Chapitre 7 Ligne de front.

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Nuit de deuil.

Le lieutenant Bruckner et son petit groupe constitué, du premier hallebardier Francogianna, du médecin Lamarque, de la jeune Elssa et du caméraman Bronsky, arrivèrent près de ce qui était, il y a encore quelques heures, la tour de la télévision local et filiale interstellaire de INS.

Sur les 8 étages que comptait l'édifice, seuls les 5 premiers étaient encore plus ou moins debout, les autres constituaient les divers monticules de gravats aux alentours. L'étage au rez-de-chaussée n'avait pas trop souffert, nos rescapés se rendirent dans le salon à thé sur le côté de l'édifice et une fois que le garde impérial et la jeune femme eurent jugés de la solidité actuelle de la structure interne, ils firent entrer leurs compagnons.

A l'intérieur, de nombreuses poutrelles du plafond s'étaient effondrées, des tables et des sièges cassés ou endommagés jonchaient le sol, plusieurs appliques lumineuses avaient été détruites, mais il en restait suffisamment pour avoir un semblant d'éclairage, grâce sûrement à un générateur autonome qui avait dut prendre le relais, une fois que l'électricité centrale de la ville eut été coupé

« Allo, Marc, vous me recevez ? » demanda le lieutenant Bruckner, après avoir ouvert son scancom. « Nous sommes arrivés près des ruines de l'édifice de la télévision, on entre dans le café voir ce qu'on peut y trouver.»

« Bien reçut, chef ! » répondit l'adjudant Johnson, « De notre côté, nous avons trouvés deux fourgonnettes, ainsi qu'une camionnette antigrav. On les a empruntés et on va y mettre les blessés, les femmes et les enfants, ainsi que les survivants ayant des difficultés à se mouvoir et on arrive près de votre position sous peu, Johnson terminé ! »

La jeune femme pris le communicateur et le brancha sur détecteur, pour commencer le scan de l'endroit.

« Je préconise », dit le praticien « que nous nous servions de mon scanner médical et de celui de combat, que vous avez, lieutenant, pour balayer la zone et repérer d'éventuels survivants, par chance les citoyens de l'Imperium, tout comme ceux de votre Confédération, possèdent une puce implantée* et seuls les criminels ou ceux qui veulent se faire oublier de leurs gouvernements respectifs, se la font illégalement enlever, tant pis pour eux, si on ne peut les localiser. »

« Très juste, partez de là-bas toubib, je commencerais de ce côté, profitons qu'il y a encore de la lumière, pour y voir clair, on ne sait pas quand la station électrique de secours va s'arrêter, faire cela avec nos torches ne serai pas commode. » lui répondit-elle.

Ils avaient à peine commencé le balayage minutieux du tea-room, que la jeune fille cria : « MAMAN, MAMAN !! »

Zoé se retourna et vit que sans qu'ils ne s'en rende compte, Elssa avait commencé ses propres recherches, en relevant les décombres des tables et chaises qui jonchaient, l'endroit. Elle était accroupie, tremblante près d'une personne dont la blessure à la tête laissait apparaitre du sang séché sur le côté.

« Vite Doc, par-là ! » lança Zoé, au médecin, qui avait déjà bien avancé dans ses recherches, vaines malheureusement, en courant vers sa jeune protégée.

« C'est ma mère, par les saintes divinités, elle ne bouge pas, Zoé, fais quelque chose, je t'en prie ! » dit l'adolescente, alors que Lamarque se penchait sur la victime en concentrant son médi-scan sur la partie arrière du cou où la puce était incrustée.

Voyant que le médecin, d'un air désolé, relevait son appareil de détection, en faisant un geste négatif de la tête, Zoé, fit la seule chose qui lui parut appropriée en cette occasion, prendre la tête de la jeune fille dans ses bras...en lui murmurant :

« Je suis désolée, ma chérie, je suis désolée ! » elle tendit au hallebardier son scan, qui s'en saisit et continua le scan de la pièce avec le médecin qui avait repris les recherches.

Bronsky se penchât lui aussi près de son amie et lui murmura « Elssa, c'est terrible, mais tu dois être forte... »

« Bon, au moins il n'y a pas d'autres clients décédés, que la mère de notre amie et ces deux personnes là-bas ! » dit-il en désignant deux hommes sous les tables un peu plus loin. « Si j'avais l'autre scanner médical on pourrait faire une triangulation et détecter des survivants dans tout le bâtiment, en une minute »

Des bruits extérieurs de véhicules antigrav se firent entendre, le convoi de rescapés était arrivé. Le médecin sortit, alors que Johnson qui conduisait la première fourgonnette descendait du véhicule, toujours en sustention à 50 cm du sol.

« Adjudant, pouvez-vous me filer le médi-scan que je vous ai confié tantôt, on essaye avec votre lieutenant de faire un balayage par triangulation, pour tout l'édifice. » lui cria le médecin, qui était sorti de l'établissement.

Marc Johnson arriva à sa hauteur et lui tendit l'appareil en lui demandant :

« Et mon scancom, en avez-vous besoin ? »

« S'il n'y avait pas le second médi-scan cela pourrait faire la blague, mais celui-ci est mieux adapté pour ce genre de détection, merci ! » dit Lamarque en se dirigeant vers la cafétéria, suivit, par Marc et le légat.

Le second hallebardier voulut le suivre, mais " Le Glaive ", qui allait franchir le seuil, lui désigna, la camionnette où se trouvaient les blessés et les enfants en lui disant :

« Non, mon ami, restez avec nos compatriotes, je suis de nouveau avec votre camarade, tout va bien. » Puis il dit à la foule qui s'était arrêtée et se tenait de part et d'autre du convoi : « on fait une pause, je ne sais pas combien de temps, je vais voir. Ensuite on se dirigera vers Stellar Force et l'ambassade confédéré. Monsieur Sterling, je vous confie le fort.»

Et il tourna les talons, suivant l'adjudant qui venait de passer la porte du salon à thé.

Lorsqu'il arriva il vit tout de suite l'air sombre et triste des personnes présentes et comprit en voyant la fille en pleurs dans les bras de l'officier confédéré, à côté de la dépouille d'une femme, que ses compagnons avaient trouvé le corps sans vie de la mère de celle-ci.

Ne sachant que dire, pour soulager la peine de cette adolescente, il se tut. Il constata que deux autres corps se trouvaient non loin et demanda :

« Monsieur Lamarque, sont-ce les seules victimes se trouvant ici ? »

Le soldat confédéré prit le second scan médical et avec le médecin et le Goth, ils firent une triangulation qui en quelques seconde leur donnerait la réponse.

Le médecin lui répondit une fois son appareil fermé.

« Oui, Messaire, le scan est terminé, nous avons grâce au trois scans unis, l'ensemble du bâtiment, ce sont malheureusement les seuls qui soient atteignable et aucun signe de vie de tous ceux qui sont ensevelis dans les décombres. Le scan en triangulation donne un résultat rapide et dont la fiabilité frôle les 100%. »

L'adjudant Johnson et le garde qui eux aussi avait éteint leurs scans firent signe de la tête pour approuver le médecin.

Zoé se releva et demanda à Elssa :

« Je sais que c'est horrible ce que je vais te dire, mais il va falloir s'occuper de ta maman. Ton père n'est pas parmi les victimes que nos infos nous donnent sur ceux qui sont morts dans les décombres du reste de l'immeuble, il s'en est peut-être sortit et se trouve quelque part dans la ville. Viens sois courageuse on ne va pas laisser ta pauvre maman par terre ainsi, ni les deux autres victimes d'ailleurs.»

Elsa Demeri se releva en pleurs et demanda au lieutenant : « Vas t'on l'enterrer, par ici, dans le petit parc devant...Zoé ? »

« Oui, ma chérie on va les inhumer tous les trois les uns à côté des autres, mais demain, nous devons aller voir ce qu'il reste du QG de votre milice impérial passer prendre nos hommes et du matériel à notre ambassade. Quelqu'un peut-il aller voir si cet établissement possède une chambre de stase pour conserver les aliments, là derrière ? »

« Je m'en charge Lieutenant ! » dit Marc en se dirigeant dans l'arrière du café.

Il revint au bout de 2 minutes en lançant : « Oui, il y en a une et elle fonctionne chef ! »

«Ah je vois ce que vous voulez faire lieutenant, vous servir de ce local comme morge afin d'y déposer la dépouille de la maman de notre jeune amie et ses deux compagnons d'infortune, ainsi nous pourrons attendre demain ou le jours suivant pour l'inhumation ! » lui dit le médecin.

Le légat regarda dehors, où plusieurs drapeaux, flottaient encore sur leurs hampes, devant l'édifice. Il dit alors à son garde du corp, qui s'était mis à ses côté comme le ferai n'importe quelle Goth de la garde germanique :

«Garde, pendant que nous sommes là, allez détacher 3 de ces étendards dehors, on les utilisera pour enterrer les victimes !» Puis il se ravisa et demanda au médecin, « Est-ce que votre scannage peut nous informer de quels origines ces personnes sont ! »

« La maman de la petite est de la planète Caladria. Est-ce juste Elssa ? » demanda le médecin à l'adolescente qui s'étant relevé du chevet de sa défunte mère, restait prés de sa protectrice attitrée, Zoé.

« Oui Docteur, elle est de là-bas, elle ! » lui répondit-elle toujours sous le choc.

« Les deux autres sont d'ici, de Manticore même. Pourquoi Messaire ? » s'enquit le médecin.

Le Glaive se retourna vers Francogianna et lui dit : « décrochez l'étendard de l'empire, pour la maman de notre amie, et pour les deux autochtones de la citée, le drapeau planétaire et celui de la ville, ainsi on pourra les enterrer convenablement !

« Bien votre Excellence ! » répondit le garde impérial, avant de se diriger vers les hampes de drapeaux.

Il décrocha, les trois bannières, les plia et les ramena à l'intérieur. Une fois dedans il les posa sur une des rares tables qui n'avaient pas été détruites et reprit sa place prés de son Maître.

Le médecin et le soldat confédéré, emportèrent l'un après l'autre les dépouilles des victimes dans la pièce où se situait la chambre de stase du café et les y placèrent comme ils purent. Puis toute la troupe sortit pour rejoindre le convoi, qui précédé des véhicules antigrav remplis des enfants, des personnes âgées et des blessés, se dirigea vers le Quartier Général planétaire de la milice de l'Imperium, STELLAR FORCE.

Le convoi, arriva quelques minutes plus tard, en face d'un énorme éboulis, qui se trouvait être, quelques heures auparavant, un magnifique édifice de 10 étages, trônant au centre de de la capitale...

Quelques cadavres gisaient, pêle-mêle devant les quelques pans de murs encore debout.

Le légat, suivit de près, par la jeune femme mithridaïste et ses deux filles, se précipitèrent près des monticules de gravats.

« Oh, seigneur !! Mon pauvre mari, mon pauvre Jonathan ! » se lamenta-t-elle en pleurant, à genoux imitée par Perna et Jernisse, qui avaient compris malgré leur jeune âge, que leur papa ne reviendrait plus...

« Par les dieux, » lança Cynfeirdd, « ce n'est pas possible !!! Vite docteur et vous lieutenant, faites-nous un scan complet de la zone, pour voir s'il y a des survivants ! »

Le toubib se saisit du scan médical et aidé par Zoé, avec son scancom et l'adjudant Johnson qui avait pris le second scan médical, fit un examen complet des lieux.

3 minutes plus tard, les résultats tombaient : aucuns survivants. Si rescapés il avait eu, soit ils étaient morts depuis, sous les décombres, soit ils avaient été secourus, ou s'étaient échappés par leurs propres moyens.

On dut donner un calmant à la jeune veuve, du garde de la tour de guet, afin de la calmer, car le scan avait permis d'identifier parmi les milliers de victimes, son mari, puis on s'occupas de ses deux filles qui étaient en pleurs. Une des femmes qui était parmi les rescapés, s'en occupa, pendant que leur mère sous l'effet des calmants avait été installée avec les blessés dans un des véhicules antigrav.

Le légat, le lieutenant Bruckner, Johnson et le médecin, tinrent un conciliabule afin de savoir ce qu'il fallait faire ensuite.

« Je vais appeler notre centrale, voir si nous pouvons nous y rendre sans problèmes ! » fit Zoé en sortant son scancom, « Allô, ici le lieutenant Bruckner, me recevez-vous ? »

« Jawohl **, lieutenant, où êtes-vous ? Ici le caporal Bhat. Je suis soulagé de vous savoir en vie, Johnson nous avait déjà prévenu, mais depuis tellement de choses auraient pu arriver. Par contre j'ai une mauvaise nouvelle... » dit une voie dans le récepteur audio.

« Nous somme à Stellar Force, enfin près des ruines, car tout le bâtiment a été pulvérisé. Que se passe t'il là-bas caporal ? »

« Nous subissons, une attaque de la part d'humanoïdes à la peau bleu. Quand je dis humanoïde c'est parce qu'ils sont bipèdes et ont des bras, mais cela semble plus être des genres de poiscailles...Nous sommes pour l'instant supérieurs en nombre et s'ils ne reçoivent pas de renfort, nous pensons que nous pouvons les maintenir à distance, peut-être à les faire déguerpir, surtout que nous avons deux gardes de fer, avec nous. Mais je vous déconseille de venir sur l'heure, surtout si, comme me l'a dit l'adjudant, il y a des civils et un magistrat de haut rang, se serait très risqué. Tachez de bivouaquer là où vous êtes. Voyez, s'il y a un magasin ou un resto qui n'a pas été trop touché pour vous y réfugier avec les civils et y passer la nuit. Si vous veniez-maintenant, vous nous gêneriez, plus qu'autre chose, sans vouloir vous vous manquer de respect, lieutenant. » dit le caporal Bhat dans le comlick ***

« Bien reçut, merci, nous allons tenter de trouver un abris par ici. Contact toutes les heures, lieutenant Bruckner terminé ! » Zoé se tourna vers ses compagnons et leur dit :

« Vous avez entendu, il nous faut changer nos plans, nous irons là-bas dès que la menace aura été éradiquée, on ne peut risquer la vie des civils.

« Que pensez-vous de cette pharmacie, lieutenant ? » demanda Cynfeirdd.

« J'y pensait justement, » répondit Bruckner au légat. « Adjudant ! »

« Oui, j'y vais chef », lui lança Marc en se dirigeant, pistolet au poing, vers la boutique de l'autre côté de la rue.

Cinq minutes plus tard, il annonçât par le comlick de Zoé :

« R.A.S.**** Ici, cela peut le faire, et nous pourront nous rapprovisionner en eau et médicaments, de plus je vois pas mal de barres énergisantes. Vous pouvez venir ! »

Alors la troupe alla se réfugier dans la pharmacie. Le médecin et l'infirmière purent sans problème trouver de quoi changer les pansements des blessés et dénichèrent également de quoi faire quelques injections de calmants et de métavalium.

« Bien, les amis » dit Zoé, je vais prendre la première garde et Johnson me relayera dans 2 heures, pour qu'il y ait toujours quelqu'un pour prendre les communications de notre ambassade. Allez tous dormir, demain sera une rude journée. Vous les deux gardes germains, relayez-vous également pour qu'il y ai toujours un de vous, surveillant le Légat. Le cas échéant, moi ou mon camarade pourrions aussi avoir besoin d'un coup de main.

Puis ayant trouvé une bouilloire dans un petit local où étaient stockés les réserves de médicaments, elle fit bouillir de l'eau, la versa dans une tasse et y fit infuser un des sachets de thé Earl Grey, qu'elle avait toujours dans sa sacoche.

Zoé but son thé encore bien chaud et se mit à penser à sa petite maison en rondins et en planches, située dans les bois aux alentours de Saint Elmos, capitale de la planète confédérée d'Exodia.

Ah, sa petite cabane, son chien droïde, son chevalet et ses pinceaux. Tout en dégustant son thé, elle tenta de se remémorer les quelques toiles de son artiste-peintre favori, qu'elle avait pu voir avant l'attaque, mais aucunes de celles-ci ne lui vint en tête. Une autre œuvre d'un peintre d'avant l'Exode, qui n'était pas vraiment parmi ceux qu'elles préférait, s'imposât par contre à son esprit : GUERNICA*****

*Puce d'identification ID-Code31, (ou ID-C31) : cette puce, est obligatoire pour tous les résidents qu'ils soient Terrans ou aliens, dans les mondes de la Confédération et de l'Imperium. Quant aux visiteurs aliens qui n'en possèdent pas, ils doivent porter un genre de bracelet, qui fait office de puce. Si la durée du séjours dans un des mondes du Dominion dépasse les 30 jours, les étrangers doivent se faire implanter une puce, ceci n'est pas une obligation pour le personnel de protocole, tel que ambassadeurs, délégués gouvernementaux, scientifiques détachés d'un monde alien ou militaires haut-gradés, pour eux le bracelet est suffisant pour aussi longtemps que durera leur mission !

** Jawohl : expression en langage confédéré, très empreint d'allemand signifiant un oui affirmatif.

*** Comlick : synonyme de scancom.

****R.A.S. : Rien A Signaler, terme militaire.

*****Guernica, œuvre picturale la plus connue du peintre du 20ème siècle Pablo Picasso. Peinture abstraite, représentant la ville espagnole de Guernica, pendant le bombardement de la Luftwaffe, agissant pour le compte de la dictature fasciste en place à la tête de ce pays, à cette époque-là.

Le Bel-Amour !

La petite troupe hétéroclite, conduite par le Marshall Kuzack et le centurion prime Ezra Chaïm, était arrivée, près d'une des entrées de la ville de Kern City. Bien entendu comme leur avait recommandé l'adjudant-chef Zef, ils contournèrent la zone où les combats avaient lieu pour l'heure, car les deux civiles devaient être mises à l'abris et de plus la jeune femme blessée, devait pouvoir être placée au calme. Ensuite les militaires, rangers et Héraclites iraient ensemble en découdre, avec l'ennemi.

« Décurion Manéro, » ordonna le commandant des Héraclites, « je prends le soldat Demoor et la zélote* Albrecht avec moi, pour escorter nos compagnons rangers et les civiles dans le fameux bar dont je vous ai causé, dès qu'elles seront casées et en sécurités, on vous rejoint. Vous allez au point de rendez-vous fixé par Zef, le commandant en second des miliciens, en mon absence et celle du Marshall, vous prendrez vos ordres de ce dernier, c'est un soldat des plus efficaces, croyiez-moi. Allez, rompez et qu'Arès vous accompagne ! »

Le décurion leva le bras et salua son supérieur en disant :

« Pour la Légion, pour l'empereur et Rome ». Puis il fit un geste du doigt vers le lointain ou des explosions dans la nuit rendait presque la lumière d'une fin de coucher de soleil et les Héraclites, après avoir fait probablement tous usage d'une dose de méta-stim** se rendirent aux portes de la ville.

Marna, pendant qu'ils marchaient tous de bonne allure, vers un quartier de la petite ville minière où se situait le Bel-Amour, dit au Marshall :

« Obster, j'aimerai vous accompagner, je peux vous être d'une aide précieuse ! »

« Oh, prof, je n'en doute pas une seule minute, » lui répondit Kuzack en lui souriant, « mais pas cette nuit, j'ai besoin de vous comme sniper en pleine forme demain, quand il faudra déloger ces rats de leurs tanières et probablement les tirer comme des lapins. Il faut que vous vous reposiez. Croyez-moi, cette nuit c'est de l'artillerie lourde qui va parler et je doute fort que vous soyez habituée aux méta-stims, que nous allons prendre pour ne pas trop subir les affres d'une nuit blanche, mes camarades et moi. Je vous assure, mon amie, que vous serez mise à contribution, vu votre petite démonstration de tantôt, mais demain. Et de plus. Au cas très improbable que quelques-uns de ces extros se faufileraient par ici et viendraient dans le bar et je compte sur vous pour les en déloger fissa. »

« Oki, Commandant ! » répondit le professeur Reyes, visiblement un peu déçue.

« Et sans compter, Marna, que vous êtes, en tant que scientifique, plus à même que n'importe qui, dans cet établissement, pour soigner notre jeune amie !». Lui dit-il, alors que toute la petite troupe arrivait près du Bel-Amour.

Les deux Héraclites, qui poussaient le brancard anti-grav, où la jeune archéologue dormait à poings fermés, s'arrêtèrent devant l'établissement en question.

Devant eux le bar dont l'enseigne éclairée donnait un peu de lumière sur la porte d'entrée, aux carreaux jaune-ambre. Un être de haute stature, non humains à la peau kaki, tirant sur le vert, les attendait en maintenant la porte entreouverte, avec un de ses quatre bras noueux.

« Par les esprits des éternels, j'avais peur que vous ne soyez tombés dans une embuscade ! Oh mais Lupita est blessée...Puissantes divinités, c'est grave Professeur Reyes ? » dit-il en voyant que l'archéologue était avec les soldats.

« Non je vous rassure B'rat'k, c'est superficiel, elle est sous tranquillisant et métavalium, on va laisser le brancard à sustention dehors et si vous pouviez la prendre pour l'emmenez dans sa loge. Ah mais attendez, il me semble que vous ne connaissez pas nos amis des légions noires, n'est-ce pas Brat ? » dit-elle.

Voyant que l'alien, dont les canines, dépassaient des lèvres comme tous les mâles de son espèce lui faisant un non de sa tête, elle se tournât vers les Héraclite et leur dit :

« Messieurs, permettez-moi de vous présenter le tenancier adjoint de cet établissement, B'rat'k Gro't'k, de la tribu camusien des puits du Sud. » puis se retournant vers le camusiens, elle continua :

« Brat, je vous présente le Centurion Prime Chaïm et deux de ses Héraclites, Demoor et Albrecht. »

Les 3 soldats firent un salut de la main au camusien avant de retirer leurs casques de combat. Le non humain s'écarta de la porte pour laisser le passage à Cow et à son camarade aumônier, qui s'enfilèrent dans l'estaminet où ils étaient tant de fois venus se restaurer tous les deux, ou descendre quelques pintes, lui surtout, car la première classe Paige ne buvait pas d'alcool et était plutôt accro au Pruni-Cola***.

« Passez, dedans Messieurs, dames, je vous en prie, je me charge de notre légendaire Lupita.», dit l'alien en prenant délicatement dans ses 4 bras puissants, la jeune étudiante endormie. Alors que les rangers passaient à l'intérieur.

Le chef des Héraclite, mis son énorme main gantée métallique sur l'épaule de son ami ranger, avant que celui-ci ne passe la porte et lui lança :

« Dites donc Marshall, qu'est-ce que votre ami camusien veut dire par, "Notre légendaire Lupita" ? J'avais cru comprendre qu'elle n'était qu'une étudiante et que c'était le professeur Marna qui était une célèbre xénoarchéologue ? »

Entendant cela, Marna qui venait de franchir, à la suite de Cow et du Padre, la porte, se retourna et en souriant dit à Obster, qui à son tour franchissait l'entrée du bar, suivit par les trois soldats de la Garde Suprêmes, qui durent s'arc-bouter, vu leurs énormes armures en céracier :

« Quoi, commandant, vous ne lui avez pas encore dit pour Lupe ? »

« Ah, oui désolé, je comptais attendre qu'elle se réveille, pour faire les présentations officielles, mais bon vu que cela arrive sur le tapis... » dit le Marshall en allant s'asseoir sur un des bancs en bois, qui se trouvaient dans l'entrée du bar, tout en faisant signe aux autres de l'imiter.

Puis il sortit un étui contenant une demi-douzaine de cigares cubains, qu'il avait toujours dans une de ses pochettes de ceinture. Ouvrit la capuche métallique de son vieux zippo et l'alluma. C'était le signe pour les deux autres rangers de faire une courte pause.

Il tendit son étui au Centurion prime, qui en pris un en lui faisant geste avec le doigt en signe de remerciement, avant de le porter avec quelques difficultés à sa bouche, (les membres robotisés d'assistance des armures ont quelques inconvénients de mouvements), puis il l'alluma avec son lance-flamme de main à la puissance minimale. Obster, ensuite, fit signe aux deux autres soldats d'assaut pour leur en proposer. Demoor lui fit signe que non, mais la zélote Albrecht en prit un en lui faisant également un signe de remerciement avec ses doigts, avant d'elle aussi l'allumer avec son lance flammes.

« Toi Padre je sais que tu les apprécies, vas-y avant qu'on aille au feu. » lança le Marshall Kuzack presque comme un ordre. Il savait pertinemment que ni Cow, ni Marna n'étaient friandes de ce genre de fantaisies, il ne leur en proposa donc pas.

Le prêtre soldats, en pris un sans broncher et fit un clin d'œil, à son chef pour l'en remercier, puis il craqua une allumette et commença à le déguster en psalmodiant une courte prière à Vesta****.

Les deux soldats de la Garde Suprême se signèrent religieusement du doigt, imité un peu à contre cœur par leur commandant.

Il était largement passé minuit et plus personne n'était dans l'établissement, vu les circonstances. Ce vide un début de week-end était peu courant, vu que le Jazz-bar fonctionnait surtout les soirées et ne fermait qu'à plus de 2 heures du matin, le samedi et le dimanche.

« La jeune archéologue, que vous avez aperçut sur le brancard, travail comme effeuilleuse ici, sous le pseudo de Torride Fuentes...Lupe Fuente est son nom réel, mon ami ! Bon content ? On peut allez aller en découdre maintenant que nous avons constaté que cette zone est totalement sécurisée ? » dit-il, à la fois exaspéré et amusé, au Commandant des Soldats d'assauts, en se levant de son siège, imités par les deux rangers.

Les trois Héraclites eurent un peu plus de mal à se remettre debout, mais les systèmes de compensations hydrauliques des articulations de leurs armures, firent tout de même leurs offices et ils furent de nouveau en mesure de se déplacer dans des conditions optimales.

Marna dit aux deux commandants :

« Bon, vu que je ne suis pas utile au combat cette nuit, je vais voir si je peux me caser dans un fauteuil près de la blessée, je vais rester auprès d'elle, au cas où elle se réveillerait avec des douleurs. »

Puis voyant B'rat'k, redescendre de l'étage, elle lui dit en se dirigeant vers l'escalier :

« Dites donc, si je me souviens bien, la loge de Lupe a un fauteuil rembourré en plus du canapé, n'est-ce pas ? »

« Bien sûr Prof ! » lui répondit ce dernier. « Montez, vous connaissez-le chemin, c'est la loge près de la peinture abstraite avec un coucher de soleil sur la mer de jade. La petite est bien installée dans le sofa, je vous amène une couverture pour vous, dans quelques instants. »

« Merci Brat, j'espère que cela ne va pas déranger Rocinante, que je squatte chez elle ? »

« Pensez-donc, Marna, la patronne vous a en grande estime ! Je vais vous apporter cela, dans un moment. Montez seulement vous mettre à l'aise, il y a une petite salle de bain dans la pièce, si vous souhaitez faire un brin de toilette, dans l'armoire vous trouverez des linges. » dit Brat en se dirigeant vers le reste de la petite troupe et leur dit :

« Ne vous inquiétez pas, vos deux amies sont sous ma garde et en disant ceci je mets l'honneur de ma tribu en jeu...On devra passer sur mon corps avant de leur faire le moindre mal. Allez au combat sans crainte...que les Esprits des dieux immortels vous accompagnent ! » dit le tenancier en leur ouvrant la porte avec deux de ses longs bras tout en leur faisant un geste avec un troisième.

Les soldats sortirent de l'estaminet et commencèrent à se diriger vers la zone de combats.

« Alors c'est elle, la fameuse Torride Fuentes ! » dit Ezra au Marshall.

« Eh oui, elle fait ce show pour payer ses études, qui ne sont pas données, malgré une bourse d'étude ! » expliqua l'aumônier.

« Ben, c'est surement que tout ce temps elle était dans la pénombre, mais je ne l'aurais peut-être même pas reconnu, en pleine lumière. » dit le centurion-prime.

« Vous savez Centurion-prime, » ce risqua à dire Cow, « avec des fringues, cela fait vite une grosse différence ! »

Le Marshall Kuzack, rit à cette fine réflexion de sa jeune subordonnée, alors que l'escouade arrivait non loin du Pawn-shop, où des tranchées avaient été creusées et des barricades de fortune y avaient été érigées.

Le haut de cette avenue, où le petit groupe se trouvait, dominait d'une faible dénivellation la zone où commençait la ligne de front. On voyait des miliciens, la plupart en uniforme, mais certains semblaient être des civils.

Alors, le centurion prime jeta ce qui lui restait de havane, imités par les autres et dit à ses compagnons :

« Soldats, comme aurait dit, le grand Jules Caesar, "C'est ici que les athéniens s'atteignirent !" »

Le Marshall Kuzack, qui avait lui, gardé son cigare en bouche, le jeta à son tour, alors que les Héraclites avaient remis leurs caques sur leurs têtes, jusqu'ici accrochés à leurs armures, rétorquât :

« Tu l'a dit mon pote ! Au combats les amis, c'est un beau jour pour ne pas mourir ! »

*Zélote : Premier grade dans la Garde Suprême, viennent ensuite, ceux de décurion et de centurion.

**Méta-stim : Stimulant, que les soldats impériaux prennent, soit sous forme de pastilles, soit pour les Héraclite, directement injecté dans leurs organismes, via leurs armures.

***Pruni-Cola : limonade non gazeuse, faite à base de cola, caramel de stevia, (sucre végétal light) et jus de prune, agrémenté de vitamines. Boisson énergisante recommandée aux soldats par le ministère de la Guerre.

****Vesta déesse, du feu, ne faisant pas directement partie du panthéon romain, mais qui est vénéré, d'une manière informelle, par tous les membres du clergés.

Alliance de choc

Le cuirassé, Rommel, surgit du puit gravitationnel, les armes furent immédiatement chargées et les boucliers énergétiques enclenchées, dès que l'extrémité de la poupe s'extirpa de l'écluse. Le branle à bas de combat avait immédiatement retendit dans le vaisseau confédéré.

« Au rapport Monsieur Cheng ! » Dit le vice-amiral Nevelskói, à son premier officier, qui s'était levé du siège ou par sécurité il s'était assis pendant les quelques minutes de transfert interstellaire, comme presque toutes les personnes se trouvant sur la passerelle.

« Tout semble en ordre, boucliers, en pleine charge levés, missiles nucléaires et canons lances torpilles en stand-by à vôtre discrétion, Amiral » répondit fièrement le capitaine Cheng.

Au loin on apercevait deux croiseurs de combats, un très éloigné, qui apparemment faisait la chasse à de petits vaisseaux et l'autre patrouillant aux abords de l'écluse, que le vaisseau de la Confédération venait de passer.

« Vaisseau de combat Knossos, de l'Imperium romain, à croiseur confédéré inconnu, veuillez-vous identifier ! » lançât une voix dans l'intercom du Rommel et qui raisonna dans toute la passerelle.

Nevelskói fit signe avec son doigt à l'officier de communication d'ouvrir un canal vers le croiseur impérial.

« Ici le CSS Rommel, Vice-amiral Nevelskói aux commandes. Code d'identification de la Coalition : 1-9-7-6 Papa Tango Charlie. » lança, t-il d'une voix forte et claire.

« Amiral Nevelskói, c'est un honneur pour mon équipage et moi-même de vous saluer. Je suis le capitaine Estelle Namur. Nous aurions bien besoin d'aide, car mon bâtiment doit garder cette zone stratégique et l'autre croiseurs impérial le Temudjin, que vous devriez apercevoir au loin, a du mal à poursuivre tous ces petits vaisseaux qui, depuis que les bombardiers ont pris la tangente, viennent comme des mouches sur un zébu. », dit la capitaine Namur, sur un ton assuré.

« Capitaine Namur, nous allons de ce pas chasser vos moucherons, juste après nous être rapproché de l'orbite haute d'Agriffon et d'aller vous envoyer quelques renforts, sur la terre ferme. » répondit l'amiral. « Pouvez-vous m'ouvrir une communication avec le Temudjin, je vous prie. »

« Vous avez la communication Amiral, la Commodore Khan vous écoute ! » Lança l'officier de communication confédéré, au bout de quelques secondes.

« Commodore Khan, c'est un plaisir d'enfin faire votre connaissance face à face si l'on peut dire, vous avez je vous l'assure une sacrée réputation de seigneur de guerre, dans les colonies confédérées ! », dit le grand officier de la Confédération alors que l'image en 3D de Khan se matérialisait sur la console holographique.

« J'en ai autant à votre service, amiral, votre réputation de chasseur de calamar n'est plus à faire. Mais on ne vous attendait pas avant demain dans la journée ? » lui demanda la jeune commodore, en s'adressant à l'image holographique du vice-amiral, lui aussi, matérialisé dans la passerelle de commandement du Temudjin.

« Nous n'étions pas dans le système d'Encelade, mais en poursuite de pirates du kraken, près de notre frontière commune, nous avons eu deux portes de moins à traverser. Dommage, ces calamars en ont profité pour disparaitre. » Rétorqua l'Orque. « Besoin d'un peu d'aide, Commodore ? »

« Ce n'est pas de refus, ave ces petits vaisseaux très rapides qui nous cause tant de difficulté. Nos spécialistes en astrophysique du bord, pensent que ce sont des modules de téléportation, qui envoient des troupes par petites équipes, 4 ou 6 vers d'autres types de modules qui sont actuellement sur le continent camusien. » expliqua la commodore.

« C'est une théorie qui se tiens, mais qu'est-ce que cela change, en fait ? » s'enquit Nevelskói.

« Ces vaisseaux téléporteurs, si ceux-ci en sont, n'ont pas l'air d'aller se réapprovisionner prés de grands cuirassés, ou d'une base orbitale secrète, non ils restent dans les parages, en tachant juste de nous éviter, mais on a scanné leurs divers déplacements et rien ne laisse à penser qu'ils puissent recevoir des troupes depuis on ne sait où. Il faudrait de bien plus gros vaisseaux escorteurs. Il faut absolument les empêcher de se rapprocher trop près de la planète afin que la téléportation ne soit possible pour eux, surtout que nous, pour l'instant, nous n'avons pas de points de téléportation encore debout, il n'y en avait qu'un seul, dans les locaux de Stellar Force, qui comme vous le savez a été détruit, un autre devait être en fonction ces jours-ci, mais ce n'est pas encore le cas. Si nos troupes terrestres, réussissent à repousser la vague d'aliens actuellement au sol, cela serait catastrophique qu'ils puissent envoyer des renforts en hommes et en matériel, selon leur bon vouloir. Donc Amiral, si votre équipage et le mien, unissons nos forces et nos chasseurs, nous allons foutre une raclée à ces chiens, si je peux me permettre cette expression Amiral !» dit Khan à son interlocuteur, holographique.

« Je vous comprends Commodore et vous assure le soutient de tout mon équipage. Laissez-nous juste 10 minutes pour envoyer une navette avec une escouade du Hammer, pour aller secourir nos hommes, dans notre ambassade, en bas et bien entendu donner main forte à vos forces armées. », lui rétorqua Nevelskói tout en faisant signe à un de ses subordonnés de faire embarquer l'escouade qui attendait dans le hangar.

« Faites Amiral, mais je peux déjà vous dire que votre ambassade à pris contact avec nous il y a peu et le bâtiment est encore intact, ou presque. Ils déplorent un seul mort, un de vos soldats justement et un disparu. Le chef de l'escouade et un de ses seconds s'en sont sorti mais ils tentent de secourir un groupe de civils, pris au piège sous la tour en décombres de la Télévision local, ils vont tenter de rejoindre un point de ralliement avec eux, pour les mettre à l'abris, tout en passant par votre QG. » Annonça, la commodore.

« Merci de l'info, nous somme en partie soulagés, rendez-vous pour la chasse aux teignes dans 5 minutes, notre navette est sur le point de sortir du hangar, Nevelskói terminé ! » dit-il à l'hologramme de Kahn qui se trouvait sur la passerelle, avant de faire couper la communication. Puis il se dit en lui-même : « Lieutenant, Bruckner, je compte sur vous ! » Il se retourna, vers son second officier et lui dit :

« Monsieur San Estéban mettez-nous en alerte rouge et allons aider nos nouveaux amis ! Cap sur l'orbite moyenne, Lieutenant Béarn ! »

« Aye Sir ! » lui lança la jeune timonière, en changeant la direction des fusées latérales*.

*Fusées latérales directionnelles : contrairement à ce qu'Hollywood nous montre, (Star Trek, Star Wars etc.), NON, dans l'espace, les vols hors atmosphère, ne permettent pas des virevoltages comme on le voit. Un rubicube géant, (aussi nommé "cube Borg"), serait tout autant aérodynamique qu'un F18...il n'y a rien dans le vide spatial sur lequel s'appuieraient des volets directionnels tels que conçus pour les avions...donc on change de cap, grâce à des propulseurs mis aux endroits stratégiques. Quant aux spatiojets, qui eux sont conçus surtout pour les combat atmosphérique, ils sont entourés d'un harnais, (se détachant à la limite de l'oosphère et restant sagement en attente pendant la durée de la manœuvre de combat), possédant lui suffisamment de petits propulseurs pour permettre ce genre de changement de cap dans le vide spatial.

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