Chapitre n°10 Le Kriegs Hammer

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Nage en eaux troubles.

Quelques heures plutôt dans la matinée, le sous-lieutenant Raphaël Nebula, qui était à la tête du détachement du Hammer, sortit de la barge de débarquement du Rommel, à la suite des deux éclaireurs, qu'il avait envoyé en reconnaissance et qui s'éloignèrent furtivement en repérage, dans les décombres proches du lieu d'atterrissage.

Le l'endroit était désert, bien qu'au loin des tirs sporadiques, de diverses armes, (dont certaine ne devaient pas être Terrans, au vue du bruit étrange qui retentissait là-bas), se faisaient entendre. Le soleil s'était levé depuis peu et on pouvait déjà distinguer l'étendue des dégâts, dus aux bombardements de la veille, sur cette magnifiques citée de Manticore.

La navette confédérée se trouvait dans une cour, près de ce qui semblait être un dépôt ou un atelier.

« Joséfa, » dit Nebula au second sous-lieutenant, une femme de grande carrure, « restez, dans la barge, avec Jim et on se contacte toutes les demi-heure. »

« A vos ordre lieutenant* ! » répondit la jeune femme

« Jim, » lança Raphaël, au jeune homme qui était chargé des communications, « le lieutenant Bruckner, nous a bien dit, tantôt, que leur groupe de survivants étaient dans une pharmacie, c'est bien cela ?»

« Correct, chef, » lui répondit le première classe James Snjár, » ils ne sont qu'à une centaine de mètres au Sud du QG de Stellar Force, ou de ce qui en reste, très proche de notre ambassade, en fait. »

« Alors allons-y apparemment il y a des morues qui bloquent le passage...on vas donc à la pêche...La priorité est de débloquer le passage et sécuriser l'ambassade... GO ! » lança le lieutenant Nebula, dont la peau ébène laissait bien voir ses tatouages tribaux, blanc-ivoires.

De loin les deux éclaireurs, faisaient signe que le passage était libre et la vingtaine de soldats du Hammer, aux uniformes renforcés noirs, s'engagèrent dans l'avenue où donnait la cour.

Au même moment, un autre soldat de cette escouade d'assaut confédérée, le sergent Nuno de la Rosa, se faufilait dans une ruelle qui donnait sur l'ambassade confédérée.

Il était sorti acheter une revue de sport, dans une boutique à quelques 500 mètres de leur QG, la veille, en début de soirée et s'était retrouvé bloqué dans la petite boutique, lors de l'attaque, de la veille.

Il était sur le point d'arriver près du bâtiment de la Télévisons planétaire, très fortement touché, par les impacts de jets de plasma, lorsqu'il vit un homme dans la trentaine, les yeux hagards, qui arriva à sa hauteur.

Nuno se souviendrait toute sa vie de l'expression d'effroi que l'homme avait dans son regard, quand il le vit. C'était un mélange de terreur, de supplication et d'incompréhension. Le désespéré, avec beaucoup de peine, réussi à lui expliquer la situation, sa femme ainsi que d'autre personnes avaient été blessées ou étaient décédés dans un tea-room, dans le centre de ce qui était, il y a peu, le fier édifice de la SSC, la télévision planétaire. De plus sa fille assistait à un show dans les locaux sous-terrains de ce bâtiment. Il avait bien essayé de trouver le moyen d'y descendre, mais avait abandonné, quelques minutes auparavant.

Il suppliât le soldat d'assaut de venir avec lui l'aider à sauver sa femme et les autres personnes gisants dans le café. Le sergent de la Rosa avait donc accompagné le malheureux à l'intérieur mais ne put que constater, après vérification de leur ID-code, que la malheureuse avait rendu l'âme, tout comme les deux autres uniques personnes se trouvant dans cet établissement, qui apparemment était entièrement automatisé au niveau du service, vu qu'il ne trouva le corps d'aucun employé et vit de-ci de-là, plusieurs droïdes-serveurs** inactifs.

Il tenta également, ayant laissé l'homme auprès de la dépouille de sa femme, de trouver comment accéder aux étages inférieurs, qui n'avaient peut-être pas été trop touchés par les bombardements, mais sans succès.

Soudain, un pan de mur se détacha et sans le réflexe qu'il eut de se jeter sur le côté, il aurait été tué par le bloc de cérabéton*** qui s'était effondré. Il perdit son scancom dans l'accident, ce qui lui ôtait toute chance d'entrer en contact avec son ambassade, ni avec son commandant, le lieutenant Bruckner, qui, il le savait visitait une expositions dans les sous-sols également.

Quand il revint ver l'homme il dut l'arracher au corps de sa défunte femme afin de l'emmener dans un lieu plus sûr.

Puis Il réussit à dénicher un véhicule **** et il emmena son compagnon d'infortune vers le bâtiment des Forces Militaires impériales planétaires, bien qu'il se doutât que celui-ci devait avoir sacrément été touché, étant donné que la Tour centrale n'était plus visible depuis l'immeuble de la télévision.

Ils passèrent devant les ruines de Stellar Force et constatant l'étendue des dégâts, continuèrent tout droit en direction du QG confédéré. Là, à quelques dizaines de mètres de l'entrée de l'Ambassade, des tirs retentissaient. Le sergent, stoppa son véhicule dans un endroit qui lui semblait sûr, une épicerie, fit entrer l'homme visiblement épuisé et lui demanda de rester caché le temps qu'il puisse accéder à la résidence consulaire.

En se rapprochant, discrètement, par derrière les débris de murs qu'y étaient tombés des immeubles avoisinants, il aperçut des êtres d'une race aliens, totalement inconnue, en uniformes bleus, qui tiraient sur le bâtiment consulaire. Leur étrange forme et leur peau bleutée, avec des reflets d'argent, faisaient penser à un genre de reptile, ou plutôt de poisson, d'une espèce proche de l'hippocampe, mais dont la trompe aurait été atrophiée.

Bien que les unités du Hammer, qui étaient de passage dans la capitale impériale, n'aient pas le droit de circuler, avec une arme, lui étant de service, avait oublié de déposer son étui de Luger au dépôt avant de sortir pendant sa pause du soir, il s'en félicitait, car même s'il n'avait qu'un pistolet et deux chargeurs supplémentaires pleins, accrochés à sa ceinture, il allait pouvoir tenter de prendre à revers ces gougnafiers d'aliens, tant que faire se peut. Mais il devait être précis, afin que chacune des 36 balles atteignent leurs cibles.

Il tira sur un de ces merlus sur pattes et le toucha en plein dans l'abdomen, puis un des autres qui s'était retourné prit une balle dans sa face de goujon. Malheureusement, les extros se mirent à couvert et alors que la moitié continuaient à tirer avec leurs étranges armes, dont le mode de propulsion de projectile semblait inconnu, sur le centre confédéré, quelques autres s'étaient eux mis à canarder la position de Nuno, qui soudain regrettait sa témérité.

Il tira encore 3 autres balles, qui n'atteignirent aucun des guerriers ennemis...quand soudain il entendit une voix, de quelques mètres derrière lui, qui lui demanda :

« Eh l'ami, besoin d'aide, t'as oublié les clefs de ta caserne ?»

Le confédéré se retourna et vit derrière une camionnette de livraison, anti-grav, renversés par terre, deux ombres, non quatre, dont une rampa dans sa direction...

Son uniforme, brun et vert bouteille, ne laissait pas de doute, c'était un ranger.

Le milicien impérial arriva à sa hauteur et tout en faisant très attention de rester toujours à couvert se présenta :

« Salut...euh... Sergent, je suis le caporal Eddy Benz, ranger de la troupe des moutons noirs. »

« Hello mec, » lui répondit le sergent confédéré, « Nuno de la Rosa, du Hammer. Oui j'ai vu que tu étais un ranger et tes potes le sont-ils aussi et surtout, êtes-vous armés ? »

« Armés, pas plus que toi, » lui dit Benz, « mais, oui nous sommes tous des rangers, les trois gentlemen's que tu vois là, Jean, Franz et Marco sont eux de la troupe des cobras rouges. Nos deux unités respectives ont été probablement complètement décimées dans le bombardement de Stellar Force hier soir. Nous on étaient sortis discrètement, dirons-nous, mais heureusement...d'ailleurs. »

Et tandis que les balles ennemies sifflaient à ses oreilles, (avec un bruit de pneumatique), Eddy le ranger, fit signe à ses comparses de se rapprocher et de tirer depuis deux positions différentes, sur les aliens.

Alors prudemment, deux des rangers, se dirigèrent à gauche de la position qu'occupaient le confédéré et son nouveau compagnons, pendant qu'un des autres se glissa à leur droite, puis ils commencèrent à tirer précautionneusement, sur les extros qui visés de ces nouvelles positions se retrouvaient quelque peu à découvert.

Deux aliens de plus se retrouvèrent au sol, blessés ou morts.

« On ne va pas tenir longtemps comme cela, il ne me reste plus qu'un chargeur plein et toi Eddy ? » demanda Nuno à son camarade ranger.

« Un et demi et... » il fit quelque signes étranges à ses trois compagnons, planqués sur les deux autres positions et ceux-ci lui répondirent grâce également, à des signes de la main « Marco en a plus qu'un et les deux autre de ce côté, trois à eux deux, plus les quelque balles qui leur restent chacun dans leurs chargeurs, effectivement ce n'est pas énorme. Peux-tu contacter ton QG pour dire à tes potes, que nous sommes là, mais en manque de munition, qu'ils tentent une diversion, peut-être avec des grenades, qu'on puisse essayer d'en dégommer d'autre ? »

« Désolé mon vieux mais mon scancom est HS...mais attends j'ai une idée, regarde là-bas à une des fenêtres du second étage, droit en face, il y a quelqu'un, qui tire sur l'ennemi, je vais essayer de lui envoyer un message en morse. »

Le sergent confédéré, commença à envoyer des messages grâce à sa lampe de poche dont le filtre bleuté avait été rabattu dessus.

Trois minutes plus tard, un message, sous forme de lumières rougeâtres, s'allumant et s'éteignant, apparurent furtivement.

Le soldat du Hammer, se tourna vers ses compagnons rangers planqués sur les deux autres flancs et leur lança :

« Achtung...grenades !!! » puis se tassa en faisant un geste à son compère, à côté de lui pour qu'il fasse pareil.

Vingt seconde plus tard, depuis la fenêtre, un bras sortit dans l'embrasure et balança quelque chose dans la zone où 3 des aliens se terraient. Une explosion retentit...et les tir de ce point précis cessèrent. Les assaillants planqués là-bas avaient dû avoir leur compte.

Mais ils restaient quelques guerriers ennemis pour empêcher le groupe de Terrans de se rapprocher et les soldats à l'intérieur de l'ambassade de faire une sortie.

Soudain, comme on disait dans une vieille chanson humoristique de l'ancien monde, « Zorro est arrivé !» sous la forme d'un détachement d'une bonne vingtaine de soldats en uniformes noirs renforcés en graphe-acier, armés jusqu'aux dents, qui prirent rapidement place sur les autres positions stratégiques, que le sergent de la Rosa et ses camarades n'avaient pu occuper tantôt.

La voix du sous-lieutenant Nebula résonnât dans la rue où se déroulait les affrontements :

« Les gars, qui que vous soyez, on est là ! Je suis le sous-lieutenant Nebula du Hammer, restez bien planqués ! Il me semble voir que vous n'avez pas d'artillerie lourde...nous si...on se charge de ces importuns. »

Sous l'impulsion de ces renforts, presque inespérés, la sauce tourna rapidement en vinaigrette pour les assiégeants, qui se firent presque tous abattre. Seul deux des extros s'en tirèrent sans trop de bobos. Ils balancèrent au loin leurs armes et sortirent en levant les bras en signe de réédition. On dénombra tout de même un mort et trois blessés dans les rangs confédérés.

Une fois les deux prisonniers entravés et deux blessé aliens qui avaient tout de même survécus, immobilisés et soignés par deux infirmiers de l'escouade d'assaut, selon les conventions de Lugano, l'officier du Hammer vint se présenter aux rangers, qui s'étaient regroupé prés de leur supérieur le caporal Benz, toujours accompagné du sergent Nuno.

Une fois les pressentions faites, De la Rosa expliqua brièvement ses mésaventures à son supérieur sans oublier de mentionner le civil qui se trouvait caché un peu plus loin.

Le pauvre homme fut recueilli par deux des soldats et on le mit temporairement avec les blessés et les quatre extros survivants.

Un des autres soldats confédérés, rejoignit le groupe et dit à son chef :

« L'ambassade nous demande de venir à l'intérieur avec les blessés et nos prisonniers, cela sera plus sûr. » et disant cela il désignât la porte blindée du centre consulaire qui s'ouvrait laissant passer deux gardes de fer impériaux, accompagnés d'un officier de l'armée de Terre confédérée.

Nuno s'avança et fit signe aux rangers de le suivre, tandis qu'une douzaine des soldats d'assaut, prirent positions autour de leur ambassade, au cas où d'autres ennemis se pointeraient.

Le major Samantha Simonetta, une grande femme brune, la quarantaine, accueillit les soldats des deux factions et leur déclara :

« Messieurs, ce que vous avez fait est un acte de bravoure, surtout vous autres, les rangers et vous sergent. » disant cela l'officiers serra la main de Nuno de la Rosa et de Benz. « Entrez donc avec vos blessés, l'infirmerie est opérationnelle, ainsi que notre geôle. »

En disant ces derniers mots, elle fit signe aux soldats qui escortaient les prisonniers, de les mettre dans la cellule du complexe.

Puis tout en marchant dans le couloir du centre, elle leur indiqua l'escalier qui menait au Bunker, où tous les civils de l'ambassade se trouvaient.

En descendant dans les sous-sol sécurisés, le major rassura Nuno qui venait de lui demander des nouvelles de son commandant, le lieutenant Zoé Bruckner :

« Rassurez-vous elle et son second vont relativement bien, ils se sont retrouvés avec une bonne vingtaine de civils impériaux, bloqués dans l'exposition de peinture. Il y avait avec eux coincé, rien de moins que le Légat impérial, le bras droit de l'Empereur.

A eux trois, ils ont pris les choses en mains et les ont conduits au dehors, puis hier soir, ils ont tous bivouaqués, dans une pharmacie non loin d'ici, afin d'éviter de tomber sur la troupe d'extros qui assiégeait notre QG depuis la nuit passée. Vos compagnons et toute cette bande de civils vont arriver dans quelques minutes. »

Se tournant alors vers le sous-lieutenant Nebula, qui était avec eux, elle lui dit :

« Lieutenant formez une patrouille avec cinq de vos hommes et partez au-devant de Bruckner et de ses compagnons, afin de sécuriser leur chemin jusque qu’à nous ! »

« A vos ordres commandant » lui répondit l'officier et il retourna sur ses talons, en désignant de la main en passant, quelqu'un de ses hommes pour l'accompagner.

Une fois les soldats hippocampoïdes***** mis au frais et leurs blessés installés dans l'infirmeries sous hautes surveillance, le personnel de l'ambassade commença à faire de la place pour loger les civils qui allaient arriver d'ici peu.

On n'eut pas beaucoup à attendre, car une vingtaine de minutes plus tard, les deux véhicules réquisitionnés par le lieutenant Bruckner et son groupe de rescapés, arrivaient escortés par trois soldats du Hammer sur chaque flanc. Le légat Cynfeirdd, entouré de ses deux gardes germains en devant de l'étrange caravane et Zoé et Marc assurant l'arrière garde.

Cette fois ce fut l'ambassadeur Gilad Allaeon, un sympathique sexagénaire moustachu aux cheveux blancs, en personne, qui vint à leur rencontre dans les jardins bordants le bâtiment consulaire.

Une fois la prise de contact officiel faite, l'ambassadeur fit entrer son illustre invité et le conduisit à l'infirmerie afin qu'il puisse être ausculté par un des médecins de la délégation, ce qu'il refusa, car il ne voulut pas passer avant les personnes qui en avaient réellement besoin.

De son côté le Lieutenant Bruckner se mit à disposition du major Simonetta, non sans avoir demandé auparavant la permission de mener sa petite protégée passer un simple examen médical de routine, ce qui lui fut accordé.

Le major les accompagna, tandis que l'adjudant Johnson alla se restaurer avec une première volée de rescapés, à la cantine, juste après avoir redonné le Colt et le Beretta que le lieutenant Bruckner et lui, avaient empruntés aux deux gardes germains.

« Lieutenant Bruckner, il semble que vous ayez fortement impressionné son excellence le Légat impérial, il vient de me demander si je pouvais, à titre exceptionnel et dans le cadre de notre coopération interarmées, vous assigner, vous lieutenant ainsi que votre collègue Johnson, auprès de lui. Il semble qu'il se soit mis en tête de repartir tantôt au bâtiment de la télévision, pour y inhumer trois civils qui sont décédés là-bas...de qui s'agit-il, pour que le plus haut responsable de l'Imperium, après l'empereur lui-même, veuille se déplacer dans des conditions restants très risquées, en plein dans cette ville en ruines ? » demanda le commandant des force de défense consulaire, à sa subordonnée.

Zoé Bruckner semblait surprise que l'initiative vienne du représentant impérial, alors qu'elle allait justement en parler au Major et lui répondit :

« Major, pour deux d'entre eux, ce ne sont que des inconnus, mais la troisième est la mère de cette jeune fille. » elle désignât Elssa qui se tenait à ses côté, paraissant tomber de sommeil. «Et il est vrai, que je lui ai promis que nous allions, dès que nous serions passé ici, y retourner afin de procéder aux funérailles de sa maman et des deux hommes qui ont péris dans le même café qu'elle. »

Alors qu'elle finissait sa phrase, les deux femmes, l'adolescente et le légat, qui se tenait un peu en retrait avec ses deux gardes, entrèrent dans le poste médical.

Soudain, Elssa s'écriât, en voyant le rescapé que le sergent de la Rosa avait ramené un peu plus tôt :

« Papa ?? Papa c'est toi ? » et elle se précipita vers l'homme qui bien que non blessé, avait dut recevoir quelques soins, ne serait-ce que des calmants.

Le major et Zoé se regardèrent médusées alors que l'homme qui avait reconnu sa fille, qui venait de se jeter à son coup, la couvrait de baisers.

« Ma petite, ma toute petite Elssa ! J'étais si inquiet, pour toi... » puis prenant un air soucieux, de ce qu'il allait devoir annoncer à sa fille adorée, finit par lui dire, les larme aux yeux :

« Elssa, il te faut être forte...très forte, mon ange...mais ta maman nous a quitté...C'est horrible j'ai tout tenté, mais je n'ai rien pu y faire... »

La jeune fille, se mit à pleurer, mais lui dit :

« Je sais papa, c'est horrible, nous l'avons trouvée, alors que nous vous cherchions tous les deux ! » Puis se rendant compte que les deux officiers confédérés se trouvaient à côté d'elle, elle leur dit en essuyant ses larmes. « C'est mon père, il est vivant ! Papa c'est le lieutenant Zoé Bruckner, c'est elle qui s'est chargé avec un autre soldat confédéré et le légat de nous sortir des sous-sols et la dame là, c'est la commandante de la garnison de cette ambassade confédérée. »

Zoé sourit au père de sa protégée, soulagé que pour le moins celle-ci ne se soit pas orpheline de ses deux parents, (car elle avait vécu cela, elle-même dix années auparavant).

« Merci, lieutenant, merci de vous être occupé de ma petite Elssa...que les divinités de la Triade vous bénissent. » parvint à dire l'homme, qui avait pris la main de la jeune femme pour la lui serrer. « Mon nom est Artan Demeri, je suis avocats ici à Manticore. Lieutenant, je vous serai éternellement reconnaissant pour avoir sauvé ma fille, merci. Quand à vous excellence, » dit-il à Cynfeirdd, qui était entre temps, venu au chevet d'Artan, « ma vie vous appartient et bien que je ne sois pas soldat, si vous me le demandez, je suis prêt à prendre les armes afin que plus jamais d'autres enfants ne soient soit brutalement privés de mère ! » et il mit ses mains sur son visage pour pleurer.

Le Légat lui répondit, d'une voie pleine de compassion :

« Merci, mon brave, mais je préférerai que vous soyez là pour votre fille, elle va avoir besoin de tout votre soutient pour passer cette épreuve et vous aussi aurez besoin de son appui. » rétorqua le magistrat.

« Bien lieutenant, » dit le Major, « je vais vous accorder deux heures pour retourner au bâtiment de la télévision local et faire les funérailles, que vous requerrez. Prenez six autres soldats, en plus de Johnson et escortez un groupe restreint de personnes, dont cette jeune fille et son père là-bas.» puis se tournant vers le Glaive elle lui demanda :

« Excellence, vous serait-t-il possible de vous charger de nos deux morts, en même temps ? Bruckner fera office de représentante de notre Confédération. »

« Ce serait un honneur et une marque d'amitié entre nos deux peuples, qui en ces temps politiquement troubles sera la bienvenue ! Nous avions pensé les inhumer dans le patio devant l'entrée de l'immeuble, ou de ce qu'il en reste, de la télévision. Est-ce que cela vous convient, Major ?» lui répondit-il.

Simonetta acquiesça de la tête. « Sur ce, Mesdames, et vous mon brave, je vais aller passer ce fichu contrôle médical, que notre ami, le Docteur Lamarque, veut que je subisse et j'irai aussitôt après, avec votre permission Major, tenter de contacter nos Forces en orbite, pour qu'ils envoient un message à l'empereur, pour lui demander ses directives. Je sais par votre ambassadeur, qu'il est depuis ce matin au courant que j'ai survécu. Mais je ne pense pas que le message ai indiqué que si nous autres civils, bloqués comme nous l'étions dans ces putains de sous-sols, sommes tous sains et saufs, c'est surtout grâce à vos deux soldats et particulièrement votre lieutenant. Je tiens à ce qu'il le sache de ma voix ! »

Le glaive salua le petit groupe de femmes réunies autour du siège ou se trouvait Arkan Demeri et se dirigeât vers Lamarque, qui venant lui-même de se faire faire un rapide scan, par son homologue confédéré, attendait le magistrat pour lui faire passer un examen à son tour.

Le Major, dit à sa subordonnée :

« Eh, bien Bruckner, maintenant que vous êtes parachutée, avec votre camarade Johnson, escorte spéciale, du glaive, vous passerez prendre des armes, à l'armurerie, deux P97 et tant qu'à faire prêtez-en aussi à ses deux gardes germains, on ne sait jamais !»

« Bien sûr, Majors, à vos ordres ! » dit Zoé et se mettant au garde-à-vous.

Le Commandant des forces de sécurité confédérées, rajouta :

« Allez prendre un repas et une douche. Vous partez dans une heure. Repos lieutenant ! Et toi petite, vas te faire ausculter par un des médecins.»

Puis tout lui rendant son salut, à Bruckner, elle le refit pour la jeune fille et son père et quitta l'infirmerie.

Nous retrouvons, une cinquantaine de minutes plus tard le petit comité funéraire, composé, du lieutenant Bruckner, de son second, l'adjudant Johnson, du docteur Lamarque, de Bronsky, ainsi que d'Elssa et de son paternel, plus les six soldats confédérés, dont deux du Hammer, le sergent Nuno de la Rosa et la première classe Tasha Nemeria, une jeune femme, bardée de tatouages noirs, blancs et rouges, dont le crâne rasé, (sauf sur le sommet où des cheveux noir corbeaux, rabattus vers l'arrière, descendaient le long de sa nuque en une queue de cheval), laissaient apparaître quelques symboles tribaux.

Les soldats confédérés portaient sur un brancard la dépouille de leur camarades du Hammer, mort au combat un peu plus tôt, enveloppé dans le drapeau confédéré et sur un autre brancard, l'uniforme de parade du soldat, le sergent Sheppard, (vu qu'il n'en restait rien), le tout posé également sur un étendard de la Confédération de Pel-Aur, pour y être inhumé avec, selon les traditions funéraires des Mondes Terrans.

Les autres soldats confédérés, à commencer par ceux des trois escouades du Hammer, dont celle directement commandée par Bruckner, ne pouvant pas assister aux funérailles en dehors, purent participer à une office célébrée par l'ambassadeur, dans le hall central de la villa consulaire.

Juste avant leur départ, l'ambassadeur Allaeon et le Major Simonetta, vinrent auprès du Légat impérial entouré de ses deux gardes, un peu en retrait des autres membres du convoi.

Simonetta, fit signe à Zoé Bruckner, de venir de leur côté.

« Ecoutez, ce que je vais vous dire doit strictement rester entre nous avant d'en savoir plus. » dit l'ambassadeur sur un ton grave. « Nous avons interrogé les deux prisonniers, ainsi que les trois blessés extros et...comment dire... »

« Mais parlez bon sang ! » lança Cynfeirdd, alors que Zoé qui s'étant rapproché était toutes ouïes ! »

« Bien, votre Excellence ! » dit le major, « selon leurs dires, leur peuple, nommé Zarkle, serait membre d'une genre de fédération de type féodale, la Sodalité Leviante, du nom de la race qui la dirige. Toujours selon eux, ce serait l'Imperium, qui aurait attaqué de manière ignoble la planète d'une des autres races de cette Union stellaire. »

« Mais c'est ridicule, nous avons déjà assez de mal avec les flottes Henderits qui se regroupent, dans les territoires occupés, sans encore attaquer, des nations aliens dont nous ignorons tout, jusqu'à leurs existences! » s'indignât l'émissaire impérial.

« Apparemment, des vaisseaux bombardiers impériaux auraient, il y a quelques semaines, détruits trois citées sur cette planètes et c'est en représailles, que ce bombardement et cette tentative d'invasion auraient été lancés, par cette alliance. » dit l'ambassadeur.

« Je vous donne ma parole, sur l'honneur de ma famille, que jamais l'empereur n'a donné cet ordre. Je le connais très bien et même si nous ne sommes, lui et moi, pas toujours d'accord sur la politique de l'empire******, c'est un homme autant intègre que feu le divin empereur Campobasso. » s'exclamât Cynfeirdd, qui avait, à cette époque-là, servit dans les légions noires en tant qu'officier.

« Si je peux, me permettre, votre Excellence, » dit Zoé, « le fait que votre gouvernement n'ai pas monté cette attaque, de leur monde, n'empêche en rien que cela puisse avoir été fait, à son insu, cela ne serait pas la première fois ! »

Le Légat, regarda la jeune, femme comprenant qu'elle lui retournait la pique qu'il lui avait lancé, la veille dans les sous-sol de la télévision.

Puis il finit par lui dire :

« Touché...mais pas coulé, ma petite ! Sachez que le Réseau Antarès, malgré ses imperfections et ses cachotteries, à toujours agit, pour la survie de notre nation, pas toujours de manière honorable certes, mais protéger à l'excès Rome est une chose, attaquer de cette manière en est une autre ! Non, je n'y crois pas. »

« Ecoutez, nous allons prendre contact non seulement avec nos autorités, pour leurs faire part de cette information, mais nous allons aussi faire passer cela à votre commandement, pour que votre gouvernement en soit informé. » dit l'ambassadeur pour calmer le jeu.

« Allez rendre un dernier hommages à nos morts et au vôtres et revenez sain et sauf, » continua-t-il, « parce que si avec tous cela, un haut dignitaire de l'Imperium, tel que vous, venait à être blessé, capturé ou pire, alors que vous êtes en théorie, sous notre protection, le temps que vos forces nettoient, cette citée des bataillons d'extros qui s'y trouvent encore...je ne vous dit pas ce que cela pourrait donner, donc prudence. Lieutenant Bruckner, je compte sur vous.»

Et quelques minutes plus tard, une fois les brancards disposés dans deux véhicules anti-grav de l'ambassade, le convoi de civils et militaires se mit en route, pour revenir à l'endroit où pour eux, l'apocalypse avait débuté, le bâtiment de la SSC.

*Lieutenant : il est d'usage dans l'armé lorsqu'un soldat a un grade, de vice-amiral, de sous-lieutenant ou de lieutenant-colonel, de le désigner par le nom du grade auquel il se rapproche de peu. Un lieutenant-colonel, sera alors désigné comme colonel, un vice-amiral, d'amiral et un sous-lieutenant, de lieutenant.

**Droïde-serveur : si les droïdes de combat sont interdits aussi bien dans l'Imperium, que dans la Confédération, il n'en est rien des autres types de droïdes de main-d'œuvre, certain modèle humanoïdes sont utilisés dans les bordels, sous licences étatiques, ce qui a rendu la prostitution illégale dans tous le Dominion Terran. Mais suite à la sécession de quelques colonies, qui fondèrent la Confédération de Pel-Aur, la prostitution fut à nouveau légalisée et étatisée, dans les planète sous sa juridiction.

***Cérabéton : bêton mélangé avec de la céramique et du graph-acier, le matériau le plus solide pour la construction d'édifice connu dans le Dominion Terran

****Véhicule : Les centres-villes, de l'Imperium, étants, réservés aux piétons, seuls des véhicules spécifiques, de transport, public, de livraisons ou d'urgences, (police, pompiers, médecins etc.) sont autorisés à y circuler et toujours à vitesse réduite, (les transports publics sont nombreux, efficaces...et gratuits), il n'y a donc que peu de véhicule dans le centre de Manticore en ruines.

*****Hippocampoïde : en forme d'Hippocampe.

******Divergence politique : Branwen Cynfeirdd, bien qu'ami de longue date du sénateur Adama Nahiossi Forman, fut son principal rival lors du dernier Conclave sénatorial, où ce dernier finit par l'emporter de seulement quelques voix. Une fois Nahiossi devenu empereur, il désignât son vieil ami et opposant politique comme légat impérial, peut être en appliquant ce vieil adage : "conserve tes amis prés de toi et tes ennemis encore plus proche !"

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