Chapitre 24 - Mickaël

17 minutes de lecture

Le réveil me sort de mon sommeil alors que Marie est déjà sous la douche. Putain depuis quand il sonne ce foutu réveil.

Assez longtemps pour qu’elle soit déjà à la douche.

Quelle torture l’école ! On en chie quand on est gosse pour ensuite en chier quand on est parent.

Et oui, allez bouge toi.

Encore 2 petites minutes et je me lève.

- Mick’ !!! Faut que tu te lèves là !!! Hurle la voix de celle que j’ai trop baisée car je n’ai pas assez dormi.

Putain mais comment fait-elle pour être déjà debout. Je l’ai pourtant bien taclé cette nuit.

- Mick’ !!! Jennie à école, et moi je dois aller travailler !!! Tu m’as dis que tu t’en chargerais.

- Oui oui j’arrive.

- Mick’ si je ne peux pas te faire confiance…

- Putain ne casse pas les couilles ! J’ai dis j’arrive !

- T’es sur ?

- OUI ! Allez casse toi bosser, je vais emmener Jennie à l’école.

Après une micro sieste de 2 secondes.

T’as déjà dis ça toute à l’heure

Hum hum.

- Mick’…Mick’…Papa.

- Quoi !!! Qu’est ce qui se passe !!! Jennie ça va ? Dis-je en me réveillant en sursaut.

- Y a l’école ce matin.

- Merde l’école !!! Il est quelle heure ?

- Bah je ne sais pas, y a marqué un 8, un 4 et un 5 sur ton portable.

- Merde !!! 8h45 !!! Faut qu’on bouge princesse. Je vais m’habiller, et toi…bah trouve des vêtements à te mettre.

- Maman a tout préparé mais j’ai faim.

- Ouais on va manger sur le trajet, allez go !

Putain quel con ! Marielle va me défoncer si elle apprend que j’ai merdé. J’enfile vite un jean, un t-shirt et un sweet à capuche pendant que Jennie enfile des fringues. Je lui prends une compote, et des gâteaux pour le trajet.

- Maman elle dit que c’est pour le gouter.

- Ouais bah maman elle n’est pas là. Et nous on bouge.

- Tu ne me fais pas ma queue de cheval ?

Sa quoi ? Non mais moi je n’attache pas des cheveux c’est mort.

- Maman elle veut que je me les attache sinon y a des bêtes qui peuvent venir dedans.

- Des bêtes ?

- Oui, tu sais les poux.

Oh putain, ça remonte à loin cette histoire de bestioles, putain vive l’école. Mais là hors de question que je maltraite ses cheveux.

- Bah tu sais quoi, tu ne t’approcheras de personne aujourd’hui.

- Mais…

- Princesse faut vraiment qu’on y aille.

- La maîtresse va me gronder.

- Elle n’a plutôt pas intérêt.

On trottine jusqu’à l’école.

Non là vous courrez.

C’est bon le sport pour les gosses.

- La grille est fermée.

Merde. On est vraiment grave à la bourre. Je sonne au portail et une femme arrive. Faut que je trouve vite une excuse.

- Désolé mais je télétravail et j’ai eu une urgence ce matin.

- Oh mais pas de problème mais vous êtes ?

- Le papa de Jennie.

- Oh c’est vous alors, Jennie nous a beaucoup parlé de vous. J’aimerais bien qu’on en discute avec la maman lorsque vous aurez un moment à m’accorder, si vous le voulez bien.

- Euh oui.

- Ce soir à 16h30 ?

- Euh oui si vous voulez.

Je vais me faire déchirer par Marielle c’est sur.

Fallait pas repiquer ce matin.

Oh toi ta gueule hein. Je repars en laissant Jennie qui me fait un petit signe de la main. J’ai vraiment merdé. Bon allez, faut que j’aille faire mes stat’ et le bilan de mon étude de marché. Putain j’ai du taf.

- Tu veux manger un morceau. Me dit une voix divine qui m’entoure de ses bras pour me sortir la tête du taf.

- Merde il est quelle heure ?

- 13h.

- Je n’ai pas vu l’heure passer, désolé bébé, je vais commander un truc.

- Je reprends qu’à 15h, donc continue et je nous prépare quelque chose.

Voilà la femme parfaite, manque plus que la pipe et ça serait idyllique. L’odeur de la bouffe vient me sortir définitivement de mes obligations pour aller rejoindre celle que je dévore des yeux.

- Ça été ce matin ? Me demande-t-elle alors que j’enroule mes bras autour de sa taille.

- Ouais nickel.

- La maîtresse m’a appelé, elle veut nous voir ce soir.

Et merde.

- Oui je sais, elle me l’a dit.

- Tu sais pourquoi ?

Putain, je vais me faire défoncer.

- Jennie a parlé de moi, je suppose qu’elle veut savoir qui est ce papa qui sort de nulle part.

- En quoi ça l’a regarde ! Dit-elle agressivement

- Relaxe bébé, elle fait juste son taf. Ça ira pour ton boulot, toi ?

- Oui, pas de soucis.

Je lui fais pencher la tête sur le coté et lui dépose quelques baisers. J’adore lécher sa peau et encore plus quand elle est sucrée comme aujourd’hui.

- Tu saignes bébé ?

- Oui.

Bingo !!! Je ne sais pas comment ça se fait mais dès qu’elle est dans ses périodes, en plus d’être chiante, elle est délicieuse.

Mais elle va te refuser l’accès à ce que tu convoites.

Je n’ai pas dis mon dernier mot.

- Oublie Mick’.

Et voilà qu’est ce que je disais.

- Ton cul m’ira très bien bébé.

Elle tourne la tête vers moi et me sourit. Oh oui bébé tu vas prendre ma queue, c’est bien pour ça que tu rentres manger avec moi. Nous mangeons notre omelette aux champignons puis on va se prendre un café sur le canapé. Elle m’enjambe et se pose sur moi et je la prends dans mes bras pour un câlin.

- Je t’aime me chuchote t’elle alors que je masse les bas de son dos pour la soulager des douleurs de femme.

Je sais que ce n’est pas cool cette période et j’ai découvert que le massage dans le bas des reins, peut lui faire du bien alors je m’en prive pas. Elle est toute contractée et ses muscles par les crampes sont très sollicités. Elle se met à gémir doucement contre moi et je sens qu’elle se décontracte.

- Oh c’est bon…continue s’il te plait.

- Tu serais plus à l’aise si tu retirais ce putain de jean qui te serre.

- Faut que je retourne bosser.

- Bah tu le remettras. Allez vire moi ça.

- Ok, mais tu fais pareil alors.

- Je n’ai pas mes règles moi.

- Me contrarie pas Mick’.

Je ricane fasse à son petit caractère et lui accorde sa faveur. Je la fous à poil contre moi, et reprend mes massages. Putain la torture, d’être contre son corps alors qu’elle refuse que j’entre là où je crève d’envie de me glisser. Je lui retire son foutu chignon de merde et caresse ses cheveux et elle bascule sa tête en arrière, cambrant son corps contre ma bite.

- Oh bébé, t’es si belle. Dis-je en la couvrant de baiser.

Ses petites pointes se forment sous mes lèvres, je glisse ma langue autour d’elles et ma belle se met à gémir. Elle est bien plus sensible des nichons quand elle est dans sa période et là j’avoue que j’ai envie de bien m’occuper d’eux vu comment ils sont dressés sous mon nez. Je lui lèche doucement puis ma bouche en aspire un. Tout en lui massant ses reins, je lui tète son mamelon prisonnier de mes lèvres avides.

- Mick’….oh ouiiii

Elle kiffe ce que je lui fais et quand je lui glisse un doigt le long de la raie de son cul, elle se cambre encore plus, poussant son téton dans ma bouche. J’aspire plus fort et lui enfonce mon doigt que je bouge pour la préparer à l’inévitable. Je vais l’enculer, et dans cette position, elle n’a aucune chance, elle se condamnera à des multiples orgasmes. D’elle-même elle se positionne pour la pénétration et je lui infiltre son cul. Le plaisir la pousse contre moi, et elle s’empare de la peau de mon cou pour me faire ce que je viens de faire à ses nichons.

- Doucement bébé. Dis-je alors que je sens une vive douleur venir.

- Oh j’ai tellement envie. Dit-elle en bougeant son cul sur moi.

- Je vais te baiser la chatte, ça va te calmer.

- Non Mick’, je saigne et tu sais…

- Je sais à quel point ça te fera du bien. C’est mon job de prendre soin de toi alors fais pas chier et retire moi ce tampon. Dis-je en accompagnant mon geste à sa parole.

- Mick’ !!!

Elle n’a pas le temps de comprendre que je déplace ma bite, de son cul à sa chatte vide. Mais le plaisir lui fait vite perdre son petit regard noir. Je continue à lui masser ses reins pendant qu’elle ondule sur moi tout en gémissant entre douleur et plaisir.

- Vas-y bébé, fais-toi du bien. Dis-je en la laissant donner le rythme.

- J’ai mal Mick’.

- Arrête alors.

- Non c’est bon, j’aime ça.

Ah les femmes, elles savent jamais ce qu’elles veulent. Son corps frissonne contre le mien, et moi putain je prends mon pied. Son corps se contracte bien plus fort, et bien que je sente le flux sur ma bite, j’adore la baiser quand elle saigne. Elle se colle contre moi d’un coup, sa chatte me coince dans un étau et le visage de ma belle pali. Elle se crispe et je vois la douleur se dessiner sur son visage. Merde.

- On arrête bébé.

- Non s’il te plait. Ça va passer, ce n’est pas toi, c’est comme ça.

Bordel, elle souffre comme ça tous les mois, c’est quand même une foutue torture. Je comprends mieux pourquoi elle est sur les nerfs. Je me posais pas plus de questions que ça quand je baisais des meufs en période, mais là j’ai un peu les coulisses et j’avoue que c’est loin d’être cool et je suis bien content d’être un mec.

- Oh merde…merde…

- Qu’est ce qui se passe.

- Je suis en train de perdre un caillot. Dit-elle affolée.

- C’est grave ?

- Non ça arrive les premiers jours mais c’est dégueulasse.

Elle reprend des couleurs, soulagée, et son corps se détend.

- Y a rien de dégueulasse entre nous bébé.

Elle me sourit et m’embrasse puis bouge de nouveau. En effet, elle saigne pas mal vu mon état mais je m’en tape. Au moment où elle soulève son bassin, je cogne le mien d’un coup sec, éclaboussant nos cuisses.

- Mick’.

- Je vais te défoncer bébé.

C’est foutu, l’appel du sang, de ses hormones, de son corps, de nos envies me font péter les plombs. Je ne suis qu’un mâle en rut qui veut s’accoupler avec sa femelle et putain, j’espère que son opération va fonctionner car je veux avoir un enfant d’elle. Elle avait raison, j’ai besoin de lui en faire un. J’ai ce besoin vital de me reproduire.

- Oh putain !!!

- Oh c’est bon !!!

Nous voilà l’un contre l’autre, arrivant au bout de nos instincts. Mon cœur essaye de retrouver un rythme normal pendant que ma belle se contracte encore autour de moi. Heureusement que le canapé, est en cuir noir et qu’on peut le nettoyer facilement. Nos deux bas ventres et nos cuisses sont ensanglantés mais elle semble moins douloureuse.

- Accroche-toi à moi bébé, je t’emmène à la douche.

Je la porte jusqu’à l’étage, en faisant gaffe de pas en foutre partout. Je fais couler de l’eau chaude et la pose en dessous. Je lui force le menton pour ne pas la laisser regarder notre carnage, ni les caillots qui se barrent.

- Tu te sens comment ? Dis-je

- Mieux j’ai moins mal.

- Tu vois je sais ce qui est bon pour toi bébé.

- Je t’aime.

- Moi aussi. Dis-je sur ses lèvres avant de l’embrasser.

Pendant qu’elle se prépare pour repartir au taf, je nettoie le salon et je crois qu’on peut me surnommer le dépeceur.

- Bon ce soir tu viens me retrouver au centre et on va voir la maîtresse de Jennie ? Me demande-t-elle

- J’ai un truc à faire cet aprèm, donc on se retrouve directement à l’école.

- Ah…ok.

Elle me regarde contrariée mais elle ne dit rien. De toute façon, je ne pourrais pas lui dire ce que je vais faire.

Car c’est une très mauvaise idée.

Je sais.

Une fois seul dans la baraque, je me casse dans ma voiture et vais me garer devant l’université. Des jeunes fument dehors et je me revois à leur place, 6 ans auparavant. Et dire que j’étais le boss de cet établissement et que c’est cet enculé qui l’a baisé.

Tu ne devrais pas être là.

- Bonjour j’ai rendez-vous avec le proviseur mais on a oublié de me donner son nom s’il vous plait. Dis-je à la secrétaire au téléphone.

- Oh et bien c’est Monsieur Gramont.

Gramont, putain c’est toujours lui !

- Bien je vous remercie.

Combien d’élèves se sont faites baiser par ce type. Est-ce que Marielle a été la seule car il a craqué sur elle, où c’est une parmi tant d’autres ? Putain toutes ces questions sans réponse, ça me rend malade.

Ne fais pas le con !

Parce que lui ne l’a pas fait le con peut être !!!

Tu n’es pas comme lui !

Non je suis pire.

Pense à Marielle et Jennie, comment elles vivront si tu te retrouves en prison ? Un meurtre ce n’est pas deux ans…et t’es adulte, les juges seront sans pitié.

Je sais ! Laisse-moi réfléchir.

Non, tu dois rentrer et oublier ce type.

Comment oublier ce type alors que ma fille porte ses yeux et ses cheveux !!!

Tu le savais ça, faut assumer.

Je l’assume !!!

Non pas vraiment, regarde ce matin, tu ne t’es même pas levé à temps !!! Reprends-toi !!!

Je regarde l’horloge qui m’annonce que je dois aller à l’école pour le rendez-vous.

Voilà, ça c’est digne d’un père.

Je jette un dernier coup d’œil vers l’université où se cache l’enculé qui a violé celle que j’aime.

Elle était d’accord.

Non, il a profité de la situation !!! Il paiera, je ne sais pas quand ni comment mais putain je jure sur ce que j’ai de plus cher qu’il paiera.

Alors tu finiras ne prison.

Je suis plus malin que ça et tu le sais très bien.

Je me casse et part à l’école de Jennie qui m’accueille avec un gros câlin. Marielle arrive et me regarde comme suspicieuse de ce que j’ai eu à faire cet aprem. Ah bébé, t’es si jalouse que tu te fais des films toute seule.

- Bien, merci beaucoup d’être venu, je voulais vous voir pour discuter un petit peu de Jennifer. Dit la maîtresse.

- Y a un problème ? Demande inquiète Marielle

- Oh non du tout, Jennifer est une élève studieuse et en avance pour son âge.

Je vois Marielle soulagée mais sans comprendre ce qu’elle fout là. D’ailleurs moi non plus je ne sais pas ce que je fous là.

- Je souhaitais discuter surtout de ce changement familial qui semble avoir bouleversé le monde de Jennifer. Bouleversé dans le bon sens je vous rassure.

Ouffff, je n’aimerais pas foutre le bordel dans sa vie.

- Mais on a été très étonné qu’elle nous parle de mariage, de petits frères et sœurs, et de maison alors qu’on n’a jamais eu de retour de votre part sur un changement familial. On ne savait pas si c’était son imagination ou si c’était bien réel. Mais il semblerait que ça soit bel et bien le cas.

- Ma fille n’est pas une menteuse. Dis-je

- Oh, je ne dis pas ça, mais vous savez parfois les enfants s’inventent une autre vie pour combler la leur.

- Je suis désolée, j’aurais du vous en toucher quelques mots à la rentrée, je ne pensais pas que Jennie en parlerait autant. Dit Marielle

- Ce nouveau papa, ce n’est pas rien. Et je vous avouerai que ça m’a dérangé un peu certains de ses propos.

- Comment ça ? Dis-je

- Et bien, Jennifer nous a parlé de partager le lit de son papa.

J’ai l’impression que j’ai des glaçons dans les veines qui parcourent tout mon corps. Elle insinue quoi là !

- Ça lui arrive de venir nous rejoindre au lit pour un câlin, et alors ? Dis-je

- Elle ne parle pas de sa maman dans ce cas là.

- Ouais et alors ! Je câline ma fille, mais il est où le problème !

- Mick’ s’il te plait. Me lance Marielle pour me calmer.

La maîtresse regarde Marielle alors que moi je viens de me lever d’un coup par la colère. Comment peut –elle penser que je puisse….ah putain j’ai envie de gerber là !

- On s’inquiète c’est tout, elle fait des nombreux dessins d’elle et son papa, elle nous a montré une bague de mariage et nous a parlé d’adoption donc je suppose que vous n’êtes pas le papa biologique, forcément tout ceci nous fait nous poser des questions.

J’ai plus de voix tellement je viens d’être broyé par les accusations de cette pute.

- Mickaël, est mon premier et seul amour, on vient de se retrouver et je peux vous assurer que Jennie ne craint absolument rien avec son papa car c’est désormais son papa pour elle. Et comme toutes les petites filles, elle passe par la phase d’Oedipe.

C’est quoi ça cette phase d’Oedipe ?

- Oui je comprends et je ne voulais surtout pas vous froisser.

Je la regarde et je ne dis rien car je risque de devenir très insultant.

- Nous sommes heureux pour vous et surtout pour Jennifer, sachez-le.

Tu parles, y a deux minutes t’insinuais que j’étais un putain de monstre !

- Et j’espère que l’incident de ce matin, ne se reproduira pas. Il est important que Jennifer soit à l’heure à l’école. J’espère que vous saurez vous organiser avec votre travail. Balance la pute.

Marielle ne dit rien mais son regard veut tout dire.

T’es dans la merde là.

Grave.

Nous rentrons sans un mot et moi avec encore la gerbe dans la bouche des accusations que j’ai pris en pleine gueule. J’ai toujours naturellement fait gaffe que la petite ne me voit pas à poil, contrairement à sa mère qui se balade facilement sans vêtement. Lorsque Jennifer vient nous rejoindre pour un câlin, j’enfile discrètement un caleçon sans réfléchir car pour moi c’est normal. Je ne vois vraiment pas le mal que de me rendormir avec Jennie pendant que Marielle file sous la douche ou prépare le petit dej’.

- C’est quoi le truc d’Oedipe ou je ne sais quoi ? Dis-je à Marielle alors que je reste fixé à la route.

- Le complexe d’Œdipe c’est un stade que les enfants passent où ils veulent se marier avec le sexe opposé. Les garçons croient être amoureux de leur maman et les filles de leur papa.

- Et ça passe comment ça ?

- Naturellement, ils s’aperçoivent que ce n’est pas possible et voilà.

- Qu’est ce qu’elle nous fait chier alors cette connasse !

- Faut les comprendre, depuis que Jennie est à l’école, elle n’a pas de papa et là d’un coup y en a un qui arrive. C’est normal qu’elle s’inquiète.

- Pardon ?! Tu déconnes là ? Tu es ok avec ce qu’elle balance là !

- Non Mick’, juste que je peux comprendre son inquiétude.

- Elle vient de me traiter de putain de monstre Marielle !!!

- Elle nous a parlé de ses inquiétudes Mick’, c’est son boulot !!!

- Tu la défends !!!

- Mais non !!!

- Si !!!

Alors qu’on se fusille du regard, une petite voix derrière, nous ramène sur terre.

- J’ai faim moi, on peut aller gouter ?

On regarde cette jolie brune aux yeux bleus et qui vient de nous faire lâcher les armes.

- Tu veux manger quoi princesse ?

- Une glace.

- On a tout ce qu’il faut à la maison. Dit Marielle

- Ouais et y a tout ce qu’il faut dans le coin pour un super gouter.

- Mick’

- Marielle

Elle lève les yeux au ciel et nous allons nous poser dans l’un des meilleurs glaciers de la ville. Une fois la glace avalée, nous rentrons avec toujours ce froid entre moi et Marielle.

- Tu sors tes cahiers et ton agenda. Lui lance Marielle

- Oh pas les devoirs maman !!!

- Pas de caprices s’il te plait, tu fais ce que je te demande.

- Putain je ne savais pas qu’on était chez les militaires ici. Dis-je

- Mick’, s’il te plait ne t’en mêle pas.

- Oh, donc Mick’ doit faire le papa quand ça arrange maman mais quand ça dérange, Mick’ redevient Mick’.

- Tu deviens con là.

- Faute à qui !

- A toi.

- Moi ?

Elle dit rien et m’ignore pour s’occuper des devoirs de la petite et ça, putain ça, ça me bouffe. J’ai horreur de ça.

- Ne m’ignore pas ! Dis-je en claquant ma main sur la table

Jennie et Marielle sursautent. Merde, Jennie.

- Excuse-moi princesse, fais tes devoirs. Eh…putain Jennie je te demande pardon, je ne voulais pas te faire peur. Dis-je devant les larmes de ma petite fille.

- C’est à cause de moi que vous êtes fâchés.

- Non du tout, on a juste eu une journée fatigante et on a du mal à gérer, c’est tout.

- Vous vous aimez toujours ?

Je regarde Marielle qui nous regarde et qui est elle aussi au bord des larmes.

- Bien sur qu’on s’aime toujours. Jennie, parfois les papas et les mamans se disputent c’est normal.

- J’ai peur que tu partes. Me dit-elle

- Je ne partirai pas Jennie, t’es ma fille.

- Je t’aime papa.

- Moi aussi princesse. Tellement. Dis-je en la prenant dans mes bras.

Elle finit par accepter de faire ses devoirs mais entre moi et Marielle, ce n’est pas fini. Alors qu’on couche Jennifer, la tension entre nous est à son comble. Je vais cloper dehors et elle vient me rejoindre comme tous les soirs.

- Demain j’amènerai Jennifer à l’école. Me lance-t-elle

Je ricane amèrement.

- Une erreur, et je saute déjà…toi t’as mis 6 ans pour devenir mère Marielle, moi je suis devenu père en un claquement de doigts…alors j’ai le droit à l’erreur, non ?

- Je t’ai confié juste une tache Mick’, et t’as pas été foutu de la réaliser.

- Ok…Bonne nuit Marielle. Dis-je en rentrant pour prendre mes clés et me barrer.

- Tu vas où Mick’ !!!

- Chez mes parents. Je ne suis pas à la hauteur pour être le père de Jennifer, j’ai plus rien à foutre ici.

- J’ai jamais dis ça !

- Si.

- Mick’ me quitte pas !

- On se verra toi et moi, pour baiser. Je ne mérite pas ma place auprès de ta fille.

- Mick’…MICK !!!! Hurle-t-elle alors que j’entre dans ma caisse.

Je suis broyé par cette putain de soirée. Mon téléphone n’arrête pas de sonner et j’ai qu’une hâte c’est de voir mon père.

- Oh, et bien mon fils que fais-tu là ?

Je lui explique et il m’offre un verre.

- Les femmes se mettent bien plus de pression que nous tu sais, elles veulent être parfaites.

- J’ai merdé ça je sais mais putain j’ai jamais été père moi.

- Tu t’en sors très bien du peu que j’ai vu, la petite t’adore, faut juste que tu prennes tes marques.

- Mais elle ne me laisse pas faire !!!

- Mais pour elle aussi c’est nouveau, elle a besoin de savoir déléguer et ce n’est pas simple lorsqu’on est habitué à tout faire soi même. Tu sais que ça fait depuis peu de temps que ta mère m’accorde l’accès à la cuisine.

Je retrouve le sourire.

- Papa, tu trouves ça mal de prendre Jennie dans notre lit pour un câlin le matin, et se rendormir ensemble ?

- Mick’, ta sœur à dormi avec moi et ta mère à chaque perm’, est ce que c’est mal ?

- Non. Merci papa.

- Tu comptes dormir ici ce soir ?

- Je ne sais pas.

- Bon bah écoute moi je file rejoindre ta mère, tu connais la maison et tu refermes bien quand tu pars. Dit-il avec un clin d’œil.

- Ouais, merci.

Je monte dans ma chambre mais impossible de trouver le sommeil. J’ai besoin d’elle, besoin qu’on se parle, besoin de la sentir contre moi. Fais chier ! Je reprends ma voiture et retourne chez moi, car chez moi c’est ici. Je me jette sur elle, je lui sèche ses larmes, je lui montre mon amour, on discute, on baise encore et le lendemain quand j’entends le réveil, je me lève malgré la fatigue et j’accompagne ma fille…à l’heure.

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