Chapitre 27 - Marielle

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C’est le jour J, je dois me rendre à l’hôpital à 7h pour mon opération. J’avoue que j’angoisse quand même un peu mais Mick’ est là et me rassure, bien qu’il stresse plus que moi.

- Ça va aller bébé.

- Oui. Dis-je anxieuse alors qu’on attend dans la chambre.

Une infirmière vient pour me poser un cathéter, prendre ma tension et me donner de quoi m’habiller.

- J’adore le look. Charrie Mick’

- Rigole, quand j’accoucherai ça sera pour toi ce look.

- Même pas en rêve, tu accoucheras toute seule.

- T’as pas intérêt à me lâcher !

- Relaxe bébé, je serais là pour reluquer ta petite chatte dilatée.

- Mick’ !!!

On rigole et ça me fait du bien. L’obstétricien vient me voir avant que je ne parte au bloc pour me réexpliquer ce qu’il m’attend. Je vais avoir le droit à une anesthésie locale. Il m’explique que ma prise de sang n’est pas idéale pour une anesthésie générale et qu’il veut à tout prix l’éviter. J’avoue que ça ne m’enchante pas vraiment d’être consciente mais tant que je ne sens pas la douleur, ça me va. Mick’ a demandé à ce qu’on annule l’opération mais je ne voulais pas attendre, je suis persuadée que ça va aller.

- C’est de la folie bébé, ta prise de sang n’est pas bonne, t’es trop fatiguée, s’il te plait, ne te fait pas opérer.

C’est vrai que ça fait quelques années que je dors très peu et il semblerait que ma prise de sang confirme une faiblesse mais je tiens à réparer mon erreur.

- Eh, panique pas my love, ils ne vont pas m’endormir complètement, je ne risque rien.

- J’aime pas ça Marielle, s’il te plait.

- Tout va bien se passer, fais moi confiance.

1h plus tard on vient me chercher et je laisse Mick’ seul et stressé dans la chambre. Le personnel est adorable, on me place sur une table d’opération, on me met les pieds sur les étriers.

- Vous allez sentir une petite piqûre dans votre bas ventre. Respirez bien.

Je sursaute quand je sens qu’on m’enfonce l’aiguille puis je sens le produit froid qu’on m’injecte. Doucement, je sens mon bassin s’engourdir alors qu’une infirmière reste près de moi. Je ne vois pas ce qu’on me fait car j’ai un mur en toile devant moi et ce n’est pas plus mal.

- Respirez bien, c’est parfait. Me dit l’infirmière.

Je sens qu’on est dans mon corps mais je n’ai pas mal alors je me détends un peu.

- Et voilà nous avons fait le prélèvement, ça va ? Me demande l’obstétricien.

- Oui.

- Bien on va s’occuper de votre ligature maintenant.

Je commence à paniquer.

- Vous ne voulez vraiment pas m’endormir docteur ?

- On reste sous anesthésie locale la douleur sera minime, ne vous en faites pas.

Y a rien de rassurant là dedans mais c’est le prix de mon erreur. Pour le moment je n’ai pas de douleur, je sens juste qu’on est en moi.

- Bien, je suis dans votre trompe droite. Je vais tenter de la déboucher désormais.

Je sens que quelque chose se glisse au fond de mon corps, ce n’est pas douloureux mais très désagréable. Le temps me paraît très long et petit à petit je sens de plus en plus ce qu’on me fait. Je serre les dents et je commence à avoir des suées.

- C’est douloureux docteur.

- Respirez doucement.

Je sens comme si une aiguille me transperçait de mon utérus à mon ovaire. La tête me tourne par la douleur.

- Respirez bien et pensez à votre futur bébé.

Je veux être mère et me raccroche à ça. La douleur ne cesse pas et mes doigts se crispent sur la table. Je sens le médecin creuser dans mon bas ventre et les larmes coulent le long de mes joues.

- Vous êtes très courageuse, c’est très bien, respirez bien. Me dit l’infirmière

- J’ai mal.

- Vous verrez ça sera pire quand vous accoucherez.

Alors que je pensais vivre les pires instants de ma vie, la douleur s’intensifie d’un coup comme si quelque chose venait de se perforer en moi et je me mets à hurler en les suppliant d’arrêter.

- On endort !

J’ai à peine le temps de comprendre que je sombre dans le sommeil artificiel. Quand j’ouvre les yeux je suis dans une salle où les infirmières viennent me voir.

- Voilà c’est fini, comment vous sentez vous ?

- J’ai…sommeil.

- Reposez-vous.

Je referme les yeux et me rendors jusqu’à être réveillée par mon chirurgien.

- On a tenté de déboucher vos trompes mais nous n’avons pas réussi, on n’a donc du retirer le segment bouché, et il a fallu faire deux petites incisions. Je suis désolé pour la douleur mais je voulais vous éviter une anesthésie générale mais tout s’est très bien passé, vous risquez juste d’être très fatiguée et douloureuse mais on va vous donner ce qu’il faut.

- Mais…ça a marché ? Dis-je embrumée

- Oui, on n’a pu raccorder vos trompes.

- Je ne suis plus stérile ?

- L’avenir nous le dira, pour l’instant faut vous remettre de votre opération. Je reviendrais vous voir.

- D’accord, merci docteur.

Je me rendors et quand j’ouvre mes yeux je suis dans ma chambre, Mick’ à mes cotés.

- Comment tu te sens bébé ?

- Ça va. Ça a marché Mick’, ils ont réussi. Dis-je en pleurant

- Tu m’as foutu la flippe de ma vie là, me refais plus jamais ça, j’ai cru crever !

- Je vais bien, je suis plus forte qu’on le pense.

- Je t’aime bébé.

- Moi aussi Mick’. J’ai deux cicatrices supplémentaires par contre.

- Une vraie guerrière.

Je souris puis me rendors. Je reste 3 jours à l’hôpital car je suis sous surveillance puis je rentre chez moi. Une infirmière vient chaque jour me faire mes soins. Mick’ est toujours prêt de moi et ne me lâche pas. Jennie me tient la main lors de mes soins pour me donner du courage, c’est vraiment une épreuve familiale et ça me fait du bien de me sentir soutenu.

- Et c’est quand qu’il y aura un bébé ? Demande Jennie

- Et bien faut déjà que tout se répare, ça va prendre un peu de temps.

Jennie ne sait pas tout, juste que mon ventre est abîmé et qu’il faut le réparer pour avoir un bébé. Le médecin nous a dit de laisser au moins un cycle passer pour tenter les essais.

- Bien et voilà. Vos cicatrices sont très belles, ça se cicatrise très bien. Me dit l’infirmière

J’ai hâte de voir ce que ça donne. Lorsqu’elle me retire le pansement définitivement, j’ai plus de point de suture et j’ai deux cicatrices rosées de chaque coté.

- Il va falloir masser vos cicatrices pour éviter les adhérences.

Alors que je me masse délicatement avec une huile, Mick’ s’invite. Il pose délicatement ses mains sur mes cicatrices et les sensations deviennent soudainement très agréables. Faut dire que ça fait 3 semaines qu’on ne s’est pas touché. Tous les soirs on prend un moment pour nous et ce massage devient de plus en plus intense.

- Tu te sens comment bébé ?

- Ça peut aller, j’ai un peu mal au ventre mais j’attends mes règles aussi. Mais tu pourrais peut-être me soulager. Dis-je en écartant mes cuisses.

- Oh Bitch. T’es sur ?

- Baise-moi Mick’, t’es le meilleur anti douleur que je connaisse.

- Je vais te mettre la dose, compte sur moi.

On s’embrasse, ses mains ne restent pas au niveau de mes cicatrices et avec l’huile il les descend entre mes cuisses.

- Dis-moi si ça te fait mal surtout.

- Tu me fais pas mal du tout, c’est…trop bon.

Il est doux, et avec l’huile c’est encore plus agréable. J’aime le sentir me caresser, bouger en moi et avoir cette sensation d’étirement quand il rajoute un doigt après l’autre. Ses doigts sortent de moi et je le regarde alors qu’il enduit une de ses mains d’huile.

- Mick’, tu ne vas pas…

- Tu en as vu et t’en verras d’autre bébé. Dit-il en regardant le cadre de la photo de Jennie.

- Je ne suis pas sur que…Oh mon dieu Mick’ !!!

- Oh si moi j’en suis sur…Bitch. Je t’avais dis que je te fourrais ta petite chatte avec mon poings.

- Je suis en convalescence je te rappelle.

- Le doc a donné son feu vert pour baiser et si ça te fait mal j’arrête bébé.

- Je t’interdis d’arrêter Mick’ !

Il ricane et continue à me caresser tout en restant attentif à mes réactions. Je le sens pousser en moi et j’ai l’impression d’être complètement dilatée. Lorsque le reste de sa main passe, j’ai comme un souvenir de mon accouchement, quand j’ai senti Jennie passer mais sans la douleur et avec beaucoup de plaisir.

- Ohhhh !!! Oui !!!

J’ai cette impression de ne plus être si serrée. Lorsqu’il se retire je me sens tellement ouverte que j’ai qu’une envie c’est de le sentir de nouveau en moi. J’attrape son poignet et le remet, me provoquant un orgasme. Oh mon dieu que c’est bon !!!

- On y prend goût hein.

- Baise-moi Mick’ !

- Avec mon poing ou ma bite ?

- Ta bite !!!

Oh mon dieu, cet homme me rend obscène.

- C’est ça que tu veux ? Me dit-il en tapant son sexe sur mes lèvres huilées.

- Oui, vas-y Mick’.

- T’es en convalescence je crois.

- Je m’en fous, baise-moi !!!

- On doit attendre bébé, c’est trop tôt pour te mettre enceinte.

- Mets une capote !

- Avec toi, jamais de la vie.

Il me retourne pour me mettre à 4 pattes et me pénètre par derrière.

- Là on ne risque rien au moins.

Nous adaptons notre sexualité le temps de pouvoir agrandir notre famille mais très vite je comprends que mon erreur ne sera pas corrigée si facilement. Les calmants finissent par ne plus faire effets, et le sexe non plus. J’aurais jamais pensé devoir souffrir autant pour être de nouveau mère. Encore une fois, mon corps me trahie, se venge du mal que je lui ai fais. Ça ne cessera donc jamais.

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