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Il fait nuit quand je rentre à mon appartement, raccompagnée par Roxy. Je la remercie et entre dans mon appartement. Je suis épuisée, je n'ai pas faim ce soir-là. Et je dors encore moins. La nuit a été longue. Au petit matin le soleil est à peine levé que je suis prête à aller travailler. Il est à peine 7h00 quand j'entends frapper à ma porte. Je suis surprise, mon cœur se met à cogner plus fort dans ma poitrine, s'ils m'avaient retrouvée ? De nouveau coups sont portés à ma porte. J'avance vers celle-ci. Une boule au ventre j'ouvre la porte. Je suis soulagée de voir Marshall. J'ouvre plus grand la porte et il rentre.

- Tu es déjà debout ? lui demandais-je.

- Je ne me suis pas couché tu veux dire, dit-il.

- D'accord, qu'est-ce que tu veux ?

- Te parler, dit-il.

Je sens son haleine remplie d'alcool.

- De quoi ? lui demandais-je.

- Je me demandais sur combien de tableaux tu jouais.

- Pardon ? demandais-je sans comprendre.

- Ce pauvre mec, puis Marc et moi ?

- Attends tu me fais quoi là ? Toi et moi il n'y a rien, tu ne connais pas mon histoire avec ce type alors ne t'en mêle pas.

- En fait tu fais ta difficile mais tu es une belle salope ! Je me fige avec ce qu'il vient de me dire.

- Pardon ? Moi je suis une salope ? Tu devrais te regarder dans le miroir parce qu'entre toi et moi la salope c'est toi. Tu baises des meufs tous les soirs et ce ne sont jamais les mêmes ! Alors ton avis tu te le gardes pour toi ! Maintenant dégage de chez moi ! dis-je à bout de nerf.

Marshall me regarde une dernière fois et quitte mon appartement en claquant la porte. Moi une salope il ferait mieux de se regarder dans un miroir ! Je quitte mon appartement plus tôt, peut être que l'air frais me fera du bien, en tout cas cette journée a bien démarré putain ! J'arrive avec un café au salon, je mets tout en place tranquillement. Roxy finit par arriver.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Bah je travaille.

- Lia tu es en repos aujourd'hui, me dit Roxy.

J'ouvre grand les yeux.

- Ah oui ? J'ai oublié, pas grave.

- Mauvaise nuit ?

- Oui, mauvais jour aussi, dis-je en m'installant sur ma chaise.

- ça va passer.

- Oui, si tu le dis.

Je ne quitte pas pour autant le salon de la journée, ce n'était pas mon jour alors à mon arrivée chez moi je n'ai qu'une envie c'est d'aller prendre une douche. Les mots de Marshall ne passent pas à travers ma gorge. Une salope ! putain c'est bien la première fois qu'on m'insulte en face. De la musique provient de mon appartement, je souffle. J'entre et vais baisser directement le volume.

- Hey c'était le meilleur passage, me dit Marc.

- Mauvaise journée, j'ai la tête en feu.

Je retire mes affaires et les abandonne sur le canapé.

- Je vais te remonter le moral alors, me dit Marc en venant me rejoindre. - Quoi ? - Ce soir je t'invite au resto.

- Non, désolée, je suis épuisée Marc, j'ai juste envie de prendre une douche et de me mettre au lit.

- Lia on ne sort jamais.

- Pas ce soir, demain ou un autre jour mais pas ce soir.

Je l'abandonne là et me dirige vers ma salle de bain, j'entre sous l'eau brûlante, je ne sais pas combien de temps j'y reste. Une salope ! Mais putain pour qui il se prend ! Je finis par sortir de la douche et m'habiller d'un short et d'un sweat. Je rejoins Marc qui s'affaire dans la cuisine, je suis heureuse qu'il ne me prenne pas la tête pour le restaurant, je ne suis vraiment pas d'humeur.

- Il s'est passé quelque chose au boulot ? me demande-t-il.

- Non, ce n'est pas une bonne journée c'est tout, dis-je.

- D'accord. Allez viens manger c'est prêt.

Pendant le dîner, Marc fait la conversation seul, je réponds que brièvement par oui, non. A vrai dire je ne l'écoute qu'à moitié car je n'en ai rien à faire de son boulot, il m'ennuie plus qu'autre chose. Le dîner terminé, nous prenons notre dessert dans le canapé.

- J'aimerais te demander quelque chose.

- Je t'écoute, lui dis-je.

Marc éteint la télévision sans doute pour avoir toute mon intention.

- J'aimerais que tu rencontres mes parents.

- Quoi ? Pourquoi ? Paniquais-je.

- ça fait quelques mois que nous sommes ensemble et ils savent que je vois quelqu'un, on est bien ensemble et j'aimerais que ça soit vraiment officiel, pourquoi pas dans quelques mois nous marier et même avoir des enfants.

Je pose mon assiette sur la petite table.

- Marc... ça va un peu vite... on ne se connaît pas beaucoup encore.

- Mais si on passait plus de temps ensemble on pourrait avancer. Je tiens à toi.

- Marc dis-je en soufflant. Je ne peux pas avoir d'enfant.

Un silence règne entre nous.

- Quoi ?

- Je ne peux pas avoir d'enfant...

Il se lève, son visage à changer d'expression.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ?

- Généralement je ne parle pas de ça au premier rendez-vous.

- Comment tu as pu me cacher un truc comme ça ! se met-il à crier.

- Marc je n'allais pas le crier sur tous les toits ! Comme je te l'ai dit je ne balance pas ça à un premier rendez-vous !

Nous sommes coupés par des coups venant de ma porte. Nous nous regardons, je finis par aller ouvrir, Marshall est de l'autre côté.

- Tout va bien ? j'ai entendu crier, demandait-il.

- Oui, juste une petite dispute, dis-je.

- Tu parles ! entendais-je dans mon dos.

Je me tourne vers Marc, je le vois prendre ces affaires et s'avancer vers nous.

- J'ai fait que perde mon temps avec toi ! dit-il avant de quitter mon appartement.

Je ferme les yeux en soufflant.

- Tu veux que j'aille lui casser la gueule ? me demande-t-il.

Je le regarde et lui claque la porte au nez.

- Mais quelle journée de merde ! Putain !

On ne dit pas un truc aussi important à une personne qu'on ne connaît pas beaucoup. Je souffle en rangeant les assiettes sales. Ça frappe toujours, mais je ne vais pas ouvrir, qu'ils aillent tous se faire foutre ! Je retourne au salon et m'allonge sur mon canapé, pour faire fuir Marshall qui tape toujours à la porte, j'allume la télé et monte le son pour lui faire comprendre que je ne veux voir personne. Salope-moi ! Il va bien voir ! Je ne sais pas combien de temps je reste comme ça.

La porte de mon appartement finit par s'ouvrir, je crie par surprise. Ce connard de Marshall entre et ferme la porte dernière lui comme-ci de rien n'était. Il s'avance vers moi, attrape mes pieds, les soulève, il s'assit et repose mes pieds sur lui. Je finis par attraper la télécommande et baisser le volume.

- Tu vas me dire ce qui s'est passé, demande-t-il.

- Je ne sais pas si la salope que je suis à envie de te parler.

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