Chapitre 48 - Marielle

9 minutes de lecture

Nous sommes le jour de la deuxième échographie et nous ne pouvons plus nier l’existence de notre bébé. J’ai pris pas mal de ventre et j’adore le mettre en valeur. D’ici deux semaines, je serais probablement mariée à l’homme que j’aime. Il n’a toujours pas demandé l’annulation du mariage et ne peut plus s’empêcher de caresser mon ventre.

- Alors comment vous sentez vous ?

- Très bien. J’ai plus de nausée. Tout va bien.

- Bien, parfait, allons voir ce bébé qui ne peux plus être ignoré. Me lance le médecin toujours autant amusé par notre façon de gérer ma grossesse.

- On ne veut pas savoir le sexe, mais pouvez vous marquer le sexe dans une enveloppe pour que nos amis puissent préparer l’annonce du sexe de notre bébé. Dis-je

- Euh oui bien sur.

Le médecin doit nous prendre pour des fous avec nos demandes. Il regarde bébé sur toutes les coutures et nous voyons pour la première fois sa petite tête. Mick’ ne dit rien mais je le sens très ému.

- C’est quoi ça ? Demande Mick’

- Là c’est sa petite main, il suce son pouce votre bébé.

- Putain c’est une fille, un mec ça suce pas son pouce.

- Ça ne veut absolument rien dire Monsieur Parker.

- Mon fils ne sucera pas son pouce docteur, ça j’en suis sur.

Le médecin ricane de la réaction de Mick’. Il continue l’échographie et nous fait tourner la tête lorsque le sexe de bébé peut être vu.

- Et Bien c’est parfait tout ça. Je vous prépare l’enveloppe le temps que vous vous habillez.

Nous sortons avec le sourire lorsque je sens un coup raisonner dans mon ventre, j’attrape la main de Mick’ et la pose sur mon ventre et un second coup est donné.

- Putain, c’est ouf.

- Je t’aime Mick’.

- T’as intérêt.

Je penche la tête sur le coté et le regarde.

- Dis-moi que tu m’aimes Mick’.

- Non.

- J’ai besoin de l’entendre.

- Bah demande à Tony, ah bah non il est mort.

- T’es vraiment chiant avec cette histoire !

Il ricane alors j’opte pour une autre solution. Je le prends par le cou et il tente d’échapper à mes bisous qui finissent dans son cou.

- Prends pas la confiance Bitch.

- Tu me fais l’amour ?

- Je ne sais pas faire ça.

- Alors baise-moi.

- On est sur un parking.

Je l’attrape par la main et l’emmène dans un coin tranquille. Je retire ma culotte et lui met dans sa poche. Il me regarde alors que j’ai très envie de lui. Son sourire se dessine, et il vient se coller à moi. Il m’embrasse pendant que je sens qu’il baisse son pantalon.

- Je crois qu’il n’est pas très d’accord. Dit-il alors que mon ventre gigote.

- Ce n’est pas lui qui décide.

- Non c’est moi.

- Oui c’est toi. Dis-je pour obtenir ce que je réclame.

- Fayotte.

Il m’embrasse de nouveau et nous faisons l’amour, même si lui dit qu’il me baise. Une fois soulagés nous nous mettons en route vers le resto de Jack et Julie pour leur donner l’enveloppe et je me lance dans une discussion à risque sur le chemin.

-T’as été voir pour ton costume ? Dis-je

- Non.

- On se marie dans 2 semaines Mick’.

- Qui te dit que je vais dire oui ou même venir.

J’avoue que le doute me fait monter en pression. Serait-il capable de me faire ça. Oui bien sur, Mick’ est cruel, et peut pousser le vice jusque là. Mais je veux y croire. Nous entrons dans l’établissement et Caroline vient nous dire bonjour puis nous montons à l’étage.

- Alors ? Nous demande Julie impatiente.

Mick’ lui donne l’enveloppe qu’il retire avant qu’elle l’attrape.

- Tu ne gaffes pas. Lui dit-il

- Promis, allez donne.

Elle lui arrache presque des mains et elle est toute excitée de connaître le sexe de notre bébé. Elle veut nous préparer l’annonce du sexe le jour de notre mariage. D’après elle, ça sera un gros truc de dingue.

- C’est quand même con de ne pas être là pour savoir le sexe de son enfant. Lance Julie à Mick’ pour le provoquer.

- Va te faire foutre.

- J’en suis sure que tu viendras.

- Ce n’est pas cool de faire espérer ta pote.

Elle le regarde et si elle pouvait le tuer rien qu’en le regardant, je ne donnerai pas cher de la peau de Mick’.

- C’est toi qui n’es pas cool, des mois que tu souffles le chaud et le froid, ça n’amuse que toi Parker et dans l’état de Marielle c’est dégueulasse.

- Mais putain occupe de toi de ton cul !

Entre ma meilleure amie et mon futur mari la tension monte.

- Si on vient pour rien, je te jure que je te coupe les couilles !

- Tu ne viendras pas pour rien, tu verras sa gueule quand elle captera qu’il y a personne à la mairie. Chanceuse, moi je ne pourrais même pas voir ça.

Mon cœur se serre et ses paroles me font vraiment du mal.

- Stop Mick’, c’est bon j’ai compris. Dis-je

- Ah bah ta pote à pas l’air de comprendre.

Mes larmes se dessinent mais Jennie vient se jeter dans mes bras.

- C’est quoi, c’est quoi !!! Demande-t-elle

- Un bébé. Répond Mick’

- Ah ah très drôle papa. Allez dis moi.

- Mais je n’en sais rien princesse.

Elle me regarde et je lui dis que je ne sais pas non plus et qu’il va falloir attendre deux semaines.

- Je peux rester chez Julie ce soir ?

Je regarde Julie qui ouvre les bras à Jennie pour un câlin.

- Crêpes ce soir ? Lui lance Julie

- Ouiiii

Jennie et Julie s’entendent super bien et c’est trop beau de les voir ensemble si complice. On finit par rentrer et ma rancœur ne me lâche pas. A peine rentrés, je suis obligé de relancer la discussion.

- Pourquoi Mick’ ?

- Pourquoi, quoi ?

- Pourquoi tu me tortures avec le mariage ?

Il ricane.

- Ça ne m’amuse plus Mick’ ! D’ailleurs ça ne m’a jamais amusé !

- C’est sur que ça te change de te faire baiser par une merde.

- C’est quoi le problème Mick’ ? Oui j’ai couché avec d’autres hommes que toi, et alors ? C’est toi qui est parti je te rappelle !!! Moi je voulais que tu restes, si t’étais resté, Tony ne m’aurais jamais baisé !!!

- Ferme là !

- Non ! Je n’arrive pas à comprendre pourquoi tu bloques sur Tony !

Il serre tellement les poings que ses jointures blanchissent mais j’ai besoin d’avoir cette conversation.

- T’as pas voulu de moi car je dealais, tu m’as jeté car je n’étais pas le mec parfait et que tu ne voulais pas te salir avec moi ! Et tu sais quoi, putain j’avais fini par l’accepter. Je me suis barré en me disant que ça serait mieux comme ça, que tu méritais d’avoir un mec bien, que t’avais raison de ne pas vouloir d’un mec comme moi. Et putain…

Il pince l’arrête de son nez et je le sens vraiment en colère.

- Tu m’as déçu Marielle. Brian était un mec bien, le proviseur…j’en tiens pas compte car c’était sous chantage mais Tony…t’as volontairement baisé avec cette merde, tu t’es salie alors que je me suis barré pour que jamais ça n’arrive !!! TU N’AVAIS PAS LE DROIT !!!! Hurle-t-il en balançant la table basse.

Enfin l’abcès se crève.

- Tu crois avoir été la seule à souffrir ? Tu crois que je n’ai pas morflé de te quitter ? Tu crois être la seule à aimer ! Tu m’as bousillé quand tu m’as rejeté ! Parce que si tu avais voulu de moi, t’aurais été là ce soir là, je n’aurais pas rebasculé dans la came et t’aurais pas eu à te faire baiser par ce connard de Gramont !!! On ne se serait jamais quitté. TOUT ÇA C’EST DE TA FAUTE !!!

Je le regarde alors que sa colère explose.

- Alors c’est ça le problème, tu me tiens responsable de tout ?

- Non pas de tout, j’ai ma part de responsabilité aussi mais…si tu m’avais quitté pour que je ne retombe pas dans la came, avoue que tu serais vénère si j’étais retombé dedans. J’ai tenu pour toi Marielle.

- Je ne regrette rien Mick’.

Il me regarde d’un air mauvais, comme si je me foutais de tout ce qu’il venait de me dire.

- Si on c’était mis ensemble, t’aurais continué à vendre, je n’aurais pas eu Jennie et tu serais soit en prison soit mort. Oui on a souffert mais aujourd’hui, on est de nouveau ensemble et on pourrait être heureux si on mettait ça de coté. Dis-je

- Je ne peux pas, j’y arrive pas Marielle. Je…J’aimerais, mais je n’y arrive pas. Y a des choses qu’on ne peut pas oublier, qu’on ne peut pas pardonner.

Son regard se pose sur mon ventre alors qu’une larme roule le long de son nez.

- Tu n’es pas responsable de la mort de ce bébé Mick’. C’était le choix d’Adrianna.

- Parle pas de ça.

- Si, faut qu’on en parle Mick’, je suis enceinte et au même stade que lorsqu’elle a avorté. Ça te bouleverse Mick’, alors parle moi.

- Viens avec moi. Me lance-t-il

Je le suis jusqu’à une pierre où des fleurs sont posées et il tombe à genoux devant, et son corps est pris de sanglot. J’ai jamais vu Mick’ dans cet état là et je le prends dans mes bras.

- Je l’ai vu mourir, il aurait été comme notre bébé. Dit-il en posant la main sur mon ventre.

- Il n’aurait pas pu survivre Mick’.

- Si, en Angleterre ils ont réussis à faire survivre un bébé né à 4 mois.

- Pas à l’époque, tu ne pouvais rien faire de plus.

- J’aurais pas du accepter de la faire avorter.

- Elle aurait surement mis fin à ses jours.

- Non, j’aurais été là pour elle.

- Et après ? T’aurais fait quoi du bébé ?

- Je l’aurais adopté. Me dit-il

- Et chaque jour tu aurais élevé l’enfant d’un viol.

Son regard se pose dans le mien et il renifle.

- C’est ce que je fais avec Jennie.

- Je n’ai pas été violé Mick’. J’étais consentante.

- Il t’a fait du chantage, c’est pareil.

On s’assoit près de la petite tombe.

- Je me suis pas sentie violée Mick’, oui ça me dégoutait car il ne me plaisait pas, que je n’avais pas envie de lui mais tu vois un jour j’ai dis non, j’avais trop mal au ventre et il ne m’a pas forcé. Adrianna, elle, elle n’a pas eu le choix et même pour ce bébé ça aurait été peut être trop lourd à porter.

Je pose ma main dans la sienne alors que ses larmes coulent encore.

- Il était si petit, si fragile, je n’ai pas pensé une seule seconde qu’il ressemblerait déjà à un bébé. Quand j’ai accepté tout ça, je me suis dit, que ça serait juste un truc dégueulasse à foutre à la poubelle mais…

Il renifle et efface ses larmes et je me serre contre lui pour qu’il ne se sente pas seul.

- Mais il ressemblait déjà à un bébé. Je ne pouvais plus faire machine arrière alors j’ai du attendre qu’il meurt. Rien que d’imaginer notre bébé…

- Eh, il va très bien notre bébé, et vu la java qu’il fait dans mon ventre, je t’assure qu’il se porte comme un charme.

- Je ne suis pas sur Marielle, d’y arriver.

Je le regarde alors qu’il plonge ses yeux dans les miens.

- Je ne suis pas sur de te pardonner un jour de m’avoir abandonné, de m’avoir menti, de…de m’avoir remplacé.

- Je n’ai jamais voulu te remplacer !

- De t’être salie, pour moi avec le proviseur et avec Tony. Tu devrais annuler le mariage Marielle, je ne viendrais pas. Dit-il en se levant

- Quoi !!! Mick’ on s’aime et…

- Je suis désolé. Dit-il en s’éloignant de moi.

Je le regarde sans bouger et je comprends que tout a été trop dur pour lui. J’ai pensé qu’il avait suffisamment de force pour gérer tout ça mais Mick’ reste un être humain. Lorsque je rentre, la maison est vide mais si lui n’a pas la force, moi je l’ai et je n’annulerai pas notre mariage. Jusqu’au bout je croirai en nous.

Annotations

Vous aimez lire Jessie Auryann ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0