Chapitre 25 - Mickaël

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Plus les jours passent et plus ça nous rapproche de l’opération de Marielle. J’ai eu beau tout tenter pour la dissuader, elle n’a jamais voulu revenir sur sa décision. Moi limite j’aurais préféré passer par le truc de baise par les médecins mais Marielle veut l’opération pour qu’on puisse avoir un enfant naturellement.

Fais lui confiance.

Ce n’est pas en elle que je n’ai pas confiance mais en la vie qui est une pute.

Et qui t’a remis sur le chemin de la femme que tu aimes et que tu vas épouser.

Ouais j’avoue.

Bon alors relaxe.

Heureusement que t’es là toi.

Je sais je sais

Je ricane comme un con devant mon miroir.

- Bien dormi my love ? Me demande ma future femme sexy quand elle est à moitié à poil.

- Tu sais que Jennie est dans la maison ?

- Oui et elle m’a déjà vu toute nue jte rappelle.

- Exib.

- Mateur.

On s’embrasse et elle va sous la douche. Je la vois grimacer car elle est sous traitement pour ovuler pour préparer le prélèvement d’ovule et ça lui fait mal.

- Ah j’ai oublié de te demander, tu pourrais gérer un atelier au centre s’il te plait ? Me demande-t-elle.

- Lequel ?

- Le poulailler.

- Bah ouais si tu veux. J’ai 2 visios ce matin par contre, donc cet aprem.

- Ok, bah je fais les groupes.

- T’as le matos ?

- Ouais depuis un bail mais l’éducateur qui devait faire l’atelier est parti et on n’a jamais trouvé quelqu’un d’intéressé et comme tu as dessiné la maison, j’ai pensé que tu pourrais dessiner celle des poules du centre.

- Tu me payes en nature ?

- Ouais mais faudra qu’on échelonne sur 70 ans.

- Ça me va.

Elle ricane et sort enfin de la douche. Je la mate sans aucune délicatesse et elle se marre. Lorsqu’elle se penche pour se sècher les jambes, ma queue se dresse.

Quel sensible.

Comment résister à ce cul qui demande qu’à être limé. J’approche d’elle et me colle contre son cul.

- Mick’ je dois aller bosser.

- Tu vas être en retard bébé. Dis-je en déboutonnant mon jean.

Je place ma queue contre son trou et elle pose ses mains par terre pour se stabiliser. Jambes tendues, cul serré je pousse doucement la porte de son plaisir.

- Oh Mick’ !!!

Pliée en deux, elle supporte mes coups de butoir jusqu’au plaisir. Lorsqu’elle se redresse, elle se tient le coté. Merde.

- Ça va bébé ?

- Ça va passer, c’est pour la bonne cause.

- Putain c’est de la folie Marie, pourquoi t’infliger ça.

- Je veux être mère Mick’.

Comme d’habitude elle reste sur sa position, alors je lui masse ses ovaires pour la soulager.

- Oh j’ai mal putain.

- C’est le temps que ça passe bébé, souffle bien. Voilà, ça va aller.

Elle est en sueur par la douleur mais ça finit par passer. Et d’une femme souffrante, elle passe à une femme envoutante.

- Fais-moi l’amour Mick’. Gémit-elle contre moi.

C’est le cul rouge et la chatte bien remplie qu’elle part travailler.

En retard. D’ailleurs t’as une visio dans 10 min.

Merde.

Je fais mes visios puis je vais rejoindre Marie au centre. On m’a préparé un groupe de 5 mecs pour faire un pauvre poulailler que j’ai dessiné vite fait. On se met au taf sous un soleil de plombs mais très vite le ton monte entre Lucas et Jordan un autre mec de son âge.

- Va te faire mettre Lucas ! Crache Jordan

- Fils de pute je vais te crever ! Hurle Lucas en se jetant sur Jordan son marteau à la main.

J’attrape Lucas et le désarme.

- Eh qu’est ce qu’il se passe là !

- Il me cherche cet enculé !!! Crie Lucas hors de lui.

Lucas tremble contre moi et lorsque je lui demande de me regarder j’ai un frisson. Ses pupilles sont complètement dilatées et je comprends vite son état de colère disproportionnée. Mais j’ai à peine le temps de comprendre qu’il est déjà en train de vouloir se rejeter sur Jordan qui recule.

- Allez à l’intérieur j’arrive. Dis-je aux autres.

Je maintien Lucas en le verrouillant puis je pose ma main sur sa bouche. Il se débat et j’avoue qu’il a de la force ce gosse.

- Lucas respire fort par le nez. Allez !

Il n’a pas vraiment le choix si il veut respirer et fais ce que je lui demande et son corps se relâche doucement dans mes bras.

- Voilà doucement, ça va aller. Tranquille Lucas, je suis là.

Je connais cet état lorsque la came se coince au fond du nez. Le corps ne l’assimile pas et ça met dans un état de manque tout en étant camé. Ce genre d’incident rend vite dingue.

- Va falloir qu’on parle mon pote.

Il plane à 20 000 et je me demande qui le fourni. Je l’accompagne à sa chambre et le couche puis je vais voir Marielle.

- On peut discuter s’il te plait ?

- Ouais il s’est passé quoi encore avec Lucas ? Me demande-t-elle

- Lucas se came bébé.

- Quoi !!! Non c’est pas possible Mick’.

- Je t’assure que si. Là il est dans sa piaule et plane à 20 000.

- Mais comment s’est possible ?

- J’en sais rien mais quelqu’un lui fourni de la poudre.

- Oh putain son frère !

- Quoi son frère ? Il n’est pas orphelin lui ?

- Si mais il a un grand frère mais il est parti du centre. A leur majorité on ne peut plus les garder contre leur gré.

- Lucas le voit ?

- Ouais de temps en temps.

- Putain bah cherche pas plus loin.

- C’est son frère ! Comment j’ai pu passer à coté de ça, j’aurais du le voir.

- Eh, tu ne peux pas tout voir Marie.

Je la serre contre moi et elle me demande comment je vais.

- T’inquiète mon passé est digéré bébé.

- Ça ne t’a pas donné envie ?

- Non du tout. Arrête de flipper pour moi je vais bien. Par contre Lucas, lui, il ne va pas bien.

- Je sais. Est-ce que ça peut expliquer ses excès de violence ?

- Ouais possible s’il est en manque.

Marielle est très professionnelle et adore ces gosses.

- Laurine risque quelques choses pour son bébé ?

- Ça dépend s’il sniffe juste ou s’il en bouffe et lui roule une pelle après. T’as déjà vu Laurine stone ou euphorique ?

- Non je ne crois pas, elle paraît parfois un peu fatiguée mais avec les petits rien d’inhabituel. Et ça peut avoir une incidence sur la fertilité ?

- Faut pas qu’elle soit sous pilule, la came peut annuler les effets de la pilule.

- Oh merde. Je lui faisais la morale sur des oublis éventuels de pilule et elle me disait faire attention.

- Bah cherche pas plus loin. Le problème n’était pas elle mais lui.

- Même si elle ne consomme pas ?

- Ouais s’il vient d’en prendre ça passe par les fluides la came. Pour elle, ça va peut être pas avoir d’effet mais dans son corps par contre si.

- Et du coup ça passe aussi au bébé ?

- Ouais.

Le visage de Marielle se ferme et elle me regarde.

- Mick’, est ce que ça peut des années plus tard…

- Non bébé, j’ai plus de came en moi, on n’aura un bébé en pleine forme.

Elle se détend à la seconde.

- Je ne sais pas quoi faire pour Lucas.

- Bah déjà faut attendre qu’il se réveille et je peux lui parler si tu veux.

- Mais après ?

- Je peux contacter le centre où j’étais, voir s’ils ont de la place pour Lucas, s’il est ok pour s’en sortir.

- Faut que j’en parle à son éducateur.

Marielle appelle tête de gland qui vient dans son bureau, on lui explique la situation et après m’avoir traité de mytho, finit par se rendre compte que ça expliquerait beaucoup de chose. Après sa redescente, Lucas est convoqué avec Laurine dans le bureau de Marielle.

- Non mais je ne me drogue pas putain !!! Crache Lucas.

- Arrête Lucas, c’est cramé que tu sniffes. Dis-je

Laurine est en larmes, entre colère et tristesse et je comprends le mal que j’ai pu faire autour de moi quand je me camais.

- Tu te rends compte qu’on a eu des enfants à cause de ça ! Crache Laurine.

- Bah fallait pas baiser avec moi.

- Donc tu te drogues bien ?

- Fais pas chier.

- Dis-moi la vérité Lucas !

- Ouais je me came et alors !

Je le regarde et me revois au même âge. On se croit le maître du monde alors qu’on est juste en train de crever à petit feu.

- C’est ton frère qui te file la came ? Dis-je

- Laisse mon frère en dehors de ça !

- Faut que tu te soignes Lucas. Dit Laurine qui s’est adoucit.

- Je ne suis pas malade. Je gère très bien !

- Tellement bien que ta meuf attend son 3ème gosse, que tu la bats et pète des câbles. Il se passera quoi quand tu vas péter un plomb avec un de tes gamins ? Dis-je

- Je ne leur ferai jamais de mal !

- Non ça c’est ce que tu espères Lucas. La réalité c’est que ton corps va te réclamer de plus en plus de merde et comme ton frère ne peut pas te filer de la came aussi souvent que t’en as besoin, tu fais des crises de manque violente. Et plus tu en prendras et pire ça sera. Jusqu’au jour où tu auras peut être tué ta meuf ou un de tes gosses.

- Je ne peux pas arrêter.

- J’ai pris de la came pendant des années Lucas, et pas que par le pif. J’ai fais des overdoses et j’ai failli claquer. Et je suis clean depuis 6 ans.

- T’as fais comment ?

- Je suis tombé amoureux. Dis-je en regardant Marielle.

Lucas se marre.

- Et j’ai fais une cure dans un centre pour me sevrer.

- Je ne veux pas partir loin d’elle. Dit-il en regardant sa meuf.

- Lucas s’il te plait. Dit Laurine en larmes

- Ouais toi ça t’arrangerait, comme ça tu pourrais te faire retourner par les mecs d’ici hein !

- Eh, fais pas ton crevard. Là tu dois penser à toi et ta famille. Dis-je

- De toute façon Lucas, tu as bien conscience qu’on ne peut pas continuer comme ça, donc soit tu acceptes les propositions qu’on t’offre ou soit tu devras partir d’ici. Dit Marielle sur un ton autoritaire que je ne lui connaissais pas.

- Tu veux me virer ?

- Moi non Lucas mais le directeur n’acceptera pas de te garder si tu te drogues, tu connais le règlement je crois.

Lucas nous regarde et j’avoue que j’ai une boule à l’estomac qu’il refuse.

- Ok, mais je veux pouvoir voir Laurine et les petits.

- Les visites sont ok là bas. Dis-je

Laurine se lève et va s’asseoir sur Lucas pour le prendre dans ses bras. Je regarde Marielle qui a du replonger comme moi 6 ans en arrière.

- Bon, je vais aller au centre vois si Silver bosse toujours là bas.

Je retourne au centre qui m’a sauvé 6 ans avant. J’espère que Silver est toujours là et j’espère que les souvenirs ne me feront pas trop de mal. Lorsque j’arrive je reconnais le bâtiment, l’odeur et mes souvenirs me reviennent. Mes nuits à trembler et chialer comme un gosse et puis Silver qui venait me parler, me dire que ça passerait que j’étais capable de lutter contre le manque, qu’il était là.

- Mickaël Parker ?!!!! C’est bien toi ?

- Silver comment vas-tu ?

- Putain mais regarde-toi, t’es…magnifique

- N’exagère pas.

- J’en suis sur que le café dégueulasse de la machine te manque.

- Grave.

On se marre et on se pose sur les canapés.

- Alors qu’est ce que tu deviens ? Me demande-t-il

- Et bien je suis clean depuis 6 ans, j’ai un très bon job qui m’a permis de revenir en France, j’ai retrouvé mon premier et seul amour, je vais l’épouser et adopter sa fille.

- Wahouuu ça c’est de la vie. Je suis content pour toi, vraiment.

- Merci Silver.

- C’est un vrai conte de fée…c’est qui le vilain dragon ?

Ah putain il est bon ce con.

- Le géniteur de la gosse.

- Qui n’est plus dans la vie de la petite si tu comptes l’adopter.

- Il a baisé Marielle sous pression.

- Explique-moi ça.

Je lui raconte l’histoire et il m’écoute attentivement. Il a entendu plus d’une fois mon histoire avec Marielle.

- Laisse-moi deviner…tu ne comptes pas laisser ça là, n’est ce pas ? Dit-il

Je préfère ne pas répondre.

- Ecoute Mick’, t’en as chié pour arriver à vivre ton conte de fée, alors ne gâche pas tout.

- Dans les contes, on tue le dragon.

Il frotte son visage comme quand il réfléchit à ce qu’il va dire.

- C’est toi qui écris ce conte Mickaël, alors il suffit de ne pas mettre de dragon. T’es heureux, alors ne va pas chercher un dragon au fond de sa tanière pour en avoir un.

- Il a violé Marielle.

- Il le paiera tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. Te venger n’effacera pas ce qu’il s’est passé, mais par contre ça peut t’emmener au fin fond du gouffre. Et qui sera là pour combattre un dragon si y en a un qui se pointe ? T’as une femme et une fille désormais Mick’, tu te dois d’être près d’elles.

Il n’a pas tord.

Je sais putain.

Suis ses conseils, tu sais qu’ils sont bons.

Ça coute rien d’essayer mais putain s’il s’approche de Jennie….

Relaxe il ne sait même pas qu’elle existe. S’il avait du revenir, il l’aurait fait depuis longtemps. Tu ne risques rien si tu ne vas pas titiller le dragon. Laisse-le dans sa grotte et passe ton chemin.

Heureusement que j’ai ma conscience…et Silver.

- Merci Silver, t’es ma bonne fée.

- Super…tu viens de briser ma virilité.

J’éclate de rire.

- Bon et toi alors ? Toujours ici ? Dis-je

- Ouais toujours, sauf que le directeur maintenant c’est moi.

- Ah ouais carrément. Félicitations alors.

- Merci. Alors qu’est ce qui t’amène ?

Je lui explique le cas de Lucas.

- Tu connais la procédure, je veux d’abord m’entretenir avec lui.

- Ouais je sais. Demain t’es dispo ?

- Oui amène le pour 10h.

- Cool, merci beaucoup.

- De rien.

Il me sourit puis boit son café.

- Et sinon Jeff est devenu quoi après mon départ ? Dis-je

Il perd son sourire et j’ai une boule à l’estomac.

- On a fait ce qu’on a pu pour lui mais il n’était pas prêt.

- Il a replongé ?

- Oui et…il est décédé d’une overdose, je suis désolé.

- Oh merde !

- On ne peut pas sauver tout le monde. Je suis content que tu t’en sois sorti Mick’.

- Merci, c’est en grande partie grâce à toi.

Le lendemain je ramène Lucas pour un entretien avec Silver qui regarde s’il est assez motivé et Lucas obtient une place d’ici un mois. J’espère que ce gosse s’en sortira comme moi je m’en suis sorti. A lui d’écrire son propre conte de fée.

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