moraux. Ce serait, bien que totalement improbable, la seule explication sur cet acte, mais comme je le dit souvent, ce service n'est pas une force d'attaque, mais de défense ! » clama le légat, visiblement troublé.

« Par les dieux du Grand Vide, nos trois citées de la nation Velosks, sont là pour prouver le contraire ! » lança le chef des Leviantes.

« Bon, on se calme, tous Messieurs ! » finit par dire Zoé, puis se tournant vers les deux extros, elle leur dit, toujours par l'intermédiaire du traducteur, qui au fur et à mesure, devenait de plus en plus fluide dans ses translations entre les deux idiomes : « Contez-nous, exactement ce qui s'est produit sur ce Monde vassal de votre sodalité ! »

Alors Kuljpur commençât à relater l'histoire de leur alliance interplanétaire, puis leur contât, ce qui est considéré comme le jours le plus noir de l'Alliance d'Arush :

Quatre nations différentes, qui étaient en guerre entre elles depuis fort longtemps, furent annexées par une race bien plus évoluée, du nom de Leviante, un demi-siècle auparavant, ce fut le début de cette confédération nommée Alliance de l'Espace libre d'Arush.

Bien que soumises à leur envahisseurs, ces quatre nations que sont les Velosks, les Minraks, les Nemris et les Zarkles, furent traités relativement bien, sans que les Maitres de cet empire, les Leviantes, ne les asservissent réellement. Ils avaient même la possibilité d'avoir des représentants dans la Grande assemblée législative de cette puissante nation guerrière. Et il en était de même dans l'État-major, où quelques représentants de chacune des races vassales y étaient acceptées. Il semblerait que la situation de ces quatre nations soit devenue plus stable, depuis leur assujettissement, qu'avant.

Tout semblait bien se dérouler dans la paix, sans contact avec d'autres races, en dehors du secteur sous leur domination, quand soudain sur la planète mère des velosks...l'impensable arriva.

Surgis de l'orbite haute de la planète, neuf vaisseaux de type bombardiers, escortés de petits vaisseaux d'attaque, apparurent sur les écrans radar des principales villes et des bases militaires de la Garde stellaire, (l'équivalent de Stellar Force chez les extros). On ne sait trop pourquoi, la base orbitale ne les vit pas avant, mais peut être qu'un brouilleur d'onde avait été employé...

La flottille se dispersa en trois escadrons et chacun se dirigeât rapidement sur les trois principales citées de la planète des rats-taupes. Kasan fut la première qui fut détruite par les missiles, ensuite vint Rubora la capitale et presque en même temps, Amrisor subit l'outrageante attaque.

La chasse aérienne des velosks fut très réactives, trop peut-être, car bien que les bombardiers ennemis s'esquivassent, en ouvrant des genres de failles dans l'espace, des trous de vers à n'en pas douter, un des petits vaisseaux de soutient, fut tout de même abattu et alla s'écraser sur la planète.

Pendant que les commandos des lanciers de la milice locale, allaient inspecter la carlingue ennemie, les faits furent relatés depuis ce Monde, jusqu'à la capitale de l'Alliance de l'espace libre d'Arush, sur la planète mère des leviantes, Prâhim-Shada, du système Vasta Vorum.

Quand le gouvernement centrale des Leviantes en fut informé, quelques jours plus tard, ce dernier, nommé Liquam, demanda qu'on découvre de quelle planète mère ces monstres étaient originaires afin d'aller répandre leur sang, comme la tradition leviantes l'exigeait.

Un corps en étonnamment bon état, d'un des passagers du petit vaisseaux d'escorte, fut découvert, ainsi que des documents, écrit dans une curieuse langue et calligraphie. Après plusieurs jours passés entre les mains des meilleurs calligraphes et traducteurs en xéno-anthropologie, on réussit à déchiffrer une partie des documents informatiques, ainsi que les inscriptions qui ornaient le vaisseaux, leur Némésis** avait enfin un nom : Imperium Romain, d'Agriffon.

Il ne fallut qu'une semaine pour réunir une flotte de bombardiers, de vaisseaux de transport de troupes et de nefs de téléportation. L'Armada ainsi assemblée fut envoyé sur la planète centrale, de cette race barbare, qui avait souillé une de leurs planètes et causé tant de victimes...Mais la résistance ennemie, sur Agriffon donc, fut plus acharnée que prévu et malgré l'effet de surprise et les forces énormes déployées pour conquérir à la fois leur capitale Manticore et leur seconde ville, très petite comparée à la première, les leviantes subirent de gros revers, de la part des indigènes, ce qui amena à la réédition de cette troupe dans cette Domus romaine.

Le Leader des extros s'arrêta puis se tourna vers celui qui selon le protocole représentait la plus haute autorité de l'Imperium, le légat et lui dit :

« Nous avons-nous autres leviantes, une ancienne devise : "Le sang appelle le sang ! " vous nous avez lâchement attaqués, nous nous devions alors de riposter !»

Cynfeirdd rétorqua :

« Mais par tous les dieux, on vous dit que nous n'avons rien à voir avec cela, Il n'y a jamais eu d'Imperium d'Agriffon, cette planète n'est qu'une colonie très éloignée de notre planète mère, TERRA Secundus...mais il se peut que ce soit un complot, peut être en interne, ou externe... » là il regarda le lieutenant Bruckner.

« N'importe quoi, Excellence...je vous ai déjà expliqué ce qu'il en était, l'autre jour ! », là Zoé se tourna vers son supérieur, l'amiral confédéré, qui trônait toujours devant les autres délégués de la Coalition sous forme holographique, et lui lança : « Amiral, allez-vous laisser nos soi-disant alliés nous accuser de cet ignoble massacre ? »

« Lieutenant, un peu de calme, vous oubliez que vous êtes censé être d'une froideur à toutes épreuves ! » lui lança Nevelskói.

La lame repris son air glacial et dit en regardant son Comandant :

« Pardonnez-moi Monsieur, c'est exact, je ne devrais pas réagir ainsi ! » puis se tournant vers le Glaive, continua : « Messaire, je vous prie d'accepter mes excuses, j'espère que la fatigue et le stress de ces dernier jours, pourront expliquer mon comportement inapproprié, si je vous ai blessé, j'en suis réellement navrée, Excellence ! »

« C'est oublié ma chère, je sais ce que vous avez endurée, j'ai partagé ces moments de stress et d'horreurs à vos côtés, ne l'oubliez pas et je sais ce que vous avez fait pour nous sortir de ce pétrin vous et votre camarade ! » lui répondit avec compréhension le légat. Puis se tournant vers le commandant Kuzack, il lui demanda : « Marshall, il me faut une communication longue distance, via un relais, vers Ravenne**** et un canal sécurisé le plus vite possible, je dois communiquer ces informations à l'empereur. »

Le Feld-maréchal Lazic ne laissa pas Obster répondre car il dit :

« Ne cherchez pas, j'ai un communicateur, dans ma navette, qui peut faire relais jusqu'au WIR, via mon croiseur. »

Il se retourna vers un des deux fusiliers de sa garde noire, une jeune femme aux cheveux roux mi-longs et lui ordonna :

« Sergent Detmers, demandez qu'on amène immédiatement, l'émetteur portable de ma navette ici, je vous prie ! »

La jeune femme prénommée Mariska Detmers, fit un signe de la main et lui répondit :

« A vos ordre Feld-Marschal ! » puis elle pris son comlick et demanda à ce qu'on amène l'appareil en question de toute urgence.

« Nous allons tirer cela au clair, en attendant Messieurs les officiers Leviantes, je vous prie d'aller rejoindre vos soldats dans le parc dehors, dès que j'aurais eu notre Chef suprême nous vous tiendrons au courant. », ordonna le légat.

« Merci votre Excellence, » dit Kuljpur toujours traduit par le translator, « mais avant de nous retirer, pourrais-je savoir ce qu'il est arrivé à mon aide de camps, elle était partit me chercher une de vos bouteilles de cet étrange breuvage, dans la cave ? »

Prenant la parole, Zoé dit au commandant extros :

« Je suis au regret de vous annoncer, que votre adjointe est tombée avec les honneurs dans un combat, qu'elle et moi avons eu, j'en suis navrée mais elle mettait la vie de mon camarade ranger, ici présent, en danger. » elle désignât de la main Obster et son bandage au bras, «Elle était armée de cet ergo métallique qui est accroché à vos poignets et je n'ai pas eu d'autre choix que de la tuer, je ne l'ai pas fait avec intention, si j'avais pu la neutraliser d'une autre manière... »

Le second Naark, la coupa en lui disant :

« Lieutenant, ne vous formalisez pas, nous sommes en guerre et ce genre de chose arrive, nous sommes tous prêts, aussi bien nous les Leviantes, que nos vassaux, à donner nos vies pour notre Alliance. C'était une guerrière redoutable, elle n'a aucune honte à avoir, ni vous de reproche à vous faire.»

« Bien » dit le légat alors qu'un fusiller marin venant de la nef du Feld-maréchal arrivait avec l'appareil de communication. « mettez cette radio dans la pièce à côté, je vais m'y isoler le temps d'envoyer un message au Palais impérial. » puis il héla deux soldats dans le jardin : « Soldats, venez par ici et ramenez ces deux messieurs avec leurs camarades.»

On ramena les deux prisonniers avec les autres et pendant que le légat allait faire son rapport détaillé à son Maitre, les officiers présents dans cette grande pièce ouverte sur les jardin, tinrent un conciliabule, puis le vice-amiral confédéré prit congé de ses confrères impériaux et désactiva son hologramme en laissant la responsabilité du commandement des quelques soldats du Hammer sous l'entière responsabilité de Zoé.

Une fois le message passé, le groupe prit place dans le grand Hall servant de salle de réceptions (et sans aucun doute d'orgies) à côté de l'atrium. Le Commodore Tamerlan, vint se joindre à eux et fut mise au courant de ce qui s'était dit un peu avant. Les autre soldats qui avaient participés tantôt à l'opération "Château Gaillard", confédérés, Héraclites, rangers et les six gardes noirs, de Khan, sans oublier les civils, dont le professeur Reyes, son assistante, les deux jeunes nymphettes et bien entendu la maîtresse de maison, la Consule Singh, vinrent se joindre à eux. Il purent se restaurer et Zoé autorisa ses camarades confédérés à un peu de liberté avec la boisson, sous réserve de ne pas en abuser.

Marna s'était isolée dans un coin de l'atrium assise sur une chaise Savonarole*****, elle avait passé un chemisier violet foncé à carreaux, (probablement prêtée par Rocinante), En face son ancienne camarade d'Université, Jayala était également installée sur ce type de siège romain. Toutes les deux avaient l'air de bien s'entendre et semblaient en pleine complicité, à se remémorer des anecdotes sur leur ancienne université et probablement sur leur ancienne liaison.

Lupita, était adossée à une des colonnes de la salle de fête et les regardaient de loin. Elle avait profité des douches misent à disposition des commandos de soldats terrans et avait passé un vêtement de rechange, un petit pull échancré rose pâle et un short kaki.

« Ne vous faites aucun soucis jeune fille, » lui murmura Uljay, en arrivant près d'elle, « je peux vous assurer que vous n'avez rien à redouter de ma compagne, du moins tant que MOI, je serai sur cette planète. Nous avons entre nous, nos us et coutumes.»

« Il n'empêche qu'elles ont été si proches et si longtemps... », rétorqua, la jeune latina visiblement de nouveau emplit d'un sentiment de jalousie extrême.

« Faites-moi confiance et ayez confiance en votre mentor, Lupita ! » continua la Commodore.

« Vous avez raison, c'est idiot, mais on vient de se rencontrer, sentimentalement parlant, bien que nous travaillions ensemble, depuis des semaines, sur les fouilles ! » dit Miss Fuentes qui visiblement avait repris son calme, une fois qu'elle eut caressé plusieurs fois son pendentif de Mithra et récité quelques mantras apaisantes.

« Khan regardât en direction des chambres qui donnaient sur l'atrium et finit par dire :

Les soldats et miliciens vont dormir sur les divers coussins et couchettes qui se trouvent un peu partout dans ces pièces-ci, mais le légat, les représentant aliens, le Connétable, ainsi que vous deux, êtes des invités de marque, je vais prendre des dispositions pour que vous ayez les chambres d'invités, pour y passer la nuit. Et pour éviter de gaspiller une chambre en plus, je suggère que vous et votre amie, partagiez celle-ci, elle ne possède qu'une couche mais celle-ci est suffisamment grandes pour deux ! » elle désignât une pièce derrière le groupe des officiers, tout en lui faisant un clin d'œil.

Les deux femmes s'assirent alors à une table et entamèrent une conversation, dont ne veut pas connaitre le sujet...sachant que l'île de Lesbos est magnifique en cette saison...

Une réponse arriva deux heure plus tard de Ravenne et Cynfeirdd s'isola à nouveau pour prendre connaissance du message du Palais impérial. Une fois celui-ci en sa possession, il convoqua le Commodore Khan, le professeur Reyes et le Marshall Kuzack, puis il revint dans la grande salle de fête en leur compagnie et demanda à ce que les deux leaders Leviantes lui soient amenés.

Une fois ceux-ci dans la salle de réception, (les prisonniers avaient pu se restaurer grâce à leurs rations personnels), le haut Magistrat romain prit la parole devant tous les officiers et délégués aliens :

« L'empereur, que son nom soit sanctifié par la sainte triade, exige Messieurs les représentants de l'alliance d'Arush, que vous organisiez une réunion sur votre vaisseau amiral, entre moi et le commandant des opérations militaires responsable de votre armada. Bien entendu un cessez-le feu doit immédiatement être décrété de manière bilatérale. Je viendrai juste en compagnie de mes deux gardes du corps, qui ne seront armés que de leurs armes de poing, de deux rangers, dont le Marshall ici présent, qui vient de se porter volontaire, les deux également munis de leur simples révolvers et du professeur Reyes qui est une spécialiste, non seulement en exobiologie, mais également en xéno-anthropologie. » Voyant que le Feld-maréchal Lazic, allait émettre une critique, il lança : « Ce sont les ordres de Caesar, il n'y a pas à les remettre en cause Josip ! » Puis il se tourna vers les deux extros et leur demanda : « Avez-vous un moyen d'appeler votre commandant suprême, premier Naark ? »

« Oui, Excellence, nous pouvons vous mettre en communication avec notre Triark. Si vous m'autorisez à aller prendre mon communicateur qui se trouve accroché à mon armure ? » lui répondit le chef des extros.

«Escortez-le, Marshall, il est temps que nous soyons présentés officiellement à nos ennemis ! » ordonna le Glaive.

Kuzack s'exécuta et revint en compagnie du commandant Leviante, qui tenait un appareil brillant et à multiples facettes de la taille d'une noix de coco.

Avant d'allumer son étrange communicateur spatial, ce dernier précisa :

« Je vais m'adresser à mon commandant, dans la langue que votre traducteur connait déjà afin que tout soit bien clair et qu'il n'y ai pas de malentendus.»

« Faites donc cela ! » répondit Cynfeirdd.

Alors Kuljpur alluma l'appareil et le posa 2 mètres devant lui. Un halo de lumière de couleurs multiples se forma autour du communicateur, tel un genre de prisme.

Le premier Naark, dit :

« Ici Kuljpur, premier Naark au service de la Grandeur d'Arush et du Liquam. Je vous conjure de communiquer dans cette idiome pour que les étrangers à mes côtés comprennent. »

Une forme éthérée se détacha de cette brume colorée et demanda dans la langue velosk, immédiatement traduite, alors que le commandant extros et son camarade se mettaient à genoux :

« Kuljpur, nous sommes inquiets, de n'avoir pas de nouvelles de votre mission depuis huit cycles...que se passe-t-il par les dieux du Grand vide stellaire ? »

« Nous avons faillis votre grandeur, notre bataillon est tombé aux mains de l'ennemi, après une lutte acharnée...j'en répondrai de ma vie, Oh, Triark. Toutefois l'ennemi n'est pas aussi sauvage que nous le pensions...ses dirigeants, dont un se trouve auprès de moi, m'autorisent, à demander de sa part et dans cette langue, qu'ils savent traduire, un protocole de rencontre sécurisée, pour une poigné des leurs, afin de clarifier la situation... » dit le leader Leviante en relevant la têtes vers l'apparition vaporeuse.

« Je ne comprends pas premier Naark par quel prodige votre tête est encore sur vos épaules, pourquoi ne vous ont-ils pas tous tués, comme il devraient le faire ? »

Le légat se permit d'intervenir :

« Oh grand leader du vaisseau de commandement, Nous ne sommes pas des sauvages, que croyiez-vous....Nous avons un grand respect pour la vie d'autrui et même pour celle de nos ennemis...je pense qu'il y a un énorme malentendu, depuis que cette guerre a éclaté ! »

« Et à qui donc ai-je l'honneur, Humain ? » demanda l'ombre vaporeuse.

Le premier Naark fit signe de la main, au magistrat romain, pour lui faire comprendre qu'il devait le laisser parler :

« Cet humain, est le représentant direct de l'autorité de ce peuple, nommé romain. Selon leur gouvernement l'attaque qui s'est produite sur Urkonis n'est en aucun cas un acte de guerre de leur part, mais une conspiration interne ou externe et ils sont en train de remuer ciel et terre afin de démêler cette affaire...Ils veulent pouvoir étudier les éléments à charge que nous détenons. Pour ce faire une audience est demandée, oh puissant Leader ! »

La forme éthérée, émis un bruit qui ne put être traduite...mais qui semblait être une exclamation.

« Soit...fit après un temps de réflexion le Commandant en chef des extros ! Quel sont les conditions pour l'entrevue Magistrat du peuple romain ?»

Cette fois le premier Naark, fit un geste pour inviter le Légat à s'entretenir directement avec son supérieur.

« Puissant Seigneur de guerre, je vais me rendre avec une délégation de personnes, à bord de votre croiseur, quatre militaires dont l'officier que voici » dit Cynfeirdd, en désignant le Marshall Kuzack, « et une civile, la professeur Reyes, qui est une de nos plus brillantes scientifiques,» il désigna de sa main la célèbre archéologue, «dans le domaine des formes de vie extraterrestres et leurs comportements. Les militaires viendront avec juste une simple arme de poing chacun. En échange, nous relâcherons l'ensemble des prisonniers, que nous avons fait dans la prise, ou plus exactement, la libération, de cette demeure, sauf votre premier Naark qui restera en otage tant que nous ne serons pas revenu sains et saufs de cette entrevue. Voici les conditions que l'Imperium demande, non, plutôt exige ! Si cela vous convient, envoyez-nous une ou deux barges de transport, peu armées pour ramener vos soldats et nous-même à bord de votre vaisseau amiral, nous la laisserons passer notre blocus. Il est bien entendu, qu'en attendant que nous soyons revenus, vos troupes qui restent encore sur notre sol, devront respecter un cessez-le feu temporaire, tout comme le feront nos propres soldats. Acceptez-vous, oh Suprême Leader ? »

Le leader suprême de la flotte extros, leva les mains vers le haut, ce qui devait être un équivalent de notre hochement de tête approbatif, puis dit :

« Votre requête me semble juste, Magistrat et à titre personnel je suis curieux d'entendre de votre bouche, les yeux dans les yeux, vos explications. Nous enverrons un cargo stellaire faiblement armé pour embarquer nos soldats actuellement prisonniers, qui arrivera près du canyon qui se trouve à un kilomètre. Nous vous contacterons au lever de votre soleil afin que vous soyez avisés du passage de ce transporteur, qui devrait atterrir en fin de matinée. Vos hommes pourront conserver leurs armes de poing, mais une par personne et seulement les soldats, comme vous me l'avez demandé. »

Puis, il avança sa tête, (qui dans cette étrange volute holographique paraissait moins affreuse, qu'elle ne l'était en réalité, ) et dit : « Il y a quelque chose que mes subordonnés n'ont pas encore eu connaissance. Il y a quelques cycles horaires, nous avons capturé un petit véhicule spatial, que nous avons d'abord pris pour un des vôtres, mais il est très différent et ne ressemble en rien à ceux qui nous ont attaqués. Nous avons réussi à le capturer et des trois passager, un s'en est tiré avec seulement de graves blessures, nous sommes en train de le remettre sur pied avant de l'interroger. Nos soigneurs estiment que demain, il sera apte à subir un interrogatoire. Je propose que vous y assistiez. C'est également un humain, mais son uniforme n'est en rien comparable, à celle des cadavres trouvés sur l'autre vaisseau ! »

« Ce sera sûrement très intéressant, ceci pourra peut-être nous indiquer ce qui est réellement arrivé. » Rétorqua le délégué xylon, qui continua : « Grand Leader, je suis Guzokrat, du peuple Xylon, allié aux humains. Nous autres xylons sommes tous doués peu ou prou de facultés télépathiques et psioniques****** et je suis moi-même un télépathe de haut niveau. Je me propose avec votre accort, Puisant leader de la nation Leviante, de les accompagner afin de sonder l'esprit de ce prisonnier et pouvoir aider à résoudre ce mystère dans les plus brefs délais. »

« Comme il vous sierra, vénérable délégué de la nation xylon ! Nous allons préparer une réunion entre vous autres les humains et xylon et notre état-major, ainsi que nos scientifiques, actuellement à bord de mon vaisseaux amiral. Je vous donne ma parole sur nos dieux du Grand vide, que quoique nous découvrions, une fois que vous serez à notre bord, que nous continuions les hostilités ou pas, qu'en tant qu'émissaires, vous tous serez libres de quitter notre vaisseau sans encombre, de cela je vous en assure.» Il se tourna, (si on peut dire dans ce halo de lumière), vers les deux leaders extros et leur dit : «Que rien ne soit tenté, car j'ai donné ma parole. Comportez-vous honorablement et vous premier Naark restez à leur disposition, pendant cette entrevue !» Puis l'apparition brumeuse disparut en une volute de boules lumineuses colorées.

« Eh bien mon cher ami, se sera comme vous le dite fort instructif ! » lança le légat en tapant sur l'épaule du xylon, (qui n'avait jamais dut recevoir ce genre de signe amical de toute sa très longue vie, vu comme ses gros yeux globuleux s'écarquillèrent), alors que les deux leaders extros étaient escortés à nouveau dans les jardin où se trouvaient tous les autres prisonniers.

* Le salut romain : ne pas confondre le salut en tendant le bras droit devant, puis frappant avec le poing de cette main sur sa poitrine, qui est la manière de se saluer, surtout parmi les magistrats de l'Imperium, (les soldats, se saluent comme n'importe quel militaire moderne le fait, sauf dans de rares exceptions ou si ils sont de la Garde Suprême), avec le salut fasciste, qui pourtant a été copié au début du 20ème siècle d'avant l'Exode sur ce dernier et dont le bras est plus tendu vers le haut !

** Némésis : Terme grec signifiant proprement dit, partage au sort, puis, dans la mythologie, la déesse du sort, et particulièrement la déesse du sort malheureux que les dieux envoient à l'homme par vengeance ou même par jalousie ; de là le sens de colère des dieux et en général, indignation, colère. Trouver son Némésis signifie le fait de pouvoir mettre un nom à un ennemi inconnu qui nous a causé un grand tort.

*** Ravenne : Capitale de Tout l'Imperium romain, situé sur les rives du lac des Trois-pointes, dans la Province terranienne de Lombardia. Ne pas confondre cette ville de Ravenne, avec son homonyme l'antique et dernière capitale de l'Empire romain d'occident, situé plus au sud, en Emilie-Romagne. Le nom a été donné à cette cité lacustre, pour bien signifier que l'Imperium est l'héritier véritable direct, de l'Empire des Caesars.

***** Siège Savonarole : Lointain descendant de la chaise curule romaine. L'assise du siège, (en principe fait de bois dur), se compose de fines barres juxtaposées. Il suffit de soulever le dossier pour plier d'un seul geste la chaise. Un genre de chaise de camping de la Renaissance.

****** Psionique : se dit en parlant de manière scientifique, des pouvoirs télépathiques, voir télékinétiques ou tout ce qui peut être effectué juste par la pensé, par les personnes douées de ce genre de capacités.

Après l'effort, le réconfort !

Quelques heures plus tard, comme promis, la Consule Jayala Sinh fit servir un souper, festif pour les soldats. Le Feld-maréchal Lazic déclina l'invitation de passer la nuit dans une des chambres d'invités et une fois le repas terminé, repartit avec son escorte à sa navette, afin de regagner son vaisseaux en orbite. Il fit relever les fusiliers qui gardaient les prisonniers, puis s'en alla avec ceux-ci également. Les deux eriniens, firent de même et regagnèrent leur propre navette spatiale, laissant leur confrère, l'émissaire Xylon avec les Terrans. Ce dernier reçut une des nombreuses chambres de la Domus, tout comme le légat impérial. Ceux-ci ne tardèrent pas à aller se coucher, alors que la nuit avait à peine commencé, (grands politiciens, mais petite nature...).

De grands coussins moelleux avaient été disposés dans l'Atrium et aux abords de celui-ci, afin que tous les autres soldats puissent se reposer, (tout en continuant de profiter de l'abondance de nourriture et de boissons mises à disposition par les maitresses de maison), puis y passer la nuit. Des groupes hétéroclites s'étaient formés de ci de là, mélangeant les rangers, les soldats confédérés, les quelques gardes noirs du Commodore et les Héraclites. Tous ces guerriers aussi différents que proches par leur fidélité à leurs gouvernements respectifs, fraternisaient et se racontaient moultes aventures personnelles, aussi bien dans l'armée confédéré, que dans celle de l'Imperium.

Khan comme elle l'avait promis mit une des chambres à disposition de Marna et de sa jeune protégée, qui ne tardèrent pas à s'éclipser pendant que tous les autres étaient en pleine «Garden Party ». Uljay et la consule par intérim firent de même, dans la chambre placée de l'autre côté de la pièce d'eau centrale.

A côté du bassin, entre les deux pièces, les salles n'étaient plus éclairées que par des lumignons sur les murs, le Marshall Kuzack, était en pleine discussion avec l'adjudant Johnson, la première classe Nemeria et Zoé. Il évoquaient leurs diverses campagnes respectives et échangeaient leurs souvenirs de faits d'armes.

Quand soudain des cris retentirent venant de la chambre où les deux archéologues s'étaient enfermés quelques minutes auparavant. On aurait dit que des extros s'étaient introduits à l'intérieur et s'en prenaient à celles-ci. Le lieutenant Bruckner et Marc se levèrent et firent mine de se saisir de leurs pistolets Luger. Mais Nemeria et Obster Kuzack restèrent de marbre. Les deux se regardèrent puis explosèrent de rire. La jeune officier du Hammer sur un ton réprobateur, leur dit à tous les deux :

« C'est quoi ce binz, les gars ?? Première classe Nemeria, qu'est-ce qu'il y a donc de si drôle ? »

« Excusez Lieutenant, » dit Kuzack en continuant à sourire tout en faisant un clin d'œil à Nemeria, « elles nous ont déjà fait hier soir, ce coup-là nos deux gratteuses. Et j'ai eu la même réaction que vous deux. Par chance une de mes camarades, a eu la bonne idée d'analyser mentalement les cris poussés, que nous avions entendu dans leur chambre, pour ne pas se retrouver dans une situation vraiment très embarrassante, comme ce serait le cas ce soir si vous entriez la dedans. »

A ce moment d'autres ciclées du même genre sortirent de la seconde des chambres, de l'autre côté de l'Atrium, où Jayala Singh et Uljay Tamerlan étaient logées...

« Je ne comprends pas, qu'est-ce que c'est ! » continua Zoé, puis elle vit son ami Marc Johnson sourire et se rassoir également. « Marc, expliquez-moi ? »

Marc une fois assis de nouveau sur un gros coussin moelleux, pris son verre et le leva en direction des deux chambres, l'une après l'autre, puis dit à sa supérieure :

« Mon lieutenant, ces femmes prennent chacune du bon temps...et je les salue pour cela...car je serai bien content d'être en leur compagnie en ce moment. »

Zoé devint pâle et se sentit gênée. Elle finit par dire :

« Geyn drek bey der ozere !* Euh...Désolé les mecs, mais je ne suis nullement au courant des mœurs romaines ! Puis elle continua à déguster son thé, seule type de boisson qu'elle s'était permise de la soirée autre que de l'eau.

Et Nemeria de rajouter en portant sa coupe à ses lèvres :

« Il parait que c'est meilleur que le chocolat ! En tout cas rien ne vaut une bonne partie de jambe en l'air après un combat ! "

Puis, une fois qu'elle eut bu une gorgée de ce qu'elle avait dans son verre, elle se tourna vers Zoé et lui demanda : « A ce propos chef, nous autorisez-vous à fraterniser un peu plus, avec nos chers alliés impériaux. Si vous voyiez de quoi je veux parler mon lieutenant ? »

De nouveau un peu gênée, le lieutenant Bruckner se tourna vers Marc et lui demanda : «Adjudant Johnson, qu'en pensez-vous ? »

« Moi chef, je ne serai pas contre d'aller fraterniser de très près avec quelques rangers, comme cette petite samouraï avec son arc...ou une des nymphettes qui étaient les invités de la vice-consule.»

« Bien, les deux, faites comme vous le sentez, vous l'avez bien mérité. Mais attention à ce que vous n'ayez pas la tête dans le cul, lorsque vous devrez vous lever aux aurores demain...bien compris ? » leur dit la jeune commandante du Hammer. Alors rompez et de la tenue tout de même ! »

« Merci, chef, je vous jure qu'on fera gaffe. » dit Marc en se levant, imitée par Nemeria.

« Moi faut que je baise, peu importe si c'est une fille, ou un mec... » lança la jeune femme au crâne partiellement rasé et au multiples tatouages corporels, «Je vais voir si la jeune toubib ranger qui discute avec votre aumônier, » (elle désignait Frenchie), « aurait des envies de jouer au docteur avec moi...ou peut être que le centurion prime voudrait me montrer son gladius* ! »

Il se mire à rire tous deux et se rendirent chacun dans un coin différent de la salle.

Obster Kuzack, voyant que sa camarade confédéré venait de terminer sa tasse de Earl Grey, sortit une flasque de sa poche en métal et la montra à Zoé en lui disant :

« Ma petite, il y a une coutume chez nous les romains, » et sans lui demander son autorisation lui versa un peu du liquide de la flasque dans sa tasse.

« Ah, Marshall et quelle était-elle ? » lui demanda Zoé un brin amusée de la situation, alors que les cris de plaisir venants des deux chambres continuaient de plus belle, mais un peu plus étouffés qu'auparavant.

« Quand on est chez des romains, on boit comme des romains. Doech-Doech**, comme disent les camusiens. »

« Alors si c'est la coutume je ne veux pas l'enfreindre et provoquer un conflit entre nos deux nations alliées...pour un peu de whisky...Commandant » et elle levât sa tasse à moitié pleine de ce breuvage puis dit en portant un toast : « Prost, Kamander***! » et elle but.

Elle toussota puis dit : « Bizarre votre scotch, Obster...euh je veux dire Marshall Kuzack ! »

« C'est du Maelström, » corrigeât le commandant des rangers en lui resservant une lampée dans sa tasse vide, « un alcool de cactus indigène, distillé artisanalement par un de mes amis, en plein désert ! » Alors il entrechoqua sa flasque contre la timbale à anse de Zoé et bu en même temps qu'elle, puis lui dit :

« Ce fut vraiment un mission étrange, non Zoé, je veux dire Lieutenant Bruckner ? »

« Zoé...Puisque nous ne sommes plus en service avant demain, appelez-moi Zoé, Commandant...Euh auriez-vous encore une lampée de votre pousse au crime ?» lui rétorqua-t-elle en lui tendant sa tasse vide .

« Obster, Zoé, juste Obster... » dit t-il en vidant le reste de la flasque dans la tasse de sa camarade, alors qu'à nouveau des plaintes s'élevaient de la chambre de la consule et de sa compagne, auxquelles s'ajoutèrent celles un peu moins fortes, cette fois, parvenant de la chambre de Marna et Lupe.

«Eh bien, elles n'ont pas l'air de s'emmerder vos amies, ni le Commodore et la vice-Consule...quand à nos subalternes, plusieurs sont bien partis également...à ce que j'ai aperçu, ce n'est pas le moment d'aller dans la cave, chercher du vin, j'ai vu votre ami le commandant Héraclite, descendre avec Nemeria à sa suite... » dit d'une voie douce Zoé, en buvant une partie du breuvage.

« Alors buvez à leur bonne fortune Zoé ! » lui dit le ranger en remettant la bouteille de métal vide dans son gilet.

« Vu que vous m'avez parlé des coutumes romaines, Obster, à votre tour d'en respectez une très ancienne, buvez dans mon verre le reste de ce Maelström pour sceller notre amitié. » lui lança la commandante des fils d'Arès.***

« Bien, alors à l'amitié entre nous autres romains et vous les Confédérés, puisse la triade la faire durer ad vitam æternam !» lui dit-il en prenant la tasse, qu'elle lui tendait et en buvant le reste de l'alcool.

"Amen !" dit Zoé, puis devint subitement soucieuse...

« Demain vous devrez être très prudent, bien que mon sixième sens me pousse à croire en la bonne foi du chef des extros...je peux me tromper, même si c'est très rare, j'ai le présentiment d'un grand danger, mais extérieur à ces aliens ! » dit Zoé, qui s'était allongée un peu plus confortablement sur les cousins à disposition, (elle n'osait pas défaire ses cheveux maintenus serrés en une tresse, car ils avaient tendance à lui faire une crinières de lion, ce qui est certes très mignon, mais pas pour la fameuse lame), alors que les cris, dans la chambre des deux scientifiques s'étaient arrêtés, laissant les deux maîtresses du logis, continuer l'étrange sérénade seules.

« Seriez-vous également un agent psy, ma chère ? » S'enquit le Marshall Kuzack.

La jeune femme, bailla en mettant sa main devant sa bouche et rétorqua :

« Niveau 1, je n'ai pas été plus loin, lors de mon passage dans l'académie de la milice confédéré, j'ai préféré rentrer dans le Hammer, mais je ressens certaines choses, tout comme ma grand-mère et sa mère avant elle, un don qui se transmet toujours de mère en fille, en sautant des fois une génération, comme ce fut le cas de ma propre mère, qui n'avait apparemment pas cette faculté psy et ceci depuis nos ancêtres juifs-hongrois d'origines tziganes d'avant la Grande Exode de l'an O de l'Imperium. »

« Je vois que vous êtes épuisée, reposez-vous il est déjà plus de 11h, il est temps pour nous de dormir, si toutefois notre duo cesse ses démonstrations de joie. » dit Kuzack.

Et comme par magie...les gémissements venant de la chambre à coucher du Commodore et de sa compagne, cessèrent...

« Mazel Tov ! » lança le lieutenant Bruckner, avec son plus bel accent yiddish, avant de s'écrouler sur sa couche visiblement soulagée. »

« Bonne nuit, Zoé, je vais rester à ruminer encore quelques minutes avant de dormir, si cela ne vous dérange pas que je pionce ici, sur ces coussins voisins.»

« Mon coin dodo est le vôtre commandant. Mais si vous ronflez, je vous étouffe avec mon oreillers, à la manière romaine. Sur ce, Commandant des milices d'Agriffon, bonne nuit » lui rétorqua-t-elle avant de se tourner et fermer les yeux pour dormir.

«Quelle sacrée bout de femme, si belle et si dangereuse.» pensa-t-il avant de se plonger dans ses pensées.

*Gladius : très courte épée romaine, que les soldats de la Garde suprême ont à leurs ceintures, (sauf pour les Héraclites en armure, qui ne les portent qu'une fois celles-ci enlevées).

**Doech-Doech : Tchin-Tchin !

***Prost Kamander : à la vôtre Commandant. (en dialecte confédéré, franco-germanique)

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