Chapitre 44 - Mickaël

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Oter la vie à quelqu’un c’est jamais simple mais je sais que c’est que dalle par rapport à ce que j’ai fait pour Adrianna. Ce jour là j’ai été un meurtrier et aujourd’hui je le suis encore car quand on l’est une seule fois, on le reste à vie. Maintenant je dois réfléchir pour niquer Gramont, le seul souci c’est son corps, qu’est ce que je vais en foutre. Tuer un camé avec de la drogue, c’est simple à faire gober aux flics mais là le Gramont ça ne peut pas se faire comme ça, y aura forcément une enquête, des recherches et il est hors de question que j’aille en taule. En plus d’après mes recherches, il à l’air d’avoir quelques relations l’enfoiré, donc je dois faire gaffe.

- Tiens regarde on parle de Tony. Me dit Marielle en me filant un journal

La mort de Tony est dessus, y a rien de marqué qui peut laisser croire à un meurtre, on parle d’une overdose mais on parle surtout de la came qu’ils ont chopé ainsi que des faux papiers. Marielle me regarde mais ne dit rien, le viol de Laurine a eu raison de sa droiture. Je me casse et vais au centre rejoindre Silver pour voir s’il serait ok de reprendre Lucas.

- Et pour la mort de son frère…t’es…impliqué ? Me demande Silver qui est loin d’être con.

- Pourquoi je le serais ? Dis-je

- On l’a retrouvé avec un genou de brisé et le visage roué de coups. Que je sache, il s’est pas fait ça tout seul.

Je lui montre mes phalanges intactes. Vu la gueule de Tony, à main nue, j’aurais marqué, mais avec un poing américain, je m’en sors sans une blessure. Et du coup ça suffit pour m’innocenter.

- Quand on est ce genre de mec, on n’a pas que des amis, j’en sais quelque chose. Dis-je pour clôturer cette discussion.

- Ouais et puis ça serait très con de ta part de perdre tout ce que t’as durement acquis.

- Entièrement d’accord avec toi.

Il m’envoie un sourire mais je sais qu’il est loin d’être con et j’ai bien compris son message.

- C’est quand son enterrement ? Me demande-t-il

- Demain.

- Lucas y sera peut être.

- Ouais c’est pour ça que j’irais.

Le lendemain nous allons à l’enterrement et me retrouve à coté de Lucas.

- Merci d’avoir payé. Me dit-il d’une petite voix.

C’est surtout la tune de son frère qui s’est payé ses obsèques, je me voyais pas garder cette tune, et je trouve que c’est plutôt sympa que Tony se soit payé son enterrement.

T’es vraiment cruel jusqu’au bout toi.

- De rien Lucas c’est normal.

Et voilà comment on devient un sauveur.

- C’était ma seule famille. Dit-il en tremblant

- On a la famille qu’on décide d’avoir Lucas, et tu fais parti de la mienne, t’es plus tout seul désormais.

Il me regarde le visage maculé de larmes et s’effondre dans mes bras. Il a beau être adulte, père de famille, ça reste un gosse encore.

- Je ne veux jamais avoir à t’enterrer Lucas.

- Je…je sais pas…je sais plus.

Lucas est paumé, après l’enterrement on va s’installer chez Jack.

- Tu crèche où ? Dis-je alors que je sais que la planque s’est fait saisir par les flics.

Il hausse les épaules et ça confirme qu’il dort dehors.

- Lucas si tu veux, tu peux revenir au centre. Dit Silver.

- Je veux d’abord retrouver Laurine et les enfants.

- Tu n’es pas en état, mais…j’ai mis Marielle sur le coup pour tenter de voir avec d’autres centres s’ils n’ont pas Laurine. Dis-je

Depuis la mort de Tony, Marielle a appelé les centres des 3 villes de destination des trains de ce jour là. Elle a aussi appelé des associations et nous espérons avoir un jour un retour.

- Tu dois te soigner Lucas pour ensuite être assez fort pour Laurine et les enfants. Réplique Silver.

- Tu viendras me voir ? Me demande-t-il.

- Bien sur, t’es plus tout seul je t’ai dis.

- Promets-moi qu’on la retrouvera.

- On fera tout pour, t’as ma parole.

Il regarde mes bras puis les siens.

- Si j’ai réussi à arrêter, tu peux y arriver Lucas. Dis-je

- Pour ça, faut que tu retournes au centre. Réplique Silver.

- D’accord.

Un poids dans mon bide s’enlève alors que le ventre de Marielle lui prend une forme qui me refile le sourire quand je rentre.

- Lucas a accepté de retourner au centre. Dis-je

- Vraiment ?

- Ouais.

- Mick’, pour tout ça, je…je crois que t’as eu raison de faire ce que t’as fait.

Je lui souris et ça me fait du bien de savoir qu’elle me soutien car si Tony était encore en vie, jamais Lucas serait revenu vers nous.

- Ouais, Lucas n’aurait pas pu payer l’enterrement de son frère, j’ai trouvé ça juste de faire ça. Dis-je

Elle vient vers moi et sans un mot s’assoit sur mes genoux.

- Qui t’a donné l’autorisation ? Dis-je

- Moi, si je t’appartiens, tu m’appartiens aussi.

- Houlà, je n’appartiens à personne moi.

- Si tu m’appartiens. T’es à moi. Dit-elle en m’embrassant.

J’adore quand elle est possessive. Elle me prend ma main et la pose sur son ventre.

- T’es canon, ça te va bien. Dis-je

Elle me sourit.

- J’ai besoin de te sentir Mick’.

- Alors vite fait.

- J’adore quand tu vas vite.

- Bitch

Je ne dois pas aller assez vite pour elle car elle ondule d’avant en arrière pendant que je lui balance ma queue au fond de sa chatte.

- Jouis bébé.

Elle me regarde, et retrouve le sourire alors que je viens de lui balancer son surnom dont je la privais pour maintenir de la distance. Je lui en veux un peu moins maintenant que j’ai réglé le compte de cette merde mais il reste encore un peu de rancœur et je ne sais pas comment m’en débarrasser. Je me casse voir Jack que je tente d’aider dans son couple malgré que le miens est loin d’être parfait.

- Elle est où ta Reine ? Dis-je

- Elle a emmené les petits chez ses parents.

- Ça se passe comment ?

- Depuis que tu lui as tout balancé tu veux dire ?

Merde.

Fallait t’y attendre

- J’ai fait ça pour t’aider mec, tu le sais très bien.

- Ouais je sais. Putain je sais plus ce que je veux. Elle fait un max d’effort et moi aussi mais la vie ce n’est pas ça, on ne devrait pas se forcer à faire ceci ou cela.

- Faut faire des concessions quand on est en couple. Dis-je en sirotant mon verre.

Il me regarde et se met à se marrer.

- Quoi ?! Dis-je

- Tu me files des conseils alors que tu ne sais même pas si tu vas te marier. Balance t’il

J’hausse les épaules à mon tour

-Y a un truc que je ne comprends pas mec, tu lui fais la gueule car elle a eu un autre mec pendant votre séparation comme si limite c’était une tromperie. Dit-il

- Elle m’a menti.

- Ouais bah d’un autre coté, regarde ton état en l’apprenant.

- Ouais bah j’y peux rien si ça me fout en rogne !

- T’en as pas fais autant pour son ex ou le proviseur. Pourtant il lui a fait un môme et de manière plutôt dégueulasse.

T’inquiète ça se payera.

- Parce que ce n’est pas pareil, Brian c’était un mec bien et le proviseur…Bref. Dis-je en enfonçant mes doigts dans la paume de ma main.

Il boit une gorgée et me regarde.

- Elle t’a déçue de prendre un mec comme toi, c’est ça ? Me lance t’il

Mon pote me connait toujours aussi bien.

- Elle n’a pas voulu de moi quand j’étais une merde et…elle se sort une merde, se laisse baiser, nique notre pacte et je devrais fermer ma gueule ?

- Bah votre pacte tu l’as un peu brisé aussi.

- T’es de quel coté toi ! Dis-je énervé

- Du tiens, tu l’aimes et je n’ai pas envie que tu vives mon calvaire.

Je regarde et lui souris.

- Ton calvaire…donc toi aussi tu l’aimes ta meuf. Dis-je

- Je n’ai pas dis ça.

- Arrête, fais pas genre, t’as juste envie qu’elle te court après car avec les petits, elle t’a mis au second rang.

Il soupire et boit une gorgée.

- Je devrais être sa priorité. Lâche-t-il

- Mec, tu ne peux pas lui demander de te passer en premier, ça ferait d’elle une mauvaise mère et ça n’arrivera jamais ça. Faut se faire une raison mon pote, quand elles deviennent mères, on n’est plus en tête de liste.

- Lui fais pas de môme un conseil.

- Trop tard mon pote.

Il me regarde et je lui souris.

- Sérieux ?

- Ouais je crois.

Il fronce des sourcils.

- Comment ça tu crois ?

- Bah elle a le bide un peu gonflé mais bon si faut ce n’est pas ça.

- Elle a ses règles ? La gerbe ? Enfin y a des indices quand même ! Tu sais que les tests de grossesse existent ?

- Ah me parle pas de ça, moi je veux le voir de mes propres yeux, sentir ses seins gonflés…ah putain ses seins, mec tu les verrais ils sont lourds, sensibles…

- J’ai deux gosses je te rappelle, je sais l’impact d’une grossesse sur le corps d’une meuf.

- Ouais bah voilà et puis elle est insatiable au pieu.

- Ouais bah profite car ça ne va pas durer.

- Je ne lui laisserai pas le choix, hors de question qu’on ne baise plus. Par contre tu gardes ça pour toi s’il te plait, je veux que les gens le captent eux même.

- Chelou mais ok.

- Même à ta Reine, surtout à ta reine.

Il me mime une fermeture éclair sur sa bouche.

- Eh, félicitations mec, vous méritez votre bonheur. Me lance-t-il

- Merci.

- Ne gâche pas tout.

- Ce n’est pas moi qui gâche tout.

Il fait une mou puis me sourit.

- C’est pour quand ?

- J’en sais que dalle. Dis-je en riant

- Putain vous êtes grave. C’est pour ça que tu restes avec elle ?

- Non, je suis dingue de cette meuf, faut juste que je digère ce qu’elle m’a fait.

- Elle n’était plus avec toi.

Je sais tout ça mais putain c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à passer outre malgré que Tony ne soit plus de ce monde, ce n’est pas suffisant. L’imaginer avec cette pauvre merde…comment je peux avoir confiance en elle. Faut qu’elle regrette pour ne plus jamais me refaire ce coup là car on s’en relèvera pas si jamais elle me ment de nouveau.

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